Patrick SÜSKIND (Allemagne)
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lalyre
aurora22062002
Prospéryne
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Patrick SÜSKIND (Allemagne)
Livre dus mois Août 2003:
Le Parfum de Patrick Suskind
Voir toutes les critiques: https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/aout-2003-le-parfum-de-patrick-suskind-t1598.htm?highlight=suskind
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 2003-08-02 20:50
Le pigeon Patrick Süskind
(Fayard, 1987, 112 p.)
Décidemment Patrick Süskind a le don de créer des personnages renversants. Ici c'est Jonathan Noël un homme dans la cinquantaine qui ayant dans sa jeunesse vécu certains traumatismes a fini par se réfugier à Paris où il a passé trente ans de sa vie dans une petite chambre de bonne et à bosser comme gardien de sécurité pour une banque. Malgré qu'avec le temps il aurait pu s'installer dans un appartement décent il a conservé durant toutes ces années sa minuscule chambre où il se sent en sécurité et à l'abri des aléas de la vie. Mais un jour un pigeon va bouleverser son existence...
C'est un roman psychologique très intense. On suit le personnage dans ses moindres
pensées... plutôt fêlé le bonhomme d'ailleurs, le genre de personnages que j'adore. L'auteur a le souci du détail, des descriptions telles qu'on croirait être dans la tête de Jonathan Noël.
J'ai beaucoup aimé! Je vous le suggère, si vous aimez les romans psychologiques vous devriez aimer ce livre-ci qui est une grande réussite, 112 pages, une heure ou deux de lecture alors ça vaut la peine de prendre le risque.
note: 4.5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2004-08-17 10:01
LE PARFUM Patrick Süskind:
LIvre de Poche : 280 p.
Jean-Baptiste Grenouille vit une enfance et une adolescence misérables et affreuses dans un Paris où la promiscuité et la puanteur règnent. Compagnon chez un maître parfumeur, il en apprend toutes les techniques et par son nez incomparable, redonne notoriété et richesse à son maitre. Il quitte ensuite la capitale pour rejoindre Grasse et y parfaire son art, ville qu'il ne rejoindra que bien des années plus tard, après notamment un séjour d'une extrême solitude en Auvergne...
Ce roman est inclassable : C'est à la fois un roman historique, un roman d'aventure, un thriller, un roman fantastique....il est d'une originalité incroyable. Le héros, être complètement blessé par son enfance, être complètement amoral, se sert de son don exceptionnel (odorat) et de tous les moyens possibles même les plus radicaux pour arriver au pouvoir, pouvoir qui est pour lui celui d'être aimé, aimé jusqu'à la déraison.
L'écriture est très littéraire et très belle, le vocabulaire très riche. Et que dire des odeurs, toutes différentes que l'on sent à chaque page...
Un roman très, très original, un voyage au pays des odeurs et du fantastique. 5/5
De : grenouille Envoyé : 2005-02-22 04:34
Le pigeon Patrick Süskind
C'est l'histoire d'une rencontre entre un homme abîmé par la vie, qui tient le coup en s'accrochant à son quotidien de manière désespérée. Soigneux, consciencieux, ennuyeux, complètement prévisible, Jonathan Noël est seul. La rencontre avec un pigeon, avec l'oeil du pigeon va être le grain de sable qui fera trembler toute la mécanique de sa vie minutée. C'est l'histoire d'une bascule, d'un moment de flottement, de déformation du rapport au réel.
Un petit extrait de cette rencontre : "Il était posé devant sa porte, à moins de vingt centimètres du seuil, dans la lueur blafarde du petit matin qui filtrait par la fenêtre. Il avait ses pattes rouges et crochues plantées dans le carrelage sang de boeuf du couloir,et son plumage lisse était d'un gris de plomb : le pigeon. Il avait penché sa tête de côté et fixait Jonathan de son oeil gauche. Cet oeil, un petit disque rond, brun avec un point noir au centre, était effrayant à voir. Il était fixé comme un bouton cousu sur le plumage de la tête, il était dépourvu de cils et de sourcils, il était tout nu et impudemment tourné vers l'extérieur, et monstreusement ouvert ; mais en même temps il y avait là, dans cet oeil, une sorte de sournoiserie retenue ; et, en même temps encore, il ne semblait être ni sournois, ni ouvert, mais tout simplement sans vie, comme l'objectif d'une caméra qui avale toute la lumière extérieure et ne laisse passer aucun rayon en provenance de son intérieur. Il n'y avait pas d'éclat, pas de lueur dans cet oeil, pas la moindre étincelle de vie. c'était un oeil sans regard. Et il fixait Jonathan."
C'est un très bel exemple de glissement dans la paranoïa, avec cette interprétation délirante du regard. Les descriptions du pigeon sont peintes avec la palette de souvenirs d'une enfance errante, bousculée par la guerre et la fuite vers la France libre, le sang du carrelage et le plomb des plumes évoquant celui des proches et des balles allemandes...
Mr Süskind déroule avec grand talent le cours détourné d'une journée d'un homme ordinaire, où une rencontre (la projection de son propre regard dans le reflet de celui d'un pigeon ) ouvre une brèche béante sur une souffrance et une solitude à vif.
Avec beaucoup de sensibilité et de pudeur pour son héros pitoyable, Süskind nous montre comment le fragile équilibre mental peut être rapidement rompu, et reprendre son cours (ou pas...).
J'avais trouvé la lecture du "Parfum" fabuleuse ; écrit dans une époque contemporaine, "le pigeon" n'en conserve pas moins une très belle écriture. Süskind fait partie de ces appréciables auteurs qui sucitent les images dans l'esprit (on est comme transporté dans un film ou une bande dessinée), sans jamais nous faire oublier la beauté du texte.
Note : 4/5
De : grenouille Envoyé : 2005-02-22 05:03
Voilà une présentation de l'auteur trouvée sur internet :
Patrick Süskind
né en 1949
Patrick Süskind est né en 1949 à Ambach, en Bavière. Il étudie l'histoire et la littérature à Munich et à Aix en Provence. Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision.
Il écrit une pièce de théâtre à un personnage : La Contrebasse, qui sera jouée pour la première fois à Munich en 1981. Elle sera publiée en 1984. Cette pièce est jouée régulièrement depuis sa création en Allemagne et a été jouée à Paris avec Jacques Villeret, dans le rôle titre
Le Parfum (1986) est son premier roman. Il vaut à son auteur un succès mondial. Patrick Süskind publie ensuite Le Pigeon (1987). En 1991, il publie L'Histoire de Monsieur Sommer, une nouvelle.
Patrick Süskind a également publié, en France, en 1996, un recueil de quatre nouvelles : Un Combat et autres récits.
De : Arti77772 Envoyé : 2005-05-12 07:46
Le parfum est un livre absolument remarquable par sa force, son style et son originalité.
on en sait un peu plus sur le film ??
Arti
ma note 5/5
De : joubjoub Envoyé : 2007-03-07 04:56
.:: Le Parfum, histoire d’un meurtrier (Patrick SÜSKIND) ::.
Le Parfum, histoire d’un meurtrier est le premier roman de l’écrivain allemand Patrick Süskind, qui connut aussitôt un succès mondial. Il a été élu « livre de l'année 1986 » par Livres Hebdo.
Résumé : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance, furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ».
C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman, qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial. (Source : France Loisirs)
« À vue de nez, un chef-d'œuvre. » Bernard Pivot
« Encore un exploit, cette exaltation de l'exhalaison, dont seules sont capables l'écriture et la lecture, à l'exclusion de tout autre art ! » Bertrand Poirot-Delpech - Le Monde
Le Parfum est un livre captivant et passionnant. Non seulement au point de vue de l'histoire de la vie de Jean-Baptiste, personnage qui se révèle à la fois terrifiant et touchant, incapable de faire la différence entre le bien et le mal, mais surtout en ce qui concerne le monde des parfums et le métier de parfumeurs.
Les descriptions ne sont pas que visuelles, mais aussi olfactives. On croit même percevoir les odeurs que Jean-Baptiste voit lui-même. Cette approche peu commune apporte un étonnant "plus". Les descriptions physiques ne sont même plus nécessaires, les personnages ne se résument qu'à leurs odeurs. Le paysage se transforme en un grand mélange de parfums et le Paris du XVIIIe siècle prend réellement vie.
Bien que l’intrigue soit simple, l’écriture est très originale et si différente. Nous sommes plongés dans la folie de Grenouille et un maelström d’odeurs. Un roman à lire absolument.
Note : 5/5
P.S. : Le Parfum a été adapté par le réalisateur allemand Tom Tykwer, avec au générique Dustin Hoffman, Ben Whishaw, Alan Rickman et l'actrice française Sara Forestier.
De : symphonium Envoyé : 2007-06-12 18:13
Le parfum Patrick Süskind 3.75/5
La singuliarité du roman est le mélange du fantastique, du roman historique, du roman de moeurs et du thriller. Chacun y trouvera son compte que ce soit par l'esquisse de la société française du 19e siècle, par les excellentes descriptions du paysage social- des parfumeurs par exemples, par les fascinants desseins de Grenouille, etc. Évidemment, le sens de l'odorat est le thème le plus exploité. C'est un voyage olfacif qui nous est proposé.
Le développement de l'histoire est divisé en 4 parties bien distinctes de la vie de Grenouille. Pendant la majeure partie du texte le rythme est lent, puis soudainement tout se met à débouler très vite, ce qui fait que moi, du moins, je n'ai pas pu prévoir la fin!!
De : Lyreek14 Envoyé : 2008-04-26 03:28
Le parfum Patrick Süskind
Le livre de poche - 279 pages
Voilà un roman qui met en scène un personnage vraiment pas banal. Jean-Baptiste Grenouille n'a pas d'odeur, mais il possède un nez hors du commun qui lui permet de discerner des odeurs imperceptibles pour tous les autres. Orphelin né à Paris, il sera d'abord confié aux moines, puis travaillera comme tanneur avant d'apprendre le métier de parfumeur.
Grenouille est loin d'être un personnage sympathique avec son obsession de créer le parfum parfait, sans aucun souci du Bien et du Mal. Il est cependant fascinant par le génie qu'il déploie pour arriver à ses fins. Mieux vaut ne pas se trouver sur son chemin!
Seul petit bémol pour moi, la fin! Penser qu'un parfum puisse avoir un tel effet, ça me laisse sans voix.
Mais sinon, ce roman est un trèsor d'originalité, tant par la psychologie du personnage, unique en son genre, que par l'univers des odeurs qu'il met en lumière. Et l'auteur a un certain talent pour évoquer les odeurs, vraiment on a l'impression de les sentir.
4,5/5
De : loup_en_vadrouille Envoyé : 2008-09-05 09:24
Le Pigeon Patrick Süskind
(Le Livre de Poche, 1987, 89 pages)
Jonathan Noël est un ermite dans la ville. Non pas un homme qui se retire par philosophie ou pour prier, mais par peur. Jonathan Noël est un homme écorché par la vie, qui pour se rassurer mène une vie réglée comme du papier à musique et se réfugie dans une chambre de bonne d'à peine 7 m². Son cocon. Cette chambre est son seul projet, son seul rêve. Chaque matin, c'est pour elle qu'il part travailler, pour qu'elle lui appartienne. Mais un jour, ce cocon est menacé par un pigeon. Ce qui déclenche chez Jonathan une véritable crise existentielle.
Patrick Süskind fait un portrait hilarant d'un homme en pleine détresse psychique. Le comportement de Jonathan est en effet si excessif qu'il en devient clownesque. On rit beaucoup et c'est très bien. Mais ce qui est intéressant, c'est que l'on rit tout en ressentant une profonde sympathie pour Jonathan. L'image répétée de Jonathan avec "sa valise, son manteau et son parapluie" semble, au premier abord, le ridiculiser car ces objets nous rapellent son délire face au pigeon. Mais elle montre surtout un homme seul, abandonné, qui n'a plus que "sa valise, son manteau et son parapluie", qui n'a plus en fait que cette détresse qui submerge son esprit et paralyse son corps.
Mais pourquoi Jonathan a-t-il une réaction aussi excessive face au pigeon ? Il semble qu'à travers sa chambre, c'est sa vie que cet oiseau menace, ce pigeon dont le "plumage lisse était d'un gris de plomb". La même couleur que celle des uniformes de ceux qui ont emmenés ses parents en juillet 1942 ?
Ce n'est donc pas l'histoire d'un simple excentrique qui n'aurait ni queue ni tête. Cette histoire raconte le chemin sinueux qu'un homme va devoir emprunter pour se défaire d'un traumatisme qui l'enchaîne depuis l'enfance.
Pour ma part, je considère ce livre comme porteur d'espoir car il semble nous dire que nous ne sommes pas condamnés par nos traumatismes mais qu'il est nécessaire de les regarder en face pour commencer de s'en libérer.
Note : 5/5 Un énorme coup de coeur !
De : Catzoe5 Envoyé : 2008-09-06 09:20
Patrick Süskind : Le Pigeon
Jonathan Noël, gardien d’une banque, vit dans une chambre de bonne à Paris et s’y attache à tel point qu’il l’achète. Cette chambre le protège des agressions du monde extérieur et il la considère un peu comme sa compagne. Or un jour, l’apparition d’un pigeon va bouleverser sa petite vie, minutée, routinière, rassurante…
C’est un pur bonheur de lire ce livre, le style est simple, précis tout en étant raffiné (c’est assez rigolo de voir à quel point la langue française a inspiré l’auteur, ça apporte une originalité en plus). Süskind, dans ce roman psychologique, réussit à nous faire rentrer dans la peau de ce personnage étrange et à inclure du suspens et de la profondeur dans les actions qui peuvent paraître complètement insignifiantes ! C’est toute la condition humaine concentrée dans une centaine de pages ! Quel talent !
Ma note: 4,75/5
Le Parfum de Patrick Suskind
Voir toutes les critiques: https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/aout-2003-le-parfum-de-patrick-suskind-t1598.htm?highlight=suskind
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 2003-08-02 20:50
Le pigeon Patrick Süskind
(Fayard, 1987, 112 p.)
Décidemment Patrick Süskind a le don de créer des personnages renversants. Ici c'est Jonathan Noël un homme dans la cinquantaine qui ayant dans sa jeunesse vécu certains traumatismes a fini par se réfugier à Paris où il a passé trente ans de sa vie dans une petite chambre de bonne et à bosser comme gardien de sécurité pour une banque. Malgré qu'avec le temps il aurait pu s'installer dans un appartement décent il a conservé durant toutes ces années sa minuscule chambre où il se sent en sécurité et à l'abri des aléas de la vie. Mais un jour un pigeon va bouleverser son existence...
C'est un roman psychologique très intense. On suit le personnage dans ses moindres
pensées... plutôt fêlé le bonhomme d'ailleurs, le genre de personnages que j'adore. L'auteur a le souci du détail, des descriptions telles qu'on croirait être dans la tête de Jonathan Noël.
J'ai beaucoup aimé! Je vous le suggère, si vous aimez les romans psychologiques vous devriez aimer ce livre-ci qui est une grande réussite, 112 pages, une heure ou deux de lecture alors ça vaut la peine de prendre le risque.
note: 4.5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2004-08-17 10:01
LE PARFUM Patrick Süskind:
LIvre de Poche : 280 p.
Jean-Baptiste Grenouille vit une enfance et une adolescence misérables et affreuses dans un Paris où la promiscuité et la puanteur règnent. Compagnon chez un maître parfumeur, il en apprend toutes les techniques et par son nez incomparable, redonne notoriété et richesse à son maitre. Il quitte ensuite la capitale pour rejoindre Grasse et y parfaire son art, ville qu'il ne rejoindra que bien des années plus tard, après notamment un séjour d'une extrême solitude en Auvergne...
Ce roman est inclassable : C'est à la fois un roman historique, un roman d'aventure, un thriller, un roman fantastique....il est d'une originalité incroyable. Le héros, être complètement blessé par son enfance, être complètement amoral, se sert de son don exceptionnel (odorat) et de tous les moyens possibles même les plus radicaux pour arriver au pouvoir, pouvoir qui est pour lui celui d'être aimé, aimé jusqu'à la déraison.
L'écriture est très littéraire et très belle, le vocabulaire très riche. Et que dire des odeurs, toutes différentes que l'on sent à chaque page...
Un roman très, très original, un voyage au pays des odeurs et du fantastique. 5/5
De : grenouille Envoyé : 2005-02-22 04:34
Le pigeon Patrick Süskind
C'est l'histoire d'une rencontre entre un homme abîmé par la vie, qui tient le coup en s'accrochant à son quotidien de manière désespérée. Soigneux, consciencieux, ennuyeux, complètement prévisible, Jonathan Noël est seul. La rencontre avec un pigeon, avec l'oeil du pigeon va être le grain de sable qui fera trembler toute la mécanique de sa vie minutée. C'est l'histoire d'une bascule, d'un moment de flottement, de déformation du rapport au réel.
Un petit extrait de cette rencontre : "Il était posé devant sa porte, à moins de vingt centimètres du seuil, dans la lueur blafarde du petit matin qui filtrait par la fenêtre. Il avait ses pattes rouges et crochues plantées dans le carrelage sang de boeuf du couloir,et son plumage lisse était d'un gris de plomb : le pigeon. Il avait penché sa tête de côté et fixait Jonathan de son oeil gauche. Cet oeil, un petit disque rond, brun avec un point noir au centre, était effrayant à voir. Il était fixé comme un bouton cousu sur le plumage de la tête, il était dépourvu de cils et de sourcils, il était tout nu et impudemment tourné vers l'extérieur, et monstreusement ouvert ; mais en même temps il y avait là, dans cet oeil, une sorte de sournoiserie retenue ; et, en même temps encore, il ne semblait être ni sournois, ni ouvert, mais tout simplement sans vie, comme l'objectif d'une caméra qui avale toute la lumière extérieure et ne laisse passer aucun rayon en provenance de son intérieur. Il n'y avait pas d'éclat, pas de lueur dans cet oeil, pas la moindre étincelle de vie. c'était un oeil sans regard. Et il fixait Jonathan."
C'est un très bel exemple de glissement dans la paranoïa, avec cette interprétation délirante du regard. Les descriptions du pigeon sont peintes avec la palette de souvenirs d'une enfance errante, bousculée par la guerre et la fuite vers la France libre, le sang du carrelage et le plomb des plumes évoquant celui des proches et des balles allemandes...
Mr Süskind déroule avec grand talent le cours détourné d'une journée d'un homme ordinaire, où une rencontre (la projection de son propre regard dans le reflet de celui d'un pigeon ) ouvre une brèche béante sur une souffrance et une solitude à vif.
Avec beaucoup de sensibilité et de pudeur pour son héros pitoyable, Süskind nous montre comment le fragile équilibre mental peut être rapidement rompu, et reprendre son cours (ou pas...).
J'avais trouvé la lecture du "Parfum" fabuleuse ; écrit dans une époque contemporaine, "le pigeon" n'en conserve pas moins une très belle écriture. Süskind fait partie de ces appréciables auteurs qui sucitent les images dans l'esprit (on est comme transporté dans un film ou une bande dessinée), sans jamais nous faire oublier la beauté du texte.
Note : 4/5
De : grenouille Envoyé : 2005-02-22 05:03
Voilà une présentation de l'auteur trouvée sur internet :
Patrick Süskind
né en 1949
Patrick Süskind est né en 1949 à Ambach, en Bavière. Il étudie l'histoire et la littérature à Munich et à Aix en Provence. Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision.
Il écrit une pièce de théâtre à un personnage : La Contrebasse, qui sera jouée pour la première fois à Munich en 1981. Elle sera publiée en 1984. Cette pièce est jouée régulièrement depuis sa création en Allemagne et a été jouée à Paris avec Jacques Villeret, dans le rôle titre
Le Parfum (1986) est son premier roman. Il vaut à son auteur un succès mondial. Patrick Süskind publie ensuite Le Pigeon (1987). En 1991, il publie L'Histoire de Monsieur Sommer, une nouvelle.
Patrick Süskind a également publié, en France, en 1996, un recueil de quatre nouvelles : Un Combat et autres récits.
De : Arti77772 Envoyé : 2005-05-12 07:46
Le parfum est un livre absolument remarquable par sa force, son style et son originalité.
on en sait un peu plus sur le film ??
Arti
ma note 5/5
De : joubjoub Envoyé : 2007-03-07 04:56
.:: Le Parfum, histoire d’un meurtrier (Patrick SÜSKIND) ::.
Le Parfum, histoire d’un meurtrier est le premier roman de l’écrivain allemand Patrick Süskind, qui connut aussitôt un succès mondial. Il a été élu « livre de l'année 1986 » par Livres Hebdo.
Résumé : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance, furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ».
C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman, qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial. (Source : France Loisirs)
« À vue de nez, un chef-d'œuvre. » Bernard Pivot
« Encore un exploit, cette exaltation de l'exhalaison, dont seules sont capables l'écriture et la lecture, à l'exclusion de tout autre art ! » Bertrand Poirot-Delpech - Le Monde
Le Parfum est un livre captivant et passionnant. Non seulement au point de vue de l'histoire de la vie de Jean-Baptiste, personnage qui se révèle à la fois terrifiant et touchant, incapable de faire la différence entre le bien et le mal, mais surtout en ce qui concerne le monde des parfums et le métier de parfumeurs.
Les descriptions ne sont pas que visuelles, mais aussi olfactives. On croit même percevoir les odeurs que Jean-Baptiste voit lui-même. Cette approche peu commune apporte un étonnant "plus". Les descriptions physiques ne sont même plus nécessaires, les personnages ne se résument qu'à leurs odeurs. Le paysage se transforme en un grand mélange de parfums et le Paris du XVIIIe siècle prend réellement vie.
Bien que l’intrigue soit simple, l’écriture est très originale et si différente. Nous sommes plongés dans la folie de Grenouille et un maelström d’odeurs. Un roman à lire absolument.
Note : 5/5
P.S. : Le Parfum a été adapté par le réalisateur allemand Tom Tykwer, avec au générique Dustin Hoffman, Ben Whishaw, Alan Rickman et l'actrice française Sara Forestier.
De : symphonium Envoyé : 2007-06-12 18:13
Le parfum Patrick Süskind 3.75/5
La singuliarité du roman est le mélange du fantastique, du roman historique, du roman de moeurs et du thriller. Chacun y trouvera son compte que ce soit par l'esquisse de la société française du 19e siècle, par les excellentes descriptions du paysage social- des parfumeurs par exemples, par les fascinants desseins de Grenouille, etc. Évidemment, le sens de l'odorat est le thème le plus exploité. C'est un voyage olfacif qui nous est proposé.
Le développement de l'histoire est divisé en 4 parties bien distinctes de la vie de Grenouille. Pendant la majeure partie du texte le rythme est lent, puis soudainement tout se met à débouler très vite, ce qui fait que moi, du moins, je n'ai pas pu prévoir la fin!!
De : Lyreek14 Envoyé : 2008-04-26 03:28
Le parfum Patrick Süskind
Le livre de poche - 279 pages
Voilà un roman qui met en scène un personnage vraiment pas banal. Jean-Baptiste Grenouille n'a pas d'odeur, mais il possède un nez hors du commun qui lui permet de discerner des odeurs imperceptibles pour tous les autres. Orphelin né à Paris, il sera d'abord confié aux moines, puis travaillera comme tanneur avant d'apprendre le métier de parfumeur.
Grenouille est loin d'être un personnage sympathique avec son obsession de créer le parfum parfait, sans aucun souci du Bien et du Mal. Il est cependant fascinant par le génie qu'il déploie pour arriver à ses fins. Mieux vaut ne pas se trouver sur son chemin!
Seul petit bémol pour moi, la fin! Penser qu'un parfum puisse avoir un tel effet, ça me laisse sans voix.
Mais sinon, ce roman est un trèsor d'originalité, tant par la psychologie du personnage, unique en son genre, que par l'univers des odeurs qu'il met en lumière. Et l'auteur a un certain talent pour évoquer les odeurs, vraiment on a l'impression de les sentir.
4,5/5
De : loup_en_vadrouille Envoyé : 2008-09-05 09:24
Le Pigeon Patrick Süskind
(Le Livre de Poche, 1987, 89 pages)
Jonathan Noël est un ermite dans la ville. Non pas un homme qui se retire par philosophie ou pour prier, mais par peur. Jonathan Noël est un homme écorché par la vie, qui pour se rassurer mène une vie réglée comme du papier à musique et se réfugie dans une chambre de bonne d'à peine 7 m². Son cocon. Cette chambre est son seul projet, son seul rêve. Chaque matin, c'est pour elle qu'il part travailler, pour qu'elle lui appartienne. Mais un jour, ce cocon est menacé par un pigeon. Ce qui déclenche chez Jonathan une véritable crise existentielle.
Patrick Süskind fait un portrait hilarant d'un homme en pleine détresse psychique. Le comportement de Jonathan est en effet si excessif qu'il en devient clownesque. On rit beaucoup et c'est très bien. Mais ce qui est intéressant, c'est que l'on rit tout en ressentant une profonde sympathie pour Jonathan. L'image répétée de Jonathan avec "sa valise, son manteau et son parapluie" semble, au premier abord, le ridiculiser car ces objets nous rapellent son délire face au pigeon. Mais elle montre surtout un homme seul, abandonné, qui n'a plus que "sa valise, son manteau et son parapluie", qui n'a plus en fait que cette détresse qui submerge son esprit et paralyse son corps.
Mais pourquoi Jonathan a-t-il une réaction aussi excessive face au pigeon ? Il semble qu'à travers sa chambre, c'est sa vie que cet oiseau menace, ce pigeon dont le "plumage lisse était d'un gris de plomb". La même couleur que celle des uniformes de ceux qui ont emmenés ses parents en juillet 1942 ?
Ce n'est donc pas l'histoire d'un simple excentrique qui n'aurait ni queue ni tête. Cette histoire raconte le chemin sinueux qu'un homme va devoir emprunter pour se défaire d'un traumatisme qui l'enchaîne depuis l'enfance.
Pour ma part, je considère ce livre comme porteur d'espoir car il semble nous dire que nous ne sommes pas condamnés par nos traumatismes mais qu'il est nécessaire de les regarder en face pour commencer de s'en libérer.
Note : 5/5 Un énorme coup de coeur !
De : Catzoe5 Envoyé : 2008-09-06 09:20
Patrick Süskind : Le Pigeon
Jonathan Noël, gardien d’une banque, vit dans une chambre de bonne à Paris et s’y attache à tel point qu’il l’achète. Cette chambre le protège des agressions du monde extérieur et il la considère un peu comme sa compagne. Or un jour, l’apparition d’un pigeon va bouleverser sa petite vie, minutée, routinière, rassurante…
C’est un pur bonheur de lire ce livre, le style est simple, précis tout en étant raffiné (c’est assez rigolo de voir à quel point la langue française a inspiré l’auteur, ça apporte une originalité en plus). Süskind, dans ce roman psychologique, réussit à nous faire rentrer dans la peau de ce personnage étrange et à inclure du suspens et de la profondeur dans les actions qui peuvent paraître complètement insignifiantes ! C’est toute la condition humaine concentrée dans une centaine de pages ! Quel talent !
Ma note: 4,75/5
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
De : Pilou Envoyé : 2008-09-15 10:16
Le Pigeon de Patrick Süskind La vie réglée d’un homme bouleversée par un pigeon. C’est un homme qui a été déçu par la vie, très jeune, et qui va trouver son équilibre, précaire, dans la réclusion. Il vit seul dans une chambre de bonne, se trouve un métier de vigile sans intérêt, ne voit personne, et ne rêve que d’une chose, qu’il ne se passe jamais rien. Une sorte de demi coma. Mais un pigeon viendra se poser quelques minutes sur le pas de sa porte, avec son œil sans vie, et cet évènement, ce grain de sable, suffira à tout remettre en cause. Il va rater la limousine du patron contraint de klaxonner à la grille de la banque. Un accros à son pantalon le conduira aux limites du supportable et donc au bord du suicide.
C’est assez fascinant comme livre, cette envie de vivre en reclus, seul au monde, oublié de tous. Cela donne envie.
4/5
De : Marmotton Envoyé : 2008-09-17 16:48
Le Pigeon Patrick Süskind
Ce livre a éveillé en moi de nombreux échos. L'histoire de Jonathan Noël, qui paraît à première vue terriblement invraisemblable, m'est apparue après réflexion pleine d'enseignements. Car après tout, qui ne s'est jamais senti soulagé et rassuré une fois la porte de sa maison ou de sa chambre refermée derrière soi, laissant l'inconnu au dehors? Il me semble que nous sommes tous menacés à un moment ou un autre par cette peur irraisonnée de l'autre, de ce qui est différent et nous paraît dangereux. La fin symbolise pour moi la voie à suivre dans ce cas : une fois que la raison a repris le dessus, que la peur est vaincue, le danger s'évanouit lui aussi. Peut-être parce qu'il n'existait que dans notre esprit?
Un livre magnifique! L'écriture de Patrick Süskind est à la fois dramatique et drôle, le personnage est attachant, bref, un coup de coeur.
Note : 5/5
De : Myanka_K9 Envoyé : 2008-09-21 20:02
Le pigeon Patrick Süskind
Fayard - 111 pages
Une journée dans la vie d’un homme renfermé, asocial et paranoïaque. Si son passé est chaotique, son quotidien est réglé à la seconde près et son avenir est toute tracée et planifiée d’avance. Pas de place pour l’imprévu. Puis un matin l’homme découvre un pigeon devant sa porte dans le couloir qui va venir tout chambouler. Suit la crise d’angoisse. Et ça déborde. Et voilà l’homme qui ne contrôle plus le cours de ses pensées, qui déraisonne et qui délire.
Un grand coup de coeur. Süskind. . . quel talent! L’angoisse du personnage est palpable à travers de superbes envolées. Les réactions du bonhomme sont tellement excessives qu’elles nous apparaissent cocasses mais Süskind nous ouvre de façon remarquable une fenêtre sur l’âme de cet homme et on vit avec lui sa chute vers le délire.
Un pur moment de plaisir littéraire.
Ma note : 5/5
Le Pigeon de Patrick Süskind La vie réglée d’un homme bouleversée par un pigeon. C’est un homme qui a été déçu par la vie, très jeune, et qui va trouver son équilibre, précaire, dans la réclusion. Il vit seul dans une chambre de bonne, se trouve un métier de vigile sans intérêt, ne voit personne, et ne rêve que d’une chose, qu’il ne se passe jamais rien. Une sorte de demi coma. Mais un pigeon viendra se poser quelques minutes sur le pas de sa porte, avec son œil sans vie, et cet évènement, ce grain de sable, suffira à tout remettre en cause. Il va rater la limousine du patron contraint de klaxonner à la grille de la banque. Un accros à son pantalon le conduira aux limites du supportable et donc au bord du suicide.
C’est assez fascinant comme livre, cette envie de vivre en reclus, seul au monde, oublié de tous. Cela donne envie.
4/5
De : Marmotton Envoyé : 2008-09-17 16:48
Le Pigeon Patrick Süskind
Ce livre a éveillé en moi de nombreux échos. L'histoire de Jonathan Noël, qui paraît à première vue terriblement invraisemblable, m'est apparue après réflexion pleine d'enseignements. Car après tout, qui ne s'est jamais senti soulagé et rassuré une fois la porte de sa maison ou de sa chambre refermée derrière soi, laissant l'inconnu au dehors? Il me semble que nous sommes tous menacés à un moment ou un autre par cette peur irraisonnée de l'autre, de ce qui est différent et nous paraît dangereux. La fin symbolise pour moi la voie à suivre dans ce cas : une fois que la raison a repris le dessus, que la peur est vaincue, le danger s'évanouit lui aussi. Peut-être parce qu'il n'existait que dans notre esprit?
Un livre magnifique! L'écriture de Patrick Süskind est à la fois dramatique et drôle, le personnage est attachant, bref, un coup de coeur.
Note : 5/5
De : Myanka_K9 Envoyé : 2008-09-21 20:02
Le pigeon Patrick Süskind
Fayard - 111 pages
Une journée dans la vie d’un homme renfermé, asocial et paranoïaque. Si son passé est chaotique, son quotidien est réglé à la seconde près et son avenir est toute tracée et planifiée d’avance. Pas de place pour l’imprévu. Puis un matin l’homme découvre un pigeon devant sa porte dans le couloir qui va venir tout chambouler. Suit la crise d’angoisse. Et ça déborde. Et voilà l’homme qui ne contrôle plus le cours de ses pensées, qui déraisonne et qui délire.
Un grand coup de coeur. Süskind. . . quel talent! L’angoisse du personnage est palpable à travers de superbes envolées. Les réactions du bonhomme sont tellement excessives qu’elles nous apparaissent cocasses mais Süskind nous ouvre de façon remarquable une fenêtre sur l’âme de cet homme et on vit avec lui sa chute vers le délire.
Un pur moment de plaisir littéraire.
Ma note : 5/5
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
Quatrième de couverture : Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes".
Ma critique : Mon avis restera mitigé pour ce livre. En effet, je ne sais pas si j'ai aimé ou non.
J'ai parfois détesté ce livre, pourquoi je ne sais pas. J'ai dû certainement détesté Jean-Baptiste Grenouille qui est, à mon sens, un être abominable. Son nez et les parfums qu'il sentira vont le rendre fou au point de tuer de manière abjecte les animaux puis les êtres humains...
Comment les odeurs peuvent-ils rendre dingue des êtres humains ? C'est une question que je me pose.
La fin du livre m'a beaucoup plu car je ne m'attendais pas à un épilogue comme celui-ci.
Enfin, je ne dirai pas que ce livre est un chef-d'œuvre mais un livre à lire quand même. Peut-être ai-je manqué des choses qui m'auraient fait apprécié ce roman.
Je ne sais pas si je relirai un jour un livre de Patrick SUSKIND.
Je remercie Philcabzi pour m'avoir offert ce livre
Ma note :
2/5
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
Le parfum Patrick Süskind
Livre de poche septembre 2006
279 pages[size=16]
4ème de couverture
Le bâtard qui voit le jour dans le quartier le plus nauséabond de Paris s'appellera Grenouille, étrange nom guttural dont Gaillard (sa nourrice) et Grimal (le tanneur qui l'emploie à des tâches répugnantes) se font les échos, comme si la marginalité appelait forcément la marginalité. C'est donc dans la fange parisienne du XVIIIe que Grenouille, né sans parents ni amour, sans racines ni odeur, mène une vie de nomadisme olfactif, volant les odeurs, les imaginant, les recréant pour les infuser au monde entier. Sans distinction hiérarchique, il se pénètre de la moindre senteur, tout d'abord frénétiquement, puis avec méthode, pour finalement se livrer à un projet démiurgique et vampirique. Dans ce voyage jusqu'aux confins de l'imagination à la fois poétique et morbide, Süskind nous entraîne sans repos à la suite de son héros monstrueux, véritable buvard des essences dont l'ultime expérience revêt presque un caractère généreux et mystique
Mon avis
Un monstre qui pourtant m’a guidée dans les senteurs répugnantes ou autres dans une ambiance originale et tragique. Car ses crimes pour prendre le parfum des corps de ses jeunes victimes, j’ai trouvé ce monstre fou à tuer et justement j’ai détesté le père abominable de la dernière victime, j’ai presque envie de dire qu’il était fou lui aussi. c’est un roman que j’ai lu en 1990 mais je ne me souviens d’un tel ressenti. Grenouille bouffi d’orgueil est le personnage principal du roman, mis à part la recherche de parfums, il ne ressent aucune émotion, c’est un être immoral, il sait ce qu’il fait et comment le faire. J’ai haï la bacchanale de la foule lors de la dite exécution, Etant choquée par la scène, je me suis tout de même amusée lors du moment ou le cannibalisme est plus fort que lui, les hommes cannibales sont fiers d’eux, car pour la première fois, ils avaient fait quelque chose par amour.....3/5/5
Livre de poche septembre 2006
279 pages[size=16]
4ème de couverture
Le bâtard qui voit le jour dans le quartier le plus nauséabond de Paris s'appellera Grenouille, étrange nom guttural dont Gaillard (sa nourrice) et Grimal (le tanneur qui l'emploie à des tâches répugnantes) se font les échos, comme si la marginalité appelait forcément la marginalité. C'est donc dans la fange parisienne du XVIIIe que Grenouille, né sans parents ni amour, sans racines ni odeur, mène une vie de nomadisme olfactif, volant les odeurs, les imaginant, les recréant pour les infuser au monde entier. Sans distinction hiérarchique, il se pénètre de la moindre senteur, tout d'abord frénétiquement, puis avec méthode, pour finalement se livrer à un projet démiurgique et vampirique. Dans ce voyage jusqu'aux confins de l'imagination à la fois poétique et morbide, Süskind nous entraîne sans repos à la suite de son héros monstrueux, véritable buvard des essences dont l'ultime expérience revêt presque un caractère généreux et mystique
Mon avis
Un monstre qui pourtant m’a guidée dans les senteurs répugnantes ou autres dans une ambiance originale et tragique. Car ses crimes pour prendre le parfum des corps de ses jeunes victimes, j’ai trouvé ce monstre fou à tuer et justement j’ai détesté le père abominable de la dernière victime, j’ai presque envie de dire qu’il était fou lui aussi. c’est un roman que j’ai lu en 1990 mais je ne me souviens d’un tel ressenti. Grenouille bouffi d’orgueil est le personnage principal du roman, mis à part la recherche de parfums, il ne ressent aucune émotion, c’est un être immoral, il sait ce qu’il fait et comment le faire. J’ai haï la bacchanale de la foule lors de la dite exécution, Etant choquée par la scène, je me suis tout de même amusée lors du moment ou le cannibalisme est plus fort que lui, les hommes cannibales sont fiers d’eux, car pour la première fois, ils avaient fait quelque chose par amour.....3/5/5
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
LE PARFUM
Le Livre de Poche 280 pages
Ma note : 3,5/5
Mon avis : Voici un nouvel incontournable qui rejoint ma liste de livres lus. J'avais déjà fait une tentative de lecture il y a quelques années, mais j'avais abandonné à même pas la moitié. Cette fois-ci, je suis allée au bout. Ce ne fut pas un coup de coeur en raison de certaines scènes écoeurantes, mais j'ai bien aimé.
