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Robert Louis STEVENSON (Royaume-Uni/Ecosse)

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Message  Philcabzi Lun 22 Déc 2008 - 12:20

From: Cryssilda_ (Original Message) Sent: 4/19/2003 5:18 PM
Le cas étrange de Docteur Jeckyll et de Mister Hyde de Robert Louis Stevenson

Une très bonne intrigue malheureusement gâchée par l'effet de surprise qui n'existe plus, cette histoire étant devenue un mythe. L'effet de suspens qui devait tenir le lecteurs en haleine à l'époque a du coup complètement disparu...

Je crois que c'est un roman à rapprocher du Portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde de par sa vocation psychanalytique. Le visage du mal fini toujours par faire surface - on nepeut pas se cacher indéfiniment.
C'est également une réflexion sur la dérive de la science, toute science n'est pas toujours bénéfique... idée du savant fou qui ne connnaît pas de limite moral dans la science.

Ma note : 4/5


From: Bernie Sent: 10/13/2003 1:15 AM
Un autre livre court de Robert Louis Stevenson : La magicienne (titre original : The enchantress).
Grand joueur de casino, Edward Hartfield est encore une fois sans argent. Il demande à Miss Emmeline Croft de lui prêter. Non seulement elle accepte mais elle lui propose de l'épouser. Que cache cette proposition très alléchante car Emmeline est belle et riche?
Je note 5/5. Un petit bijou de satire sociale et d'analyse psychologique!


From: Sahkti1 Sent: 2/9/2006 5:23 AM
Robert-Louis STEVENSON, Le Trafiquant d'épaves
Editions Phébus, ISBN 2752900910

Il y a les grands classiques de Stevenson et puis il y a les autres, ceux dont on parle moins ou qu'on ne connaît pas du tout. C'est le cas de ce "Trafiquant d'épaves" (The Wrecker), inspiré d'un fait réel, l'accident du Wandering Minstrel en 1998 au large de Honolulu.
Le roman a d'abord été diffusé dans le Scribner's Magazine, en épisodes, en 1891 et 1892. Il a ensuite été publié en volume. Phébus propose une nouvelle traduction, avec introduction de Michel Le Bris.
Nous sommes à Taiohae, dans les Marquises, un navire battant pavillon anglais arrive, avec à son bord Loudon Dodd, un négociant au passé sulfureux. Ce dernier se met à raconter sa vie, une série d'aventures fameuses, que je ne résumerai pas ici, tant elles fourmillent de détails et de péripéties diverses. Simplement en retenir que Dodd, pour des raisons intéressées et financières, s'est converti en chasseurs d'épaves, plus particulièrement celle du Flying Scud, un navire ayant à son bord dix mille dollars et une cargaison d'opium. Quand Dodd met la main sur le navire, le lecteur n'est pas au bout de ses surprises et Stevenson s'en sort par quelques habiles pirouettes, dont un clin d'oeil à l'écriture, plus chère que toutes les cargaisons du monde!
Stevenson ne nous livre pas un simple roman d'aventures, il y ajoute beaucoup de mystère, des codes, des secrets... de quoi rendre le roman absolument prenant! Un roman savoureux, plein de gouaille, d'aventures, d'histoires de marins, de bateau et de pirates. Un tout bon Stevenson à découvrir!

Ma note: 4/5


From: louisemyheart Sent: 2/25/2006 12:34 PM
VOYAGE AVEC UN ANE DANS LES CEVENNES

Entre le 22 septembre et le 4 octobre 1878, Stevenson entreprend un voyage avec l'âne Modestine à travers les régions des Cévennes, incluant le Gévaudan et le haut Gévaudan. La lenteur du voyage lui permet de se pencher sur les forces de la nature qui l'entoure, sur les habitants bourrus qui vivent dans ces contrées difficiles, et le voyage devient hautement spirituel et tout empreint d'une tendre mélancolie. En ces temps du tout frénétique, cette lecture repose les neurones et nous fait découvrir les habitudes et les moeurs des hommes du 19 ème siècle dans cette région sauvage, mais surtout nous invite à une réflexion sur l'immensité d'un pays confronté au petit "moi" que contient chaque poitrine; de là naissent la poésie et l'excellence.

4/5


From: oxymore Sent: 6/15/2006 3:33 AM

L'apologie des oisifs suivie de causeries et causeurs
Prenant mon service à 12h30 et désireux de converser un minimum avec ma collègue d'en face (que je ne connais pas encore), je m'assied face à elle et débute par les formules de politesse classiques; viennent ensuite et chronologiquement la dureté psychologique de notre travail, les commérages entres collègues (comme quoi c'était mieux avant etc..), les patrons qui sont rien que des salauds et la 1ère dent du petit. Bref après disons 2 heures de babils et la conversation s'épuisant d'elle même, nous décidâmes d'un accord commun et sous-entendu qu'il importait désormais de s'isoler chacun dans notre mutisme et de vaquer à quelque occupation solitaire (mais parfaitement honorable), j'entends par là la lecture.

C'est ainsi que dans le cadre de mon travail je décidai pour tuer l'ennui d'ouvrir cette "apologie des oisifs" que Mr Stevenson nous a pondu. J'avoue d'abord tout de suite avoir trouvé une certaine jubilation à l'idée qu'on me paie pour un travail qui à cet instant était relégué dans les profondeurs abyssales de mon cerveau (mon côté lutte des classes qui ressort).

Bref, pour en revenir au sujet principal, j'ai vraiment adoré ce livre qui m'a permis de mettre des mots sur ce que je ressens quand je rencontre des gens qui non contents de pourrir la vie de leurs proches, en font de même avec nous en nous extirpant en permanence de notre vertueuse paresse sous le prétexte stupide que le temps passé à ne rien faire est dans l'absolu du temps perdu; pourtant, qui n'a jamais remarqué à quel point le temps passait vite quand il était occupé à travailler alors qu'au contraire l'oisiveté est propice à la dilatation du temps et de l'espace? L'oisiveté est très certainement à mes yeux la plus belle preuve concrète de la loi de la relativité.(merci Dejan)

Le rôle social dont on nous bassine sans arrêt se scinde en deux catégories: l'un est une absolue nécessité vitale pour certains qui voient dans le travail une source inextinguible d'épanouissements, de promotions etc Ceux là sacrifient aisément leur couple pour quelques heures supp. au nom de la sacro sainte entreprise; disons-le tout de suite ceux là rateront à tous les coups la vie, du moins celle qui se voit avec des yeux grands ouverts, avec ce fameux miroir qu'on promène le long des routes et qui renvoie la fange des caniveaux et le grand bleu du ciel, exposant aux vents de l'hiver la malice aimante d'une femme qu'ils ont aimé..un jour.

