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François BARCELO (Canada/Québec)

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François BARCELO (Canada/Québec) Empty François BARCELO (Canada/Québec)

Message  gallo Mer 26 Nov 2008 - 19:25

De : melodie74 (Message d'origine) Envoyé : 24/07/2003 22:18
Bonjour!

J'ai terminé la série des aventures de Benjamin Tardif de François BARCELO. Il y a quatre petits livres :

Nulle part au Texas (1989) 150 pages
Ailleurs en Arizona (1991) 154 pages
Pas tout à fait en Californie (1992) 173 pages
Route barrée en Montérégie (2003) 172 pages

Benjamin Tardif est un traducteur montréalais qui traduit, six mois par années, des documents pour des compagnies d'automobiles. Les autres six mois, il voyage en Westfalia. En 1989, il part pour les États-Unis et là, les ennuis (ou les aventures) commencent...À Nulle part au Texas (Nowhere, c'est le nom de la place) il rencontre la belle Noire Soutinelle Case et son idiot de frère le Blanc Justin Case...Les péripéties sont nombreuses et trop rocambolesques pour les énumérer mais disons que le nouveau trio sera ensemble durant les quatre volumes.

J'ai vraiment apprécié cette lecture facile et rigolote. Les histoires ne sont peut-être pas exceptionnelles mais l'écriture est vraiment géniale. Benjamin étant traducteur, il a la manie de tout traduire ce qui lui passe sous les yeux (même son nom pour ses nouveaux copains : Ben Too Late). En plus des traductions de Benjamin, l'auteur rempli ses livres de jeux de mots, à mon avis, très rigolos et très réussis. Le quatrième volume est l'un de mes préférés : Benjamin ramène ses nouveaux copains, qui ne croient pas qu'il y ait des gens qui ne parle que le français, au Québec.

Donc, un 4.5/5 (un -.5 pour le protagoniste principal Benjamin qui est parfois tellement con que cela en est irritant). Une lecture super pour des moments de détente où vous ne voulez pas faire d'efforts intellectuels trop poussés. Si vous pouvez trouver les livres à la bibliothèque ou dans l'usagé, profitez-en car payer environ 15$ pour un livre qu'on lit en quelques heures peut être déprimant.

Mélodie


De : Foret_ Envoyé : 25/11/2007 13:19
François BARCELO- Nulle part au Texas
(Tome 1 de la série: Les aventures de Benjamin Tardif) - 150 pages

Résumé de couverture :
Benjamin Tardif, québécois et traducteur, fait le tour des États-Unis dans une fourgonnette de camping Westfalia. Alors qu'il circule sur une petite route du Texas, L'envie lui prend de se baigner dans le golfe du Mexique. Il est encore dans l'eau, tout nu, quand il entend son véhicule s'éloigner : on vient de lui voler, avec tout ce qu'il possède... Ainsi débute la première des aventure de Benjamin Tardif.


Une lecture rapide et légère, fait pour la détente, lorsqu'on a envie de reposer nos méninges. Un premier tome très agréable, je ne me suis pas esclaffé de rire mais c'est tout de même amusant, le sourire est là. J'espère retrouver tous ces personnages dans les prochains tomes, surtout Justin Case !

4/5


De: Polo

François Barcelo - Route barrée en Montérégie
(Tome 4 des aventures de Benjamin Tardif, Libre Expression, 2003)
Rares sont les romans québécois qui sont redevables à l'hiver. Il y a bien Jean Désy et Hélène Le Beau qui ont tiré parti de cette froide saison, mais ce sont les exceptions qui confirment la règle. François Barcelo, qui exploite nos particularités depuis plus de 25 ans, vient de consacrer sa dernière oeuvre à ces mois de l'année qui tiennent la population en otage dans leurs logis.

Le héros, Benjamin Tardif, revient du Texas avec une noire et un blanc. On passe la frontière comme une lettre à la poste même après les incidents du 11 septembre 2001. Comme dans un road novel, Benjamin s'amène à Montréal sans suivre le chemin le plus court afin de familiariser ses deux passagers aux paysages québécois. Voilà qu'à 50 kilomètres de leur destination, ils deviennent prisonniers d'une tempête de neige, qui les oblige à trouver refuge dans un petit village qu'ils doivent atteindre en traversant la rivière Richelieu sur la glace. Ce chemin improvisé n'est pas très inspirant quand on est originaires du Sud des États-Unis. Mais comme dit le héros pour rassurer les deux Texans : "La glace, ça peut supporter un Boeing 747."

