Paolo BARBARO (Italie)
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Paolo BARBARO (Italie)
De : Ysla (Message d'origine) Envoyé : 2006-08-28 13:10
Paolo BARBARO
Retour à Ushuaïa (Ed La découverte, 1991)
Gretel, 40 ans, est l'unique passagère d'un cargo qui quitte l'Angleterre et fait route vers l'Amérique du Sud. Au cours de ce voyage, elle écrit des fragments de ses souvenirs et les raconte simultanément à Bosko, l'officier mécanicien, qui est slovène. Gretel est née en Istrie, région d'Italie devenue yougoslave après la 2ème guerre mondiale. Elle y passe les premières années de sa vie, puis sa famille émigre en Terre de feu, à Ushuaïa. C'est là que Gretel grandit, travaille, se marie, et donne naissance à sa fille, Tihua.
Au fur et à mesure du voyage et du récit, un lien très fort se noue entre Gretel et Bosko, tous deux en quête d'une "terre", d'une raison de s'arrêter quelque part après toutes les souffrances des guerres et des révoltes. Après tant de voyages, d'errances, aussi.
Un roman immense, aussi dense et ouvert que l'océan qu'il traverse. Très bien écrit. Empreint de tendresse malgré la cruauté et l'horreur des événements racontés. Magnifique récit, bouleversant mais plein d'espoir, très émouvant.
Note : 5/5
J'ai lu ce roman il y a 5 ans, et je voudrais le retrouver car je l'avais emprunté à une bibliothèque et il semble qu'il soit épuisé maintenant. Si quelqu'un en a entendu parler et sait où je peux me le procurer, merci de m'en informer !
Pour ceux qui auront la chance de le trouver en bibliothèque, bonne lecture !
Paolo BARBARO est italien et ingénieur de profession, je crois. Il a écrit plusieurs romans.
De : Ysla Envoyé : 2006-09-13 06:30
Une entreprise sans fin
Paolo BARBARO
Editeur : Stock, 1999 pour la traduction française
196 pages
Stefano, le narrateur, et Bignou sont frères et étudient à Venise. Ils nont pas un sou et cherchent des moyens de gagner de quoi vivre. Dodo, l'épicier qu'ils remplacent pendant ses vacances, leur suggère de créer une entreprise de nettoyage et de proposer leurs services aux récents acquéreurs d'une grande bâtisse vénitienne. L'Asterclean est née ! Après quelques contrats de ce genre, ils obtiennent celui du grand nettoyage des voies de chemin de fer et Stefano se sent devenir lui-même l'Entreprise, alors que Bignou poursuit ses études de médecine.
L'Asterclean entraîne Stéfano dans des visites de décharges aux 4 coins de l'Europe avant de finalement accoster en Afrique où tout ne se déroulera pas si bien...
Ecrit au présent dans un style humoristique, vif et rapide, "Une entreprise sans fin" est une lecture divertissante, originale et très actuelle, car en prise sur les questionnements écologiques. Le temps passe, mais tout s'enchaîne si vite que ni le narrateur, ni le lecteur ne réalisent qu'entre la première et la dernière page du récit, plusieurs années se sont écoulées.
Bien sûr, la réussite de l'Asterclean peut surprendre, tous les appels d'offre lui reviennent avec une apparente facilité et beaucoup de hasard, mais je ne pense pas que l'histoire se veuille réaliste en ce sens, elle souhaite davantage montrer l'absurdité du traitement des déchets à l'échelle mondiale et raconter l'odyssée de l'Asterclean est un bon moyen d'y parvenir.
Le style est très maîtrisé, Paolo BARBARO est un écrivain doté d'un réel talent expressif. Aucun mot n'est de trop. Et peu lui suffisent à exprimer quelque chose de fort.
