Thierry JONQUET (France)

De : Luciole Envoyé : 18/12/2003 17:12
Thierry JONQUET - AD VITAM ETERNAM

Résumé : Anable, vingt ans, travaille dans une boutique de piercings et autres techniques d'implants (liés à des rites dont je ne soupsonnaient meme pas l'existence avant de ma plonger dans ce livre). elle se lie à M. Jacob, étrange propiétaire de pompes funebres.
En meme temps, Ruderi sort de prison après 40ans d'enfermement, la fillette qu'il a mutilée est maintenant une femme qui ne reve que de vengeance...elle fait appel à Oleg, un tueur professionnel pour le pister dès sa sortie...

Un roman très prenant qui m'a fait découvrir un univers que je ne soupsonnais pas ! Jonquet a une écriture très fluide et très plaisante, on embarque tout de suite dans l'intrigue sans savoir où ça va nous mener et ça, c'est épatant car on devinne qu'il se passe quelque chose, mais quoi??
je lui donne un gros 4.8/5
pourquoi seulement 4.8? parce que certains aspects auraient dus etre plus détaillés, rien que pour faire durer le plaisir ...
luciole



De : nirvana1050 Envoyé : 20/01/2006 11:57
Thierry JONQUET - Mon vieux
Ed Seuil, 324p.

Sous la chaleur caniculaire de 2003, en région parisienne, des personnages se croisent et s'entrecroisent, tous soumis à la malchance, qui les mène inexorablement à la précarité...
Alain Colmont est scénariste de séries télévisées. L'inspiration l'abandonne mais il doit lutter pour renouer avec le succès, car il a besoin d'argent, de beaucoup d'argent...sa fille Cécile, victime d'un accident quelques années auparavant nécessite des opérations de chirurgie esthétiques pour redevenir elle-même.
Daniel, quant à lui, est à la limite de se retrouver à la rue. Il joint les deux bouts avec son RMI mais quand sa logeuse veut récupérer son studio, il sait pertinemment que sans adresse, il va lentement se retrouver SDF. ....comme la bande de Belleville qu'il voit tous les jours, menée par un colosse qui gère diverses combines. Daniel lutte, mais ce groupe représente bel et bien ce qui l'attend.
Ailleurs, un administrateur d'hôpital recherche activement la famille d'un vieillard qui végète chez eux depuis deux ans....Victime d'Alzheimer, il nécessite des soins coûteux, et au vu de l'obligation alimentaire applicable en France, l'hôpital pourrait récupérer les frais si ses recherches sont fructueuses.....
Tous ces personnages vont se croiser sous la chaleur caniculaire de 2003, en région parisienne, tous soumis à la malchance, qui les mène inexorablement à la précarité...

Thierry Jonquet a le talent de la mise en place de ses personnages, des descriptions vives, le sens du détail qui rend le récit vivant. Les interractions se révèlent peu à peu. On est dans un très bon roman noir!!

Lors d'une interview, l'auteur a été interrogé sur la part d'opportunisme qu'il a eue en situant son roman lors de la terrible canicule 2003.
Il s'en défend en précisant que l'écriture de son roman a commencé en août 2003, et que la canicule l'ayant rattrappé, il ne pouvait pas ne pas en faire état....
Pour ma part, je n'y vois que la volonté de dénoncer un drame social, inclus dans des drames personnels, avec un réel talent puisque la canicule devient, de toile de fond le "deus ex machina" du drame.
Une vraie découverte que cet auteur, je ne m'arrêterai pas là à la découverte de son oeuvre.....moi qui trouve souvent un petit manque dans les polars français....

Ma note: 4,5/5



De :nirvana1050 Envoyé : 20/02/2006 16:57
Thierry JONQUET - Mygale
Ed.Gallimard, Coll.Folio Policier, 156p.