L'autre est guidé par une nécessité purement vénale et là dans ce cas, la vénalité est une vertu car le travail est considéré dans ce cas comme un moyen (et non un but) d'atteindre le Graal qu'il s'est fixé. Dans ce cas, le travail est souvent un dur labeur quelle qu'en soit la tâche (sauf cas de plus en plus rare où l'on fait un travail qu'on aime et qu'on a choisi vraiment); ici pas d'ostentation ridicule du travail accompli, juste un homme qui courbe l'échine pour mieux épouser les contraintes du travail mais prêt à relever la tête pour jouir de la vie sitôt sorti du bureau. Celui-là en effet passera pour un fieffé fainéant ou un tire au flanc mais saura sans nul doute s'amuser d'un détail, sourire un peu à la vie et prendre avec distance et recul les affres de cette vie si étrangement détournée de son essence même.
17H-Sortant de ma torpeur, je répondai favorablement à l'invitation de ma collègue de boire un café avec elle. Discutant à nouveau, j'avais la confirmation qu'en occultant encore un peu le travail (le temps d'un bon café quoi) on s'ouvrait un peu à l'autre, oubliant quelques instants l'égocentrisme propre à l'activité professionnelle.

Bravo donc à Stevenson d'avoir pondu ce petit livre qui se parcours très vite et qui nous ouvre les yeux sur ce que les "monthy pythons" appelaient The meaning of life.


De : Bernie (Message d'origine) Envoyé : 2003-11-10 00:19
Robert Louis Stevenson est aussi bien un auteur "pour la jeunesse" que pour les adultes. Ce qui m'a motivée pour présenter Le pavillon dans les dunes (titre anglais The pavillon on the links) dans cette section est le fait qu'en 2003 ce texte a été édité en "Folio junior", à un prix réduit (3 euros).
Cette oeuvre n'est pas très connue du grand public. Donc je vais vous conter l'histoire.
L'action se passe en Ecosse d'où est originaire Stevenson. Le roman est écrit à la première personne du singulier. C'est Frank Cassilis qui s'exprime. Il raconte des événements dramatiques qui ont eu lieu il y a quelques années dans "le pavillon des dunes".
Neuf ans avant le début de l'histoire contée, Robert Northmour et Frank Cassilis vivaient ensemble à Graden-Easter, en Ecosse. Les deux jeunes gens s'étaient rencontrés à l'université et étaient devenus amis malgré le caractère lunatique de Northmour. Un jour, une violente dispute a opposé les deux hommes. Northmour a tenté d'étrangler Cassilis. Ce dernier s'est dégagé et la bagarre a cessé. Cependant, le lendemain, Cassilis a préfèré quitter le manoir de Graden.
Neuf ans après, Frank Cassilis revient dans la région et décide de revoir "le pavillon dans les dunes". "Links" est un mot écossais qui désigne du sable qui a cessé de se déplacer et se trouve couvert d'une végétation plus ou moins dense. Frank remarque une agitation inhabituelle au manoir. Northmour ne vit plus seul. Il héberge et protége le banquier en faillitte Huddlestone et sa fille Clara. Northmour a offert la protection à Huddlestone poursuivi par des créanciers, en particulier des Italiens, en échange de la main de sa fille. Mais Clara n'a aucune affinité pour Northmour.
Une rivalité amoureuse s'établit entre les deux hommes. Clara se sent attirée par Frank dont elle deviendra l'épouse. Malgré des tentatives de "négociations" avec les Italiens pour essayer de régler le problème financier, ces derniers mettent le feu au manoir et le banquier Huddlestone doit se sacrifier pour épargner la vie des autres. Northmour quitte Clara et Frank pour embarquer sur la goélette Red Earl. Cassilis précise qu'il s'est ensuite engagé dans les troupes de Garibaldi pour la libération du Tyrol. Il y laissera la vie.
Frank Cassilis raconte ce triste épisode avec une certaine émotion car en fait c'est dans de telles circonstances qu'il a rencontré sa future femme qui est morte depuis.
Je note ce roman 5/5. Je l'ai beaucoup aimé. Le récit est assez dense car tout est dit en 121 pages!
Mots clés : amour/aventure/ Ecosse
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Message  Philcabzi Lun 22 Déc 2008 - 12:20

De : sweety_delphine Envoyé : 2006-10-18 01:13

Je viens de finir l'île au trésor, un peu décevant. Je note 3/5. Je ne veux pas le "saquer" car je pense qu'il peut convenir une autre catégorie de lecteurs que moi.

Je pars dans cette lecture avec des flashbacks de films médiocres tirés de ce livre, diffusés les jours fériés. Et j'ai en tête "Pirates des caraibes 2" que j'ai vu au cinéma il y a peu de temps. Je plante alors mon décor avec mon héros ressemblant au séduisant William Turner.
Jim et ses parents tiennent l'auberge "Amiral Benbow". Les temps sont calmes mais un jour débarque Bill, un vieux marin ivrogne, encombré d'un coffre. Il est inquiet et s'angoisse de l'arrivée de vieilles connaissances intéressées par le contenu de son précieux coffre. Il craind particulièrement un marin unijambiste. Mais çà sera l'aveugle "chien noir" qui viendra lui lancer le décompte. Le soir où l'équipage de celui-ci fait irruption à l'auberge pour récupérer le coffre, Bill est déjà mort et Jim enfuit avec un paquet.
Et c'est justement ce paquet que convoite l'aveugle, la carte de Flint donc Bill était le second et qui dévoile l'emplacement de son trésor.
Jim demande l'aide du docteur Livesey et du squire grandement intéressés par le trésor. Ceux ci montent un équipage pour partir en quête de l'île. Un homme composant l'équipage retient particulièrement l'attention, celui-ci n'a qu'une seule jambe...
L'histoire est banale (une chasse au trésor) cependant c'est un sujet qui ne prend pas une ride dans nos penchants d'aventuriers.
J'ai aimé le récit raconté par le jeune Jim que j'ai trouvé captivant. J'ai eu bien plus de difficultés avec celui du docteur. Je ne comprends plus rien. Où en étaient les mutins, quels étaient les dégats, les pertes... Pourtant ceci devient plus clair avec le récit de Jim Hawkins. J'étais donc heureuse de le retrouver dans la narration.
Le problème c'est que même avec lui, une fois arrivée dans l'action principale, je n'ai à nouveau rien compris. Qu'a t-il fait au bateau, pourquoi, où était-il (sur le bâteau ou dans sa barque). Quel pénible passage où mon manque de vocabulaire maritime m'a largement ennuyé. Je me suis retrouvée dépassée.
Le récit m'a à nouveau passionné à son retour sur l'île puis je me suis encore assez vite ennuyée.
Ce n'est pas un livre pour moi je pense. Les films tirés de ce livre m'ont toujours barbé, dois je m'étonner de ne pas avoir été transportée par le livre?
En conclusion , vous aimez les aventures, les histoires d'îles perdues, de trésor, de piraterie, vous aimerez sans doute le livre.
J'ai par contre, beaucoup aimé le dossier à la fin de mon édition (Collection jeune) parlant de l'auteur et de l'écriture de ce livre. C'était très intéressant.

