Mercè RODOREDA (Espagne)
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Mercè RODOREDA (Espagne)
Mercè Rodoreda est née à Barcelone en 1909? Son premier roman, Aloma, paraît en 1938 et obtient le prix Creixells. Après la guerre d'Espagne et le défaite de la République, elle se réfugie en France, puis à Genève. Outre La place du Diamant qui lui assure une renommée internationale, elle a publié Vint-i-dos contes (prix Català 1957), El carrer de les camelies (prix San Jordi 1967 et Ramon Llull 1969), Jardi vora el mar (1967) et La meva Cristina i altres contes (prix de Critique 1967). En 1980, on lui attribue le prix d'Honneur des Lettres catalanes. Mercè Rodoreda meurt trois ans plus tard à Gérone en Catalogne.
La Place du Diamant (Editions Gallimard, collection l'Etrangère, 1971, rééd. 1999)
Colometa est une jeune Catalane vivant dans les années 30 en plein coeur de Barcelone. Les tergiversations quotidiennes alternent entre relative pauvreté et espoir d'une vie meilleure. Lorsqu'elle rencontre Quimet, elle succombe à son charme et raconte la vie d'un jeune ménage séparé par la guerre. Son mari s'engage en effet comme milicien et Colometa poursuit sa vie tant bien que mal, cherchant à joindre les deux bouts dans la misère imposée en ces temps de restriction. Seuls ces deux enfants (Antoni et Rita) l'aident à regarder plus loin pour continuer à se battre face au cruel quotidien. Les années passent, Quimet ne revient pas, la famille perd peu à peu pied. Des choix terribles s'imposent à la famille et c'est avec une grande attention qu'on suit cette femme courageuse luttant encore et toujours.
Ce livre est stupéfiant, mémorable et ne peut laisser insensible. Que de force dans ce personnage d'héroïne des temps modernes ! Un passage particulier m'a bouleversé au plus haut point. Je ne saurai tout expliciter ici car c'est une clef du récit à laquelle on ne s'attend. Pour préserver l'effet de surprise je ne peux que vous dire que les larmes coulent à plusieurs reprises à la lecture de cet émouvant témoignage.
J'ai abordé ce roman suite à un extrait étudié en espagnol (ce même passage qui m'a pris au coeur). L'unique bémol que je déplore pour la version longue française c'est la traduction parfois incohérente. A certains moments, exaspérée, je me disais que j'aurais mieux compris la version espagnole que sa reproduction française. C'est bien dommage car le texte, sensible, sensé... méritait un autre traitement !
4/5 (mais il aurait eu sans conteste un 5/5 si la traduction avait été plus juste)
La Place du Diamant (Editions Gallimard, collection l'Etrangère, 1971, rééd. 1999)
Colometa est une jeune Catalane vivant dans les années 30 en plein coeur de Barcelone. Les tergiversations quotidiennes alternent entre relative pauvreté et espoir d'une vie meilleure. Lorsqu'elle rencontre Quimet, elle succombe à son charme et raconte la vie d'un jeune ménage séparé par la guerre. Son mari s'engage en effet comme milicien et Colometa poursuit sa vie tant bien que mal, cherchant à joindre les deux bouts dans la misère imposée en ces temps de restriction. Seuls ces deux enfants (Antoni et Rita) l'aident à regarder plus loin pour continuer à se battre face au cruel quotidien. Les années passent, Quimet ne revient pas, la famille perd peu à peu pied. Des choix terribles s'imposent à la famille et c'est avec une grande attention qu'on suit cette femme courageuse luttant encore et toujours.
Ce livre est stupéfiant, mémorable et ne peut laisser insensible. Que de force dans ce personnage d'héroïne des temps modernes ! Un passage particulier m'a bouleversé au plus haut point. Je ne saurai tout expliciter ici car c'est une clef du récit à laquelle on ne s'attend. Pour préserver l'effet de surprise je ne peux que vous dire que les larmes coulent à plusieurs reprises à la lecture de cet émouvant témoignage.
J'ai abordé ce roman suite à un extrait étudié en espagnol (ce même passage qui m'a pris au coeur). L'unique bémol que je déplore pour la version longue française c'est la traduction parfois incohérente. A certains moments, exaspérée, je me disais que j'aurais mieux compris la version espagnole que sa reproduction française. C'est bien dommage car le texte, sensible, sensé... méritait un autre traitement !