Un jeune homme capturé dans la forêt, enchaîné par un bourreau invisible, qui le réduit peu à peu à l'état animal, une bourgeoise qui se fait prostituer par son compagnon, éminent chirurgien plasticin, un voyou en cavale, tels sont les personnages que l'on rencontre dans ce roman. On se demande ce qui va les réunir, Thierry Jonquet jongle entre les impressions de la victime qui se raconte dans la captivité, et dont on suit avec fascination la transformation, et le récit narratif classique.
C'est un roman noir, qui ne finit pas par l'inévitable happy end, et c'est une chose que j'aprécie beaucoup, alliée ici à une écriture alerte qui saisit très justement chaque personnage, en quelques traits. Thierry Joquet me donne envie de lire tous ses romans!
Ma note: 4,5/5



De : EnglishSummerRain101 Envoyé : 02/04/2006 20:38

J'ai lu Ad Vitam Aeternam il y a quelques années et je dois dire que ce roman est très original. Le sujet est très intéressant quoiqu'il puisse sembler morbide à certaines personnes, car il traite notamment sur l'univers des embaumeurs. Et il y a un côté fantastique qui est aussi plaisant... Ce livre m'a fait penser un peu aux romans d'Anne Rice, mais attention, je ne dis pas qu'il y a des vampires dans ce roman!

Je sais pas pourquoi, mais je trouve que c'est le genre de Chimère ce livre...je me trompe?




De : nirvana1050 Envoyé : 27/06/2006 11:26
Thierry JONQUET - Ad Vitam Aeternam

Jonquet mêle à son habitude différents personnages, comme diverses pièces de puzzles, qui, au fil de la lecture, vont s'emboîter pour construire un récit impossible à lâcher.
Ici, une jeune ex-taularde, qui se réinsère dans la société en travaillant dans une boutique de piercing fréquentée par une clientèle avide de sensations, va croiser le digne Monsieur Jacob, directeur de pompes funébres, qui se lie d'amitié avec elle et la prend sous son aile.
Ailleurs, c'est une femme meurtrie, défigurée par des tortures subies enfant, qui engage un tueur à gages irradié à Tchernobyl, pour retrouver ses bourreaux, après quarante ans.
L'un d'eux, Gennaro, est maintenant un vieillard de septante ans, fraîchement sorti de prison. En quelques jours, il rajeunit de manière spectaculaire, pour redevenir celui qu'il était avant sa capture.
C'est une course contre la montre, contre la maladie aussi, qui affaiblit notre tueur, qui va révéler les interractions entre tous ces inconnus, une course qui débute...à l'aube de l'humanité.

Comme toujours, Jonquet a l'art et la manière de camper ses personnages, j'ai été emportée par le chassé-croisé entre ceux-ci, décrits de manière réaliste, sans états d'âme inutiles.
Pour moi, c'est un des rares auteurs de polars français qui n' use pas de stéréotypes, et a l'art d'une écriture assez noire.

Ma note: 4/5




De : Sophie-Libeaucoup Envoyé : 30/04/2007 19:18
Thierry JONQUET - ILS SONT VOTRE ÉPOUVANTE ET VOUS ÊTES LEUR CRAINTE
ed Roman Noir – Seuil – 344 p

Toujours plus noir, toujours plus prêt de la réalité,
Jonquet dépeint comment des gamins deviennent des « barbares ». Comment l’antésimitisme banal et ordinaire peut se répandre.
Dans le 9-3 une jeune diplomée d’un IUFM rejoint son premier poste, elle va affronter une classe type de banlieue. Rien ne nous est épargné, trafics de drogue, bagarres entre bandes rivales, salafisme
Les banlieues dans ce qu’elles ont de plus sinistre et de plus sordide.
Si on vit en banlieue on retrouve facilement ses modèles.
Il n’y a jamais beaucoup d’espoir dans les livres de Jonquet, mais il reste un des meilleurs auteurs de romans noirs français.
On est captivé jusqu’au bout.

4.9/5




De : gallomaniac Envoyé : 01/02/2008 19:39
Thierry JONQUET - Mygale
roman noir,
Ma note: 4/5.
Gallimard 1984, révisé 1995, édition Folio offfert dans le cadre de la Promotion Folio 1996. 159 pg.