Majanissa


De:Ptitemouette
J'ai été obligée de lire "L'Ile au trésor" il y a quelques temps. Très mauvais souvenir.
Note : 1/5


From: van1709 Sent: 8/8/2007 12:07 PM
Le étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

M. Utterson est intrigué, et énervé, par le testament du Dr Jekyll, son ami, qui lèguerait toute sa fortune à M. Hyde, à sa mort ou à sa disparition. Utterson ne connaît pas Hyde et cherche à en apprendre plus sur lui, mais ce qu’il apprend renforce son inquiétude quant à l’honnêteté de M. Hyde et à la santé du Dr Jekyll.

Ce classique est agréable à lire et bien que connaissant l’histoire, le mystère quant à ce fameux M. Hyde est bien gardé jusqu’aux dernières pages du livre.

Note : 4/5


From: Chantal5500 Sent: 3/5/2008 4:46 PM
VOYAGE AVEC UN ANE DANS LES CEVENNES : Robert Louis Stevenson
GF-Flammarion - 177 pages.

Le 22 septembre 1878, l'auteur quitte Le Monastier, petite commune au sud du Puy pour rejoindre Alès par les "chemins buissonniers" aidé en cela par une petite ânesse appelée Modestine qui lui porte ses bagages et son matériel de couchage. Ils vont tout deux traverser le Velais, le Gévaudan (célèbre pour son loup), la région du Mont Lozère et une partie des Cévennes, couchant dans des auberges rudimentaires, ou carrément à la belle étoile, rencontrant des "rustres" ou d'autres personnes plus accueillantes et généreuses, se perdant quelquefois au milieu des bois en pleine nuit. Il va séjourner dans un monastère et dialoguer avec les moines, connaître également le pays des camisards. Ses rapports avec son ânesse vont être épiques, lui, perdant souvent patience et la frappant, pour finalement la quitter bien à regret à la fin du voyage douze jours plus tard.
Lecture bien agréable d'un beau petit récit qui nous raconte une randonnée pas toujours facile dans un pays très rural à la fin du XIXè siècle.

4/5

"Ce qui ressemble à une mort momentanée (le sommeil) aux gens qu'étouffent murs et rideaux, n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ. La nuit entière, il peut entendre la nature respirer à souffles profonds et libres. Même, lorsqu'elle se repose, elle remue et sourit et il y a une heure émouvante ignorée par ceux qui habitent les maisons : lorsqu'une impression de réveil passe au large sur l'hémisphère endormi et qu'au-dehors tout le reste du monde se lève. C'est alors que le coq chante pour la première fois. Il n'annonce point l'aurore à ce moment, mais comme un guetteur vigilant, il accélère le cours de la nuit. Le bétail s'éveille dans les prés, les moutons déjeunent dans la rosée au versant des collines et se meuvent parmi les fougères, vers un nouveau pâturage. Et les chemineaux qui se sont couchés avec les poules ouvrent leurs yeux embrumés et contemplent la magnificence de la nuit."

Un site pour découvrir cette fameuse randonnée que l'on peut faire de nos jours : http://www.chemin-stevenson.org/randonnee-cevennes.htm


From: docguillaume Sent: 12/14/2008 3:24 PM
Voyage avec un âne dans les Cévennes

Petit récit de voyage au titre savoureux, d'un homme de 28 ans qui n'a pas encore écrit les succès que tout le monde connaît. Cette traversée d'une dizaine de jours est essentiellement marquée par les petits tracas dus au manque d'expérience du voyageur et à l'entêtement de l'âne qui lui sert de porteur. Stevenson parle beaucoup de religion, les Cévennes étant en effet une terre historiquement protestante marquée par les guerres de Religion, il fera d'ailleurs halte dans un monastère.

De la population cévenole, le narrateur ne fait pas beaucoup d'éloge. Il nous présente des gens fermés, qui refusent l'aide à l'étranger, le gîte et le manger à la nuit venue, et n'hésitent pas à lui indiquer la mauvaise direction.

Un récit singulier qui mérite d'être lu et donne envie à son tour de coucher à la belle étoile sous un bosquets de pins, devant les monts du Mezenc.

Note : 4/5


From: Lyreek14 Sent: 12/22/2008 6:13 AM
L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde
Le livre de poche - 155 pages

Inutile de vous faire le résumé de ce classique parmi les classiques, mais qui n'a rien perdu de son interêt. Pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la psychanalyse ou tout simplement à la complexité de la personnalité humaine, c'est un livre à lire parce qu'il montre les deux facettes qui cohabitent en chaque être humain, la dualité entre bien et mal.
Bien sur, on a pas vraiment de surprise à la lecture de ce roman, mais il vaut tout de même le détour et en plus, il se lit très rapidement, donc il ne faut pas hésiter.

