Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Cécile BEAUVOIR (France)

Aller en bas

Cécile BEAUVOIR (France) Empty Cécile BEAUVOIR (France)

Message  Mousseline Lun 27 Oct 2008 - 5:19

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 2004-06-04 08:29

Le Chemisier
de Cécile Beauvoir

Note : 3.5 /5

Talent d'orfèvre

Ouf, après le bâclage de son premier roman, Cécile Beauvoir renoue avec l'onctuosité des nouvelles. Là où tout son talent et sa finesse d'écriture avaient été mis en lumière grâce à son "Envie d'amour, elle revient sur le devant de la scène avec "Le chemisier", un nouvel écueil de 21 petites histoires de charme, de tendresse, de sensualité et de cynisme. Cette fois-ci, contrairement à la première fois, Cécile Beauvoir a décidé d'adopter un style plus mordant et plus corrosif sans perdre de sa délicatesse. C'est un cocktail très réussi. Rarement ses histoires dépassent plus de deux pages, c'est signe d'une plume vive. Un ton acéré pour dessiner une silhouette d'un autre temps, avec boucles anglaises, col Claudine, des chaussures vernies, des socquettes impeccables et un teint badigeonné de poudre de riz... Des déclarations d'amour pudiques ou enflammées, un libraire désabusé, un Noël qui vire à la zizanie, des souvenirs d'enfance, une ancienne odeur de sac à main, une "inadaptée sentimentale", un dessert qui se jeterait en pleine figure, et quelques lignes pour le chanteur de Rhabille les Gamins... La rapidité de toutes ces histoires, qu'on dévore page après après, donne du poignant et de l'émotion à chaque passage. Tout est minutieusement écrit, dépeint, conté et conclu. Cécile Beauvoir confirme son talent d'orfèvre : ses mots possèdent une âme d'une grande noblesse.

Arlea, 88 pages, 13 euro.




De : Claarabel

Envie d'amour
de Cécile Beauvoir

La note : 3.5 / 5

Un gilet dans une armoire, des flocons de neige sur une vitre, une petite fille dans un salon de coiffure, une lettre bleue, un arrosoir plein d'eau de pluie, un thé à la pomme à Istanbul, une contrebasse, une pipe, des bigoudis. Une envie d'amour.

Douze histoires tendres, douces et mélodieuses. Cécile Beauvoir parle d'histoires d'amour à travers une mère, un amant... Elle déballe des moments retrouvés et que lui inspirent un vieux gilet retrouvé, un livre offert, une pelote de laine et un tricot, une petite boîte de velours rouge... Souvent les mêmes visages qui reviennent. Soupir...

"Envie d'amour" est écrit de manière si subtile et poétique, c'est beau, tout simple et berçant. Cécile Beauvoir enseigne l'anglais et on le comprend : quelques petites allusions à Blake, à la poésie élisabéthaine. ("To see a world in a grain of sand and a heaven in a wild flower : hold infinity in the palm of your hand and eternity in an hour.")
Une lecture terriblement reposante, onctueuse telle la mousse d'un bain, bref un petit livre qui donne une gifle et une gigantesque "envie d'amour" un rien nostalgique et doucereuse.

Extrait

La petite musique de l'enfance
"Aujourd'hui est un jour flottant, lent et douillet, coussins moelleux, sofa, gros pull de laine, Russian Earl Grey, très paresseux. Un jour qui coule, lentement, sur des accords de baroque espagnol. Nostalgique et doux, tendre et mélancolique, sur un fond d'angoisse tout enfantine. Diffuse, elle est là, la petite musique de l'enfance, si familière. Je l'ai sentie revenir ce matin, dès le réveil : une drôle d'impression, une envie de chaleur, de bras autour de moi, de mots à mon oreille, de mains dans mes cheveux."




De : Claarabel

Louise Lullin de Cécile Beauvoir

La note: 1/5

Exercice de style
Décevant, ce premier roman de Cécile Beauvoir, qui avait pourtant déjà publié un joli recueil de nouvelles ("Envie d'amour"). Pour sa première tentative de "roman", c'est plutôt loupé. "Louise Lullin" est un roman complexe, confus et mal ficelé. L'histoire met en scène une femme, Louise Lullin, qui a les pensées en vacances et à la dérive. Au commencement, surveillante dans une école, tandis que les élèves bûchent leur devoir de quatre heures, Louise scrute la pluie à travers la fenêtre, le spectacle de la rue, une femme trempée, un enfant retardaire qui court, le cartable sur le dos. Les pensées de Louise sont assez farfelues et dérangées. Un peu pêle-mêle. Louise pense à son enfance, à son père, à un homme, à un enfant décédé... Et puis Louise est transplantée à Istanbul, la ville bleue. Et toujours les images de pluie, d'eau, de larmes et d'enfance, d'amours tristes et perdues. C'est compliqué, vraiment condensé de multiples images mises les unes après les autres. Le fil se perd rapidement ... Cécile Beauvoir y glisse son amour pour Anna Karénine et Lewis Caroll à tel point qu'on se demande si elle n'a pas basculé dans le même "non-sense" propre à l'auteur d'"Alice au pays des merveilles". Le monde de Louise Lullin n'est pas merveilleux, c'est très liquide, très gris. Un embrouillamini d'images que l'auteur voulait poétiques et sensorielles. Echec. Son roman ressemble plus à un exercice de style qu'à une construction perspicace et pertinente. C'est décevant. Je vous recommande davantage les nouvelles de Cécile Beauvoir qui donnent du baûme au coeur et illuminent l'écriture de la jeune femme.
Mousseline
Mousseline
Admin

Nombre de messages : 4359
Date d'inscription : 24/10/2008

https://sites.google.com/site/lauteursamericains/home

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum