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Francois AVARD (Canada/Québec)

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Francois AVARD (Canada/Québec) Empty Francois AVARD (Canada/Québec)

Message  Mousseline Dim 26 Oct 2008 - 15:13

De : il_pleut_toujours Envoyé : 2008-10-13 19:08

Le Dernier Continent, Francois Avard

En resume, le livre raconte l'histoire de Floxin qui abandonne un emploi de fonctionnaire pour accompagner le professeur Motrin dans un projet fou: cultiver un arbre nomme Motrinus dont le fruit, la Cloé, permettrait de fabriquer un remede contre tous les maux du monde entier.

Absurde, me dite vous? Tres absurde effectivement! Mais combien lucide en meme temps! Avard (qui en passant est l auteur de la serie Les Bougons) a du génie en lui. Le livre est en quelque sorte une satyre de notre societe contemporaine, pleins de clins d oeil rigolos à bureaucratie et à la langue francaise. Parfois, a se pisser dessus, meme si on n est jamais tres sur si l on doit rire ou pleurer devant les constats que suscitent la lecture de ce livre. Voici quelques extraits que j ai particulierement aime et qui refletent bien l ame du livre.

«Floxin besognait au Bureau de la langue. Il y était terminologisticologue. Plus simplement, il fabriquait une apellation a tout ce qui etait reste anonyme jusque la. (...) le motif de son embauche était simple, il avait lui même atribué le titre de terminologisticologue au titulaire de son emploi. Rares sont les cas ou un terme est invente avant que ce qu il designe ait trouve sa raison d etre. Il avait ete l initiateur de cette facon de proceder, ce qui avait bientot fait diminuer le taux de chomage puisque certains postes derives, tels que sous-vice-vice-terminologisticologue, avaient ete crees par la suite. Chaque printemps, la charge de travail de Floxin triplait. Les gens, à la fonte des neiges, voyaient appraitre sur leur terrain des tas d objets obscurs. Afin de pouvoir les vendre dans un marche aux puces, il fallait faire baptiser le cossin comme l exigeait la loi du bureau de la langue»

« Plus loin, un autre kiosque proposait au public de faire la connaissance d'un chien savant assez particulier: quand il jappait une fois, son maitre faisait le mort. Deux jappements exigaient de l'homme qu'il fasse le beau, ce qu'il reussissait moins bien. Enfin, trois woufs indiquaient qu'il devait crier « Tais-toi sale clebard!»»

« Sitot arrivé au guichet, le journaliste resquilla son entree en usant de son titre et disparut, à la recherche d'autorités municipales légitimes afin qu'ils confirment son hypothèse terroriste et répondent oui à ses propres reponses qu il formulerait en prenant soin de les terminer par un point d interrogation. »

«Floxin avait acquis beaucoup d experience en couture en quelques mois aupres d un tel mannequin. Habiller la charpente exageree (de son ami) demandait la meme somme de travail que costumer un corps policier, mais le resultat n avait cependant aucune consequence facheuse sur le comportement du garcon (son ami)»

J'aurais pu presque transcrire le livre en entier tellement il est riche en passages du genre, mais je vous laisse le soin de les decouvrir. Un livre a ne pas manquer.

Seule ombre au tableau, le cote absurde de l histoire la rend un peu moins interessante. A mon avis, l Auteur aurait pu ecourter son recit de maniere a en faire une nouvelle et le livre aurait ete tout simplement parfait.

4.8/5





De : il_pleut_toujours Envoyé : 2008-10-22 23:28

L’Esprit de bottine , Francois Avard

Endos du livre:

«A 18 ans, François Avard entreprenait l’écriture d’un premier roman qui sera publié en 1991 chez Guérin. Le roman raconte les errances d’un jeune adulte, incapable de s’adapter au monde des grands. Dans un style cabochon, une écriture simple, avec un humour candide et toutes les maladresses d’une plume de 18 ans, L’Esprit de bottine continue de séduire les étudiants de plusieurs écoles.»

C'est une histoire un peu banale, mais avec un humour adorable. On sent bien qu'il s'agit d'un premier livre, mais ca n a rien de desagreable, au contraire. Le terme «cabochon» est sans conteste l'adjectif qui convient pour decrire le style d'Avard dans ce livre. Avard sait raconter les banalites de la vie de facon hilarante. Il a meme reussit a me faire marrer en me racontant une tentative de suicide.

Le livre a moins de genie que Le Dernier Continent, mais on en distingue les prémisses!

4/5
Mousseline
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