Cette amorce débouche sur une histoire abracadabrante d'une drôlerie irrésistible. Et l'auteur a un pif incroyable pour aller chercher les incidences hivernales extrêmes sur notre quotidien afin de les intégrer à la trame de son roman comme les randonnées en motoneige sur la glace des rivières. On se sent vraiment au Québec. Bref, le héros et la belle Texanne se retrouvent dans la maison d'un villageois décédé soi-disant récemment alors que le Texan se retrouve chez un propriétaire de porcheries, lesquelles inondent la région, en l'occurrence la Montérégie située au Sud de Montréal. L'auteur se sert toujours de la couleur locale comme toile de fond à ses oeuvres. On s'y retrouve parce qu'elles s'insèrent à la manière de Jacques Poulin dans un milieu facilement identifiable.

Le dilemme est de savoir si le héros et la sensuelle Texane, qu'il aime par-dessus tout, pourront s'installer définitivement dans la maison de ce villageois, qui s'est noyé, dit-on, en traversant la rivière sur la glace. Il faut négocier avec l'héritière, qui n'est pas au courant que son défunt mari était relié aux membres du crime organisé. Ainsi le roman bifurque de l'hiver aux activités des bandes de motards. C'est l'occasion pour l'auteur d'exploiter l'actualité alors que se tient encore le procès des membres des Hells' du chapitre de Montréal. Cette intégration des repères québécois est un élément qui caractérise les oeuvres de Barcelo. On le voit aussi quand il aborde le fait français alors que les deux Texans sont sidérés d'apprendre que l'on parle cette langue en Amérique.

Barcelo s'est certes amusé en écrivant ce roman inspiré de sa terre natale. Il fait ressortir tout ce qui la caractérise. Ça repose des oeuvres d'introspection qui inondent la littérature québécoise. Les personnages ne vivent pas dans des bulbes, mais dans un pavillon aux miroirs qui réfléchissent toutes les réalités. C'est une oeuvre intéressante, mais fort limitée. C'est léger au point d'être un peu estudiantin. Il ne faut pas recourir à des grilles serrées pour analyser cette oeuvre, mais par contre l'auteur est un "maudit" bon conteur, qui manipule la plume comme un magicien.

Note : 3.5/5
(Polo)


De : PapillonY1 Envoyé : 02/01/2005 15:10

La tribu de François Barcelo
Bibliothèque Québécoise - 344 pages

Résumé :
Un jeune moussaillon est oublié sur le rivage du Nouveau Monde par l’équipage de son navire. Heureusement il va bientôt être adopté par la tribu des Clipocs, une bien étrange tribu…

Mon avis :
Voilà une histoire qui commence comme un roman d’aventures et qui s’en démarque très vite. A travers l’histoire de cette tribu, c’est l’histoire du Québec que nous raconte François Barcelo, mais une histoire burlesque, baroque, fantasque, où les vieux-paysans originaires du Vieux-pays affrontent les zanglais de Zanglomanie. C’est plein de personnages merveilleux et attachants, d’aventures désopilantes. On y rencontre Grand-Nez, âgé de vingt-cinq mille ans qui se souvient d’avoir traversé le détroit de Béring à pieds, la princesse Mahii qui fait de l’art en cachette, le barde Ksoär qui invente à la fois l’écriture et la littérature, sans pour autant intéresser quiconque. C’est écrit dans une langue belle, riche, inventive, poétique, gourmande. François Barcelo a un talent de conteur incroyable et une imagination sans limites. Une très belle lecture et un grand auteur : à lire absolument !

Extraits :
« C’est toujours à l’intérieur des gens et des choses qu’on trouve ce qu’il y a de meilleur. Mais on ne s’y rend pas rapidement. Il faut prendre le temps de connaître l’extérieur des gens et des choses, sans les brusquer. Et un jour on finit par y pénétrer doucement, sans heurt, comme si on devenait soi-même l’autre personne ou l’autre chose. »

« Cela nous arrive, à chacun de nous. Nous parlons au lieu de nous taire. Nous nous regardons au lieu d’ouvrir les yeux. Et nous passons sans les voir à côté de gens qui auraient dû nous passionner. »

Ma note : 5 / 5


De : lassy Envoyé : 15/07/2005 12:56
Je te rejoins, Papillon, une belle lecture !