4/5
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Message  Forêt Sam 31 Jan 2009 - 20:35

Dr Jekyll et Mr Hyde
Editions Atlas - Collection Les Génies de la littérature
301 pages

On retrouve cinq histoires dans ce livre, la principale est Dr Jekyll et Mr Hyde : Un homme invente une potion qui peut séparer le bien et le mal se trouvant en lui, en buvant la potion il se transforme en un homme maléfique qui prend de plus en plus le dessus sur l'homme bon. Toutes les histoires nous entraînent dans le mystère et le macabre, on y rencontre des personnages étranges, des voleurs de cadavres, des assassins, et même le diable. La force de R.L Stevenson est son imagination et son originalité, il sait aussi très bien mener ses récits qui nous tiennent jusqu'à la fin, même pour Dr Jekyll et Mr Hyde qui est pourtant bien connue. C'est cette histoire que j'ai préféré car j'ai aimé découvrir la version originale qui en a inspiré tant d'autres. Lorsqu'elle à prit fin et que j'ai vu qu'elle était suivit de nouvelles j'ai été déçu car habituellement je n'aime pas ces courts récits mais je dois dire que R.L Stevenson maîtrise très bien l'art de la nouvelle et je me suis surprise à tourner les pages avec grand intérêt, il y en a tout de même une qui m'a moins plus et c'est Allolla.

Un auteur classique que je recommande fortement.
4/5
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Message  gallo Dim 1 Fév 2009 - 10:31

Forêt, la plupart des éditions de Dr.Jekyll et Mr. Hyde sont sans autres nouvelles avec. Quels sont les titres dea autres nouvelles dans ce recueil?

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Message  Forêt Dim 1 Fév 2009 - 15:09

Il y a Alolla, Le voleur de cadavres, Janet la Déjetée et Markheim
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Message  opalecat Lun 9 Fév 2009 - 16:24

Docteur Jekyll et Mister Hyde Robert Louis STEVENSON Edition Le Livre de Poche Jeunesse (HACHETTE) 156 pages

Je ne ferais pas le résumé de cette oeuvre qui est déjà fait plus haut.
J'ai été captivée par l'histoire, certes déjà connue, mais très bien menée tout au long du livre qui se lit d'ailleurs très vite.
Comme beaucoup d'autres rats, je voulais avoir lu le texte intégral pour connaître entièrement cette histoire: et bien je n'ai pas été déçue le moins du monde!!!car j'ai trouvé que le suspense été bien maintenu tout au long du livre.
Je le recommande...
MA NOTE: 4,5/5


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Message  cookie610 Jeu 30 Juil 2009 - 10:49

L'étrange cas du Docteur Jekyll et Mr Hyde

Note : 4/5

Résumé : Mr Utterson est tracassé par le fait que le testament de son ami, le docteur Jekyll soit totalement en faveur de Mr Hyde, qui se verrait titulaire de tous ses biens à sa mort ou à sa disparition. Mr Utterson qui ne connait pas Mr Hyde cherche à en apprendre plus sur lui et découvre un personnage diabolique et très inquiétant, qui ne laisse présager rien de bon pour le Docteur Jekyll.

Critique : un classisque de la littérature, agréable à découvrir. L'auteur garde un fort suspense tout au long du livre et ce jusqu'au dénouement final. Personnellement, je connaissais déjà l'histoire donc le suspence était un peu altéré. L'histoire, qui est certes assez particulière, est saisissante et le suspence insoutenable.
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Message  Invité Ven 22 Jan 2010 - 13:04

Le Maître de Ballantrae >> Le brouilleur de frontières

Entrer dans Stevenson, c'est à un moment ou à un autre accepter que notre œil de lecteur ne s'avance plus en terrain ferme, c'est s'aventurer dans les méandres de l'esprit humain, accepter les retournements de situation. Le Maître de Ballantrae fait partie de ces livres où les frontières naturelles de la morale s'évanouissent, où ce
qui paraît établi et sûr s'avère être friable et moisi.

L'auteur s'y entend à merveille à susciter le dégoût, l'admiration, l'effroi dans le cadre de la relation entre ces deux frères que tout oppose. Par dessus tout, l'écrivain ne prend pas de parti en nous obligeant à suivre les descriptions neutres de Mac Kellar et d'autres protagonistes de l'histoire. Car le maître de Ballantrae est une
histoire qui se raconte via des témoins, ce qui implique pour le lecteur d'avoir une certaine distance. Or, de cette distance nait aussi un sentiment trouble lorsque l'on passe du mépris pour ce "Maître" à une certaine admiration devant l'obstination, le courage, sans savoir si ce que l'on observe est réel ou dissimulé.

Le talent d'écriture est patent (scène du duel entre les deux frères, scène finale de la tombe). Trois ans après le fameux Dr Jekyll, 6 ans après l'île au Trésor, Stevenson offre au lecteur un roman où l'aventure des deux côtés de l'Atlantique s'orne d'une aura mystérieuse et sombre issue des gouffres de l'âme humaine.

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Message  Invité Ven 22 Jan 2010 - 13:34

Les nouvelles mille et une nuits >> A tiroirs

Le cycle des nouvelles mille et une nuits est un recueil de jeunesse de Stevenson. On y sent une influence stylistique très XIXème siècle, avec des descriptifs un peu longs. La technique narrative est pourtant là et
l'auteur s'y prend avec brio à mêler des personnages qui vont se retrouver au fil de ces contes qui portent en eux le mystère, l'humour, l'étrange.

Ce sont des fables à tiroir, effectivement construites sur le modèle des célèbres contes orientaux mais les sujets abordés sont très anglo-saxons. Le style évoque parfois Poe mais l'auteur ne fait pas dans le plagiat.

Pour les lecteurs de "L'ile au trésor", ces récits sembleront ennuyeux mais ils montrent bien que le génie ne se manifeste pas d'un coup.

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Message  Invité Ven 22 Jan 2010 - 13:42

L'île au trésor >> L'archétype du roman d'aventures

Il est des grands romans comme des bons vins. Ils se bonifient avec le temps et les relire à diverses époques d'une vie est toujours une expérience intéressante. J'ai du lire ce livre six ou sept fois, et chaque fois avec un sentiment différent, et chaque lecture a été une découverte.

Bien entendu, les images sont fortes et les pages du roman intenses en émotions : l'auberge de l'amiral Benbow, Billy Bones, Pew, la marque noire, le tonneau de pommes, l'attaque du fortin, Ben Gunn, le combat avec Israël Hands, le squelette, le perroquet de Silver et l'ombre menaçante du Capitaine Flint.

