James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
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kattylou
zeta
Cyrielle
Ysla
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James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Biographie de l'auteur (trouvée sur le site @ de l'éditeur Belfond) :
James Cañón est né et a grandi en Colombie. Après des études de publicité à l'université Jorge Tadeo Lozano de Bogotá, à vingt-cinq ans, il part étudier l'anglais à New York. Tout en prenant des cours à la New York University, il commence à écrire. Diplômé de l'université de Columbia, il a reçu le prix d'excellence Henfield dans la categorie fiction. Ses nouvelles ont été publiées dans de nombreuses revues littéraires et dans des anthologies comme Bésame Mucho (Painted Leaf Press) et Virgins, Guerillas & Locas (Cleis Press). James Cañón vit à New York. Dans la ville des veuves intrépides (Belfond, 2008) est son premier roman.
DANS LA VILLE DES VEUVES INTREPIDES
Belfond, 2008 - 384p
titre original : Tales from the town of widows & chronicles from the land of men (337p)
Résumé : Mariquita est un village colombien ordinaire. Un jour, une bande de guerilleros surgit et décide d'emmener tous les hommes et jeunes garçons de plus de 12 ans pour renflouer les troupes. Ceux qui refusent de suivre sont exécutés sur le champ. Seuls restent dans le village le prêtre, un jeune garçon que sa mère a hâtivement déguisé en fille et toutes les femmes avec leurs enfants. Après le deuil et la désolation, les femmes vont essayer de se reprendre en main et de remettre en marche ce qui était tradionnellement géré par les hommes, sans quoi la famine et la misère guettent. Mais cela ne va pas sans mal et demandera beaucoup de temps et de courage.
Mon avis : Encore une belle découverte grâce au Printemps du livre ! Une histoire très originale qui célèbre la féminité et la vie communautaire. C'est un livre qui développe un idéal de société - utopique sans doute - mais qui fait vraiment du bien à lire ! Tolérance, amour, écoute, vie en harmonie avec la nature, voilà ce que proposent les veuves de Mariquita, avouez que c'est tentant. Ce roman fait partie du genre appelé réalisme magique : un contexte très réaliste et actuel (la guerre civile en Colombie) et une histoire agrémentée de détails fantastiques, qui permettent à la fois des moments tragiques et des épisodes très drôles. Un bon équilibre. Entre chaque chapitre du récit des veuves de Mariquita s'intercalent les "chroniques de la terre des hommes" (dont il est fait mention dans le titre original), c'est à dire de brefs témoignages (fictifs) des protagonistes et victimes de la guerre, une guerre qui dure depuis plus de 40 ans.
L'auteur a écrit ce premier roman en anglais, sa langue seconde. Je l'ai lu en VO et j'ai trouvé la lecture très agréable, fluide, sans difficulté particulière (ce qui n'est pas le cas de toutes mes lectures en anglais). L'histoire se déroulant en Colombie, j'ai trouvé un peu surprenant ce choix linguistique, d'autant plus que des mots d'espagnol sont forcément présents : les noms, certaines appellations, certains termes. Mais pourquoi pas, après tout !
Ma note : 4,75/5
James Cañón est né et a grandi en Colombie. Après des études de publicité à l'université Jorge Tadeo Lozano de Bogotá, à vingt-cinq ans, il part étudier l'anglais à New York. Tout en prenant des cours à la New York University, il commence à écrire. Diplômé de l'université de Columbia, il a reçu le prix d'excellence Henfield dans la categorie fiction. Ses nouvelles ont été publiées dans de nombreuses revues littéraires et dans des anthologies comme Bésame Mucho (Painted Leaf Press) et Virgins, Guerillas & Locas (Cleis Press). James Cañón vit à New York. Dans la ville des veuves intrépides (Belfond, 2008) est son premier roman.