4/5 (mais il aurait eu sans conteste un 5/5 si la traduction avait été plus juste)
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Ca à l'air vraiment pas mal, je le note aussi celui ci
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Je note aussi, ça m'interpelle. Je connais peu la littérature espagnole et j'ai envie de la découvrir. Merci Aurore !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9278
Age : 40
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Très bon choix Cyrielle et Shan-Ze !
Si vous êtes hispanophes je ne saurai que vous conseiller de le lire en version originale. L'histoire est belle même si l'adjectif ne convient pas trop aux événements racontés. Mais pour en apprendre un peu plus sur la guerre civile espagnole et notamment sur la vie des gens qui n'en sont pas les témoins principaux, cette répercussion des dommages collatéraux est l'une des plus poignantes selon moi.
J'attends d'avoir vos opinions en tout cas !
Si vous êtes hispanophes je ne saurai que vous conseiller de le lire en version originale. L'histoire est belle même si l'adjectif ne convient pas trop aux événements racontés. Mais pour en apprendre un peu plus sur la guerre civile espagnole et notamment sur la vie des gens qui n'en sont pas les témoins principaux, cette répercussion des dommages collatéraux est l'une des plus poignantes selon moi.
J'attends d'avoir vos opinions en tout cas !
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
LA PLACE DU DIAMANT
LIVRE VOYAGEUR DE AURORE
Quelle belle idée que tu as eue Aurore ! Faire voyager ce petit bijou
La place du diamant me parle d’autant plus que je suis attachée depuis ma naissance à la culture espagnole et catalane en particulier.
J’ai connu enfant les dernières années du Franquisme et le mal que cette ère a fait à l’Espagne.
Barcelone est une ville ensorcelante que j’avais déjà adoré redécouvrir dans l’ombre du vent.
Là n’est pas le propos de cet ouvrage qui dans un style particulier et très touchant nous fait rentrer dans l’intimité et le quotidien de Natalia et des petites gens du peuple dans les années de guerre civile.
La guerre, les partis, on n’en parle pratiquement pas ici.
Une vie de labeur, d’angoisse de chagrin, de résignation…la vie d’une femme catalane, la vie de bien des femmes de cette époque racontée en toute simplicité à la première personne.
Je comprends très bien le succès qu’a pu avoir ce livre à son époque car il est évident que de nombreuses gens ont dû s’y reconnaître.
Ce livre a force de témoignage même si rien de politique n’est réellement évoqué, et que les évènements dépassent Natalia. La guerre, elle la subit.
Toute la force réside dans la banalité et la vacuité de cette vie douloureuse presque simple, à laquelle notre héroïne au fil du temps se met à réfléchir.
Beaucoup de poésie, On ressent le temps qui s’écoule, à travers la poussière miroitant dans les rayons de soleil, les ombres avançant dans les pièces puis envahissant l’espace, les arbres perdant leurs feuilles, les nuages voguant dans le ciel, le cycle de couvaison des pigeons…
Autant de détails qui cisèlent ce petit bijou de la littérature catalane.
Je vais m’efforcer d’explorer l’œuvre de cette femme.
Merci encore Aurore pour cette belle découverte, relativement peu connue.
Ce livre me donne l’envie d’établir un parallèle avec une autre lecture que j’ai faite et qui
cette fois raconte le quotidien d’une femme italienne au sortir de la seconde guerre
ICI
ma note 5/5
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Odilette, je suis tout bonnement ravie de ta critique qui m'a permis d'éprouver à nouveau ce que j'avais ressenti à sa lecture. C'est un roman de langueur, d'espoirs volés... et en effet il me fallait le partager.
Une belle escale pour mon petit voyageur de papier !
Une belle escale pour mon petit voyageur de papier !
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Ce livre est dans ma PAL depuis quelque temps et je ne sais plus pourquoi, je l'avais commencé et laissé tomber. Mon père était réfugié politique espagnol et tout ce dont vous parlez, je l'ai vécu dans mon enfance, avec lui j'ai attendu la mort de Franco mais il n'en finissait plus de mourir, cette vieille peau !!. Mon père est retourné en Espagne 42 ans après la guerre d'Espagne !! Il y a un autre livre qui parle aussi très bien de cette période noire : "Le coeur glacé" d'Almudena Grande.