De nombreux personnages traversent le récit, chacun est décrit de manière à ce qu'on perçoive ce qu'il a d'unique, tel que le voit Stefano d'ailleurs. C'est très positif et ça vient rééquilibrer l'opinion désastreuse qu'on aura sur nos sociétés à l'issue du récit.
Note : 4/5
Paolo BARBARO
Retour à Ushuaïa (Ed La découverte, 1991)
Gretel, 40 ans, est l'unique passagère d'un cargo qui quitte l'Angleterre et fait route vers l'Amérique du Sud. Au cours de ce voyage, elle écrit des fragments de ses souvenirs et les raconte simultanément à Bosko, l'officier mécanicien, qui est slovène. Gretel est née en Istrie, région d'Italie devenue yougoslave après la 2ème guerre mondiale. Elle y passe les premières années de sa vie, puis sa famille émigre en Terre de feu, à Ushuaïa. C'est là que Gretel grandit, travaille, se marie, et donne naissance à sa fille, Tihua.
Au fur et à mesure du voyage et du récit, un lien très fort se noue entre Gretel et Bosko, tous deux en quête d'une "terre", d'une raison de s'arrêter quelque part après toutes les souffrances des guerres et des révoltes. Après tant de voyages, d'errances, aussi.
Un roman immense, aussi dense et ouvert que l'océan qu'il traverse. Très bien écrit. Empreint de tendresse malgré la cruauté et l'horreur des événements racontés. Magnifique récit, bouleversant mais plein d'espoir, très émouvant.
Note : 5/5
J'ai lu ce roman il y a 5 ans, et je voudrais le retrouver car je l'avais emprunté à une bibliothèque et il semble qu'il soit épuisé maintenant. Si quelqu'un en a entendu parler et sait où je peux me le procurer, merci de m'en informer !
Pour ceux qui auront la chance de le trouver en bibliothèque, bonne lecture !
Paolo BARBARO est italien et ingénieur de profession, je crois. Il a écrit plusieurs romans.
De : Ysla Envoyé : 2006-09-13 06:30
Une entreprise sans fin
Paolo BARBARO
Editeur : Stock, 1999 pour la traduction française
196 pages
Stefano, le narrateur, et Bignou sont frères et étudient à Venise. Ils nont pas un sou et cherchent des moyens de gagner de quoi vivre. Dodo, l'épicier qu'ils remplacent pendant ses vacances, leur suggère de créer une entreprise de nettoyage et de proposer leurs services aux récents acquéreurs d'une grande bâtisse vénitienne. L'Asterclean est née ! Après quelques contrats de ce genre, ils obtiennent celui du grand nettoyage des voies de chemin de fer et Stefano se sent devenir lui-même l'Entreprise, alors que Bignou poursuit ses études de médecine.
L'Asterclean entraîne Stéfano dans des visites de décharges aux 4 coins de l'Europe avant de finalement accoster en Afrique où tout ne se déroulera pas si bien...
Ecrit au présent dans un style humoristique, vif et rapide, "Une entreprise sans fin" est une lecture divertissante, originale et très actuelle, car en prise sur les questionnements écologiques. Le temps passe, mais tout s'enchaîne si vite que ni le narrateur, ni le lecteur ne réalisent qu'entre la première et la dernière page du récit, plusieurs années se sont écoulées.
Bien sûr, la réussite de l'Asterclean peut surprendre, tous les appels d'offre lui reviennent avec une apparente facilité et beaucoup de hasard, mais je ne pense pas que l'histoire se veuille réaliste en ce sens, elle souhaite davantage montrer l'absurdité du traitement des déchets à l'échelle mondiale et raconter l'odyssée de l'Asterclean est un bon moyen d'y parvenir.
Le style est très maîtrisé, Paolo BARBARO est un écrivain doté d'un réel talent expressif. Aucun mot n'est de trop. Et peu lui suffisent à exprimer quelque chose de fort.