Je ne peux pas dire que le personnage principal est attachant, bien au contraire, mais il y a quelque chose de subjuguant et son histoire est captivante. Depuis le début, j'ai eu envie de savoir comment tout cela allait se terminer. D'ailleurs, sans rien révéler, la fin se pose là.
J'ai aussi apprécié les belles descriptions de l'auteur, qui ne m'int pas du tout parues lourdes ou encombrantes. Et le petit truc en plus qui m'a fait sourire, c'est les petites digressions de l'auteur, pour raconter l'histoire des personnages secondaires quand on les quitte, avant de revenir à l'intrigue principale.
Le Livre de Poche 280 pages
Ma note : 3,5/5
Mon avis : Voici un nouvel incontournable qui rejoint ma liste de livres lus. J'avais déjà fait une tentative de lecture il y a quelques années, mais j'avais abandonné à même pas la moitié. Cette fois-ci, je suis allée au bout. Ce ne fut pas un coup de coeur en raison de certaines scènes écoeurantes, mais j'ai bien aimé.
Je ne peux pas dire que le personnage principal est attachant, bien au contraire, mais il y a quelque chose de subjuguant et son histoire est captivante. Depuis le début, j'ai eu envie de savoir comment tout cela allait se terminer. D'ailleurs, sans rien révéler, la fin se pose là.
J'ai aussi apprécié les belles descriptions de l'auteur, qui ne m'int pas du tout parues lourdes ou encombrantes. Et le petit truc en plus qui m'a fait sourire, c'est les petites digressions de l'auteur, pour raconter l'histoire des personnages secondaires quand on les quitte, avant de revenir à l'intrigue principale.
_________________
Lecture en cours : La guerre de la faille I : Magicien - L'apprenti de Raymond E. Feist
PAL : 571
Livres lus depuis le début de l'année : 17 (7478 pages)
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
Le parfum
Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille.
Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu.
Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".
Comment parler de ce roman: déroutant à plusieurs titres car même si le personnage de J.B.Grenouille représente le comble de l'horreur, j'avoue qu'il m'a fascinée de bout en bout et qu'il m'est arrivé de le plaindre et de le comprendre parfois....Quand je vous dis que ce roman déroute: plaindre un meurtrier des plus horribles
L'aspect historique est très bien documenté et les méthodes de fabrication des parfums bien expliquées en détail.
D'ailleurs en parlant de parfum, le livre dégage tellement d'odeurs différentes, des plus suaves aux plus pestilentielles qu'on regrette presque de ne pas avoir des échantillons à portée de main pour s'immerger complètement dans l'univers de Grenouille.
La fin est vraiment redoutable (âmes sensibles s'abstenir) mais une sacrée pirouette de l'auteur!
Une très belle lecture, marquante par son originalité !
Ma note 4,5/5
Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille.
Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu.
Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".
Comment parler de ce roman: déroutant à plusieurs titres car même si le personnage de J.B.Grenouille représente le comble de l'horreur, j'avoue qu'il m'a fascinée de bout en bout et qu'il m'est arrivé de le plaindre et de le comprendre parfois....Quand je vous dis que ce roman déroute: plaindre un meurtrier des plus horribles
L'aspect historique est très bien documenté et les méthodes de fabrication des parfums bien expliquées en détail.
D'ailleurs en parlant de parfum, le livre dégage tellement d'odeurs différentes, des plus suaves aux plus pestilentielles qu'on regrette presque de ne pas avoir des échantillons à portée de main pour s'immerger complètement dans l'univers de Grenouille.
La fin est vraiment redoutable (âmes sensibles s'abstenir) mais une sacrée pirouette de l'auteur!
Une très belle lecture, marquante par son originalité !
Ma note 4,5/5
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
LE PIGEON
Patrick SÜSKIND
Le Livre de Poche 88 Pages
Résumé (4° de couverture)
Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine, il avait derrière lui une période d'une bonne vingtaine d'années qui n'avait pas été marquée par le moindre événement, et jamais il n'aurait escompté que pût encore lui arriver rien de notable, sauf mourir un jour. Et cela lui convenait tout à fait. Car il n'aimait pas les événements, et il avait une véritable horreur de ceux qui ébranlaient sont équilibre intérieur et chamboulaient l'ordonnance de sa vie.
L’auteur, le livre et moi
Je dois ma première et seule lecture de Patrick Süskind grâce au succès cinématographique de son roman « Le parfum ». Et depuis… rien. Rien parce que je n’ai jamais cherché autres écrits de cet auteur. Non pas que je n’avais pas aimé cette première lecture, non. Non, mais parce que je n’ai jamais eu la curiosité d’aller voir plus loin. Et a donc fallu le thème sur la littérature Allemande pour croiser de nouveau cet auteur. Les avis étaient plutôt bons et le livre facile à trouver. Alors ce « Pigeon » a-t-il un goût de « Parfum ». Voyons voir…
Mon avis
Je me souviens assez de « Le parfum » pour affirmer que les 2 romans n’ont absolument rien avoir ensemble. Je fais grâce donc de toute comparaison.
