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Stefan ZWEIG (Autriche)

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Message  gallo Sam 6 Déc 2008 - 20:49

Livre du mois d'Octobre 2002 : Le joueur d'échecs
de Stefan Zweig

Voir toutes les critiques:
https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/octobre-2002-le-joueur-d-echec-de-stefan-zweig-t1527.htm?highlight=zweig

De : Calou (Message d'origine) Envoyé : 2002-10-03 06:51

Stefan ZWEIG : 24 heures de la vie d'une femme

Au début du siècle dans une petite pension de famille de la Côte d'Azur (sud de la France), un scandale éclate au sein d'une petit société de bourgeois venus passer du bon temps au soleil.
La femme d'un des clients s'enfuie avec un jeune homme de passage que nul ne connaît.
Toute la pension est en émoi et l'auteur dépeint avec beaucoup de finesse et de précision une fresque incroyable sur les travers des bonnes moeurs.Lui seul prendra la défense du jeune homme avec pour alliée une vieille dame anglaise, sèche et distinguée.
C'est elle qui lui expliquera quels feux éteints cette aventure a ranimé:
une passion foudroyante.
Une aventure intense et folle qui donne un récit de toute beauté sur la passion, l'amour au féminin.

Note: 4,5/5


De : Calou Envoyé : 2002-10-03 07:00
Stefan ZWEIG : La pitié dangereuse

A la veille de la première guerre mondiale, un officier de garnison, jeune et pauvre, invité à un bal, fait pleurer la fille du maître de maison en l'invitant à danser, ignorant qu'elle était infirme.
Voulant réparer sa méprise, il multipliera ses visites, devenant peu à peu un membre de la famille.
La jeune fille tombe éperdument amoureuse. Mais ce qui n'était que pitié et amitié chez ce jeune homme va l'entraîner dans un amour impossible.
Cette pitié dangereuse le dévore et le plonge dans des sentiments contradictoires.
Zweig décrit avec beaucoup de finesse et d'à propos la psychologie des personnages au vécu propre et tragique.

Note: 4/5


De : Calou Envoyé : 2002-10-03 07:09
Stefan ZWEIG : La confusion des sentiments

A l'approche de la retraite, un vieil universitaire en philologie se remémore l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie.
Il entreprend alors de rédiger des "notes intimes" dans lesquelles il retrace sa vie de jeune étudiant, de ses années de libertinage.
A 19 ans, il a été fasciné par l'enseignement d'un de ses maîtres et par la sensualité de sa femme.
Son admiration et sa recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolatrie, de soumission, de souffrance, de confusion et d'un amour presque morbide.
Voilà une très belle description de la force destructive d'une passion contraire à la morale, de l'ambiguïté entre le désir et l'amitié, la confusion des pulsions ... bref, la complexité de la nature humaine

Note: 4/5


De : Sarah-Émilie Envoyé : 2002-10-03 14:07
Stefan ZWEIG : 24 heures dans la vie d'une femme 4/5

Scandale dans une petite pension... une dame très bien, mariée et mère de famille, quitte avec une jeune homme qu'elle ne connait pratiquement pas! Chose impensable, surtout pour l'époque!

Les co-chambreurs d'un petit pavillon sur le terrain y vont d'une discussion animée pour condamner le geste de la femme. Seul le narrateur prend sa défense... plus par envie de provoquer que par réelle conviction contre l'innoncence de cette femme. Son attitude lui vaut l'amitié d'une vieille dame, qui se met à lui faire une confidence... un 24 heures de sa vie.

24 heures d'une folie qui lui fait honte, 24 heures où elle a seulement suivi l'élan de son coeur et de sa passion. 24 heures dont elle soit s'absoudre et se confesser.. 20 ans plus tard!

Ce que j'ai particulièrement remarqué de ce roman, ce sont les descriptions. Elles sont grandioses. Notamment quand la dame se met à parler de son regard spécial, un regard sur les mains... et qu'elle décrit ensuite les mains de celui qui l'a entraîné dans la folie. Des mains qui attendent, les doigts qui se tendent... puis les mains qui sautent, qui agrippent... bref, des mains tellement expressives! Peu de dialogue... en fait, c'est un monologue à deux voix: le narrateur qui met la situation en place, puis la confession de la vieille dame.

C'est une lecture facile, mais calme. Un roman bien écrit, mais pas non plus renversant... Si j'ai la chance de relire cet auteur, je serai bien contente, mais je ne ferai pas non plus de folie pour retrouver un de ses livres. Mais je vous le recommande quand même!


De : Mousseliine Envoyé : 12/05/2003 02:14

24 heures dans la vie d'une femme de Stefan Zweig, 127 p.

Après un début qui me laissait très sceptique, je ressors enchantée de la lecture de ce bouquin qui a soulevé en moi une vague de passion.

L'histoire se passe au début des années 1900 dans un hôtel de villégiature sur la Côte d'Azur. Une femme de bonne société abandonne mari et enfants pour s'enfuir avec un jeune homme qu'elle connait depuis à peine 24 heures. Alors imaginez la réaction des autres vacanciers... Une vieille dame anglaise est très touchée par cet évènement et raconte alors sa propre histoire au narrateur...

C'est une histoire très très intense. Stefan Zweig décrit ses personnages d'une main de maître, chacun des mots eest important...leurs passions nous transportent jusqu'au bout sans répit. Très impressionnant! Difficile de décrire ce que j'ai pu ressentir...j'ai comme été aspirée par cette histoire.

Remarquable!

note: 4.5/5


De : Mousseliine Envoyé : 11/12/2003 23:28
Amok

Ah j'adoooore Stefan Zweig. J'adooore son écriture... une écriture trés réaliste, je me sens happée dans ses histoires. J'ai rarement vu un auteur aller aussi loin dans la psychologie des personnages. On a l'impression qu'il a vécu la vie de ses personnages. Ça m'appelle, ça vient me chercher jusqu'au fond de mon âme, il n'y avait que Paul Auster pour me faire vivre ce genre de communion...

Amok c'est un recueil de trois nouvelles. La passion, la passion qui dévore jusqu'à la folie, jusqu'à la mort. C'est très intense, on lit, lit, lit jusqu'à ne plus pouvoir s'arrêter. On est emporté par une vague...

Voici un court résumé de chacune des nouvelles:

Amok: C'est l'histoire d'un médecin allemand qui vit en Malaisie. Une femme vient chambouler sa vie et tous ses points de repères. Il est atteint de l'amok, une maladie des tropiques...

Lettre d'une inconnue: A la veille de sa mort alors même qu'elle vient de perdre son fils, une femme écrit une lettre à l'homme qu'elle a toujours aimé, qu'elle a toujours aimé de loin.

La Ruelle au clair de lune: Une ruelle obscure et anonyme, une pute, deux hommes dans un port de France...

Trois nouvelles remarquables! Je ne peux vous dire davantage que de lire ce livre.

note: 5/5


De : sereinejulie1 Envoyé : 03/01/2004 14:31
Vingt quatre heures dans la vie d'une femme

En décrivant le chemin tortueux de l'esprit qui amène une femme pleine de distinction à suivre un homme qu'elle vient de rencontrer, à bousculer toutes ses croyances au-delà des convenances dans la société, l'auteur cerne la passion de l'amour et du jeu avec tout ce qu'elle contient d'imprévisible.

Le style ne laisse pas le lecteur indifférent. Une histoire d'amour et de hazard dépeinte avec minutie. Dans son roman Zweig sonde l'âme féminine, en extrait l'essentiel. Écrit avec un style fluide et soigné (il n'y a pas de temps mort pas de longueur),j'aime l'essence qui se dégage de ce texte. Un livre destiné àa être lu d'u trait, au gallop.