De nombreux personnages traversent le récit, chacun est décrit de manière à ce qu'on perçoive ce qu'il a d'unique, tel que le voit Stefano d'ailleurs. C'est très positif et ça vient rééquilibrer l'opinion désastreuse qu'on aura sur nos sociétés à l'issue du récit.
Note : 4/5
Re: Paolo BARBARO (Italie)
"Lunaisons vénitiennes" 10/18 coll. Odyssées 1997 206 pages
Paolo Barbaro fait le portrait de Venise en détaillant la ville et son environnement mois après mois. Douze courts chapitres divisés en deux parties, c'est un tableau à chaque fois. Car tout y est décrit comme si l'auteur détaillait une toile de maître peinte avec minutie et adresse. Une variété de couleurs, de chatoiements, de reflets sur la pierre, sur l'eau. C'est une poésie. Mais la peinture n'est pas figée, elle vit sous la plume de Barbaro. Proche de la nature, il sait regarder autour de lui, capter le détail d'un oeil curieux et attentif et surtout parvient à le transposer sur le papier à la manière d'un artiste.
Bien vite cependant, après plusieurs pages, ce n'est pas la Venise à laquelle ont pourrait s'attendre que Barbaro décrit (avec passion pourtant). C'est une Venise qui s'écarte des clichés touristiques habituels; il fait le constat d'une ville qui se dégrade lentement. Les stigmates apparaissent ici, sur les vieilles pierres qui s'effritent et dont personne ne se soucie; ou là, par des pans de murs qui s'effondrent, presque dans l'indifférence: "on verra plus tard"... Ce tableau alarmant ne serait pas complet sans la description de la pollution qui "couvre les poissons de gélatine" et "le fond de sable doux d'une bave désagréable".
L'auteur est lucide sur l'état décrépit de la ville. Le ton est grave, pas réellement pessimiste, mais ses observations laissent un goût d'amertume et d'impuissance devant la détérioration de celle qu'on appelait la Sérénissime.
Suivez Barbaro dans les canaux, dans les lagunes, les ouvrages historiques, les îles... Sa belle écriture poétique parvient à faire oublier le triste constat de ruine qui masque les beautés d'une Venise éternelle.
Note: 4/5
Paolo Barbaro fait le portrait de Venise en détaillant la ville et son environnement mois après mois. Douze courts chapitres divisés en deux parties, c'est un tableau à chaque fois. Car tout y est décrit comme si l'auteur détaillait une toile de maître peinte avec minutie et adresse. Une variété de couleurs, de chatoiements, de reflets sur la pierre, sur l'eau. C'est une poésie. Mais la peinture n'est pas figée, elle vit sous la plume de Barbaro. Proche de la nature, il sait regarder autour de lui, capter le détail d'un oeil curieux et attentif et surtout parvient à le transposer sur le papier à la manière d'un artiste.
Bien vite cependant, après plusieurs pages, ce n'est pas la Venise à laquelle ont pourrait s'attendre que Barbaro décrit (avec passion pourtant). C'est une Venise qui s'écarte des clichés touristiques habituels; il fait le constat d'une ville qui se dégrade lentement. Les stigmates apparaissent ici, sur les vieilles pierres qui s'effritent et dont personne ne se soucie; ou là, par des pans de murs qui s'effondrent, presque dans l'indifférence: "on verra plus tard"... Ce tableau alarmant ne serait pas complet sans la description de la pollution qui "couvre les poissons de gélatine" et "le fond de sable doux d'une bave désagréable".
L'auteur est lucide sur l'état décrépit de la ville. Le ton est grave, pas réellement pessimiste, mais ses observations laissent un goût d'amertume et d'impuissance devant la détérioration de celle qu'on appelait la Sérénissime.
Suivez Barbaro dans les canaux, dans les lagunes, les ouvrages historiques, les îles... Sa belle écriture poétique parvient à faire oublier le triste constat de ruine qui masque les beautés d'une Venise éternelle.
Note: 4/5
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Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5628
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
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