Ce roman Germanique sonne plutôt comme un roman Francophone. L’histoire se passe à Paris sur un ton franchouillard que n’auraient pas aussi bien rendu certains de nos auteurs. Mais peu importe cet aparté, car si elle est très courte (88 pages), l’histoire originale et un brin surréaliste reste un excellent moment de lecture. Le personnage introverti et quelque peu paranoïaque nous emmène vers sa douce folie avec tendresse.
Ma note 3.5 / 5
Patrick SÜSKIND
Le Livre de Poche 88 Pages
Résumé (4° de couverture)
Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine, il avait derrière lui une période d'une bonne vingtaine d'années qui n'avait pas été marquée par le moindre événement, et jamais il n'aurait escompté que pût encore lui arriver rien de notable, sauf mourir un jour. Et cela lui convenait tout à fait. Car il n'aimait pas les événements, et il avait une véritable horreur de ceux qui ébranlaient sont équilibre intérieur et chamboulaient l'ordonnance de sa vie.
L’auteur, le livre et moi
Je dois ma première et seule lecture de Patrick Süskind grâce au succès cinématographique de son roman « Le parfum ». Et depuis… rien. Rien parce que je n’ai jamais cherché autres écrits de cet auteur. Non pas que je n’avais pas aimé cette première lecture, non. Non, mais parce que je n’ai jamais eu la curiosité d’aller voir plus loin. Et a donc fallu le thème sur la littérature Allemande pour croiser de nouveau cet auteur. Les avis étaient plutôt bons et le livre facile à trouver. Alors ce « Pigeon » a-t-il un goût de « Parfum ». Voyons voir…
Mon avis
Je me souviens assez de « Le parfum » pour affirmer que les 2 romans n’ont absolument rien avoir ensemble. Je fais grâce donc de toute comparaison.
Ce roman Germanique sonne plutôt comme un roman Francophone. L’histoire se passe à Paris sur un ton franchouillard que n’auraient pas aussi bien rendu certains de nos auteurs. Mais peu importe cet aparté, car si elle est très courte (88 pages), l’histoire originale et un brin surréaliste reste un excellent moment de lecture. Le personnage introverti et quelque peu paranoïaque nous emmène vers sa douce folie avec tendresse.
Ma note 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3547
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
"Le parfum" Le livre de poche 1992 308 pages
Abandonné au 2/3. Si les cent et quelques premières pages sont parvenues à maintenir un peu d'attention, je me suis vite lassé d'un personnage invraisemblable (au sens littéral du mot: auquel on ne croit pas)! Puis j'ai quand même poursuivi encore une centaine de pages dans l'attente d'un sursaut convaincant. Arrivé à la troisième partie (page 203), j'ai décidé d'arrêter une lecture qui ne me convenait plus sous aucun de ses aspects.
Je ne comprenais plus la thématique du roman.
Voici un personnage -Jean-Baptiste Grenouille-, tour à tour insipide, monstrueux, détestable, au nez à la sensibilité unique au monde, mais au final inintéressant malgré les efforts de l'auteur pour en faire un personnage hors du commun. Franchement, je n'ai jamais ressenti pour lui aucun sentiment de bienveillance ou de sympathie particulière. On parle quand même du meurtrier d'une jeune fille, (au début du livre) dont l'acte se borne par réaction à une impulsion olfactive!
Je n'ai pas compris.
Puis Grenouille fait la rencontre de Baldini, maître parfumeur à Paris. On se dit que quelque chose peut en résulter. Mais non. Puis sept années s'écoulent, pendant lesquelles Grenouille s'efface du monde, terré dans une anfractuosité sur le Plomb du Cantal. Un aristocrate scientifique en mal de notoriété détecte en lui une possibilité d'étayer ses théories saugrenues...
Je me suis arrêté là. La lecture partait dans tous les sens, du moins pas ceux dont j'envisageais la direction.
Abandonné au 2/3. Si les cent et quelques premières pages sont parvenues à maintenir un peu d'attention, je me suis vite lassé d'un personnage invraisemblable (au sens littéral du mot: auquel on ne croit pas)! Puis j'ai quand même poursuivi encore une centaine de pages dans l'attente d'un sursaut convaincant. Arrivé à la troisième partie (page 203), j'ai décidé d'arrêter une lecture qui ne me convenait plus sous aucun de ses aspects.
Je ne comprenais plus la thématique du roman.
Voici un personnage -Jean-Baptiste Grenouille-, tour à tour insipide, monstrueux, détestable, au nez à la sensibilité unique au monde, mais au final inintéressant malgré les efforts de l'auteur pour en faire un personnage hors du commun. Franchement, je n'ai jamais ressenti pour lui aucun sentiment de bienveillance ou de sympathie particulière. On parle quand même du meurtrier d'une jeune fille, (au début du livre) dont l'acte se borne par réaction à une impulsion olfactive!
Je n'ai pas compris.
Puis Grenouille fait la rencontre de Baldini, maître parfumeur à Paris. On se dit que quelque chose peut en résulter. Mais non. Puis sept années s'écoulent, pendant lesquelles Grenouille s'efface du monde, terré dans une anfractuosité sur le Plomb du Cantal. Un aristocrate scientifique en mal de notoriété détecte en lui une possibilité d'étayer ses théories saugrenues...
Je me suis arrêté là. La lecture partait dans tous les sens, du moins pas ceux dont j'envisageais la direction.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5626
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Patrick SÜSKIND (Allemagne)
Géromino: Décidément le terrier pourrai édité un recueil "Les perles de la littérature internationale". Celle que tu évoques me parait des plus grossières. Ceci dit j'ai lu ce roman, il y a très longtemps ( à sa sortie poche probablement) et je ne me souviens plus d'avoir relevé cette absurdité. Je garde de cette lecture un vague souvenir plutôt positif qui ne confirme pas le tien. D'où peut-être l'intérêt de ne jamais relire un livre une seconde fois et d'en garder le souvenir original.
Dkois- Nombre de messages : 3547
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
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