Ce qu'il peut arriver à un jeune qui abuse d'une fille, dont le père est chirurgien plastique. Un récit aux débuts sadiques, dans lequel la haine est la motivation pour une histoire de sexe aux variations multiples et parfois ambigues; une ancienne amitié retrouvée qui se termine de façon ahurissante; et une mariée qui n'en est pas une (mais qui pourrait en devenir une....).
Deux lignes de récit qui à la fin n'en sont qu'une.
Un roman noir au teneurs très modernes qui devient lentement et subtilement quelque peu rose.... Un thriller qui prend si bien qu'on peut le lire dans métro, car ou train.




De :bouloche4 Envoyé : 02/03/2008 15:35
Thierry JONQUET - La Bête et la Belle
Folio policier, 157 pages

Résumé :
Etrange roman que celui-ci, qui suit deux parcours, celui du commissaire Gabelou qui tente de cerner la personnalité d'un assassin (nommé tout simplement "le Coupable" tout au long de l'histoire) qui se trouve entre la vie et la mort à l'Hôtel-Dieu, et celui de Léon, le meilleur ami du Coupable, témoin de ses meurtres et retenu au commissariat...
Le roman ne cesse d'osciller entre les virées de Gabelou et les pensées de Léon, qui s'est enfermé dans un mutisme absolu face à la police, mais dont le lecteur va progressivement découvrir tout ce qu'il refuse de raconter à la police.

Un mystère plane sur l'ensemble du roman et longtemps, on ne voit pas forcément où l'auteur veut en venir en entremêlant ces deux histoires et en donnant le moins d'informations possibles. En soi, cela peut destabiliser, surtout au début... Mais si vous êtes un tantinet joueurs, laissez-vous prendre par le roman et dites-vous que toute explication viendra à point nommé. Je peux vous assurer que la fin ne décevra pas votre attente...
Bon roman, au style vif, qui mélange noirceur et humour avec bonheur.
4/5

Mygale de Thierry Jonquet



Quatriéme de couverture :

C’est un des huis - clos les plus effrayants de l’histoire du roman policier et le chef-d’oeuvre de l'auteur. Le récit de la vengeance machiavélique. Comme toujours chez Thierry Jonquet, le suspense s’incarne dans une dimension physique qui donne au livre une tension extraordinaire. La violence n’est pas une notion abstraite, elle s’inscrit dans la chair même des personnages. Le milieu médical que l’auteur connaît bien pour y avoir exercé à ses débuts devient une métaphore de la société tout entière vouée à la violence. Récit inoubliable et dérangeant qui met en évidence l’existence de pulsions morbides, sous le couvert des apparences de la normalité la plus ordinaire.

Mon avis : Tout d'abord j'ai adoré. Ce livre est en parfaite adéquation avec son titre, c'est l'histoire d'une vengeance diabolique et l'auteur tel une mygale tisse une immense toile d'araignée la même que son personnage principal.
L'intrigue se déroule tout doucement et les indices nous sont donnés au compte goutte, les éléments se mettent en place pour une fin des plus horribles et assez inimaginable quoique j'ai saisi certaines ambiguités au départ.
Pour ceux qui l'ont lu certains détails post opératoires m'ont un peu écoeuré.

C'était le premier livre que je lisais de Thierry Jonquet et sûrement pas le dernier. J'ai dans ma PAL "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte" mais j'aimerai bien découvrir "Les orpailleurs" et "Moloch"

Du trés bon 10/10

J'adore cet auteur (Dommage qu'il soit décédé ). J'ai lu l'an dernier "Mon vieux" et j'avais beaucoup aimé. Me suis promis d'en lire d'autre ! Pourquoi pas la mygale, donc ?

Merci pour cette critique. Je le note.

Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai beaucoup aimé. Je vous le conseille

MYGALE

Le résumé a déjà été fait plusieurs fois. Contrairement à vous je n'ai pas du tout aimé ce livre, je l'ai trouvé "glauque" et irréaliste, je ne m'étendrai pas davantage. J'ai dans ma pal, "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte", peut-être sera-t-il davantage à mon goût !