4.0
De : Mousseliine Envoyé : 04/01/2004 15:10
J'ai vu le film 24 heures de la vie d'une femme.

Le livre est bien rendu, ça m'a fait très plaisir de le voir. Mais ça reste que pour moi ça ne vaut pas le livre car j'adooore l'écriture de Stefan Zweig. Dans le livre, il insiste beaucoup sur le jeu des mains des joueurs de Casino, ce qu'on voit peu dans le film mais bon..... la partie de Anton avec la dame (dont j'ai oublié le nom) c'est formidable.


De : sereinejulie1 Envoyé : 25/03/2004 18:03

Stefan ZWEIG - Le joueur d'échecs 4.5

J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle où le jeu d'échecs, plus qu'un jeu réel, est surtout une allégorie dont le fond semble littérairement se répliquer dans la forme, l'écrivain construisant son oeuvre, à la fois modulaire et cohérente, comme un jeu d'échecs particulièrement subtil dont les pièces seraient les personnages et les mouvements l'histoire de leur vie.

Je trouve que Zweig est un auteur qui écrit avec passion. Il nous emmène souvent dans un monde où il arrive à décrire avec force et psychologie un comportement excessif, souvent à la limite de la pathologie. Je trouve aussi, qu'il faut être d'une grande finesse pour trouver la limite, une sensibilité à fleur de peau et une forte croyance en l'homme. Il emmène le lecteur dans un univers de passion et où le temps devient peu important.

Bref, un auteur dont je n'ai lu qu'une seule autre oeuvre, Vingt quatre heures dans la vie d'une femme, et dont je poursuis avec Le monde d'hier où Zweig exilé, rédige ces souvenirs d'un européen et nous raconte, le formidable gâchis de 1914, l'écroulement des trônes, le bouleversement des idées, puis l'écrasement d'une civilisation sous l'irrésistible poussée de l'hitlérisme...


De : pépinVI Envoyé : 30/03/2004 08:48

Je n'ai pas lu de roman de Stefan Zweig, mais j'ai lu trois biographies écrites par lui de personnages historiques. Les portraits qu'il a tracé de Marie Stuart, Marie-Antoinette et Fouché sont tout à fait extraordinaires. Il ne se contente pas de relater les faits, il fouille et interprète leur vie de façon à comprendre leur comportement psychologique. À lire.


De : sereinejulie1 Envoyé : 30/03/2004 23:37
Stefan ZWEIG : Ivresse de la métamorphose 285 p. Folio

Résumé: La médiocrité de la vie de Christine, ses évolutions improbables, son manque d'argent, la poussent à accepter l'invitation auprès de sa riche tante à séjourner en Suisse. L'ivresse de la métamorphose auprès de riches bourgeois est de courte durée et Christine retrouve à Vienne sa vie modeste. Elle y rencontre Ferdinand, chömeur en colère et désillusionné. Les deux jeunes gens se reconnaissent dans leur haine et leurs regrets. Le suicide apparaît comme les seuls dédommagements possibles de leurs vies perdues.

Mon avis: Encore une fois, Zweig saisit le souffle des choses. Il fait preuve d'une acuité psychologique extraordinaire, analyse avec une précision les formes les plus imaginables ou les plus extrêmes de la sensibilité humaine, de la psychologie féminine. qui est explorée ici.

Ca se lit comme un souffle haletant, avec fièvre car le sujet est en fait l'ambition insatiable et exclusive de l'homme à explorer les limites de l'humanité, à conquérir des terres nouvelles, à faire sortir le monde de ses gonds

Zweig sait entrer à fond dans les dédales de l'angoisse, ses symptômes, ses dangers, son resserrement. La désillusion, la détresse, structurent les personnages que rend très bien l'auteur.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, son style, ses émotions. Définitivement, j'aime beaucoup Stefan Zweig.

4.25


Dernière édition par gallo le Jeu 2 Avr 2009 - 8:34, édité 1 fois
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Message  gallo Sam 6 Déc 2008 - 20:53



De : crystal-jade54 Envoyé : 29/04/2004 11:55
C'est vrai il ya 2 ans, le joueur d'échecs était au programme du bac. C'est pour cette raison que je l'ai lu, car sinon je n'aurais même pas songé à l'acheter.
Aprés l'éclaircissement que j'en ai eu de par mes cours, je peux dire que ce bouquin laisse à réfléchir.C'est clair que c'est un livre engagé.
Toutefois, bien qu'il soit dans ma bibliothèque, je ne le relierai pas. C'est un bouquin que l'on lit plus par obligation scolaire.
2.5/5 quand même


De : Friisette Envoyé : 30/07/2004 06:05
Stefan ZWEIG - 24 heures dans la vie d'une femme

4/5

Au début des années 1900, dans un hôtel de la Riviera, la disparition soudaine d'une pensionnaire soulève les discussions et les passions. Cela amène Mrs. C à se confier et à raconter au narrateur une aventure qu'elle vécut une vingtaine d'années auparavant.

Au début du récit, j'avais de la difficulté à comprendre où voulait en venir l'auteur. Il faut dire qu'il utilise un chemin quelque peu tortueux pour asseoir son histoire. Par contre, plus la lecture avance, plus les éléments se mettent en place et tout s'imbrique.

J'ai adoré le regard qui porté sur les moeurs de l'époque, sur ces conventions qui étouffaient la société. J'ai aussi beaucoup aimé la façon de raconter la passion amoureuse mais aussi celle du jeu; par petites touches, comme une toile qui se crée. C'est tellement bien décrit qu'on ne fait pas que le lire, on le ressent.

Décidément, Zweig a une plume qui me touche beaucoup!


De : sereinejulie1 Envoyé : 12/12/2004 15:48
Stefan ZWEIG : Amok - (recueil de nouvelles)

Voici mon appréciation sur le premier récit:

Résumé: Sur un paquebot, un fait divers des plus étrange fait beaucoup de bruit.. Le narrateur parle alors d'une étrange rencontre, quelques nuits plus tôt: un homme se présente à lui, avec un immense besoin de se confier. C'est cette longue conversation qui fait office de récit.

L'homme, un médecin, décida de vivre reclu au fin fond d'une forêt tropicale. Un jour, une très belle femme, hautaine et méprisable, lui rendit visite. Elle venait de la ville, simplement pour être sûre que sa visite ne soit pas connue. Elle lui demanda de pratiquer une intervention des plus délicates. Par orgueil, devant tant d'assurance, il refusa. Il revint sur sa décision et réussit à retrouver sa trace dans la journée... Malheureusement, il fut trop tard.

Zweig est avant tout un humaniste. C'est l'homme qui l'intéresse, plus que les idées. Il fait preuve d'une acuité psychologique extraordinaire, analyse avec une précision inquiète les formes les plus marginales où les plus extrêmes, de la sensibilité humaine, de la psychologie féminine. Il démontre, par personnages interposés, toute la richesse de la conscience.

Zweig excelle dans son art. Ses personnages sont si expressifs qu'on pourrait ne pas les croire humains... Et c'est un délice! Bref, ce roman semble vivre d'une existance propre et puissante. Amok est un chef-d'oeuvre d'une perfection lapidaire et constitue l'un des exemples les plus étonnants du talent de cet auteur à raconter des histoires hors du commun mais très accessibles.

Ceci est mon quatrième roman de l'oeuvre riche et diversifiée de Stefan Zweig et je suis toujours aussit étonnée/fascinée par son talent. Lire Stefan Zweig c'est s'offrir une belle machine littéraire, un très beau présent et des moments de réjouissance garantis. Je partage l'avis de Mousseline: 5/5


De : Flo7717 Envoyé : 23/03/2005 19:43
Stefan ZWEIG : Le joueur d'échecs
Livre de poche / 94 pages

Sur un paquebot, le champion du monde des échecs va affronter un inconnu qui affirme ne pas avoir joué depuis plus de vingt ans. Qui est cet homme ? Comment a-t-il acquis cette science ?