Mais ce roman fantastique qui est la matrice des romans d'aventure moderne, n'est pasun livre pour enfants. Dans les livres pour enfants, la morale est indiquée "en clair" à la fin de l'histoire. Ici, rien du tout, juste la
réminiscence des cauchemards et le soulagement de savoir que le meurtrier Long John Silver s'en est tiré à bon compte. Dans Stevenson, les rôles ne sont pas si clairs que cela, les protagonistes faisant l'apprentissage de la maturité sous les yeux du lecteur. L'auteur a repris cette technique de brouillage dans l'excellent "Flèche noire".

Le rôle clef est celui du jeune Jim Hawkins et on voit bien la modification de sa personnalité au fil des pages. Il est attachant et seul Long John Silver le considère comme un adulte, remarquons-le. Le caractère fourbe et changeant du vieux pirate est également bien rendu par Stevenson et jusqu'à la fin le lecteur ignore s'il est honnête ou non. Dur de donner des repères à de jeunes lecteurs avec un tel personnage !

J'estime que pour l'imaginaire joue à plein, il faut lire ce roman sans aucune illustration visuelle. Non pas que
j'aille dénigrer les immenses qualités des illustrateurs des différentes versions de l'ile au Trésor, mais les meilleures illustrations sont celles qui sont dans la tête. Il faut juste une illustration : la carte. Dans la version que j'ai lu (Editions du rocher), elle manque. Stevenson y tenait beaucoup car c'est à partir de cette carte qu'il avait lui-même réalisée que s'est développée toute l'intrigue romanesque.

A lire, à relire, à faire lire et Yo yo yo, et une bouteille de rhum !

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Message  nanet Sam 28 Aoû 2010 - 13:35

"D'ailleurs, nous n'eûmes pas le guère le temps de réfléchir. Soudain, avec un puissant cri de guerre, une nuée de pirates s'élança des bois, du côté nord, et courut droit sur l'enclos. Au même moment, une nouvelle fusillade jaillit des bois, une balle entra en sifflant par la porte et fit voler en éclat le mousquet du docteur. "
Stevenson (chap 21)

Le résumé officiel

Dans l'auberge tenue par ses parents, le jeune Jim Hawkins fait la connaissance fortuite d'un vieux marin moribond et pétri d'alcool sur qui pèse une terrifiante menace. Après le décès du marin et celui de son propre père, Jim découvre dans les bagages de Billy Bones une carte au trésor, promesse de fortune et d'aventures. Il partage sa découverte avec le docteur Livesey et le chevalier Trelawney, qui embarquent avec lui sur l'Hispaniola. Long John Silver, dont le perroquet ne quitte jamais l'épaule, fait également partie du voyage. Arrivés sur l'île, une bande de pirates dont John Silver se révèle être le capitaine, tente de s'emparer du trésor, multipliant contre l'équipage de Jim les attaques et les traîtrises...

Les films et autres supports

Ce livre a eu de nombreuses adaptations, je ne citerai que la première, reconnue comme la meilleure : L'Île au trésor (Treasure Island), réalisé par Victor Fleming en 1934 avec Jackie Cooper dans le rôle de Jim.

Des séries TV, des Bandes dessinées et même des jeux vidéos ont aussi été réalisés à partir ce cette histoire... ainsi qu'un dessin animé (adaptation libre) : La planète au trésor de Walt Disney Pictures, transposant l'histoire dans l'espace et le futur.

L'histoire

Ce roman, écrit il y a maintenant pratiquement deux siècles (!) nous entraine dans l'aventure d'un jeune homme, à la recherche d'un fabuleux trésor. Je précise l'âge de ce roman, car j'ai trouvé dans ce petit livre tout ce qui fait le succès des romans jeunesse actuels ! Il y a du suspens, de l'aventure, des rebondissements, une action quasi présente, et surtout un jeune héros qui va sauver à plusieurs reprises l'équipée dans laquelle il est embarquée. Il ne manque qu'un brin de romance... mais à douze ans, on ne pense pas encore à cela.

Jim, notre jeune protagoniste, vit sagement dans une auberge, lorsque l'aventure commence. Il est un garçon sans histoire, mais qui va se montrer fort intelligent, et courageux. Un flibustier, pathétique pirate empli d'alcool du matin au soir, sauvagement impoli et outrageusement costaud, va perturber la platitude de son existence, en mourant chez lui, lui léguant de façon opportune une carte. La Carte ! Celle de tous les pirates avec sa fameuse croix rouge et les petits traits qui mènent jusqu'au coffre enfoui.

Alors, Jim va foncer et partir en quête de ce trésor. Pas seul. il sera vaillamment accompagné d'un chevalier désœuvré et richissime, d'un docteur à la tête bien faite et suffisamment censé pour calmer le premier homme, d'un capitaine de marine rigoureux et incroyablement sobre dans un monde noyé sous le Rhum... Mais, ils vont devoir se coltiner, sans le savoir, un équipage de Gentilshommes de fortune qui va, bien sûr, tenter une mutinerie, sous la gouverne d'un unijambiste cruel et fourbe à souhait, Silver dit Coq...

On ne s'ennuie pas une seconde, l'histoire nous entrainant dans le sillage de Jim, même si cela peut parraitre un peu rocambolesque et surtout peu drédible par moment. Comment un jeunehomme de douze ans à peine peut-il manoeuvrer un navire ? Mais tant pis, on suit cette aventure et on espère, toujours, qu'il va y parvenir, qu'il va reussir à s'en sortir.

Je vous passe les détails, près tout, cette histoire est un peu connue... elle reste un classique du genre, qui devrait être remis à la mode, ce qui nous éviterai les pauvres lectures insipides que nous rencontrons parfois.

Le style

Le style peut sembler un peu suranné, de nos jours, mais quel plaisir ! Les mots sont magnifiquement choisis, sans répétitions autres que volontaires, pour affirmer une idée, la soutenir. Les mots coulent et vous emportent avec un talent réel et agréable.
L'histoire est principalement racontée par Jim, au passé toutefois, puisqu'il nous la narre quelques années plus tard. Une petite partie, est ajoutée, pour clarifier la situation en son absence, et le narrateur devient alors le docteur Livesey. Ce type de narration permet d'entrer dans l'histoire et de vibrer en même temps que les personnages... mais il fait perdre un peu les sentiments des autres protagonistes. Toutefois, Stevenson y parvient, au travers des observations de Jim.