SEUIL
344 pages
2006

ILS SONT VOTRE EPOUVANTE ET VOUS ETES LEUR CRAINTE

Anna Doblinsky qui habite Paris débute dans l'enseignement au collège de Certigny en Seine Saint-Denis. Un établissement de mille cinq cents élèves la plupart en grande difficulté scolaire et sociale. Une cité avec trafic de drogue, prostitution et des adultes paumés. Parmi les élèves de l'enseignante se trouve Lakdar un excellent élèment, qui suite à un malencontreux concours de circonstance a perdu l'usage de sa main droite. De cet accident découlera un drame.
Un très bon roman sur le racisme et l'antisémétisme qui m'a réconcilié avec cet auteur trop tôt disparu.
J'ai appris quelquechose au sujet du titre de ce livre, car il est écrit : "en juin 1871, Victor Hugo a rédigé cette phrase en songeant aux Communards, dont tous n'étaient pas des enfants de choeur ".

Note : 4,75/5

Merci deta critique Cecile. Moi aussi j'aime beaucoup Jonquet, qui rappelle Chandler par la noirceur et l'épaisseur de leurs écritures. J'avais de la réticence envers ce titre, les coups de poing dans la figure, ça peut attendre!
Il est à la biblio, je vais le lire. J'en ai, quand même, plus de dix à lire avant...

B

La bête et la belle de Thierry Jonquet



Quatrième de couverture :

Léon est vieux. Très vieux. Léon est moche. Très moche. Léon est sale. Vraiment très sale ! Léon se tient très mal à table. C'est dans sa nature... C'est triste ? Non : Léon a enfin trouvé un ami, un vrai de vrai ! Seulement voilà, le copain en question est un peu dérangé. Parfois dangereusement. Mais Léon est indulgent envers ses amis. Pas vous ?

Mon avis : Décidement Thierry Jonquet est un maître dans l'art des fins tordues et inattendues et là j'ai été abasourdis. J'ai même lu plusieurs fois certains passages pour être sure que je ne rêvais pas et je me suis dit "Il est trop fort" . Il faut dire aussi que c'est quand même un spécialiste en la matière mais là il m'a complétement bluffée.

Est-ce un coup de coeur Lisalor ?

Les grands esprits se rencontrent, ce livre était chez mon bouquiniste, ce matin. je ne l'ai pas acheté. J"entasse trop. Je regrette un peu maintenant.

B

Tu peux franchement regretter ton non achat, ce n'est pas un coup de coeur mais la fin m'a complétement scotchée, je pense le relire un jour pour voir ce que j'ai loupé qui aurait pu me mettre sur la piste de ce dénouement inattendu.

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte

Seuil - 2006 - 344 pages

Le résumé a, déjà, été écrit ci-dessus.

Mon avis :

Je n'ai pas aimé du tout.
Scènes de la haine ordinaire que l'on trouve dans les journaux, aux infos TV (que je ne regarde plus depuis un certain temps).
De la réalité, la banlieue parisienne, le 9-3, la drogue, les émeutes, la dope, les filles et les souteneurs, de la violence, la territorialité des uns, des autres, le quadrillage d'une ville avec ses vices propres, quartier par quartier. L'école, les profs désabusés, maltraités, re-violence, racisme, désarroi, peur, rien de nouveau, rien de changé.
Ni thriller, ni polar. On s'éparpille dans les histoires des uns, les manies des autres, les vices cachés.
Pas de grandes envolées, des faits, que des faits, laids certes, mais des faits noirs de réalité, la routine continuelle et implacable, connue, sue et indéfectible.
Déception.
Temps mal utilisé, j'aurais pu faire autre chose.
Rien de nouveau que ce que l'on ingurgite, jour après jour depuis la nuit des temps et voué à durer jusqu'à la fin des temps.
J'ai lu jusqu'au bout car je voulais savoir quel lien il pouvait y avoir entre cette histoire d'adolescent schizophrène qui décapite, sans raison, une femme innocente et le reste de l'histoire. A part le fait que cela se passe dans le même coin, il n'y a aucun lien. Il s'agissait, peut-être, d'un nouvel épisode de la guerre des Etoiles, avec d'un côté la force en la personne de ce Jedi schizo (il est sacrément secoué le gamin) et le côté obscur, la méduse (Dark Vador ?), la femme décapitée ?
D'aucuns me diront qu'il s'agit du symbole du vide de l'existence, entre un père absent et une mère poule couveuse, poussé à l'extrême. Peut-être, je n'en suis pas sûr et n'essaierai pas de m'en convaincre.
Je reconnais, quand même, qu'il aura fallu à Jonquet une certaine dose de courage pour écrire et publier ce bouquin qui est bien écrit.
Ce n'est pas suffisant.