Je crois bien que j'ai déjà dit ici, qu'à mon grand âge, je me suis mise à une licence d'espagnol, en souvenir de mon père...J'entame la seconde année en octobre ! Inutile de vous dire que je suis la grand-mère de la fac !!
Je vais me remettre à ce bouquin. Mais je crois bien qu'il a été écrit en catalan et qu'il a été traduit en espagnol d'abord.
Bonne fin de dimanche amigos ratoncitos !
Rosario
Je crois bien que j'ai déjà dit ici, qu'à mon grand âge, je me suis mise à une licence d'espagnol, en souvenir de mon père...J'entame la seconde année en octobre ! Inutile de vous dire que je suis la grand-mère de la fac !!
Je vais me remettre à ce bouquin. Mais je crois bien qu'il a été écrit en catalan et qu'il a été traduit en espagnol d'abord.
Bonne fin de dimanche amigos ratoncitos !
Rosario
Rosario- Nombre de messages : 341
Age : 79
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Rosario, bel hommage tes études d'espagnol...
je note le titre du bouquin le coeur glacé
il m'intéresse
je note le titre du bouquin le coeur glacé
il m'intéresse
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
LA PLACE DU DIAMANT
Livre Voyageur d'Aurore
Dans un style simple et descriptif, La place du diamant raconte la vie de Natalia, de sa rencontre avec son futur mari avant la guerre civile espagnole, jusqu'au mariage de sa fille. Natalia est la narratrice de sa propre histoire. Au début, elle me semblait très soumise, assez passive dans ce qui lui arrive, et puis petit à petit elle prend des initiatives et s'impose comme une femme forte et courageuse dans cette époque tumultueuse et difficile.
Les chapitres sont courts, il y a assez peu de dialogues mais ça se lit très bien. De nombreuses descriptions des lieux (notamment la maison où travaille Natalia) nous plongent dans le décor de Barcelone il y a plus de 50 ans. J'ai reconnu des noms de lieux que je connais un peu, le nom de Gaudi apparait quelque part, on est vraiment dans une atmosphère authentique.
En outre, ce livre permet de prendre conscience de la difficulté pour les familles dont un membre était républicain durant la guerre, de vivre après le conflit : pas de travail, donc pas d'argent, donc pas de nourriture... et le désespoir. Le roman est original (sur le sujet) car il adopte le point de vue de Natalia, qui n'aspire qu'à vivre tranquillement et décemment avec sa famille et n'émet pas d'opinion politique.
J'ai aimé cette lecture, qui ne peut pas laisser indifférent. J'ai trouvé maginifique, tout comme toi Aurore, le passage auquel tu fais allusion (sauf erreur de ma part, c'est la page cornée ?). Déchirant mais magnifiquement écrit.
Et je confirme ce que dit Rosario : la langue originale de ce roman n'est pas l'espagnol mais le catalan.
Ma note : 4.5/5
Livre Voyageur d'Aurore
Dans un style simple et descriptif, La place du diamant raconte la vie de Natalia, de sa rencontre avec son futur mari avant la guerre civile espagnole, jusqu'au mariage de sa fille. Natalia est la narratrice de sa propre histoire. Au début, elle me semblait très soumise, assez passive dans ce qui lui arrive, et puis petit à petit elle prend des initiatives et s'impose comme une femme forte et courageuse dans cette époque tumultueuse et difficile.
Les chapitres sont courts, il y a assez peu de dialogues mais ça se lit très bien. De nombreuses descriptions des lieux (notamment la maison où travaille Natalia) nous plongent dans le décor de Barcelone il y a plus de 50 ans. J'ai reconnu des noms de lieux que je connais un peu, le nom de Gaudi apparait quelque part, on est vraiment dans une atmosphère authentique.
En outre, ce livre permet de prendre conscience de la difficulté pour les familles dont un membre était républicain durant la guerre, de vivre après le conflit : pas de travail, donc pas d'argent, donc pas de nourriture... et le désespoir. Le roman est original (sur le sujet) car il adopte le point de vue de Natalia, qui n'aspire qu'à vivre tranquillement et décemment avec sa famille et n'émet pas d'opinion politique.
J'ai aimé cette lecture, qui ne peut pas laisser indifférent. J'ai trouvé maginifique, tout comme toi Aurore, le passage auquel tu fais allusion (sauf erreur de ma part, c'est la page cornée ?). Déchirant mais magnifiquement écrit.
Et je confirme ce que dit Rosario : la langue originale de ce roman n'est pas l'espagnol mais le catalan.