Les personnages, justement, sont attachants, car dépeint simplement, sans artifices, mais avec de nombreux détails. On les suit durant toute l'histoire, pour les principaux, pourtant l'auteur ne les présente qu'une seule fois, se contentant de donner des indications sur leur humeur par la suite. Cela permet de choisir soi-même la tête que l'on veut donner à tel ou tel homme... et c'est très fort, puisque l'imagination fait le reste.

Le temps est linéaire, et précisé simplement, lorsque c'est nécessaire. Cette histoire est un récit de voyage, Stevenson n'a pas eu recourt à des retours en arrière.

Au final

Bref, une très belle aventure, que je suis ravie d'avoir relu. J'avais peur de ne pas retrouver l'engouement de mes quinze ans... mais ce livre est magique.

notation 4,5/5
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Message  Invité Sam 28 Aoû 2010 - 15:13

Stevenson reste toujours à relire ! J'ai en ligne de mire "le trafiquant d'épave", la suite "Enlevé/Catriona", ""Veillée des îles" et bien entendu "l'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" et "un mort encombrant". Mais "l'île au trésor" reste un de mes romans de préférence pour la charge émotionnelle et d'aventures qu'il transporte.

Merci pour ces quelques lignes qui retracent parfaitement le sentiment que l'on peut avoir en embarquant avec Jim Hawkins, la carte du vieux Willy Bones à la main !

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Message  cookie610 Mar 21 Sep 2010 - 11:14

L’île au trésor

Note : 3.5/5

Résumé : Jim aide ses parents à tenir une auberge. Un jour, Billy Bones, un vieux marin y débarque. Lorsqu’il meurt, Jim découvre alors un coffre dans sa chambre dans lequel il se trouve une carte qui indique le lieu d’un fabuleux trésor. Jim, avec l’aide du Dr Livesey et du chevalier Trelawney, décide de partir à la recherche de ce trésor.

Critique : Il s’agit d’un fabuleux roman d’aventures et tout ce qui fait un bon roman d’aventures est là : un fabuleux trésor, du suspens, des méchants pirates, un jeune héros. Le récit est captivant, on entre rapidement dans le cœur de l’action et les pages défilent rapidement d’elles-mêmes. Les personnages sont attachants et on les suit volontiers durant tout le roman. L’histoire, bien qu’écrite il y a 130 ans, n’a pas vieillie. C’est dommage qu’au milieu du roman, Stevenson décide de changer de narrateur pendant quelques pages (on passe de Jim au Dr puis à nouveau à Jim). J’ai trouvé que le récit était un peu confus dans les passages du Dr et j’ai été ravie de revenir à Jim. Bref, un bon roman, une belle aventure mais sans guère plus.

Le roman a été adapté plusieurs fois au cinéma (pas moins de 10 fois d’après wikipédia), j’en ai retenu trois :
- 1934 par Victor Fleming avec Wallace Berry, Jackie Cooper et Lionel Barrymore
- 1972 par John Hough avec Orson Welles ( Robert Louis STEVENSON (Royaume-Uni/Ecosse) 397940 ) Lionel Stander et Jean Lefèvre
- 1990 par Fraser Heston avec Charlton Heston, Christian Bale, Oliver Reed et Christopher Lee
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Message  Louvaluna Mar 14 Déc 2010 - 14:56

L’étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

1886

(Chefs-d’œuvre universels/Gallimard Jeunesse, 1999, 105 pages)



« − Avez-vous déjà vu cette porte ? » C’est au cours d’une de leurs habituelles excursions dominicales que M. Enfield interroge son cousin, le notaire M. Utterson, au sujet d’une mystérieuse bâtisse d’aspect tout à fait sinistre. Elle est liée dans son souvenir à un événement fort troublant et à un personnage particulièrement détestable. Le récit qu’il fait de cette affreuse soirée fait inopinément écho à une étrange affaire qui intrigue le notaire, un testament inquiétant dont il ne sait que penser concernant son ami le Dr Jekyll et le bénéficiaire, un inconnu nommé Hyde…

Cette histoire est si célèbre qu’on en connaît souvent le dénouement. Ceci n’enlève rien à l’intérêt de ce récit à la structure narrative brillante et au suspense parfaitement maîtrisé. L’écriture visuelle de Stevenson donne davantage de relief aux scènes les plus frappantes, mais elle alimente également l’atmosphère inquiétante du récit, cette brume qui enveloppe non seulement le paysage mais encore les personnages dans leur compréhension des événements. La multiplication des points de vue, qui passe ici par l’insertion de lettres de personnages, est également appréciable car elle évite d’imposer une signification univoque au récit. Le texte se clôt même sur une lettre de celui qui a le mauvais rôle sans que les autres personnages n’interviennent ensuite pour entraîner une morale à cette histoire. Le lecteur se voit donc libre de formuler sa propre conclusion. L’intérêt de ce récit réside encore dans son thème : le dédoublement de personnalité. L’auteur suit les progrès de son temps, une époque où l’étude de la psychologie et de l’inconscient était en plein essor. Mais il est aussi influencé par les préjugés de celle-ci puisqu’il met un soin particulier à décrire les traits physiques de cet individu haïssable qui finit par être considéré comme un monstre n’ayant plus rien d’humain. En effet, il tient compte d’une croyance populaire selon laquelle il y avait un lien entre des difformités physiques et des traits de caractères anormaux. Ceci dit, la portée de cette affaire va bien au-delà, elle touche à l’universel en mettant en scène la lutte d’un homme entre le bien et le mal, cette dualité présente en chaque être humain.

5/5



Robert Louis STEVENSON (1850 – 1894) est né en Ecosse, à Edimbourg. Il passera sa vie à voyager, en Allemagne, en France, en Amérique, et dans les mers du Sud. Il est l’auteur de nombreux romans et nouvelles dont L’île au trésor et L’étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde, deux chefs-d’œuvre qui contribuèrent à le rendre célèbre. Il est mort dans une île du Pacifique. (Source : éditeur)

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Message  Invité Lun 2 Mai 2011 - 18:25

L'Étrange cas du Dr. Jekyll et Mr. Hyde

Le résumé a déjà été fait.

