Michael CHABON (Etats-Unis)

En tout cas, Clarize, je suis ravie que cela t'ait plu (même si c'était fastoche ). Je pense que Michaël Chabon est un auteur "ardu" auquel il faut s'accrocher , ce qui je dois l'avouer, peut être décourageant ! Mais on a au moins une fan "inconditionnelle"

Le club des policiers Yiddish de Michael Chabon



Résumé :
L'inspecteur Meyer Landsman est un policier responsable du district de Sitka en Alaska. Deux millions de juifs s'y sont installés pour fuir l'Europe et la guerre. Le meurtre d'un junkie y est commis, il s'agit du fils d'un puissant rabbin. Malgré les ordres pour laisser tomber l'affaire, Landsman s'obstine et continue son enquête.

Critique :
Les amateurs de polar, dans le genre noir, seront servis. Une atmosphère un peu glauque, un flic divorcé, désabusé et alcoolique mais néanmoins sympathique, beaucoup de rebondissements et d'humour.
Un bémol, qui revient souvent dans les critiques, j'ai eu beaucoup de mal au début à entrer dans l'histoire en raison aux nombreuses références Yiddish. Le fait de se reporter souvent au glossaire alourdit la lecture.
C'est la raison pour laquelle je ne mettrai que 3.5/5, autrement l'histoire est intéressante et originale.
Merci à Clarize de m'avoir permis de faire cette découverte.

Ma note : 3.5/5

Je vais devoir acheter bientôt mes livres pour l'Alaska... et j'hésite à choisir ce livre.

Je suis dans un dilemme vraiment.

Peur que ce soit trop difficile et exigeant.

Les critiques semblent vraiment partagées.

Dans ma PAL, j'ai Les loup-garous dans leur jeunesse de M. Chabon, j'avais bien aimé Les aventures extraordinaires de Kavalier et Klay.

LE CLUB DES POLICIERS YIDDISH
Michael CHABON
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle D. Philippe
Robert Laffont – Coll. Pavillons – 2009 – 483 pages

Ce roman est une évocation imaginaire de ce qu’aurait pu être la vie de centaines juifs après la deuxièmes de juifs après la seconde guerre mondiale. Michael Chabon réécrit l’histoire à partir de faits réels dont il modifie la suite des événements dans l’histoire.
Nous sommes en Alaska, au début du 21^ème siècle. Une partie de cet état des Etats-Unis, en principe inoccupé mais où vivaient des peuples indiens autochtones…, a été concédée pour une durée temporaire de 60 ans, comme terre promise à la communauté juive d’Europe de l’Est qui a subi l’extermination nazie et a été chassée d’Israël par les arabes. Deux millions de juifs s’y sont exilés et sont en plein désarroi parce cette région va être prochainement rétrocédée aux Etats-Unis.

Un crime a été commis dans l’hôtel miteux où habite Meyer Landsman. Il fut un inspecteur de police respecté, mais si son flair est toujours reconnu, il a sombré dans l’alcoolisme et s’est progressivement délabré à la suite d’une interruption de grossesse de sa femme et du divorce qui a suivi, mais aussi du décès de sa sœur, pilote d’hydravion, victime d’un accident aérien. La victime, un jeune juif junkie, était son voisin de chambre. Landsman se sent concerné par ce crime et il va se lancer sur la piste du criminel avec l’aide de son cousin, métis d’origine tlingit par sa mère etjuive par son père et policier comme lui. Landsman est un juif laïc et athée..

La peinture que fait Michael Chabon de la communauté juive et en particulier de la communauté juive fondamentaliste où Landsman est amené à enquêter est empreinte de l’humour que l’on trouve souvent dans la littérature juive. J’aime beaucoup l’écriture pleine d’autodérision ainsi que l’enquête policière bien menée. Landsman est aussi bien sympathique malgré ses gros défauts. On a envie de connaître la suite de ses aventures. Humour et suspense sont bien présents.

Cependant j’ai eu deux difficultés pour rentrer complètement dans cette fiction qui réinvente l’histoire. J’ai tout d’abord mis du temps à le lire, obligée de me référer continuellement au lexique yiddish en fin de volume pour vérifier le sens du vocabulaire.
J’ai eu un autre problème : je suis passée à côté de ce que voile le roman policier, la partie géo-politico-religieuse, qui concerne l’attribution d’une terre aux juifs, celle d’Israël, une autre ? pourquoi une terre ? des codes m’ont manqué pour adhérer totalement à ce livre et comprendre ce que l’auteur souhaite
communiquer.

Merci Clarize de faire voyager ce livre qui ne manque pas de charme que je ne serais jamais allée dénicher. Et si j'ai bien aimé la science fiction autrefois, je n'aime plus tellement. Mais ce livre est plus qu'un livre de S.F.

Note : 4/5