2/5

B

Le bal des débris, de Thierry Jonquet
1980

Frédéric, le narrateur pousse des chariots et des malades dans un hôpital de mourants. Il pose un regard acide sur ce milieu, mais son cynisme est replacé par de l’enthousiasme lorsqu’il rencontre un ancien bandit soigné pour une simple fracture. Ils veulent tenter un grand coup. Rapidement, l’occasion leur est présentée dans la personne d’une patiente veuve d’un riche industriel. Mais voler une mallette n’est jamais aussi simple que ça semble.

Le livre raconte la combine. On retrouve les complices habiles, les revirements rocambolesques, les personnages caricaturaux et l’humour typique des polars. Pas mal, mais ce n’est pas un genre que j’apprécie particulièrement. J’ai toutefois apprécié les tirades du narrateur contre le milieu gériatrique qui s’évertue à soigner les vieux hypocritement, et parfois malgré eux.

3/5

le réaliste-romantique

• Poche: 156 pages
  
• Editeur : Folio (14 septembre 1999)
  
• Collection : Folio policier
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10: 2070408620
  
• ISBN-13: 978-2070408627
  

Commentaire:

L'auteur est pour moi une découverte et cela donne envie d'en faire d'autres! Ce roman est très court (150 pages à peine) mais très efficace, l'humour est noir et décapant et  les personnages vraiment loufoques. Le début m'a fait penser à du Fred Vargas ou à la série du Poulpe mais très vite on sent qu'il s'agit ici d'autre chose, certes c'est une histoire de meurtre, de banlieue morose et de flic désabusé mais on sent confusément qu'il n'y a pas que ça et quand au final on comprend l'élément qui nous manquait depuis le début on reste bouche bée!


4/5

• Poche: 391 pages
  
• Editeur : Points (8 novembre 2007)
  
• Collection : Points Roman noir
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10: 2757805770
  
• ISBN-13: 978-2757805770
  

Anna Doblinsky, tout juste sortie de l'IUFM, obtient un premier poste dans un collège de Certigny, en Seine Saint Denis. Dès son premier court elle découvre que le collège est scindé entre les différentes religions et races et elle entend parler des "Feuj". Pour ces collégiens, les feuj ce sont les juifs, ceux qui vivent dans la commune d'à côté, une commune propre et couverte de petites maisons particulières. Habitués à leurs immeubles et à leurs terrains vagues, les jeunes sont emplis de préjugés. Pour Anna qui est de religion juive mais pas du tout pratiquante, entendre ces commentaires ramène à sa propre judéité, à la manière dont elle est vécue dans sa famille, cette manière si différente selon les personnes. Pour ses collègues en revanche la prudence s'impose car la dernière jeune enseignante juive qui a travaillé dans ce collège s'est trouvée très vite être la proie de toutes sortes de violence. Pour Anna les choses semblent aller mieux, si certains élèves la provoquent, d'autres la défendent, et Anna leur rend la politesse en essayant de faire son travail du mieux qu'elle peut. Mais pour ces jeunes bercés d'ignorance et de violence, les préjugés sont parfois les seules repères...

Ce roman est très dur, la Seine Saint Denis et ces cités sont dépeintes d'une manière très noire mais aussi très réaliste. Ces jeunes à peine encadrés par des parents abrutis par leur travail et par des enseignants plus ou moins à côté de la plaque sont bien représentés, et leur peu de chance de d'en sortir aussi. Ce roman ne fait aucune concession mais constate avec dureté et réalisme comment certains territoires échappent aux lois de la République...

4/5

Nauticus, tu as réussi à piquer ma curiosité.
Cette lecture a l'air d'être terriblement ancrée dans l'actualité. Je note !!
Accepterais-tu par hasard de faire voyager ce livre ??

J'aurais  bien aimé mais le livre n'est pas à moi, je l'ai emprunté à la médiathèque, désolée.

Merci quand même !