Morris WEST (Australie)

Morris WEST (Australie) 1916-1999

Né en 1916 à Melbourne, Morris West passe douze ans chez les Frères des Ecoles Chrétiennes dont sept comme professeur. Il finit par renoncer à prononcer ses vœux définitifs et quitte le couvent. Lieutenant dans le Pacifique en 1942-1943, puis chef de publicité et producteur de radio. Carrière interrompue par une paralysie. Une fois guéri, il se marie et se consacre à l’écriture comme auteur dramatique et romancier.

Parmi ses très nombreux romans, citons plus spécialement Fille du silence, Les Enfants du soleil, Les Souliers de Saint Pierre, Le Loup rouge, La Tour de Babel, Les Bouffons de Dieu, L’Avocat du diable, L’Ambassadeur, La Vallée des Maléfices…



Les Bouffons de Dieu. Hachette 1981 - Le livre de poche, 564 pages.

Présentation de l’éditeur : Le pape Grégoire XVII est contraint d’abdiquer, on le croit fou. Cet homme de foi a reçu une terrible révélation : la fin du monde, une fin brutale, est imminente. Il sait tout de la politique internationale et il sait que le monde va mal, des peuples s’affrontent, les armes atomiques se répandent et les Russes affamés provoqueront un conflit mondial s’ils ne trouvent pas de blé. Mais comment briser la loi du silence imposée par les dirigeants, comment informer ceux qui dansent sur un volcan ? L’encyclique interdite de Jean-Marie Baratte sort tout de même du Vatican, portée par une femme de ménage à Carl Mendélius, un savant de Tubingen, renommé et croyant.

Cet ami doute mais un attentat commis sous ses yeux l’ébranle ; Mendélius aidera l’ex-pape dans sa mission. Ils alertent l’opinion publique par des lettres et des cassettes adressées à Dieu et signées Jeannot le Bouffon. Qui peut s’adresser à Dieu si ce n’est un enfant ou un bouffon ? Ils deviennent alors, ainsi que leurs familles, la cible du CIA et des services de renseignements européens. Mais qu’importe puisque ces bouffons convertissent les sceptiques : Anne-Liesse Meissner, la scientifique allemande, la banquière italienne Roberta, amoureuse de Jean-Marie, deux ministres russe et français. Les questions de Jeannot le Bouffon dans ses lettres à Dieu, chacun se les pose : pourquoi Dieu a-t-il créé des êtres difformes ? Pourquoi des innocents sont-ils tués par les terroristes ? Pourquoi les gouvernements promettent-ils tant de choses qui ne se réalisent jamais ?

Cette aventure humaine, passionnée et sanglante est aussi une méditation sur le sort du monde en cette fin de siècle. Et quel immense espoir fait naître Morris West dans les dernières pages !

Mon avis : un livre magnifique sur un sujet difficile. La lutte d’un homme porteur d’un terrible message que non seulement les autorités du Vatican veulent empêcher de parler, mais aussi les gouvernements des grandes puissances. Le scénario proposé par Morris West en 1980 était tout à fait possible à une époque où la tension est-ouest était à son comble. Depuis, les choses ont changé mais le risque demeure toujours même si les antagonistes ne sont plus les mêmes. Le style de Morris West est toujours agréable. Un très grand écrivain un peu oublié dont je conseille vivement la lecture, que ce soit Les bouffons de Dieu ou n’importe lequel de ses romans.

Ma note : 5 / 5

J'aime beaucoup le sujet du livre que tu as si bien résumé. J'ai vu qu'à la bibli, il y avait entre autre : "Les souliers de Saint Pierre" qui raconte également l'histoire d'un pape et des secrets du Vatican, mais malheureusement pas le tien, Je vais donc le prendre. Merci pour cette excellente critique !

Cécile, j'ai lu Les souliers de Saint-Pierre il y a très très longtemps, ainsi que L'avocat du diable, L'Ambassadeur et La vallée des maléfices, tous très bien. Je te souhaite une bonne lecture des Souliers des Saint-Pierre et attends ton avis.

L'avocat du diable
Ed. Plon (Livre de Poche), 1960, c1959, 506 pages, ISBN 2-253-01306-4
Titre original: The Devil’s Advocate (Traduit de l'anglais (Australie) par Cécile Messadié)

Ma note: 3/5

4ème de couverture:
Personne ne figure au catalogue des saints avant que la Congrégation des Rites n'ait instruit son procès en canonisation, avec un « postulateur » pour défendre la cause et un « avocat du diable » pour la combattre. Ce titre de beato, l'évêque de Valenta le sollicite pour un certain Giacomo Nerone révéré par ses paroissiens, et demande que l'on vienne procéder à l'enquête préliminaire. Pourquoi abandonne-t-il ce qui est une de ses prérogatives ? Quel piège attend l'envoyé de Rome à Gemello Minor ? Rongé par le cancer, l'évêque Blaise Meredith emploie ses dernières forces à interroger les témoins de la vie de Nerone. La question de sa sainteté s'éclipsera devant le drame intime que cachent leurs réticences.

