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Pierre BILLON (Canada/Québec)

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Pierre BILLON (Canada/Québec) Empty Pierre BILLON (Canada/Québec)

Message  Mousseline Mer 29 Oct 2008 - 4:59

De : Nélimuse (Message d'origine) Envoyé : 2005-01-27 21:16

Nouvelle-France

Billon, Pierre
Leméac/Actes Sud, 2004, 205 pages

Roman historique, tiré du scénario du film du même nom

Résumé tiré de la quatrième de couverture :

Nous sommes en 1759, au temps de l’effondrement de la Nouvelle-France et de l’instauration du régime britannique. François Le Gardeur, un aventurier intrépide qui n’a pas froid aux yeux ni au cœur, s’éprend follement d’une jeune paysanne des environs de Québec, la belle et farouche Marie-Loup Carignan. Dans le tumulte de l’Histoire, leur amour se heurte de front aux complots des uns et aux traîtrises des autres, avant de trouver son dénouement tragique dans un procès entaché par les intrigues politiques et la mauvaise foi. Pour quelle mystérieuse raison la jeune femme acceptera-t-elle le jugement du tribunal sans dire un mot?

Ma critique :

Déçue, oui, je suis déçue. Le livre est 'physiquement' beau (son papier ressemble à du parchemin - Actes Sud édite de beaux livres), les sentiments - l'amour de Le Gardeur pour Marie-Loup, celui de celle-ci pour sa fille France- sont magnifiques et poignants, la plupart des personnages sont plus grands que nature, la Nouvelle-France est mise en scène de façon grandiose -quoique pas tout à fait véridique-, c'est en général assez bien écrit et ça se lit vite. Mais...

Le texte manque de chair et de profondeur. J'aurais aimé que les personnages soient plus fouillés, leurs sentiments et leurs pensées, partagés avec nous. Et les événements se déroulent trop vite et il manque parfois des liens entre eux. Et la fin m'a agacée au plus haut point, même si je savais déjà qu'elle était inspirée du destin réel de la Corrivaux. Je dirais plutôt calquée!

Donc, on renifle de loin que c'est bien un roman tiré d'un scénario -et qui aurait dû le rester- et qu'il n'y a pas eu beaucoup de travail de réécriture. Inachevé, donc! Comme quoi le meilleur des scénarios ne donne pas le meilleur des livres! Allez voir le film plutôt!

Ma note : 2.5/5

P.S. : Je n'ai pas vu le film et je ne sais pas si je vais aller le voir. Peut-être pour la démesure du tout, mieux adapté au cinéma qu'au roman.

L'auteur, Pierre Billon, un Suisse d'origine, a écrit plusieurs romans, dont L'enfant du cinquième Nord et L'ultime Alliance. Il a signé une vingtaine de scénarios de films et de téléfilms, dont Séraphin - Un homme et son péché. Il enseigne également la scénarisation à l'INIS à Montréal.




De : gallomaniac Envoyé : 2006-12-29 17:18

L'Ultime Alliance, par Pierre BILLON. Ma note 4/5.

Ed. du Seuil 1990, Poitns roman 1992, 672 pg.

Il faut avoir lu "La Montagne Magique" de Thomas Mann pour pleinement savourer ce livre qui en est un prolongement et une transposition. On retrouve après quelques 80 ans la même ville de Davos, le même Berghof, maintenant institut de recherche du cerveau et clinique psychiatrique. Le personnage principal est Jacques Carpentier, accompagné de son jeune frère qui s'installe dans in internat proche. Jacques subit les mêmes sortes d'evénements que Hans Castorp dans "La montagne Magique": arrivée en train à Davos Dorf, montée au Sanatorium, maintenant surnommé Satanorium. Clients ou chercheurs, tous sont des surdoués partielles; comme aussi le singe parlant le langage des signes. Les chercheurs se connaissent de longue date. A l'arrivée, Jacques fait une promenade en montagne, a un syncope et, pareil à Hans Castorp, revient avec de la fièvre: infirmière; thermomètre; un temps au lit; l'adminstrateur; la note à payer. Soumission volontaire à l'examen, pas du poumon, mais du cerveau. Discussions à une table pas européenne, mais mondiale. Jacques rencontre une femme plus que géniale qui porte un masque en permanence. Plus tard, arrivée, pas de l'oncle, mais du père de Jacques, grand scientifique du cerveau lui aussi, tombé en enfance visionnaire. Excursions en montagne avec risques et sauvetages, pas avec des skis, mais avec un deltaplane. La recherche au satanorium ne vise plus la tuberculose, mais la psychosynergie, la coöpération des deux partis du cerveau d'un individu, gauche et droite, mais aussi de la coöpération de plusieurs cerveaux humains dans une sorte de supercerveau en croissance. Ou plutôt en mal de croissance par une sorte de puberté divine, ce qui mène à un problème mondial qui risque de causer l'extinction de la race humaine. Le groupe de chercheurs trouve quand même la possibilité de survie dans une sorte d'ultime alliance, basé sur l'amour.

