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Alexandre FRIEDERICH (Suisse)

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Alexandre FRIEDERICH (Suisse) Empty Alexandre FRIEDERICH (Suisse)

Message  Aurore Dim 2 Mar 2014 - 16:47

Alexandre Friederich est un écrivain suisse d'expression française né en 1965 à Genève.

Alexandre FRIEDERICH (Suisse) Afriederich
© Maisondelalitterature.ch

Fils de diplomate, Alexandre Friederich vit une enfance cosmopolite. Il étudie la philosophie à l'Université de Genève. En 1991, il fonde avec son frère Fabien et le musicien et graphiste Bernard Monney la société d’affichage «Affichage vert» à Genève (1991- ), le groupe punk «Brukt» (1993-1995), puis le collectif artistique «G3-art marchand» (1996-2001). Depuis 2000, il se consacre essentiellement à l’écriture de textes mêlant géopolitique et fiction. Selon certaines sources, il serait également actif sous le pseudonyme Alonso Llorente, et donc l'auteur de Susie la simple, première biographie de la chanteuse écossaise Susan Boyle..


Source : Wikipédia

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Message  Aurore Dim 2 Mar 2014 - 17:26

EasyJet - Alexandre Friederich
(Allia, 2013, 87 p.)

Alexandre FRIEDERICH (Suisse) Easyjet_le_livre_couv-e6ff4

Le petit livre orange que je tiens entre les mains avait peu de chance que je l'achète si une chronique n'en avait pas été faite dans Les lectures de Salomé Kiner (sur Le Mouv'). Fin en épaisseur et au titre m’évoquant en premier lieu de la publicité gratuite pour la grande firme, je ne suis normalement pas très friande des deux conjugués. Oui mais voilà, le propos m'a interpellé.

L'auteur a pris 17 fois l'avion en l'espace de 20 jours. Et toujours avec l'un des bestsellers de l'aviation low-cost, j'ai nommé EasyJet. Il dresse un intéressant panorama du voyage, rendu plus facile du fait du faible coût. Depuis 1995, date d'implantation du géant, l'entreprise qui a deux sièges, l'un à Luton en Angleterre, l'autre à Genève, a eu de beaux jours devant elle. Avec une moyenne de 200 appareils et un remplissage total d'environ 83%, l'entreprise peut se targuer de faire voyager les foules, toutes populations confondues. Avec 120 destinations, EasyJet a ouvert le marché à l'Europe et rendu possible les flux réguliers vers une maison de vacances, un parent ou une ville "inconnue" (Tallinn, Ljubljana...). Le transport aérien s'est donc démocratisé et, comme il l'explique bien, il ne viendrait plus à l'idée de quiconque  de raconter un vol puisque les trajets sont désormais monnaie courante.

Alexandre Friederich raconte, dans une succession d'anecdotes, les différents vols (car sociologiquement ils révèlent des tendances et sont caractéristiques de migrations, dues aux crises secouant différents pays). Il voyage avec des Grecs puis des Espagnols n'ayant pris qu'un aler simple, espérant trouver du travail ailleurs. Il raconte les formalités et petits rouages qui obligent les passagers à se plier à des contraintes souvent dégradantes : bagages passées au peigne fin, nourriture surévaluée, attente et retard courants.

Je ne suis ni une voyageuse régulière ni une pro (ni même anti) EasyJet mais le pont de vue adopté par Alexandre Friederich permet un balayage sociologique du transport aérien. Il n'est pas tout à fait à charge contre le géant orange car il cerne, avec ce cas d'école, les logiques du marché, les restrictions liées au coût, les avantages d'un périple simplifié.

Dans son ensemble, le processus s'apparente à une traversée de la mort. Le passager n'a ni rôle ni corps. La compagnie est toute-puissante. Elle vous dépose sur votre lieu de destination. Du travail de postier. En comparaison, le train ou le bus sont des moyens archaïques, inscrits dans l'épaisseur du monde.
Conséquence de la perfection, la liberté souffre. Tel est le prix de la sécurité (chez easyJet, avantageux). Le low cost offre ainsi une métaphore sans pareille de nos sociétés. Il invente de nouvelles techniques de conditionnement du passager - comme on parle de conditionnement du poulet. (p. 15)

C'est très instructif et ça donne le goût de voyager aussi ! Quitte à être pris pour un poulet !  Wink 

4,5/5

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