Fascinant ! Brillant ! Voilà les premiers mots qui me viennent à l’esprit après mon premier contact avec cet auteur. Je l’ai longtemps fui, me l’imaginant ennuyeux. Quelle surprise ! Dès les premières lignes j’ai aimé son style élégant et discret, où avec une économie de moyens il évoque beaucoup. L’air de rien, il attrape le lecteur dans son filet grâce à une histoire maîtrisée de bout en bout, au suspense savamment distillé. Vraiment, j’ai aimé chaque mot, chaque idée. Sous un aspect simple cette histoire est toute en profondeur et absolument captivante. J’ai l’impression d’avoir découvert le pétrole

5/5


De : Flo7717 Envoyé : 15/04/2005 14:27

Stefan Zweig - Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
Livre de poche / 128 pages

Au début du siècle, une petite pension sur la Côte d'Azur, ou plutôt sur la Riviera, comme on disait alors. Grand émoi chez les clients de l'établissement : la femme d'un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu'une vieille dame anglaise sèche et distinguée.

Ce livre a confirmé mon goût pour l’écriture de Zweig, vivante et sans détour, propre. C’est un style que je trouve vraiment très lisible et agréable et qui met l’histoire en valeur. En revanche, l’intrigue ne m’a pas passionnée. Elle est indéniablement intéressante mais je n’ai pas été accrochée et, en dépit du faible nombre de pages, il m’a fallu plusieurs séances de lecture pour en venir à bout. Peut-être est-ce dû au fait que, dès le départ, on sait à quoi s’attendre, et par conséquent rien ne motive la lecture ; il n’y a pas vraiment de plaisir de la découverte. Toutefois, Zweig se révèle encore une fois un très fin connaisseur de l’âme humaine et la justesse de ses observations ne cesse d’étonner. Un livre subtil.

Note 4/5


De : grenouille Envoyé : 15/07/2005 17:46
Stefan ZWEIG : Le joueur d'échecs

Ce petit livre de rien du tout à la couverture minimaliste m'a procuré une très grande joie... Je n'avais pas lu vos critiques avant et j'ai bien fait. J'adhère totalement à la critique de Sereine que je trouve très sensible et juste. Pas grand chose à ajouter après elle....
Ca m'a juste donné envie de rencontrer monsieur Zweig... Certains rats l'ont trouvé desespérant et le roman plat. Les mélancoliques produisent de fort belles choses ; s'il était aussi plat, il n'aurait pas pu créer. Et si on aime la littérature, comment passer à côté des qualités de cet auteur????
J'ai hâte de lire ces autres oeuvres : je me suis trouvé un nouveau chouchou je crois!
Note : 4,5/5


De : grenouille Envoyé : 21/08/2006 19:17
Stefan ZWEIG - "La confusion des sentiments"

Un jeune étudiant entre par hasard dans une salle dans laquelle un grand professeur fascine une pleine assemblée par la passion qui l'anime... Contaminé à son tour, le jeune homme "puni" par ses parents, déçus par son manque d'ambition et le gaspillage de sa jeunesse dans une vie de bâton de chaise, est là pour étudier. Mais grâce à la rencontre avec ce professeur, c'est la passion, la soif d'apprendre qui le saisissent et qui le font renoncer d'un coup à la vie joyeuse des noctambules... La seule raison de vivre du héros devient alors de satisfaire son maître, de partager des échanges érudits avec lui, d'en savoir toujours davantage et de l'aider dans son travail, jusqu'à l'épuisement, l'excès...
Entre le maître lunatique et sauvage, le jeune homme, aveugle, éperdu d'admiration et la jeune femme du mentor, réservée et dans l'ombre, se trame un sombre triangle qui va bientôt basculer....

Zweig, dans une modernité confondante, parvient une fois de plus à pénétrer finement les passions humaines et dépeint avec pudeur l'histoire d'une passion coupable, étonnante pour l'époque. Un très beau roman avec pour moi une scène d'anthologie, très cinématographique, quand le héros entend des pas dans l'escalier avant la confrontation avec le maitre et sa "folie"...

Note : 4,5/5


De : Helene267 Envoyé : 06/01/2007 17:03
LE JOUEUR D’ECHECS - De STEFAN SWEIGLE LIVRE DE POCHE 95 PAGES

Czentovic bourru, antipathique est devenu un champion mondial des échecs, alors que dans son village on le pensait juste bon à balayer la chambre du curé qui l’avait élevé. Lors d’une croisière il va être amener à affronter Mr B. qui jure ne plus avoir joué depuis vingt ans et qui malgré cela met en difficulté le champion. Mr B. confie au narrateur son secret qui se rapporte aux expérimentations nazies du à l’isolement…

Ma note 4/5
Hélène


De : Sahkti1 Envoyé : 06/01/2007 18:05

Stefan ZWEIG, Le joueur d'échecs

Brillante nouvelle de Stefan Zweig débutant sur un paquebot à bord duquel se trouve le champion du monde des échecs, Czentovic, homme époustouflant face à un échiquier mais à l'intelligence et au savoir-vivre plus que médiocres. Sur ce même navire se trouve un autre homme, le Dr. B, qui prend incidemment part à une partie entre Czentovic et quelques voyageurs et renverse le cours du jeu. En voulant savoir qui est cet homme, le narrateur plonge de plein fouet dans un univers tout autre que celui des échecs, le monde de l'oppression, de l'emprisonnement, de l'humiliation et de la folie. Tortures et interrogatoires de la Gestapo contre cet homme pendant la guerre, un homme qui trouvera refuge dans les échecs pour tuer le temps.

"Mais qui au monde disposait de plus de temps que moi, dasn cet esclavage où me tenait le néant, qui dont aurait pu être plus avide et plus patient?" (page 65 édition Poche)

Apprenant au départ par coeur les parties des grands maîtres, notre homme décidera un jour de jouer contre lui-même, étant lassé des 150 modèles qu'il répète inlassablement. Jouer contre soi-même, un dédoublement de personnalité dangereux proche de la folie. Une monomanie dont il ne sortira jamais réellement, même des années plus tard, nous le découvrons dans ce récit.

En moins de cent pages, Stefan Zweig m'a, une fois de plus, coupé le souffle. Le portrait qu'il dresse de Mirko Czentovic est réaliste et frappant. Arrive alors une croisière, des voyageurs sans grande particularité, une partie d'échecs pour l'amusement et l'arrivée d'un homme qui remet tout en question et étonne. Le récit qui suit, celui des années d'enfermement à la merci des nazis, est dur tout en n'étant jamais mélodramatique ou enduit de pathos. C'est une dureté qui nous est présentée sans fard et sans effets de manche, tout est sobrement raconté et c'est très bien comme ça, il n'en fallait pas plus pour sentir son estomac se nouer face aux souffrances qui ont été celles de cette homme, le Dr.B. Un homme prêt à replonger. Admirable fébrilité décrite dans les dernières pages par Stefan Zweig dont on devine, au fil des lignes, qu'il insère une bonne partie de lui-même dans ce texte. L'oppresseur, la barbarie, la souffrance, autant d'éléments qu'il connaît et qu'il utilise pour composer son récit sans que celui-ci soit ouvertement un ouvrage militant ou de propagande.