François BARCELO - La Tribu

On pourrait dire que c'est un roman sur les relations inter-ethniques, l'évolution d'un groupe au contact des autres, en posant une loupe spéciale sur une tribu indigène imaginaire d'un continent qui ressemble fort à l'Amérique...

C'est une sorte de saga sur les Clipocs, depuis l'arrivée de Jean-François (Fafafoua) à la fin du XVème siècle, jusqu'à une époque récente ; un récit historico-fantaisiste fouillis, fait de raccourcis, qui raconterait 5 siècles en deux ou trois générations, un peu à la façon de Lewis Roy, dans "Comment j'ai mangé mon père"....
C'est rempli d'anecdotes loufoques, de digressions farfelues comme de détails inutiles (ha ! ha ! l'ascendance compliquée de certains personnages !), assorti de réflexions profondes sans en avoir l'air, le tout sur le ton léger et ironique d'un Rabelais ou d'un Voltaire, puisqu'il s'agit en fait d'une fable très cynique....

Un livre qui laisse une marque sans en avoir l'air, un peu fatigante par moment, mais réjouissante d'humour et de vitalité !

4/5


De: Polo

François Barcelo - J'enterre mon lapin
(V.L.B. Editeur, 2001, 119 pages)

La déficience mentale constitue un filon que les romanciers exploitent avec une main assez heureuse si je me fie à ce que j'ai lu. Que ce soient Confessions d'un barjo, Vol au-dessus d'un nid de coucou, Mon Frère de la planète des fruits ou Des fleurs pour Algernon, toutes ces oeuvres soulignent le potentiel qui mériterait aux victimes un meilleur sort et une plus grande attention de la part d'autrui.

Dans J'enterre mon lapin, François Barcelo apporte sa contribution pour que la déficience des nôtres soit davantage respectée. Il montre les possibilités encore grandes de ces handicapés intellectuels, en l'occurrence celles de Sylvain Beausoleil que l'on insère dans la société en lui fournissant un emploi simple dans une agence gouvernementale de la gestion des greffes. En dépit de sa déficience mentale et de son mutisme par surcroît, il s'acquitte fort bien de sa tâche, qui consiste à glisser les lettres que l'on envoie aux futurs greffés dans des enveloppes qu'il cachette. Et, en quittant son travail, il va les déposer à la poste. À la maison, il se montre tout aussi efficace. Il vit seul dans petit appartement en payant toutes les dépenses afférentes à un logement. Il a même prévu à son budget une certaine somme pour aller boire une ou deux bières au bar Chez Beaubien. Encore mieux, il projette de s'acheter une voiture. La déficience n'annihile ni les ambitions et ni le désir.

Ce jeune homme de 25 ans s'accomplit avec les moyens du bord. Son beau-frère, qui lui a donné un ancien ordinateur, va l'initier à cette technologie qui s'avérera libératrice. Clique ici, clique là et le voici prêt pour le traitement de textes. Que va-t-il écrire? Un livre. rien de moins. Comme Sylvain le dit lui-même, "écrire un livre c'est plus facile que d'en lire. On a pas besoin de se demander ce que ça veut dire parce qu'on le sait d'avance." Ainsi, chaque jour, il confie son quotidien à son ordinateur. On pourrait presque percevoir le lecteur comme le destinataire du courrier électronique de Sylvain, qui s'imagine écrire sans fautes à cause de la fonction correctrice dont est muni son appareil.

Il livre toutes ses impressions de la journée. On s'aperçoit que son handicap ne l'a pas privé totalement du sens de la déduction. Il réalise que l'on profite des faiblesses du système pour recevoir une greffe en priorité. Lui-même sera soudoyé pour que certains noms figurent sur la liste des bénéficiaires d'un organe qui leur évitera une mort certaine. Le lecteur est renseigné sur les pratiques qui manquent de rectitude, mais qui sont très avantageuses pour certains. Toutes les bassesses, tous les mensonges semblent permis au royaume des greffes.