Mon avis:

Je viens de lire en version originale ce texte auquel bien souvent les gens font référence. Cependant je doute qu'il ait été lu car la nature complexe de la cohabitation entre le docteur Jekyll et Mr. Hyde est bien souvent simplifié à l'extrême...
J'ai aimé ce texte à la fois pour la beauté de la langue et pour le déchirement que vit cet homme. C'est un texte qui pose plus de questions que ce qu'il n'apporte de réponses et, à mon sens, c'est une des caractéristiques des grands textes...
J'ai également apprécié l'aspect choral de la nouvelle et l'ingéniosité avec laquelle un effet de travelling avant s'opère. L'histoire se déroule et l'on passe d'un point de vue externe et extérieur au point de vue interne. C'est un puzzle qui se forme ou une fresque qui se crée au fil de la lecture.
En ce qui concerne la langue, je remarque une fois de plus que la langue anglaise du XIXe est plus proche du français que la langue anglaise du XXIe.
C'est un texte qui restera certainement en moi...

Ma note: 4/5

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Message  géromino Jeu 27 Déc 2012 - 17:54

"Dans les mers du sud" Folio 1995 375 pages

Atteint de la tuberculose, Stevenson embarque en juin 1988 sur le "Casco" pour une croisière dans les îles du Pacifique, où le climat y est plus bénéfique pour sa maladie. Il visite les Marquises, les îles Gilbert et les Samoa où il s'installe définitivement en 1890. Il y meurt en 1894.

Pendant deux années il découvre les archipels, rend compte de la beauté subjugante de ces paradis terrestres, sympathise avec les autochtones. Il rapporte avec le soin et la précision digne d'un ethnologue les moeurs de ces sociétés insulaires du bout du monde. Colonisés depuis plusieurs décennies par les Anglais et les Français le plus souvent, les habitants ont adopté dans une certaine mesure les pratiques des blancs; la plupart ont été christianisés par les missionnaires. Mais les récits qu'il recueille de la bouche des indigènes sont remplis d'histoires de cannibales, de sorciers; peuplés d'esprits et de fantômes. Des tabous intransgressibles sous peine de mort perdurent encore dans les traditions et restent gravés dans toutes les mémoires. L'influence ancestrale est bien présente. Pourtant, alors que ces "sauvages" s'acclimatent tant bien que mal de la présence "civilisatrice", Stevenson, mine de rien, pointe du doigt les travers et méfaits de la colonisation destructrice:

" Je prends par exemple le type moyen du missionnaire. Je suis sûr que je ne fais que lui rendre justice en supposant qu'il hésiterait à bombarder un village, fût-ce pour convertir tout un archipel. Mais l'expérience commence à nous prouver (au moins en ce qui concerne la Polynésie) qu'un changement d'habitudes est plus meurtrier qu'un bombardement." .... "N'en est-il pas de même en ce qui concerne la dissolution des moeurs, demandera-t-on? Le Polynésien n'a t-il pas toujours été dissolu? Sans nul doute, il l'a toujours été; sans nul doute, il l'est devenu davantage depuis l'arrivée de ces particulièrement chastes visiteurs d'Europe."

Dans ce livre (dense!) Stevenson nous brosse un tableau (avec beaucoup de description de paysages) pas forcément idyllique de ces sociétés du Pacifique: elles ont connu leurs guerres tribales, des famines (désastreuses sur les îles), des coups du sort de la nature, etc... A travers un foisonnement de récits et d'anecdotes (sur le cannibalisme, la sorcellerie, etc...), c'est l'histoire de ces peuples que saisit l'écrivain et qu'il nous restitue avec ses talents de grand conteur. C'est un livre difficile à refermer; je l'ai posé à portée de main; il m'arrive de le reprendre et de le feuilleter pour savourer de nouveau un passage. Si ce n'est pas un réel coup de coeur, c'est un livre qui se redéguste et se redécouvre encore longtemps après avoir tourné la dernière page.

Note: 4.5/5

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Message  Invité Dim 28 Avr 2013 - 7:46

Le trafiquant d'épaves

Phébus, 2005, 438 pages

Il faut un peu d'attention pour entrer dans la matière de ce Stevenson mais le lecteur n'y sera pas déçu. A condition toutefois de ne pas y voir un de ces benêts romans d'aventure qui jonchent les rayonnages où tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes possibles. Stevenson, ce n'est pas cela et on a tort de le cantonner à la littérature d'aventure parce qu'il a commis "l'île au trésor". Avec Stevenson, les personnages sont fuyants, retords, plein de retournements (Long John Silver était comme cela). Les faces sombres des personnages éclairent douloureusement les histoires que l'auteur nous raconte. Et dans ce "trafiquant", il n'y a pour lumière crue que l'arnaque, la combine, les petits recoins sordides des hommes, les gagne-petits, les écornifleurs et les assassins en puissance. Tout cela sous le beau soleil du Pacifique et de la Californie. Si Borges et Conrad admiraient Stevenson, c'est parce que ses décors sont ceux de l'aventure humaine. Les personnages ont une épaisseur peu commune, y compris dans la vacuité. Ce roman est jonché de forts en gueule et de trognes de caractère. Débuté comme un roman à portée quasi économique dans l'aventure capitalistique du Nouveau Monde, le livre enchaîne des actions à tiroir qui désorientent le lecteur et qui le laisse témoin d'un sordide fait divers sous couvert d'un mystère à résoudre. Il y a des passages hallucinants dans ce livre, dont celles se déroulant sur le Flying Scudd. Le lecteur quitte l'histoire avec l'impression d'un échec complet, à l'opposé de l'avenir triomphant que lui promettait "L'île au trésor".

C'est tragique, c'est sombre, c'est Stevenson.

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Message  catimini Dim 28 Avr 2013 - 13:02

Je le note, merci Veilleur.

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Message  Invité Dim 28 Avr 2013 - 14:52

Celui-ci est déjà dans ma lal depuis un petit moment...

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Message  géromino Mar 30 Avr 2013 - 8:16

Je savais que celui-là valait le coup et je l'avais noté en bonne place dans ma LAL; ton avis Veilleur me le confirme.

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Message  Invité Dim 5 Mai 2013 - 14:52

Le trafiquant d'épaves:
Que dire? On s'installe confortablement, on ouvre le livre, on commence et on oublie le monde qui nous entoure tant nous sommes absorbés par l'intrigue et happés par des personnages que l'on n'aimerait probablement pas rencontrer au coin d'une rue mais que l'on adore découvrir au fil des pages.
A lire et à relire!

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Message  Lyreek Dim 30 Mar 2014 - 15:30

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L'île au trésor - Robert Louis Stevenson
lu sur Kindle


Résumé (Amazon.fr)

La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s'installe dans l'auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l'on surnomme le «capitaine» ? Pourquoi se cache-t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l'auberge. Jim n'a que le temps de fuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d'une île abritant un fabuleux trésor...