Le talent de Zweig fait le reste. Le lecteur est envoûté par la magie des échecs tout en étant secoué par la monstruosité nazie. Le tout donne une certaine nervosité qui fait dévorer cette nouvelle sans interruption de la première à la dernière page.
Ma note: 5/5


De : lalyre7032 Envoyé : 03/02/2007 15:36
Balzac,le roman de sa vie - Stefan Zweig
Poche

Né le 20 mai 1799 dans une famille aisée,le père à cette époque était administrateur de l'hospice de Tours.Aîné de quatre enfants,Honoré garde une préfèrence pour sa soeur Laura,à l'âge de huit ans il est placé au pensionnat des frères oratoriens de Vendôme,en 1813 et vers 1817,il exerce le métier de clerc de notaire.En 1819,il est reçu bachelier en droit,voulant absolument se lancer dans la littèrature sans l'accord de ses parents,ceux-çi lui loue une misèrable mansarde et lui accorde un an pour faire ses preuves.Il s'essaye tout d'abord à écrire une tragédie en vers qui semble assez médiocre et décevante.Il se tourne alors vers le roman,sans résultats probants,il publie alors de courts romans d'aventures et cela caché sous un pseudonyme.En 1822,en recherche de femmes ,il devient l'amant de Laure de Berny qui l'encourage et le conseille,elle restera l'une de ses plus fidèles amies.Désireux de gloire et d'argent il se lance dans des opèrations scabreuses et ce sera chaque fois un désastre financier et croulera sous les dettes,ce sera d'ailleurs les plus gros soucis de son existence.C'est à partir de 1830 qu'il publiera ses plus gros succès.Le grand amour de sa vie sera la comtesse Hanska ,une admiratrice polonaise qu'il épousera en Ukraine le 14 mai 1850.Devenu enfin riche grâce à ce mariage,il s'installe à Paris avec la comtesse le 21 mai mais épuisé par le travail et les efforts prodigieux fournis au cours de sa vie,il meurt le 19 août de la même année.il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise .

Mon avis :Très difficile de faire le résumé de la vie d'un si grand homme,cette biographie qui est un prodigieux roman,occupa Stephan Zweig pendant dix ans et fut seulement publiée après sa mort.Ce livre est une passionnante évocation d'un des plus grands de ce monde.Un livre de 500 P.que j'ai lu avec passion et qui me donne l'envie de lire Eugénie Grandet. 5/5
Lalyre


De : sweety_delphine Envoyé : 15/02/2007 09:29
24 heures de la vie d'une femme - Stefan Zweig

Quel scandale! Mme Henriette, une femme comme il faut, bonne épouse et mère de famille s'est enfuie avec un jeune français. Ca jase dans cette pension de famille de la Côte d'Azur dans laquelle cette dernière était cliente. Comment a t-elle pu s'enfuir ainsi avec un jeune homme qu'elle ne connaissait même pas?

Les personnes condamnant cette pauvre femme et celles plus tolérantes (dont notre narrateur) s'opposent alors. Le discours de celui-ci a tellement plu à Mme C., une vieille dame anglaise, qu'elle va entièrement se dévoiler à lui, sans se cacher et sans mentir.

Il y a quarante ans, elle aussi a vu sa vie chamboulée en 24h. Elle nous fait le récit de cette journée bouleversante et émouvante.

Avec son aide, on essaie ainsi de comprendre ce qui a pu arriver à Mme Henriette.

Le livre est superbement bien écrit. Les sentiments féminins sont très bien retranscrits. Une histoire de femme écrite par un homme et le résultat est une merveille.

Une passage que j'ai particulièrement apprécié (p43... LDP) :

Jamais encore je n'avais lu plus de 5 pages de description de mains, et oui que des mains. Car Mme C. est fascinée par le jeu des mains aux tables de jeu dans les casinos. Et je n'avais encore jamais apprécié une description de mains ET d'un homme pendant une dizaine de pages, sans être agacée et ennuyée. J'ai en tête "le roman de la momie" qui m'avait saoulé de descriptions mais ici c'est une farandole qui nous emporte. Cette description est captivante, excitante et sensuelle. L'homme en devient désirable alors que je n'arrivais pas à me faire une idée de son aspect. J'étais époustouflée.

Je serai également curieuse de savoir ce que donne l'adaptation?

Un bon 4.5/5
gallo
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Message  gallo Sam 6 Déc 2008 - 20:59

De : lalyre7032 Envoyé : 16/02/2007 16:15
Sweety voici le résumé que j'avais fait à l'époque,cela te convient-il ?

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Stéphan Zweig

Dans une petite pension de famille au début du XXème siècle,une jeune femme s'est enfuie avec un jeune homme nouvellement arrivé là.Cet évènement provoqua une polémique qui aurait pu mal tourné si Mme C.n'était intervenue pour dire au narrateur de ce livre que cet incident lui rappelle un souvenir de sa vie de femme.Elle lui conte alors son histoire qui n'a duré que vingt-quatre heures,veuve depuis deux ans,elle décide de se rendre à Monte-Carlo et de fréquenter les casinos,elle aime observer les gestes de des joueurs car cela lui permet de comprendre leur personnalité.Un jour, elle est subjuguée par des mains magnififiques,elle regarde le joueur qui est jeune et très beau mais il semble désespèré car il a tout perdu,en le voyant elle l'imagine prêt à se suicider,le prenant en affection,elle décide alors de l'aider.Pour elle c'est une passion foudroyante qui ne durera que vingt-quatre heures mais qui reste pour elle,l'épisode le plus important de sa vie de femme.

Extrait sur les mains:C'étaient des mains d'une beauté très rare,extraordinairement longues,minces et pourtant traversées de muscles très rigides,des mains très blanches,avec au bout,des ongles pâles,nacrés et délicatement arrondis.
A la seconde ou la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat,et ou le croupier cria le numèro....à Cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre,comme deux animaux frappés à mort par une même balle.Elles retombèrent toutes les deux,véritablement mortes et non pas seulement épuisées:elles retombèrent avec une expression si accusée d'abattement et de désillusion,comme foudroyées et à bout de course.
Ce fut un gros coup de coeur
Lalyre


De : odilette84 Envoyé : 11/04/2007 22:38
le joueur d'échecs
tout a été dit sur ce court roman.
lecture intéressante, style très agréable, je relirai cet auteur.
4/5


De : s-lewerentz Envoyé : 23/12/2007 09:02
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme / S. Zweig
éd. Stock, Paris, 2000

J'ai adoré !!!
Pour le résumé, je vous laisse relire les messages de sweety_delphine et lalyre; ils sont très bien.
Un peu honteusement, j'avoue que c'est la première fois que je lisais cet auteur; j'avais acheté le roman un peu au hasard, dans une bouquinerie il y a quelque temps. Je connaissais l'auteur et le livre mais je ne m'y étais jamais aventurée.
Mais quelle belle découverte ! Les descriptions du paysage et des sentiments des personnages sont très bien rendus; le récit est livré d'une traite et on ne peut pas reprendre son souffle. C'est vraiment très très bien. On sent les codes sociaux de l'époque mais ce n'est pas besoin; au contraire, l'écriture est pleine de légèreté, s'est facile à lire.
Petit désaccord toutefois avec les précédents commentaires : je n'ai pas trop aimé le passage sur la description des mains ;-) Bon, c'est vrai que c'est extrêmement bien écrit, car on croirait lire la description du visage de quelqu'un et on dirait que les mains ont une vie propre, détachée du corps du personnage; mais... on dira que ça ne m'a pas passionné, c'est tout.

5/5


De : doriane99 Envoyé : 24/01/2008 09:14
Stefan ZWEIG : Clarissa

L'histoire de Clarissa, entre 1902 et 1930. Jeune Viennoise, fille de militaire.

Une critique de la société aigüe, le statut des enfants naturels, celui des malades "des nerfs", le nationalisme, l'importance des "petites gens"... A travers la vie de cette femme, on retrouve les idées humanistes de Zweig. Des personnages très bien décrits : ce père militaire au sens du devoir aiguisé, ce fiancé idéaliste, ce neurologue généreux qui porte à Clarissa une affection quasi paternelle et surtout, Clarissa, jeune femme moderne et volontaire.

Une très belle écriture, de beaux sentiments... Un livre qui m'a donné très envie de découvrir Zweig. Un auteur à proposer comme "auteur du mois", c'est sûr !
4/5


De : Garanemsa Envoyé : 23/06/2008 21:38
VINGT-QUATRE HEURE DE LA VIE D’UNE FEMME - Stefan Zweig

Comme je le pensais en commençant ce livre, je savais qu’il n’allait pas avoir la cote pour moi.
J’ai déjà lu d’autres livres de cet auteur et chaque fois je n’ai pas particulièrement aimé.
Je reconnais que l’écriture est magnifique, que le côté psychologique est intense. Mais généralement c’est souvent un long monologue.
Et ici particulièrement.