Ce roman couvre une triste réalité. On sent que tous tentent de tirer profit des autres, voire de leur mort. En plus, le héros, qui souffre de rejet à cause de son handicap, se voit imposer le mensonge d'autrui. Il a vécu depuis l'âge de trois ans dans un monde occulte. On a abusé de sa situation, parfois pour le protéger, mais souvent la vérité éclate en pleine lumière au moment où on s'en attend le moins. Et c'est là qu'elle fait vraiment mal, surtout quand ton père que tu croyais mort vient sonner à ta porte.

Ce qui s'annonçait une lecture amusante à cause de l'écriture enfantine de Sylvain se transforme à notre insu en drame épouvantable: un père rend son enfant muet et déficient après avoir tué sa femme. Quand le héros apporte la disquette de son texte à son beau-frère, on comprend sa réaction: "J'espère que tu n'as pas montré ça à quelqu'un." Un loisir a contribué à sonner l'heure de la vérité. Et comme on dit: "La vérité sort de la bouche des enfants." Il faudrait compléter cet aphorisme en ajoutant "et des déficients". Il ne faut pas croire que ceux-ci enterrent nécessairement leur lapin, c'est-à-dire qu'ils ne comprennent rien.

Et comme toujours, la plume de Barcelo est efficace. Mais par contre la trame romanesque n'est pas assez serrée. Des personnages surgissent dans le roman comme un cheveu sur la soupe. C'est la désavantage des romans trop courts. Son oeuvre rejoint celle de Perro qui a traité le même sujet dans Mon frère de la planète des fruits.

Note : 3.5/5
(Polo)


De: Polo

François Barcelo - Je vous ai vue, Marie
(Bibliothèque Québécoise, 2004, 254 pages)

Cet auteur est un petit rigolo. Cette fois-ci, il aborde le thème des apparitions de la Vierge. Dans un petit village du Bas St-Laurent, elle se manifeste en découvrant ses fesses à un vieil homme et à une adolescente. Crevant!

L'auteur en profite pour tourner en dérision le clergé et les médias qui ont mandaté des journalistes plus intéressés à mousser leur avancement et à satisfaire leur libido qu'à couvrir l'événement.

Alors que l'on afflue de partout pour étre témoins de ces apparitions, voilà que la statue disparaît. C'est une course folle pour la retrouver.

L'écriture est toujours souriante et aussi très moqueuse. Mais dans ce roman, comme dans les autres, l'auteur recourt à la vulnérabilité de certains personnages pour susciter la réflexion du lecteur.

Note : 4/5
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Message  gallo Mer 26 Nov 2008 - 19:34

De: mousseline

François Barcelo - Tant pis
(V.L.B. Editeur, 212 pages, 2000)

Martin Guertin, un agent immobilier de Montréal, se retrouve par une nuit de fin novembre, sur le traversier de St-Ours. Mais le hic, le cable a lâché. Alors le traversier part à la dérive.

C'est rigolo du début a la fin. C'est un humour comme j'aime. Ce n'est pas du tout vulgaire, ni forcé. C'est naturel. Ça coule tout seul.

Les personnages sont amusants, intéressants. Des personnages typiquement québécois.

Une lecture qui fait du bien. C'est léger mais pas du tout superficiel.

Je n'ai qu'un seul regret: de n'avoir pas lu François Barcelo avant. C'était mon premier roman de cet auteur et ce ne sera certainement pas le dernier.

Note : 4/5


De: Polo

François BARCELO - Tant pis

Il s'agit d'une histoire maritime impliquant un petit ferry-boat, qui fait la navette entre deux villages sis sur les bords du Richelieu, un affluent du fleuve Saint-Laurent. C'est la vengeance qui déclenche les péripéties que vont vivre les trois passagers du bateau. Un mari violent administre une raclée au pilote, qui a protégé sa femme contre ses sévices. Pour satisfaire sa fureur, il coupe en plus les amarres du bateau.

Ce dernier entraîné par le courant se retrouve sur le fleuve sans que personne ne devine qu'il s'agit d'une dérive. Seul le pilote blessé le poursuit sur une motomarine après avoir fui l'hôpital. C'est une course folle hilarante entre lui et son ferry-boat. Et à bord, les passagers finissent par se faire du souci du fait que le périple progresse rapidement sur un cours d'eau qui se jette à la mer.