DANS LA VILLE DES VEUVES INTREPIDES
Belfond, 2008 - 384p
titre original : Tales from the town of widows & chronicles from the land of men (337p)
Résumé : Mariquita est un village colombien ordinaire. Un jour, une bande de guerilleros surgit et décide d'emmener tous les hommes et jeunes garçons de plus de 12 ans pour renflouer les troupes. Ceux qui refusent de suivre sont exécutés sur le champ. Seuls restent dans le village le prêtre, un jeune garçon que sa mère a hâtivement déguisé en fille et toutes les femmes avec leurs enfants. Après le deuil et la désolation, les femmes vont essayer de se reprendre en main et de remettre en marche ce qui était tradionnellement géré par les hommes, sans quoi la famine et la misère guettent. Mais cela ne va pas sans mal et demandera beaucoup de temps et de courage.
Mon avis : Encore une belle découverte grâce au Printemps du livre ! Une histoire très originale qui célèbre la féminité et la vie communautaire. C'est un livre qui développe un idéal de société - utopique sans doute - mais qui fait vraiment du bien à lire ! Tolérance, amour, écoute, vie en harmonie avec la nature, voilà ce que proposent les veuves de Mariquita, avouez que c'est tentant. Ce roman fait partie du genre appelé réalisme magique : un contexte très réaliste et actuel (la guerre civile en Colombie) et une histoire agrémentée de détails fantastiques, qui permettent à la fois des moments tragiques et des épisodes très drôles. Un bon équilibre. Entre chaque chapitre du récit des veuves de Mariquita s'intercalent les "chroniques de la terre des hommes" (dont il est fait mention dans le titre original), c'est à dire de brefs témoignages (fictifs) des protagonistes et victimes de la guerre, une guerre qui dure depuis plus de 40 ans.
L'auteur a écrit ce premier roman en anglais, sa langue seconde. Je l'ai lu en VO et j'ai trouvé la lecture très agréable, fluide, sans difficulté particulière (ce qui n'est pas le cas de toutes mes lectures en anglais). L'histoire se déroulant en Colombie, j'ai trouvé un peu surprenant ce choix linguistique, d'autant plus que des mots d'espagnol sont forcément présents : les noms, certaines appellations, certains termes. Mais pourquoi pas, après tout !
Ma note : 4,75/5
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Je le note, j'adore le réalisme magique, ce mélange de fantastique dans un contexte historique comme dans la Maison aux Esprits d'Allende ou encore L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, tu m'as conquise Ysla!
_________________
Challenge US : 29/51
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
J'en suis ravie, Cyrielle ! J'ai oublié de préciser que ce roman a reçu plusieurs prix dont le Prix du premier roman étranger 2008. Je te souhaite de bons moments avec les veuves de Mariquita ! Voici les couvertures de ce livre :
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
dans la ville des veuves intrépides - Livre de poche - 4,5/5
Que se passe-t-il dans un village de Colombie quand tous les hommes disparaissent du jour au lendemain ? Comment les femmes, encore soumises dans ces régions du globe à la domination masculine, peuvent-elles subsister ? Dans ce roman James Canon apporte sa réponse d’une façon très originale. Quand les hommes de Mariquita sont emmenés ou tués par les Guerillero, c’est, au début, un bouleversement qui laisse désemparée la plupart des habitantes, seule Rosalba pressent qu’après tout ce n’est pas la fin du monde, mais certaines qui ne vivaient que pour être aimées et épousées ont du mal à s’en remettre. Et puis …. Et puis les jours, les mois et les années passent et l’on verra comment chaque « veuve » met en place sa propre survie, parfois plus facilement chez certaines héroïnes qui n’avaient pas trouvé dans l’état de soumission à leur seigneur et maître l’indispensable part de plaisir et de bonheur. Mais on apprendra aussi comment l’unique représentant de la gente masculine, le padre Rafael, va se dévouer pour perpétuer l’espèce, avec beaucoup de lubricité ; comment Francisca découvre le magot caché de son mari et ce qu’il en résulte ; comment Julio, le seul fils Morales (et le moins moustachu), par la force des choses devient Julia …. Comment Madame le Maire, Rosalba, et la vieille institutrice Cleotilde changent l’ordre des choses et l’appellation du temps …..
C’est vif, étonnant, le tragique côtoie le comique, car certains chapitres sont consacrés aux troupes armées, guérilléros, paramilitaires, armée nationale, et à leurs exactions.
Légèrement empreint du réalisme-magique cher aux écrivains sud-américains, la prose est riche et flamboyante. Mais au début il m’a manqué une certaine chaleur humaine, la sensualité lascive que l’on trouve si abondamment chez Garcia Marquez ou Allende …. L’impression que Canon n’avait pas de sentiment amoureux pour ses héroïnes, il les peint de façon à souligner plus le grotesque que le charme. Elles en paraissaient infiniment plus redoutables qu’attirantes … puis vers les deux tiers du livre lorsque Rosaba et Cleotilde transforment le village en un lieu complètement différent, totalement ancré dans la féminité, ou plutôt dans l’androgynie, puisque les femmes et les hommes se confondent, que le renoncement aux valeurs viriles et aux habitudes du passé se fait tangible, la volupté s’installe dans les pages du roman et c’est en quelque sorte le message que fait passer Canon qui encense les formes d’amour moins traditionnelles (et l'on comprend pourquoi dans les remerciements qui ferment le livre). Et même si son pluralisme hédonique n’est pas le choix de tous, j’ai trouvé ses personnages heureux et amoureux plus attachants.
C’est vif, étonnant, le tragique côtoie le comique, car certains chapitres sont consacrés aux troupes armées, guérilléros, paramilitaires, armée nationale, et à leurs exactions.
Légèrement empreint du réalisme-magique cher aux écrivains sud-américains, la prose est riche et flamboyante. Mais au début il m’a manqué une certaine chaleur humaine, la sensualité lascive que l’on trouve si abondamment chez Garcia Marquez ou Allende …. L’impression que Canon n’avait pas de sentiment amoureux pour ses héroïnes, il les peint de façon à souligner plus le grotesque que le charme. Elles en paraissaient infiniment plus redoutables qu’attirantes … puis vers les deux tiers du livre lorsque Rosaba et Cleotilde transforment le village en un lieu complètement différent, totalement ancré dans la féminité, ou plutôt dans l’androgynie, puisque les femmes et les hommes se confondent, que le renoncement aux valeurs viriles et aux habitudes du passé se fait tangible, la volupté s’installe dans les pages du roman et c’est en quelque sorte le message que fait passer Canon qui encense les formes d’amour moins traditionnelles (et l'on comprend pourquoi dans les remerciements qui ferment le livre). Et même si son pluralisme hédonique n’est pas le choix de tous, j’ai trouvé ses personnages heureux et amoureux plus attachants.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4467
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
ça pourrait me plaire
de tout manière le titre est déjà bien alléchant !
je note
de tout manière le titre est déjà bien alléchant !
je note
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Je crois que je vais le faire sortir de ma PAL prochainement
_________________
Challenge US : 29/51
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Dans la ville des veuves intrépides a été choisi comme livre du mois d'octobre 2011
_________________
Accomplissement du challenge 2011 : 69 %, du challenge 2012 : 79 %, du challenge 2013 : 110 %
Accomplissement du challenge 2014 : ...
Parch- Nombre de messages : 619
Age : 39
Location : Aix-en-Provence, France
Date d'inscription : 25/08/2009
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Dans la ville des veuves intrépides
En Colombie, des guérilléros débarquent dans le village de Marquita et amènent de forces tous les hommes de plus de 12 ans, ou exécutent ceux qui refusent de les suivre. Le village, habité désormais seulement de femmes, de quelques enfants et du curé, va tenter de subsister tant bien que mal.
Roman trés plaisant qui se revendique clairement comme héritier de l'immense "100 ans de solitude" de Gabriel Garcia-Marquez. C'est cocasse, parfois un peu loufoque ou polisson. A part les noms choisis pour le calendrier féminin, j'ai trouvé trés intéressant la transformation de ce village de femmes.
Trés bizarre, ce livre a été écrit en 2007, a eu un grand succés international, et pourtant il ne semble pas y avoir de 2 ° roman de cet auteur pour le moment.
Note 4/5
En Colombie, des guérilléros débarquent dans le village de Marquita et amènent de forces tous les hommes de plus de 12 ans, ou exécutent ceux qui refusent de les suivre. Le village, habité désormais seulement de femmes, de quelques enfants et du curé, va tenter de subsister tant bien que mal.
Roman trés plaisant qui se revendique clairement comme héritier de l'immense "100 ans de solitude" de Gabriel Garcia-Marquez. C'est cocasse, parfois un peu loufoque ou polisson. A part les noms choisis pour le calendrier féminin, j'ai trouvé trés intéressant la transformation de ce village de femmes.
Trés bizarre, ce livre a été écrit en 2007, a eu un grand succés international, et pourtant il ne semble pas y avoir de 2 ° roman de cet auteur pour le moment.
Note 4/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: James CAÑÓN (Colombie/Etats-Unis)
Dans la ville des veuves intrépides
Résumé : voir plus haut l'avis du Petit Montagnard
Mon avis : un roman très sympathique sur une communauté de femmes, livrées à elles-mêmes après l'enlèvement de leurs hommes (maris et fils) dans un petit village colombien. A travers différentes anecdotes mettant en scène plusieurs habitantes, on découvre l'évolution de ce village, de ces femmes, de leurs mentalités et de leur mode de vie. C'est drôle, bien pensé, surprenant. On s'attache à ces femmes et on a très envie qu'elles s'en sortent. L'écriture est très facile d'accès. On y trouve une petite pointe de réalisme fantastique, très bien dosée.
Avec un peu de recul, certains choix de l'auteur quant à l'avenir de ses personnages sont un peu "marqués" politiquement (la fin de la propriété individuelle notamment ou le partage du pouvoir de décision entre les habitants) Les conséquences de ces choix semblent ici idylliques. Pourtant l'Histoire a montré que ce type de société n'a pas toujours été une réussite...
Pour ma part, j'ai pris le parti de prendre ce livre pour ce qu'il est, un roman, laissant à d'autres l'analyse politique. Ce qui m'a permis de passer un très bon moment de lecture.
Je recommande vivement ce roman.
Ma note : 4/5
Résumé : voir plus haut l'avis du Petit Montagnard
Mon avis : un roman très sympathique sur une communauté de femmes, livrées à elles-mêmes après l'enlèvement de leurs hommes (maris et fils) dans un petit village colombien. A travers différentes anecdotes mettant en scène plusieurs habitantes, on découvre l'évolution de ce village, de ces femmes, de leurs mentalités et de leur mode de vie. C'est drôle, bien pensé, surprenant. On s'attache à ces femmes et on a très envie qu'elles s'en sortent. L'écriture est très facile d'accès. On y trouve une petite pointe de réalisme fantastique, très bien dosée.
Avec un peu de recul, certains choix de l'auteur quant à l'avenir de ses personnages sont un peu "marqués" politiquement (la fin de la propriété individuelle notamment ou le partage du pouvoir de décision entre les habitants) Les conséquences de ces choix semblent ici idylliques. Pourtant l'Histoire a montré que ce type de société n'a pas toujours été une réussite...
Pour ma part, j'ai pris le parti de prendre ce livre pour ce qu'il est, un roman, laissant à d'autres l'analyse politique. Ce qui m'a permis de passer un très bon moment de lecture.
Je recommande vivement ce roman.
Ma note : 4/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1497
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
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