Dans une petite pension de famille au début du siècle, sur la Côté d’Azur, la femme d’un des clients s’est enfuie avec un jeune homme avec qui elle avait passé la journée. Seul le narrateur tente de comprendre cette créature qui semble sans moralité. Avec l’aide d’une vieille dame anglaise, dont le souvenir de sa vie est ravivé, on écoute silencieusement l’histoire de cette femme qui ressemble un peu à la dame en fuite.

C’est vrai que l’auteur excelle aussi dans le détail, il faut lire le passage des mains qui jouent au casino desquels il tire tous les caractères d’après la forme et l’usage qui en est fait

C’est un grand auteur, mais ce n’est pas la lecture que je préfère
Je serais tentée de donner deux cotes
Une pour l’auteur qui mérite un 4,5 et une pour moi personnellement 2,5/5
A vous de voir


De : Profgéo Envoyé : 10/08/2008 00:34
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Stefan Zweig
137 pages

Résumé:
Dans une calme et paisible pension de la Côte-d'Azur, un scandale éclate: Mme Henriette, mère et épouse exemplaire, s'est enfuie avec un jeune homme distingué de plusieurs années plus jeune qu'elle, qu'elle avait rencontré seulement 24 heures plus tôt. Le narrateur prend sa défense lors d'une discussion à bâtons rompus autour du dîner qui suit les événements, ce qui pousse une vieille anglaise Mrs C. à lui raconter sa propre histoire, celle qui est survenue des années plus tôt et qui n'a duré que 24 heures.

Critique:
Un petit bijoux d'écriture. Le choix parfait des mots en toutes circonstances me pousse à considérer cette écriture ciselé comme un cristal comme celle d'une nouvelle, mais pourtant tant de poids dans si peu de mots me font considérer le tout comme un authentique roman. Même la longue description de 6 pages parlant uniquement des mains des joueurs à la table du casino ne m'a pas paru le moins du monde longue ou ennuyante, j'avais tellement l'impression de voir la scène se dérouler sous mes yeux comme au cinéma... Les émotions forment l'essentiel du mouvement dans le roman, on ne s'attache pas à l'histoire proprement dire, car celle-ci aurait pu être racontée en trois pages, mais la profondeur des descriptions des émotions est telle que celles-ci donnent une toute autre dimension au livre, qui lui donne son côté sublime. La puissance des émotions que traversent le personnage de la vieille anglaise font qu'on la suit sans la moindre peine dans les montagnes russes de ses sentiments sans la moindre peine et on comprend tout ce qu'elle a pu ressentir. On le vit d'ailleurs littéralement à ses côtés. Un récit fort et puissant qui mériterait sans aucun doute d'être mieux connu!

Ma note: 5/5 Coup de coeur!

De : Pilou Envoyé : 04/09/2008 16:50
La lettre d'une inconnue.

C'est la nouvelle qui suit Amok et qui est tout aussi remarquable.

Un homme, un écrivain connu, (Sweig ?) reçoit une lettre anonyme d’une femme inconnue d’une vingtaine de pages. Elle explique que lorsqu’il recevra la lettre elle sera morte et ne saura jamais son nom. Qu’elle vient de perdre la veille son fils, leur fils, et elle lui raconte son amour total pour lui depuis son adolescence. Voisine de pallier de l’écrivain quand elle avait quinze ou seize ans, elle est tombée amoureuse de lui et l’a toujours aimé d’un amour fou sans que jamais il ne le sache, ni même qu’il la connaisse. A force de multiplier les occasions de le croiser elle a fini par attirer son attention et elle a passé trois nuits chez lui au cours desquelles elle concevra leur fils. Puis quelques années plus tard elle le recroisera de manière fortuite et là encore ils passeront une nuit ensemble et ne se reverront jamais. Jamais il ne reconnaîtra sa petite voisine de pallier. Elle lui donne des détails qui ne lui permettent pas de mettre un visage sur la femme mais certifient de manière absolue la liaison. Je vous donne la dernière phrase, très belle :
« Il sentit que quelqu’un venait de mourir ; il sentit qu’il y avait eu là un immortel amour : au plus profond de son âme quelque chose s’épanouit, et il eût pour l’amante invisible une pensée aussi immatérielle et aussi passionnée que pour une musique lointaine. »

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Message  Invité Dim 1 Fév 2009 - 10:25

Invité est talie_nl

J'apprécie beaucoup cet auteur qui dépeint le monde à travers des yeux mélancoliques.

Dans Le joueur d'échecs, Zweig met en avant la monomanie qui tourne autour du jeu d’échecs mais également la monstruosité des nazis. On a le sentiment que toute l'histoire va tourner autour du champion mondiale du jeu d'échecs, héros du début, mais finalement c'est l'inconnu qui a été martyrisé par la Gestapo qui lui emprunte sa place de héros pour devenir le champion (?). Qui est finalement "le joueur d'échecs"?


Phrase très touchante tirée du Livre de Poche, page 53 : « Mais, si dépourvues de matière qu’elles paraissent, les pensées aussi ont besoin d’un point d’appui, faute de quoi elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans une ronde folle ».

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Message  gallo Dim 1 Fév 2009 - 21:10

talie_nl, serais-tu mon compatriote? Tu ne t'as pas encore présenté dans la rubrique Présentation et accueil des nouveaux

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Message  Philcabzi Sam 27 Juin 2009 - 17:24

Marie-Antoinette
Ed. Club des Livres à Succès, ??? c1932, 332 pages
Titre original: Marie Antoinette (traduit de l'allemand par Alzir Hella)

Ma note : 4.5/5

Résumé:
Je ne crois pas nécessaire de vous donner un résumé détaillé de l'histoire de ce bouquin! Zweig retrace la vie de Marie-Antoinette de sa naissance à sa mort en nous décrivant sans trop de détails l'époque dans laquelle elle a vécu.

Mon avis:
Je n'avais jamais lu une biographie semblable à celle-ci. Stefan Zweig ne se contente pas de nous exposer des faits mais donne un ton personnel au récit. Il y va de ses critiques, de commentaires, qui surprennent mais qui ajoutent un plus à cette nième biographie de cette reine qui fut avant tout une femme. Car c'est de la femme que Zweig nous parle, et accessoirement de la reine. Il ne nous dépeint pas Marie-Antoinette comme une sainte, une putain ou une écervelée, il nous la montre comme une femme voulant être heureuse et cherchant à profiter de la vie, qui finalement sera plutôt courte.

Citations:
Et Joseph II lui renouvelle avec insistance les vieilles leçons de sa mère, lui dit de commencer enfin à s'occuper un peu de lectures; deux heures par jour ne seraient pas de trop et la rendraient plus sensée et plus raisonnable pour le restant de la journée.
(Il y en a beaucoup ici qui sont sensés et raisonnables! wink )

Je défie l'univers de me trouver en tort réel, s'écrie-t-elle [Marie-Antoinette], j'attends de l'avenir un jugement équitable et cela m'aide à supporter mes souffrances. Je méprise trop ceux qui me le refusent pour m'occuper d'eux.

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Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci

Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
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Message  jenyli Sam 27 Juin 2009 - 19:33

Tout comme toi PHILCABZI, je viens de terminer Marie Antoinette de S. ZWEIG! wink

TITRE: Marie Antoinette AUTEUR: S. ZWEIG

RESUME: provenant du site de la fnac.

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.

Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.