Des points forts sont la façon que Billon s'appuye sur "La Montagne Magique" et la déscription des caractères différentes des personnages surdoués (mais il se facilite le travail en donnant à chaque personnage une caractéristique dominante). Des points faibles sont l'ambiance pseudo-scientifique avec gratuité du supercerveau (un "deus ex oceana") et l'accent qu'il met sur l'amour entre enfants pubères et jeunes adolescents. Il y a plusieurs interruptions de continuité, comme une guérison subite trop invraisemblable et un faux sauvetage. Parler de kryptonite dans un livre de cette ambition est une dissonance. Pour remplir 670 pages et quand même introduire suffisament de suspense, l'auteur doit insérer beaucoup de mystères et beaucoup de accidents sans trop de raison d'être. C'est quand même une lecture engageante avec beaucoup de dimensions, mais pas un vrai chef d'oeuvre de la rigueur du livre de Thomas Mann. Thomas Mann a eu la sagesse de poser Castorp comme un homme ordinaire; avec des super-hommes qui doivent rester des humains, Billon se met à créer des suggestions de climax un peu comme les escaliers dans un dessin de M.C. Escher: on grimpe, on grimpe, mais on ne monte pas: après la montée de plusieurs escaliers on se retrouve au palier du départ avec un sentiment de déception. Malgré ces faiblesses, on ne s'ennuit pas.

Sur l'auteur dans l'Edition Points:
Pierre Billon, né en Genève en 1937. Scolarité en dents de scie, puis carrière en zig-zag - journalisme, enseignement, fonction publique - dans un va-et-vient entre la Suisse, la France et le Canada. Conjugue aujourd'hui informatique, culture et société dans un centre de recherche du gouvernement canadien. La nuit. il écrit des romans, comme "L'enfant du cinquième nord", un best-seller. Le reste du temps, il fuit les mondanites et se raconte des histoires qui devienntent des scénarios de film. Bref, un esprit sur le qui-vive: qui rêve beaucoup plus qu'il ne dort.




De : gallomaniac Envoyé : 2008-02-13 16:32

L'enfant du cinquième Nord, par Pierre BILLON. Ma note 4/5. Sous-titre Mamatowee Awashis.
Ed. du Seuil, 1982, Points 1984, 309 pg.

Le cinquième Nord est le pavillon des enfants cancéreux à Montréal du département de recherche. Un drame familial et médical autour d'une jeune fille cancéreuse devient intimement lié à un énigme autour d'un garçon à la même étage, Max. Le sydrome de Max est très inusité et incompris. Il semble avoir des dons spéciaux à la Uri Geller: les métaux se détraquent dans sa présence ("l'effet Sieber"), mais les enfants malades dans son entourage commencent à se porter mieux.
Alors, les scientifiques et ensuite l'armée s'en occupe et le garçon est mis en quarantaine secrète quelque part dans le Grand Nord canadien. Le narrateur est le père de la fillle, et on suit sa recherche de la vérité sur Max dont quelques personnes à Montréal pensent que sa vie est en danger. Mais les Indiens de la région savent mieux: ils l'appellent Mamatowee Awashis, l'enfant-qui-guérit. D'où vient l'effet Sieber, quels sont les origines de Max, quels sont les conséquences de ce don à deux tranchants, qu'est-ce qui va arriver à Max et est-ce que Florence vivra?

J'ai bien aimé la déscription des rélations entre les membres de la famille de la jeune fille sous l'effet de la maladie; il y a des bonnes intrigues au niveau médical, commercial (la firme farmaceutique suiise) et ministériel (le père y travaille) et de belles déscriptions sur le Canada et on apprend ce qui est la garbologie. Il y a une tension bien soutenu tout au long de l'histoire, mais l'effet Sieber et son explication possible sont trop peu convaincants pour faire de ce semi-SF un coup de coeur. Comme dans L'Ultime Alliance, la part de SF est loin de la rigoureusité scientifique que l'on trouve dans les livres d'Asimov, par exemple. Asimov est d'ailleurs cité par Billon.

Ma note 4/5.




De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2008-08-05 21:20

Pierre Billon

L’enfant du cinquième Nord

Un père divorcé vit difficilement le combat de sa fille de 10 ans, Florence, contre le cancer. Les probabilités ne sont pas du côté de la jeune fille. Lors de ses visites à l’aile d’oncologie (nord au 5e étage), le père rencontre un étrange garçon, Max, que l’on entoure d’un suspect voile de mystère. Le père tentera d’en apprendre plus, mais on l’en empêche. Max disparaît et le tout se transforme en chasse à l’homme qui implique les autorités canadienne et américaine, car Max serait doué d’étranges pouvoirs psychiques.

La description des difficultés vécues par la famille est meilleure que la portion science-fiction. Celle-ci est contemporaine, ancrée dans le présent, mais les explications finales sont bien alambiquées et longues, elles ne se fondent pas très facilement au récit. Ceci qui n’empêche pas que cette lecture est bien intéressante, on se prend dans cette poursuite de la vérité et du bien de Max, enfant que les gouvernements se disputent. On croirait lire un épisode des « X-files » avant le temps : le protagoniste cherche à percer un phénomène paranormal caché par les « autorités », mais ces dernières ont toujours un pas d’avance sur lui, il ne peut que découvrir des miettes de preuve et deviner la vérité. On ne sait pas qui dit vrai et qui ment, à qui l’on peut faire confiance, et les témoins disparaissent.

Gallomanic, l’action se déroule dans un hôpital d’Ottawa plutôt que de Montréal. Le Memorial n’existe pas, mais il ressemble beaucoup au General. Toutefois, le restaurant L’orée du bois où se rend le ministre existe bel et bien en Outaouais, et c’est encore aujourd’hui une place de choix pour un bon repas.

4/5

le réaliste-romantique
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