L'un d'eux s'inquiète même grandement. Devenu professeur sans avoir étudié et enfin agent d'immeubles pour se rendre la vie plus facile, Martin Guertin n'est pas homme à affronter le péril. L'autre passager, c'est Trefflé Yelle, un vieux cycliste taciturne. Martin compte sur lui pour que l'on s'en sorte, mais c'est bien en vain. Si son silence est tenace, son inaction l'est autant. Et, en plein automne, le ferry-boat atteint l'île d'Anticosti à la porte de l'océan Atlantique.

Ce huis clos obligé les amène à jeter un coup d'oeil sur la société et ses valeurs. On égratigne au passage les étudiants qui rêvent de retraite dorée, les politiciens obtus, l'Armée canadienne aussi brillante qu'un cabot souffrant de déficience, les policiers tatillons. Bref, une galerie de personnages facilement identifiables au Québec. Le portrait est juste et sans méchancetés. L'auteur veut détendre ses lecteurs, et son objectif est atteint avec brio. Mais son plus grand mérite, c'est de rendre crédible cette histoire invraisemblable.

Avec François Barcelo, il faut s'attendre à ce qu'il lance à la fin une piste de réflexions. Son dénouement est exemplaire à ce sujet. Pendant que l'on se réjouit pour la passagère clandestine, l'oeuvre se termine par une image forte de nos tiraillements politiques. On sent bien que "Tant pis" prône le rapprochement entre les humains.

Note : 4/5


De: Polo

François Barcelo - Cadavres
(Gallimard/Folio policier, 2002, 242 pages)

Barcelo raconte des aventures rocambolesques tournant autour d'un grave évènement impliquant des personnages caricaturaux. Pour ce polar, un jeune campagnard tue sa mère qui lui en a donné l'ordre. Le héros est bien embêté par son crime parce qu'il doit conduire sa voiture d'une main, se servant de l'autre pour empêcher la pluie de s'engouffrer par le trou laissé par une première balle qui a raté la cible assise à côté de lui. Pour se débarrasser du cadavre, il appelle sa soeur de Montréal pour qu'elle vienne l'aider à inhumer le corps dans la cave afin de ne pas éveiller les soupçons et de vivre en bénéficiant de ses prestations.

On se bidonne avec cet enterrement qui compose le point focal de ce roman. Au cadavre de la mère s'en joignent d'autres qu'on emmène enroulés dans des tapis. Ainsi la cave se transforme en cimetière auquel il apporte le décorum qui convient à un tel lieu. Les policiers et le curé rendront nerveux le héros avec leurs visites impromptues, qui se situeront toutefois dans l'ordre de la courtoisie. Le dilemme est de savoir comment le matricide passe comme une lettre à la poste.

À l'exception de l'enterrement, le reste m'a paru très faible. Le ficelage très lâche risque de céder devant les lecteurs le moindrement exigeants. Et les plus sérieux trouveront l'humour facile. Il reste que l'auteur est un bon conteur qui semble s'amuser beaucoup en écrivant ses histoires loufoques, mais cette fois-ci sa paresse, qu'il admet lui-même, n'a pas permis de rendre l'oeuvre crédible malgré son caractère comme c'est le cas pour plusieurs de ses oeuvres. Bref, c'est du San Antonio sans sexe et sans détective.

Note : 3/5


De : Cocotte8017 Envoyé : 18/12/2005 22:30

François BARCELO - Bossalo
(XYZ Éditeur, 2005, 259 pages)

Victor Bossalo est un personnage de roman et il le sait. Il est aux prises avec un auteur qui semble le mépriser et qui lui réserves diverses mésaventures. Il le fera passer pour un beau salaud.

J'ai carrément adoré ce bouqiun qui se lit d'une traite tellement il est difficile d'interrompre sa lecture une fois l'histoire débutée. Je me suis bien amusée avec ce Bossalo qui en devient même attachant à force de se faire manipuler par son auteur. L'humour de François Barcelo m'a fait bien rigolé, l'auteur manie avec brio la dérision et le sarcasme. L'histoire aurait pu tomber dans le ridicule, mais l'auteur a su bien dosé le tout.