MON RESUME:

Je ne peux pas résumé ce livre de 506 pages sur la vie de Marie Antoinette en quelques lignes.
Seulement dire ici que grâce à ce livre je ne résume plus la révolution française à la guillotine du roi et de la reine ni à la débauche de la reine dans le Trianon!
Dans ce livre on apprend des choses interessantes, on rencontre Beaumarchais, Mirabeau, et bien d'autres encore... Comme Napoléon.
La révolution est très explicitée.
la vie à Versailles aussi et on sent une grande source documentaire de la part de l'auteur.

MON AVIS:

C'est un livre que je recommande absolument! J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire tant pour le style que pour son histoire!

Pour moi c'est un petit coup coeur !


Dernière édition par jenyli le Sam 27 Juin 2009 - 19:59, édité 1 fois
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Message  Cocotte Sam 27 Juin 2009 - 19:50

Merci pour vos avis qui sont bien tentants! Ce livre est dans ma PAL depuis le thème Biographies, soit depuis quelques années! J'ai bien hâte de découvrir cet auteur!
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Message  Cyrielle Dim 28 Juin 2009 - 7:55

Je vais le noter, j'aime beaucoup les biographies

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Message  Cyrielle Jeu 9 Juil 2009 - 16:46

Brûlant secret

Edition Livre de poche
220 pages

Présentation de l'éditeur
Comment le désir et la passion, enracinés au fond de chaque être, peuvent le révéler à lui-même et bouleverser son destin : tel est le secret que tentent de percer les quatre récits qui composent ce volume. L'éveil de la jalousie chez un garçon de douze ans, qui a innocemment rapproché sa mère et le jeune vacancier oisif dont l'amitié l'emplissait de fierté ; la dérive nocturne d'un homme qui découvre au contact des voyous et des prostituées une part inconnue de lui-même ; le mystère d'une jeune femme qui se donne sans vouloir révéler son identité; la rivalité de deux sœurs, l'une religieuse et l'autre courtisane : dans des situations très diverses, l'auteur de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme explore avec audace des sentiments troubles et fascinants, témoignant d'une absolue maîtrise de son art de romancier.

Mon avis
4/5, j'ai beaucoup aimé le principe de ce recueil qui tourne autour du secret. La première nouvelle m'a vraiment emballé, la seconde avait un peu de longueur mais l'histoire était assez originale. La troisième est celle qui m'a le moins plu, l'intrigue n'était pas tellement intéressante et puis lente. Enfin la dernière était sympathique mais je n'ai pas trop saisi le rapport avec le secret.

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Message  cecile Sam 11 Juil 2009 - 17:01

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Mon premier livre de Stefan Zweig, mais ce ne sera pas le dernier, car j'ai été passionnée par ce récit. Je trouve la description des sentiments par lesquels passent cette femme vraiment fabuleuse. C'est court, mais celà ne nuit pas au récit, on vit avec MrC l'espérance, l'attente et la déception. Une belle histoire triste avec deux perdants...

Note : 4,75/5
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Message  Invité Mar 21 Juil 2009 - 22:24

Stephan Zweig: 24 heures de la vie d'une femme


Le monde d'hier
Mon premier sujet sur un livre.Bon.
Je n'avais aucune envie de lire Zweig, car j'avais vu une version théatrale du joueur d'échec qui était profondément ennuyeuse, et que les gens trouvaient pourtant bonne; son oeuvre ne devait donc pas être si intéressante. S'y ajoutait le conseil de ma mère de lire 24 heures de la vie d'une femme, et une émission radiophonique ou les écrivains invités qualifiaient Zweig de "romancier de gare de génie".
Pourtant au lendemain de cette émission, j'empoignais les 500 pages de cette autobiographie, et je commençais à lire, juste pour me faire une idée.
Eh bien finalement ce livre est très prenant et agréable à lire.
Il constitue en fait plutot des mémoires de l'auteur, qui, 2 ans avant son suicide en 1942 au Brésil, ou il avait été contraint de s'exiler suite à l'anschluss parce qu'il était juif, revient sur ce "monde d'hier" dont il a été le témoin.
La particularité de cet ouvrage est d'avoir été écrit en exil, sans aucune possibilité d'accès à la matière qu'il traite, ce qui lui confère l'avantage d'être léger à lire, sans prétention d'exactitude, et sans trop d'exigence dans la construction: les époques décrites, de 1895 à 1940 environ, ne sont heureusement pas abordées au prorata de leur importance historique.
Les 150 premières pages, qui abordent la vie de lycéen et d'étudiant de l'auteur, peuvent donc sembler rébarbatives vers la fin, car l'évocation nostalgique de la Vienne de la fin du XIXe, et les réglements de compte de l'auteur avec ses contemporains ne sont pas d'après moi à proprement parler captivants, et s'étirent trop en longueur, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.
Mais dès le commencement des voyages à travers l'europe, le récit est moins sytématique, l'auteur procède plus par anecdotes et semble écrire comme au fil de la plume, nous faisant partager ses réflexions tout à la fois sur les événements, les hommes importants (qu'il se vante d'ailleurs sans cesse -tout en niant de le faire- d'avoir rencontré), et l'art en général.
On a donc le droit à un panorama plaisant des artistes de l'époque d'avant guerre, puis à une description plus journalistique des événements de celle-ci, et enfin à une description de la montée des nationnalismes et du nazisme jusqu'en 1933, accompagné d'une description subjective des courants politiques de cette époque.
L'écriture de Zweig est assez géniale, même si on peut s'en lasser à la longue...
Tout est très clair, les effets sont très ménagés (Répétitions emphatiques de phrases utilisés plusieurs fois, à des intervalles importants cependant), mais on ne ressent pas pour autant une suffisance dans la manière d'écrire, même si certaine phrase frisent, sorties de leur contexte, le ridicule:
"Quand je songe aujourd'hui à lui et à ces autres maitres du Verbe forgé comme par l'art auguste de l'orfèvre, quand je songe à ces noms vénérés qui ont resplendi sur ma jeunesse comme d'inaccessibles constellations, cette question mélancolique m'assaille irrésistiblement: d'aussi pur poètes, tout entier dévoués au lyrisme, seront-ils encore possible dans notre époque de turbulence et de désordre universel?"

Finalement, ce livre laisse l'impression d'être génial dans un premier temps, mais toutes les petites imperfections mesquines liées l'aspect autobiographique gachent un peu le plaisir de lire. Heureusement, l'époque décrite (enfin, les époques) est suffisament intéressante, et la place de l'auteur dans celle-ci suffisament particulière pour qu'on soit satisfait de l'avoir lu.

Bon et il faut noter aussi: je dirais 3,5/5

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Message  DM29 Lun 17 Aoû 2009 - 20:44

ZWEIG, DESTRUCTION D'UN COEUR suivi de La gouvernante et d'Un jeu dangereux

3 formidables nouvelles, toujours traitées de manières juste, Zweig entre dans la tête des gens d'une manière assez impressionante. Dans la première nouvelle, la plus triste aussi, un homme qui n'accepte pas que sa fille devienne une femme, et qui remet tout en question. La seconde nouvelle , La gouvernante, est aussi très bien, elle est faite dans le point de vu de deux fillettes qui découvrent l'univers adulte sans vraiment comprendre, le lecteur est laissé de leur coté, à nous de débrouiller, c'est vraiment bien. La dernière nouvelle un jeu dangereux est ma préférée, un vieil homme envoi des lettres d'amour à une jeune adolescente pour s'amuser, mais est ce vraiment un jeu ? j'ai adoré celle ci !

ma note : 4,5/5
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Message  nauticus45 Mer 26 Aoû 2009 - 20:00

Livre de poche, novembre 2002

Résumé:


Irène mène une vie agréable avec son mari avocat et leurs deux enfants, leur quotidien fait de routine et de tendresse lui convient, mais sans trop savoir pourquoi elle cède aux avances d'un autre homme. Cette relation nouvelle ne lui apporte rien de particulier mais elle lui plait et l'entretient à chaque visite. Un jour, alors qu'elle sort de chez son amant, Irène est abordée brutalement par une femme qui prétend être l'ancienne amie de l'amant. Apeurée, Irène lui donne tout l'argent qu'elle a sur elle et s'enfuit jusque chez elle. Mais la peur n'évite pas le danger et les jours qui suivent elle découvre que sa rivale connait son nom et son adresse et qu'elle n'est pas prêt de l'oublier. Irène est de plus en plus terrifiée par l'idée que son mari apprenne son infidélité et se demande jusqu'où la peur la mènera...

