Ian MANOOK (Patrick MANOUKIAN) (France)

Lacazavent, as-tu lu Yeruldegger, une enquête dans les milieux neo-nazis Mongols?



"Ici nous voulons des gens avec un coeur mongol et du sang mongol", martèle Boldbaatar Gombodorj en pointant du doigt une carte de la Mongolie piquetée de drapeaux correspondant aux nationalités des concessions minières étrangères. (c) Afp

Certains repaires géographique m'ont semblé un peu longs... Je ne connais pas du tout la Mongolie. Mais le suspense est bien mené et l'histoire intéressante.

YERULDELGGER
Ian Manook

Editions Le livre de poche policier, 2015, 647 pages.

Yeruldegger est un polar mongol écrit par un français !

Le commissaire Yeruldegger Khaltar Guichyguinnkhen ( ! ) a deux enquêtes sur les bras : celle concernant les cadavres de trois chinois découpés au cutter dans une usine de la banlieue d’Oulan Bator ainsi que celle entourant le cadavre d’une fillette enterrée vivante avec son tricycle au milieu de la steppe de Mongolie. Il va prendre ce drame très à cœur car il le renvoie a sa propre histoire. En même temps, un vieux grand-père lui demande d’être le gardien de l’âme de cette enfant… Et Yeruldegger est très respectueux des traditions ancestrales qui forgent l’identité du peuple mongole. Il va suivre ces deux affaires qui se révèlent être liées entre elles tout en entraînant le lecteur dans les contradictions de la société mongole.
 
Le commissaire est un homme usé par la vie : sa plus jeune fille,  Kushi, a été enlevée, puis assassinée parce qu’il s’était montré trop curieux ; à la suite de ce drame, sa femme a sombré dans la folie ; et sa fille aînée, Sara, s’acharne à détruire sa vie et à le faire souffrir. Son parcours professionnel a eu des accrocs dus à ses soucis personnels, mais aussi parce que le poste qui devait lui revenir a été offert à un homme qui sait caresser les puissants dans le sens du poil. Il est entouré de personnages attachants : Solongo, une jeune femme médecin légiste ; son adjointe, Oyun ; le jeune Gantulga, un enfant des rues… mais aussi d’autres plus emblématiques de la corruption et des dérives qui gangrènent le pays : son beau-père (mais son passage dans les geôles soviétiques explique-t-il l’homme qu’il est devenu ?), ou des hauts fonctionnaires de la police adeptes de l’idéologie nazie….
 
Avant d’ouvrir ce roman policier, mon idée de la Mongolie correspondait à des steppes à perte de vue, des yourtes perdues dans ces steppes ou entourant la ville d’Oulan Bator. Ian Manook nous ouvre sur une Mongolie qui a du mal à assumer son indépendance après avoir quitté la domination de la Russie communiste et se retrouve sous la coupe pas moins contraignante de la Chine. On découvre un pays qui a du mal à vivre ses oppositions : la tradition et la modernité, les steppes immenses et les bas-fonds d’Oulan Bator, la grande richesse dont le commerce des « terres rares »  et l’extrême pauvreté, les vieilles croyances et un scepticisme très contemporain. Mais surtout j’ai découvert un phénomène qui m’a fait froid dans le dos : un nationalisme exacerbé qui s’inspire de l’idéologie nazie. Et là j’ai du aller vérifier que cela correspondait à une triste réalité et n’était pas pure fiction du romancier.
 
Ce roman policier, le premier roman de son auteur,  est palpitant et passionnant, même si j'ai eu du mal à situer certains lieux.

Un coup de cœur !.

Note 5/5

Je n' avais pas vu ta question Awara

non pas lu encore mais après ton avis j'ai hâte de le récupérer

Ian Manook nous avait fait des dédicaces vraiment sympas pleines de tampons de motifs traditionnel mongol.
J' ai beaucoup aimé l' idée, ça change un peu et c'est bien plus amusant !

Je l'ai justement noté hier pour le commander pour mes lecteurs. J'ai hâte de le découvrir maintenant. J'ai noté le deuxième opus également: LEs temps sauvages.

Ma méconnaissance de la Mongolie m'a dérangée au départ, mais l'intérêt de la lecture a pris le dessus

Yeruldelgger



Résumé : Rude journée pour le commissaire Yeruldelgger. A l’aube, il apprend que trois Chinois ont été découpés au cutter dans une usine près d’Oulan-Bator. Quelques heures plus tard, dans la steppe, il déterre le cadavre d’une fillette aux boucles blondes agrippée à son tricycle rose. Ce meurtre n'est pas sans lui rappeler celui de sa fille, Kushi, survenu cinq ans plus tôt, pour l'obliger à abandonner une enquête sur la corruption liée au rachat des terres de la steppe mongole.
Pour lutter contre les puissances qui veulent s'accaparer son pays, Yeruldelgger va puiser ses forces dans les traditions héritées des guerriers de Gengis Khan, dans les techniques modernes d'investigation, et dans la force de ses poings.

Mon avis : déçue, TRES déçue par ce roman. L'intrigue est cousue de fil blanc, l'auteur en fait beaucoup, beaucoup trop, c'est caricatural, grossier, un peu "donneur" de leçons parfois. Et l'écriture....sans commentaire. Bref je n'ai absolument pas été emballée. Pourtant, j'ai été au bout des 600 et quelques pages, espérant comprendre pourquoi tant d'éloges et de prix pour ce roman....et rien, je n'ai toujours pas compris !
Un vrai flop pour moi, même la "visite" de la Mongolie ne m'a pas touchée, pourtant c'est une région qui m'intrigue et qui m'a poussée à choisir ce roman.
Tant pis, le coup de cœur sera pour une prochaine fois  

Ma note : 1/5 (pour la Mongolie)

Tu donnes envie de le lire, Lalyre. Je retiens ce titre; j'avais beaucoup aimé Yeruldegger.

Je le note aussi merci Lalyre