Une lecture légère? Peut-être, car pas besoin de se casser la tête pour lire Bossalo. Mais je retiens surtout une lecture plaisir, une histoire amusante, originale et un auteur doté d'un réel talent de conteur dont le style est différent et drôlement efficace!

Je vous le recommande sans hésiter!

Ma note : 5/5


De : Cocotte8017 Envoyé : 04/06/2006 01:25
François BARCELO - Tant pis
(vlb éditeur, 2000, 212 pages)

Martin Guertin se retrouve un soir du mois de novembre sur le traversier qui fait la navette entre Saint-Roch et Saint-Ours. Le câble du bateau a été coupé. Le pilote étant resté sur la berge, le traversier sans gouvernail se met à dériver vers le fleuve. Étant seulement trois à bord, comment se sortiront-ils de cette mésaventure?

Ça y est, j'ai envie de découvrir toute l'oeuvre de François Barcelo! J''adore le style de cet auteur qui réussit à nous embarquer dès les premières pages dans son histoire hors de l'ordinaire. Il faut du talent pour nous faire croire à une aventure aussi invraisemblable! J'ai eu du plaisir tout le long de ma lecture avec ces personnages colorés, cet humour ironique et intelligent. La fin qui écorche gentiment nos politiciens est savoureuse!

Un auteur à découvrir!

Ma note : 4,25/5


De : Cocotte8017 Envoyé : 07/09/2007 02:28

François BARCELO - Rire noir

(XYZ éditeur, 2004, 233 pages)

L’auteur a réunit ici différents récits publiés au cours des vingt dernières années dans diverses publications. Nous avons donc droit à un recueil d’une quinzaine de nouvelles. L’auteur nous présente une brochette de personnages qui pour la plupart se feront prendre à leur propre piège : du poseur de bombes qui se mêlera avec l’heure avancée, à l’homme tentant de se débarrasser du cadavre de son ex-copain jusqu'au chauffeur amoureux qui tente à tout prix de devenir le héros de celle qui l'attire...

J’aime beaucoup l’humour décapant de François Barcelo. La chute de la plupart des nouvelles nous font rire jaune tellement la situation est ironique. La mort est presque toujours là, mais présentée de différentes façons. Le destin de certains personnages est loin d’être drôle, mais pour le lecteur témoin de ces situations plutôt cocasses, le rire est au rendez-vous!

Un recueil divertissant!
Ma note : 4,25/5


De : Calepin0 Envoyé : 08/06/2008 23:50

Bossalo, de François Barcelo
Édition XYZ, collection Étoiles variables
2005, 259 pages

4e de couverture : Je suis un personnage de roman. Ce n'est pas très original, direz-vous: tous les romans sont, par définition, peuplés de personnages de roman. La différence entre moi et les personnages des autres romans ? Je sais que j'en suis un. Ce ne sera pas sans conséquence pour vous. Dans les romans ordinaires, après quelques pages, quelques lignes dans les meilleurs cas, vous oubliez que les personnages sont des personnages de roman. Avec moi, il en sera tout autrement. À moins que vous ne soyez affligé d'une désolante naïveté, vous vous direz, page après page: «Ce n'est pas possible qu'il existe pour vrai un type comme celui-là. C'est sûrement un personnage de roman.» Il y a pire: je suis bien mal tombé, parce qu'Il a fait de moi un beau salaud.

Commentaire : L'originalité du roman tient dans le seul fait de la conscience du personnage principal. Une conscience de son existence manipulée, ce qui l'oblige à vivre une vie dont il ne sait rien, autrement que par le bon vouloir de l'auteur ou en discutant avec son entourage. Comme une bulle ancrée dans l'instant présent qui se ressource uniquement de ce qu'elle expérimente dans le moment. Cette force va malheureusement vite se retourner contre Barcelo et son personnage qui, tentant de se manipuler l'un l'autre, a fini par m'ennuyer ferme. L'intrigue principale n'a pas de mordant, endiguée par cette semi-indifférence du personnage et finie par s'enliser encore davantage alors que, au moment où l'accumulation de problèmes pourrait rendre cette lecture plus intéressante, le roman est coupé par une seconde partie, encore plus ennuyante.

C'est bien dommage d'avoir choisi cette direction alors qu'au fond, la narration initiale avait bien du potentiel.

Note : 2/5
gallo
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