Avis:

Comme toujours Stefan Zweig décrit parfaitement les sentiments de ses personnages, ici on comprend et on ressent presque la peur d'Irène. Le sentiment d'agression et de catastrophe imminente sont constants, et pourtant Zweig nous permet de garder un recul permanent par rapport à Irène. Et il raison car la peur est parfois salutaire, notamment parce-qu'elle permet de mieux apprécier ce que l'on a cru perdre.

4/5
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Message  gallo Jeu 17 Sep 2009 - 16:57

Stefan Zweig - Le Joueur d'échecs.
(écrit en 1941, publié posthume)
Traducteur anonyme, Ed.Stock 1944, LP 1997, 95 pg.

Encore un livre, choisi puisqu'il a été livre du mois des rats (en 2002).
Petit récit sur la monomanie comme une défense contre l'isolément qu'un avocat autrichien emprisonné souffre sous le régime d'Hitler. Jouer aux échecs dans sa tête sera sa reddition contre la folie, qu'il frôle tout de même. La tension monte quand, une fois hors de l'emprisonnement, il va jouer contre un champion du monde, un joueur d'échecs d'apparence autiste.
Intéressant petit récit psychologique et politique d'un auteur "dont j'ai lu et admiré "La Confusion des sentiments". Un petit coup de coeur. Ma note 5/5.


Dernière édition par gallo le Ven 18 Sep 2009 - 10:09, édité 1 fois

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Message  s-lewerentz Ven 18 Sep 2009 - 6:29

A lire tous vos récents commentaires sur Zweig, c'est un auteur que je dois relire rapidement ! (j'avais beaucoup aimé "24 heures de la vie d'une femme").
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Message  Prospéryne Ven 18 Sep 2009 - 11:15

J'ai plusieurs Zweig dans ma PAL, ce qui me retient de les lire c'est que son écriture est tellement admirable qu'il faut avoir du temps pour vraiment l'apprécier! Ah, mes vacances sont en novembre, alors sans doute là...

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Message  Invité Ven 18 Sep 2009 - 18:01

Ne pas oublier Zweig biographe,Marie-Antoinette,Marie Stuart.

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Message  nauticus45 Ven 18 Sep 2009 - 18:18

Prospéryne a écrit:J'ai plusieurs Zweig dans ma PAL, ce qui me retient de les lire c'est que son écriture est tellement admirable qu'il faut avoir du temps pour vraiment l'apprécier! Ah, mes vacances sont en novembre, alors sans doute là...

@+ Prospéryne

C'est vrai qu'il faut prendre son temps pour l'apprécier, car c'est vraiment bien écrit. Par contre, Bellonzo, je n'ai jamais lu de biographie écrite par lui. Il va falloir que j'y remédie parce- qu'avec son style, elles doivent être vraiment prenantes!
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Message  DM29 Lun 21 Sep 2009 - 6:42

ZWEIG, Wondrak et autres nouvelles

Résumé de Wondrak : Une femme qui nait avec une déformation physique, surnommée "Tête de mort", vit recluse dans les bois d'un petit village, ou elle garde une maison. A la suite d'un viol elle tombe enceinte et décide de garder son fils, pour elle dans la forêt, mais très vite, on apprend l'existence de son fils,il est baptisé, inscrit dans les registres, il est envoyé à l'école ... Cependant, la guerre arrive et lorsque son fils doit rejoindre l'armée, elle décide de tout faire pour l'en empêcher, et le cache dans la forêt, mais jusqu'à quand ?

ma critique: Ma critique sera rapide, cette courte nouvelle est magnifique, tout est juste (comme d'habitude avec Zweig), vraiment un bijou !

note : 5/5

n'hésitez pas à lire les autres nouvelles comme La dette qui sont tout aussi géniale !
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Message  s-lewerentz Lun 28 Sep 2009 - 11:54

Lettre d’une inconnue – Stefan Zweig


Commentaire
Un texte court d’une centaine de pages, mais quelles pages ! C’est très beau, sensible, déchirant, triste. L’histoire d’un amour à sens unique d’une femme pour un célèbre romancier qui ne l’a jamais reconnu alors même qu’ils passeront plusieurs nuits ensemble, à plusieurs années de distance. Elle tombera enceinte de lui, élèvera l’enfant seul. Mais lorsqu’il meurt, elle ne peut plus vivre elle-même et écrit alors à l’écrivain pour se faire connaître, lui expliquer comment elle lui a voué sa vie – alors qu’il n’en a jamais rien su.

5/5

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Message  nauticus45 Jeu 1 Oct 2009 - 18:58

Le livre de poche, octobre 2002

Résumé:

Le jeune Edgar, en vacances avec sa maman à l'Hôtel, où il se repose après avoir été malade, se lie d'amitié avec un jeune baron qui semble s'intéresser sincèrement à lui. L'enfant, très fier de cette amitié accordée par un adulte, présente innocemment le baron à sa mère. Le baron avait bien sûr déjà repéré cette femme entre deux âges mais encore très séduisante, et l'enfant qui n'était qu'un prétexte pour approcher celle qu'il considère comme une proie, n'est bientôt plus l'objet d'aucune attention. Edgar, d'abord blessé par ce changement d'attitude, finit par comprendre qui intéresse vraiment le baron, et s'étonne de voir sa mère se laisser faire si facilement. Les deux adultes sont visiblement complices et n'ont de cesse de les éloigner d'eux. C'est sûr, ils lui cachent quelque chose, un brûlant secret dont il sent clairement qu'il permet de quitter l'enfance pour devenir adulte, mais il ne va pas se laisser faire comme ça...


Critique:

Cette nouvelle est agréable à lire, comme souvent chez Stephan Zweig, le style est léger, fluide, et les sentiments parfaitement étudiés et décrits. On se plonge avec plaisir dans les raisonnements et les émotions de cet enfant qui nous rappelle tant de sentiments passés. Car nous avons tous eu hâte de grandir, inconscient encore que l'enfance est peut-être la période la plus confortable de la vie.


3,5/5
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Message  nauticus45 Lun 5 Oct 2009 - 12:04

"n'ont de cesse de l' éloigner d'eux", pardon!
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Message  s-lewerentz Lun 1 Fév 2010 - 14:55

Brûlant secret – Stefan Zweig

Résumé
Edgar, 12 ans, séjourne en compagnie de sa mère dans une station thermale. Arrive un jeune baron qui décide de séduire la mère (mariée). Pour se faire, il se rapproche de l'enfant et gagne son amitié. Edgar est heureux d'avoir un ami, quelqu'un qui le considère comme un adulte et non un enfant. Mais il comprend rapidement que le baron essaie de se rapprocher de sa mère et veut découvrir leur secret. Il les suit durant une promenade nocturne et met au point une vengeance subtile.

Commentaire
Fabuleux ! La description des sentiments d'un enfant m'a vraiment bluffée ! Edgar est d'abord montré comme un enfant, naïf, insouciant, débordant de vie. Puis, il comprend qu'on lui cache quelque chose, qu'on essaie de le mettre à l'écart du monde des adultes, et il est désemparé, désorienté, troublé et triste aussi. Ceux des adultes aussi sont méticuleusement analysés; ceux de la mère qui, d'abord distante vis-à-vis du baron, est flattée de l'intérêt qu'on lui porte et finit par perdre toute lucidité.
Tout simplement génial !