Mon avis

Suite à ma lecture de Fanny Stevenson, biographie de l’épouse de Robert Louis Stevenson, j’avais envie de découvrir l’écriture de cet auteur, tellement encensé par sa femme qui a sacrifié toute sa vie pour qu’il puisse écrire son oeuvre. J’ai donc choisi ce grand classique qu’est l’île au trésor parce que justement c’est un classique, un chef d’oeuvre même selon certains, et que j’apprécie les romans d’aventures et de pirates.
Mon verdict ?
Eh bien, j’ai été plutôt déçue par la lecture de ce livre. J’ai du m’accrocher tout au long de ma lecture pour aller au bout. Je ne sais pas trop à quoi ça tient. Sans doute un peu au style un peu daté et à l’intrigue qui malgré de nombreux rebondissements donne l’impression de traîner en longueur. Sans doute aussi à cause des personnages auxquels je n’ai pas pu m’attacher, que ce soit le jeune narrateur Jim ou Long John Silver, impossible à cerner.
Le changement de narrateur en plein milieu du livre ne m’a pas aidé non plus. Déjà que j’avais un peu mal à suivre, ça a rajouté de la confusion.
Je m’attendais aussi à une autre ambiance, moins sombre.
C’est le problème que je rencontre souvent avec les classiques ou les grands succès, mes attentes sont si hautes que je suis souvent déçue.
Tant pis !

3/5

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Message  géromino Lun 12 Mar 2018 - 10:09

"L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde"   Pavillons Poche (chez Robert Laffont) 2016      102 pages
                     Tout le monde connait l'histoire de ce Dr Jekyll, qui au moyen d'une potion chimique parvient à créer une créature issue de sa propre personne, ayant tous les caractères du monstre qui sommeille en lui; mais je découvre pour la première fois le récit de Stevenson. 
                      C'est un texte court avec les aspects du genre fantastique et les ingrédients de l'horreur, ce qui nous garantit une lecture avec frissons et suspense -suspense, dans la mesure où l'on joue le jeu de ne pas connaître l'intrigue. Mais les premiers lecteurs de ce livre (fin du XIXe) ont du frémir de tous leurs membres en tournant les pages! Stevenson distille l'angoisse, laissant planer au départ comme une sorte de doute. Bien vite pourtant, on est convaincu de l'atmosphère surnaturelle qui flotte dans le récit. Ce n'est qu'à la fin qu'on connait tous les rouages de l'intrigue, lorsqu'on découvre les lettres des personnages qui apportent tous les éclaircissements et les détails permettant de mieux comprendre cette sombre affaire.
                      Un savoureux moment plein de frissons que cette oeuvre de Stevenson, à l'écriture délicieusement désuète, qui pose le thème du dédoublement de la personnalité, du rapport au bien et au mal. Mythique!


Note: 4/5 

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Message  géromino Lun 15 Avr 2019 - 16:59

"Voyages avec un âne dans les Cévennes"   10/18  2017   307 pages
            (dont préface de Francis Lacassin, et plusieurs textes et documents en fin de volume)


               En septembre 1878, Stevenson n'est pas l'auteur à succès qu'il deviendra quelques années plus tard avec L'île au trésor (en 1883). Il a abandonné les études d'ingénieur pour s'essayer au droit, mais la carrière d'avocat ne le tente pas non plus. Il préfère voyager; et écrire. Il adore la France, où il a séjourné à plusieurs reprises dans son enfance. Alors qu'il s'est retiré au calme d'une bourgade de la Haute-Loire pour terminer des travaux littéraires, il entreprend de traverser le massif des Cévennes à pied, en compagnie d'une âne portant ses bagages. 
               Pendant douze jours il va emprunter les sentiers campagnards qui sillonnent une région, qui sans être de la haute montagne, propose quand même de belles "grimpettes", où collines et plateaux de plus de 1000 mètres sont fréquents . Du Monastier (au sud du Puy en Velay) jusqu'à Alès, son parcours le mène au coeur d'un pays encore sauvage parce que mal desservi par les grandes routes, où les encaissements de terrain rendent difficile la progression, où la population locale n'est pas partout des plus accueillante, ce qu'on peut lui pardonner... Car ce pays au relief accidenté est âpre, à l'image de ses hivers longs, neigeux, venteux; de quoi forger caractères et comportements. D'autant plus que c'est le berceau d'histoires sanglantes, passées, mais encore fraîches dans la mémoire des gens. Ici c'est le Gévaudan, dont les légendes se sont étoffées des histoires de la Bête qui dévorait la populace. Plus loin, ce sont les Camisards, protestants épris de liberté religieuse, qui ont marqué la région de leur révolte au tout début du XVIIIe siècle, mais dont la répression royale fut féroce et impitoyable.   
               Et notre âne dans tout ça...?  Cette brave Modestine (oui, c'est une ânesse) n'a pas le meilleur rôle, hélas. Si au fil des pérégrinations la relation entre elle et son maître s'est améliorée, le début du voyage a été bien douloureux pour la pauvre bête. Stevenson en effet n'a aucune expérience dans la manière de mener un animal de bât. Malgré tout ses efforts, il est bien capable d'installer convenablement ses bagages sur le dos de son ânesse. Celle-ci incommodée par l'instabilité du chargement ne progresse qu'à pas lents et ce ne sont pas les cruelles bastonnades, puis les coups d'aiguillons que lui inflige son maître qui arrangent les choses. On souffre pour cette pauvre Modestine. Il se prendra quand même d'une sorte d'affection dans les derniers jours et versera même quelques larmes dans les ultimes instants...


               Malgré ces quelques instants désagréables pour qui aime les animaux, le récit s'apprécie au pas lent de l'homme et de sa compagne quadrupède. Stevenson nous fait l'éloge de la randonnée paisible, de la flânerie, recherchant plus à se fondre au sein de la nature plutôt qu'à rencontrer à tout prix les habitants, n'hésitant pas à passer des nuits "à la belle étoile" malgré l'inconfort du couchage. Empreint de poésie, le texte de Stevenson est une ode à la région, avec de belles descriptions des paysages traversés. J'ai adoré ce périple poético-campagnard, bien servi par une plume charmante et romantique.


Note: 4/5

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