Ma note : 4.5/5
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Question en rapport indirect avec le livre.
La catalan n'est donc pas l'espagnol que l'on apprend à l'école mais je sais que celui ci à un autre nom. Ne serait ce le castillan?
La catalan n'est donc pas l'espagnol que l'on apprend à l'école mais je sais que celui ci à un autre nom. Ne serait ce le castillan?
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Oui, Cyrielle, le castillan, c'est l'espagnol que l'on apprend ici en France. C'est la langue utilisée dans tout le pays. La catalan est la langue parlée en Catalogne, en plus du castillan. Autrement dit, les personnes qui vivent en Catalogne sont généralement bilingues. Et le catalan est une langue très proche de l'occitan.
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Merci beaucoup pour tous ses renseignements Ysla !
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Et les Catalans adorent qu'on dise que le catalan, c'est de l'espagnol.
Ici, un petit topo sur la question, le nombre de locuteurs, les lieux où on le parle.
Ici, un petit topo sur la question, le nombre de locuteurs, les lieux où on le parle.
frmwa- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
La place du diamant
Je ne fais pas de résumé, celui de Aurore est parfait!
Mon avis 3.5/5
C'est un beau livre, émouvant mais qui n'a pas réussi à me transporter. Je ne me suis pas attachée aux personnages, surtout pas à Quimet qui m'était insuportable. Nathalia était attachante par moment surtout pendant la guerre et le dernier chapitre m'a vraiment émue.
Une belle histoire et une écrire originale qui me permet de dire que c'est quand même un bon livre!
Je ne fais pas de résumé, celui de Aurore est parfait!
Mon avis 3.5/5
C'est un beau livre, émouvant mais qui n'a pas réussi à me transporter. Je ne me suis pas attachée aux personnages, surtout pas à Quimet qui m'était insuportable. Nathalia était attachante par moment surtout pendant la guerre et le dernier chapitre m'a vraiment émue.
Une belle histoire et une écrire originale qui me permet de dire que c'est quand même un bon livre!
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Eh bien, heureusement que les avis sont contrastés car si La place du diamant faisait l'unanimité il ne serait sans doute pas tombé dans l'oubli pendant toutes ces années. Il mérite tout de même qu'on le découvre car, comme l'a dit Ysla, ce point de vue de la guerre à travers le regard d'une famille amputée est novatrice. Le supplice pour les combattants est sans conteste présent tous les jours, mais les familles ne sont pas en reste, la (sur)vie s'organise.
Quant à ton opinion Cyrielle, quelque part je te rejoins, j'ai eu beaucoup de mal avec le pataud Quimet.
Pour la page cornée, en effet c'est le passage qui m'avait grandement émue. Contente qu'il en ait été de même pout toi Ysla !
Quant à ton opinion Cyrielle, quelque part je te rejoins, j'ai eu beaucoup de mal avec le pataud Quimet.
Pour la page cornée, en effet c'est le passage qui m'avait grandement émue. Contente qu'il en ait été de même pout toi Ysla !
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
J'ai oublié de dire dans ma critique, que toutes la partie sur les pigeons m'a vite fatigué, je n'aime pas tellement ses bêtes là alors plusieurs pages sur eux c'était pas facile
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
Dans ce cas et pour augmenter la psychose sur ces petites bêtes, je te conseille le savoureux Le pigeon de Patrick Süskind (celui qui a écrit Le parfum). Cela ne risque pas de te réconcilier avec ces volatiles mais c'est un récit court et tout à fait sympathique !
Mais une fois encore Cyrielle, je suis assez de ton avis. Les points soulevés peuvent amuser tout autant qu'agacer
Mais une fois encore Cyrielle, je suis assez de ton avis. Les points soulevés peuvent amuser tout autant qu'agacer
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
J'ai Le pigeon dans chez mes parents, je l'avais mis dans ma PAL, et lorsque j'ai fais un tri dedans parce qu'elle était trop remplie je l'ai enlevé, mais peut être qu'un jour il y retrouvera sa place.
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Challenge US : 29/51
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
La Place du diamant
Livre voyageur d'Aurore.
Les résumés précédents sont tout à fait bien écrits donc je m'abstiendrai pour cette fois.