Le recueil comprend trois autres nouvelles :

Conte crépusculaire : la découverte de l'amour par un adolescent; ambiance quelque peu chevaleresque et mystérieuse.

La nuit fantastique : un homme riche et oisif découvre l'amour par celui des autres.

Les deux sœurs : deux sœurs jumelles, l'une riche courtisane et l'autre pauvre religieuse, mais toutes deux très belles, se vouent une haine féroce avant de se retrouver.

Auteur
Stefan Zweig est né à Vienne en 1881 dans une famille aisée. Après des études de philosophie et de littérature, il fait de nombreux voyages qui le mène en Europe, en Inde et aux Etats-Unis. Pacifiste mais engagé durant la Première guerre mondiale pour l'Autriche, il est très affecté par ce qu'il reste de son pays à la fin des hostilités (territoire, importance de ce qui fut une grand nation, difficultés matérielles), la période de l'entre deux guerres est pourtant sa plus féconde. A l'arrivée des nazis, il fuit en Angleterre. Si son travail est défendu en Allemagne (notamment par le compositeur R. Strauss), ses écrits sont toutefois brûlés. En 1941, il part pour le Brésil et se suicide avec son épouse en février 1942.

Parmi ses plus importants écrits : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (1934), Le joueur d'échec (publ. post.) et Amok (1922) pour les nouvelles; des biographies de Sigmund Freud, Marie-Antoinette et Mary Stuart; et Jérémie (1916) pour le théâtre. Il a également écrit de la poésie et sa correspondance a été publiée.

5/5 pour Brûlant secret
3.5/5 pour le recueil

(éd. France Loisirs, 2009)
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Message  Invité Mar 27 Avr 2010 - 10:04

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig.

Mon avis :
Et voilà, je viens de terminer ce bijou. Une pure merveille. Je ne connaissais pas du tout Stefan Zweig, et je dois dire que je regrette de ne pas l'avoir lu avant.
Je suis amoureuse de son style d'écriture : poétique, passionnante et riche.

Que de bonheur à la lecture de ce petit récit, dont j'avoue avoir eu du mal à le quitter, tant je me sentais bien en compagnie des personnages fabuleux imaginés par l'auteur.
Je me suis identifiée à Mrs C..., femme dans laquelle chaque femme se reconnaît. Sa passion est devenue la mienne, mon coeur battait au rythme du sien, ma vie était liée à celle de Mrs C... J'ai été en colère contre cet homme qui a fait naître une passion dans mon coeur (ou plutôt celui de Mme C...) et qui m'a ainsi trahi. Comme elle, j'ai ressentie de la honte à la fin du livre, de m'être laissée aller à ce doux sentiment qu'est la passion.

Le seul point négatif de ce roman, c'est le passage (assez long) sur le jeu des mains des joueurs du Casino. Cependant, l'écriture de Stefan Zweig nous fait vite oublier ce passage, pour nous plonger dans le récit et nous rendre passionné par Mrs C...

Un livre fabuleux, touchant et passionnant que je vous conseille ardemment.
Allez chers lecteurs, chères lectrices, jetez-vous dessus sans attendre.
Ma note : 4.5/5

Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig.

Présentation de l'éditeur :
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout. Avec Lettre d'une inconnue Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime.

Source jacquette et présentation : amazon.fr

Mon avis :
De Stefan Zweig, je n'avais lu que Vingt quatre heures de la vie d'une femme, mais j'étais déjà sous le charme de sa plume. Avec cette Lettre d'une inconnue, je suis tomber amoureuse des ses mots, de son style, de lui tout simplement.

Quand commence ce récit, un écrivain renommé qui vit à Vienne reçoit une lettre contenant de nombreux feuillets. Intrigué, R... s'installe et se met à la lire. Il découvre alors l'écriture d'une jeune femme qui dit l'aimer depuis des dizaines d'années, avoir eu un enfant de lui, et qui se décide, à la mort de son chérubin, de tout écrire à cet homme qui la faisait vivre.

Ce récit est tout simplement magnifique. J'ai beaucoup de mal à vous en parler, tant les mots à ma porter me semblent fades pour décrire le bonheur, les sensations, la souffrance et l'éblouissement que m'a procuré cette lecture.
Tout le long de cette longue lettre, j'ai eu l'impression que c'était moi le destinataire de ces mots. C'est moi qui était à l'origine de cet amour passionnel, dévoreur et dévastateur. A chaque ligne, à chaque phrase mon corps tremblait, mon coeur saignait et hurlait son amour et son désespoir. Ce livre, bien que court, m'a bouleversé et s'est gravé en moi, à tout jamais.

Stefan Zweig est un auteur au talent immense. Il sait mettre en mots, si parfaitement, les sentiments humains, que cela en devient miraculeux. Tout au long de ces pages, ma vie était aux côté de celle de Stefan Zweig. Un amour indéfectible est né entre lui et moi. Et je ne compte pas abandonner mon nouvel amour... non, je vais lire et lire encore ses ouvrages, car croyez-moi, jamais je ne pourrais me lasser de ses mots. Peut-on tomber amoureuse grâce à un livre... peut-être ! En tous cas, j'aime Stefan Zweig, j'aime son talent et sa plume sensible et sensuelle. Je vous supplie donc, de ne plus attendre et de lire cette lettre d'une inconnue, qui comme pour moi, je suis sûr, vous deviendra inoubliable.
Ma note : 5/5 et + Stefan ZWEIG (Autriche) 397940

La confusion des sentiments de Stefan Zweig.

Présentation de l'éditeur :
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur d'Amok et du Joueur d'Echecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'œuvres du grand écrivain autrichien.

Source jacquette et présentation : amazon.fr

Mon avis :
Depuis ma découverte, récente, de Stefan Zweig, j'avoue avoir envie de lire ces oeuvres, quasiment de manière incontrôlable. Et là, quand j'ai pu trouver un vieil exemplaire de La confusion des sentiments, jaunis par les années, sentant bon le papier vieilli, je n'ai pu résister.

Le narrateur est un jeune homme qui après un début d'étude universitaire débridés à Berlin, intègre une petite université et qui s'ouvre à une passion déchirante. Cette passion a pour objet son professeur, qui lui ouvre les portes de la littérature et de l'amour des mots. Le jeune homme désire en apprendre toujours plus, voue une véritable admiration pour ce professeur, qui aime à en souffrir. Je n'ai pas trop envie de vous en dire, pour ne pas gâcher votre plaisir, à la lecture de ce chef d'oeuvre.

Une fois de plus, j'ai été charmée, enthousiasmée par la plume de l'auteur, toujours aussi puissante, limpide, poétique et magnifique. Comme toujours Stefan Zweig parle de la passion, des sentiments avec puissante et sensualité. C'est un roman fort, parlant aussi d'homosexualité. Un roman à la psychologie intense, mais sensible. Cette nouvelle me conforte encore plus, dans mon désir de lire les oeuvres de Stefan Zweig, cet artiste immense, au talent inoubliable.
Stefan Zweig arrive en peu de pages, peu de mots, à conquérir mon coeur et à l'enchaîner, à jamais, à sa plume bien-aimée...
Un chef d'oeuvre à lire et à relire, tout au long d'une vie.
Ma note : 5/5 et plus Stefan ZWEIG (Autriche) 397940

Extrait :
"Je lus et je lus jusqu'à en avoir les yeux brûlants ; lorsque je regardai ma montre, il était trois heures et demie. Presque effrayé de cette nouvelle puissance qui, pendant six heures, avait fait vibrer tous mes sens, en les stupéfiants, j'éteignis la lumière, mais en moi-même les images continuèrent de briller et de fulgurer ; je pus à peine dormir dans le désir de l'attente du lendemain qui, pensais-je, élargirait cet univers qui s'était découvert à moi d'une manière si enchanteresse, et en ferait entièrement ma priorité." page 32

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