Mon avis:
Peut-être est que le livre a mal vieilli ou que j'ai lu beaucoup trop de romans théologico-policiers, mais celui-ci m'a laissé sur ma faim. L'idée est intéressante, soit l'enquête, 15 ans après sa mort, sur un homme qui est considéré comme un saint mais dont les proches taisent les souvenirs. Le fait que le personnage principal soit à l'article de la mort aussi est un point fort du roman, mais tout ça ne prend pas, du moins pour moi. Je ne me suis pas attaché à Meredith ni aux autres personnages, sauf peut-être celui du médecin juif qui m'a semblé plus intéressant, plus humain. L'histoire aussi est d'une lenteur décourageante; j'ai eut l'impression que l'auteur nous introduisait les personnages et le contexte pendant 300 pages et ensuite tout le reste de l'histoire a tenu dans les 200 pages restantes! Pourtant, vu l'urgence de la mort de Meredith, on pourrait imaginer une histoire bousculée par le temps, où on ne perds pas de temps en discussions stériles. J'ai l'air sévère comme ça, mais ce bouquin est tout de même agréable à lire!! J'ai Les bouffons de Dieu dans ma PAL, je vais donc retenter l'expérience d'ici la fin du thème.

merci Philcabzi, je l'avais noté pour le lire pendant le thème. En lisant ton avis au début du moins j'avais envie de le rayer mais qu'il soit "tout de même agréable à lire" me rassure un peu ! On verra si je parviens à mettre la main dessus tant mieux autrement ce sera pour une autre fois !

Si je le trouve en bibli je tente le coup.

Le mystère Strassberger
Morris West
Livre de poche

303 pages 4ème de couverture

Membre d'une richissime famille de banquiers new-yorkais,Larry Lucas a été perdu de vue,une inquiétante disparition ,alors qu'il venait de signer à Paris ,un gros contrat de 5 milliards de dollars.Pour le retrouver,le patriarche de la famille fait appel à Carl Stassberger ,son fils ,beau-frère de Larry qui jusque là ,avait pris ses distances à l'égard des affaires de la famille pour mener à sa guise une vie d'artiste.Ce sera pour lui ,une vraie épreuve initiatique car chargé de l'enquête pour retrouver Larry ,ce qui va totalement bouleverser sa vie .

Mon avis :Je croyais lire un vrai thriller avec beaucoup de suspense mais la fin s'est très vite laissée deviner,bien que l'auteur d'une façon agréable ait mis à nu la diversité des sentiments humains surtout dans le monde de l'argent et des affaires sans pitié pour celui qui ne réussit pas à faire sa place .Les personnages ne sont pas attachants car j'ai décelé beaucoup de faussetés et de non-dits .Pas beaucoup d'intrigues ,très peu d'amour,très peu de rebondissements .Bref un roman nommé thriller mais sans plus...... 3,5/5

Les bouffons de Dieu
Ed. Hachette, 1981, c1981, 468 pages, 2-8112-012-4
Titre original: The Clowns of God (traduit de l'australien par Martine Leroy)

Ma note: 2.5/5

Franillon a fait un excellent résumé.

Mon avis:
Je ne pense pas que Morris West soit un auteur fait pour moi! Pourtant le sujet de prime abord avait tout pour me plaire mais la sauce ne prend pas. Les débuts étaient prometteurs, j'aimais bien devoir me transposer à l'époque de l'écriture en me disant: bon nous sommes en 1981, en pleine guerre froide et l'histoire se passe vers 1990-1995, soit 15-20 ans plus tôt par rapport à moi! J'ai lu plusieurs bouquins dans ce genre (Fahrenheit 451 entre autre) et c'est toujours fascinant de voir à quel point la fiction peut rejoindre la réalité. Par contre avec Les bouffons de Dieu je n'ai pas ressenti ça, au contraire. Bien sûr, des conflits politiques il y en a encore, la pénurie de pétrole menace, mais là où ça ne marche plus c'est toute la dimension religieuse. West n'a pas "prédit" la chute du christianisme et la montée de l'islamisme, ce qui donne à ce roman un je-ne-sais-quoi de déphasé. J'ai aussi été perplexe lors de certains passages... J'ai de la difficulté à croire qu'un ancien jésuite marié puisse parler avec la femme d'un ami qu'il voit au maximum une fois par année des problèmes érectiles dudit ami!! Les dialogues père-fils et père-fille aussi m'ont semblé complètement irrationnels. Bon malgré tout ça, la lecture n'est pas désagréable même si j'ai survollé les 100 dernières pages pour pouvoir passer à autre chose.