C'est le quotidien d'une jeune Barcelonaise, Natalia, au temps de la guerre civile que nous livre Merce Rodoreda. Le style est simple et permet de se sentir au plus près de l'héroïne qui raconte. Héroïne, il est vrai, passive au début, qui subit la loi de son mari mais qui s'affirme avec l'âge. Le thème développé par le bouquin, la guerre civile en Espagne, m'a toujours intéressée durant mes études et l'Espagne est un pays qui m'attire beaucoup. J'ai apprécié le lecture de ce livre, qui m'a paru très fluide. J'ai été touchée par le même passage (la page cornée) cité par Ysla et Aurore. J'ai aimé suivre la vie des différents personnages. L'histoire des pigeons tourne à l'obsession chez Natalia et j'avoue que j'ai ressenti une telle proximité des pigeons au travers des passages lus que l'écoeurement m'a gagné !
C'est une très belle découverte, et c'est vraiment la simplicité de l'écriture qui m'a touchée.
4/5. Merci à toi Aurore pour avoir eu l'idée de faire voyager ce livre !
Livre voyageur d'Aurore.
Les résumés précédents sont tout à fait bien écrits donc je m'abstiendrai pour cette fois.
C'est le quotidien d'une jeune Barcelonaise, Natalia, au temps de la guerre civile que nous livre Merce Rodoreda. Le style est simple et permet de se sentir au plus près de l'héroïne qui raconte. Héroïne, il est vrai, passive au début, qui subit la loi de son mari mais qui s'affirme avec l'âge. Le thème développé par le bouquin, la guerre civile en Espagne, m'a toujours intéressée durant mes études et l'Espagne est un pays qui m'attire beaucoup. J'ai apprécié le lecture de ce livre, qui m'a paru très fluide. J'ai été touchée par le même passage (la page cornée) cité par Ysla et Aurore. J'ai aimé suivre la vie des différents personnages. L'histoire des pigeons tourne à l'obsession chez Natalia et j'avoue que j'ai ressenti une telle proximité des pigeons au travers des passages lus que l'écoeurement m'a gagné !
C'est une très belle découverte, et c'est vraiment la simplicité de l'écriture qui m'a touchée.
4/5. Merci à toi Aurore pour avoir eu l'idée de faire voyager ce livre !
mieldorado- Nombre de messages : 373
Age : 39
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Mercè RODOREDA (Espagne)
La place du diamant - Merce Rodoreda
Gallimard - 238 pages
Quatrième de couverture
Une Catalane, femme du peuple, originaire du quartier de Gracia à Barcelone, raconte sa vie.
Avec délicatesse et discrétion, Natàlia évoque son adolescence, le travail - elle est alors vendeuse dans une pâtisserie du quartier -, son mariage, les maternités, la mort de son mari, milicien dans l'armée républicaine, la guerre civile, la faim, le désespoir, son remariage...
Ce témoignage émouvant par la simplicité d'une vie banale en apparence, mais qui se déroule pendant une époque mouvementée, la guerre civile puis les années noires qui suivent la victoire du franquisme, est considéré comme le chef-d'œuvre du roman catalan depuis un quart de siècle.
Mon avis
Ça a plutôt mal commencé. J'ai eu bien du mal au début, je n'aimais pas le style trop parlé, les phrases un peu lourdes du style "alors je lui ai dit ... et il m'a dit ... et je lui ai dit que j'avais dit ..." Franchement, ça m'a fait peur ! Je trouvais ça confus et un peu trop loufoque à mon gout, bref, je ne voyais pas bien ou l'auteur voulait en venir et surtout je n'étais pas sure de la suivre jusqu'au bout.
Mais je me suis accrochée et heureusement, par la suite, ça c'est arrangé. J'ai vraiment apprécié ma lecture à partir du moment où la guerre éclate. Les conditions de vie pendant le conflit et la détresse de l’héroïne m'ont vraiment touché . Et à partir de là, je n'ai plus décroché jusqu'à la toute dernière page.
J'ai regretté toutefois qu'il n'y ait pas plus de détails historiques. Tout est suggéré, rien n'est expliqué, comme si on était sensé savoir, ce qui est loin d'être mon cas. Les longues descriptions m'ont parfois un peu gênée également mais au final, j'ai beaucoup aimé découvrir la vie pas toujours facile de cette femme du peuple, simple, mais dont les événements vont précipiter le destin.
Et contrairement à ce que dit la quatrième de couverture, je ne trouve pas sa vie banale du tout!
3.75/5
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Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
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