Michèle BARRIERE (France)

Michèle Barrière (France)

Historienne de la gastronomie et démographe née en 1953, Michèle Barrière
appartient à De Honesta Voluptae, une association d’historiens marchant
sur les pas de Jean-Louis Flandrin (historien mondialement reconnu,
spécialiste de la sexualité, de la famille et de l’alimentation).
Après avoir travaillé pour diverses associations environnementales de
1977 à 1983, elle devient membre du Comité International de Liaison
pour l’Environnement de Nairobi.


Michèle Barrière est l’auteur d’une série documentaire « Histoire de cuisine » diffusée sur Arte. Elle collabore également au mensuel Régal,
pour lequel elle rédige des articles et est membre du conseil
scientifique de slowfood (mouvement pour la sauvegarde du patrimoine
culinaire mondial).


Avec Meurtre à la pomme d’or, son premier roman, cette
passionnée de l’histoire de la cuisine s’est lancée, en 2006, dans le
roman policier gastronomique. En 2009, elle récidive et publie son
quatrième roman Les soupers assassins du régent.

Souper mortel aux étuves - Michèle Barrière
Livre de Poche

L'histoire

Années 1390 : Messire Jehan est retrouvé la gorge tranchée dans une étuve tenue par la maquerelle Isabelle.
Les étuves, c'est donc le lieu de rencontre de tous les mâles en rut de l'époque avec les femmes prêtes à se vendre. Ils font ce qu'ils ont à faire et vont ensuite se laver dans les étuves à disposition !
Ainsi, on peut donc se demander pourquoi ce noble gentilhomme est venu se faire tuer dans un endroit pareil !
Et Constance, son épouse, veut découvrir la vérité. Elle se fait donc recruter en tant que cuisinière chez la maquerelle Isabelle et va devoir soutenir la concurrence face à Guillaume, cuisinier du roi Charles VI. Leurs joutes culinaires vont devenir l'attraction des "clients" des étuves.
Grâce à ces joutes, elle va néanmoins réussir à obtenir des informations quant à l'assassinat de son mari, et ainsi démanteler un réseau de trafic de monnaie et enfin trouver l'amour.

Mon avis :
Une lecture divertissante pour moi qui aime la cuisine. Toutes les pages fleurent bon les petits plats préparés avec amour par Constance (Il y a même un cahier de recettes du moyen-âge à la fin du livre !). Et l'on découvre les mœurs du Moyen-Age en cuisine et qu'au contraire de ce que l'on pourrait penser, ils avaient le palais fin et étaient en pleine découverte de toutes les épices et aromates (ils avaient le bec bien sucré à l'époque !). Le porc était la viande du pauvre, et pas question de manger des légumes qui poussent au ras du sol !
Une intrigue mâtinée d'une histoire d'amour très à l'eau de rose (trop à mon goût). Très très mince cette intrigue (même si l'on y découvre les principes de la lettre de change) car elle ne sert vraiment que prétexte pour mettre en valeur tous les petits plats.

Un bon moment de lecture : 4/5

Ça me semble très bien ça...

Oh, tu sais Phil, c'est divertissant, mais quand on aime la cuisine comme moi, on se régale

Voici un des livres contenu dans le colis swap que m'a adressé Cyrielle . Elle a vraiment bien choisi !


Des Melonières sont saccagées dans le potager de La Quintinie à Versailles et une famille de maraîchers est assassinée. benjamin Savoisy aide de La Quintinie succombe au charme d'une belle hollandaise aui tente de lui arracher le secret du melon perpétuel . Il quitte Versailles, femme et enfant pour suivre sa belle mais se rend très vite compte qu'il s'agit d'un complot.Dès lors il tente par tous les moyens de se venger et de démasquer les auteurs des meurtres


Reçu dans le cadre du swap organisé sur le forum les rats de bibliothèque, ce livre est la parfaite illustration du thème récolte et roman historique. Si vous le lisez pour le roman policier vous serez déçue car l'intrigue n'est pas exceptionnelle mais j'ai beaucoup apprécié le coté historique et gastronomique. Nous découvrons les us et coutumes de l'époque en matière de gastronomie tant à Versailles que chez les anglais, les découvertes de La Quintinie passé maître dans l'art de la taille et les légumes primeurs, de plus il y a quelques recettes de l'époque à essayer !

Un véritable bonheur pour les passionés de jardinage et de cuisine !

Souper mortel aux étuves
Ed. Agnès Viénot, 2006, 345 pages, ISBN 978-2-253-12515-0

Ma note: 3.5/5

Mon avis:
La critique de Clochette m'avait alléché, dans le sens culinaire du terme! J'ai bien aimé ce petit bouquin, pas vraiment pour l'intrigue qui est bien mince, mais pour l'historique de l'art culinaire, pour toutes les anecdotes qu'on apprend au fil des pages. Je crois d'ailleur que ce que j'ai aimé en fait justement la grande faiblesse du roman . Je m'explique: on a souvent le sentiment d'assister à une conférence ou documentaire historique et non de lire un roman. Somme toute, on passe un bon moment à la lecture de ces pages et ça me donne envie de tester une ou deux recettes données à la fin du bouquin!!

Phil

J'ai pensé un peu la même chose que toi l'intérêt est avant tout culinaire . J'avais l'intention d'en acheter d'autres de cette série. Si tu fais des découvertes sur d'autres romans "culinaires " tu peux m'enfaire part!!!

Meurtres à la pomme d'or


 L'historienne culinaire situe l'action de ce roman en 1556 à Montpellier: ville dont l'école de médecine est très réputée. Le héros François est un étudiant en médecine contraint par son père de suivre cette voie alors qu'il ne rêve que de cuisine...... Heureusement il est hébergé chez un apothicaire, maître Catalan chez qui il peut, à défaut de se passionner vraiment pour les dissections, étudier à loisir les plantes aromatiques et autres épices....
Mais une série de meurtres par empoisonnement crée la zizanie dans la ville. Catalan en raison de ses origines juives est arrêté et est menacé d'être accusé d'avoir fabriquer ce poison. François, aidé de son ami Félix vont mener leur enquête pour le sauver, une enquête qui les mènera jusqu'à Bologne en Italie.

Quel cocktail idéal que ce roman: histoire de la médecine, de la pharmacie, de la cuisine et en prime une petite intrigue policière....... J'ai été étonnée de voir la rivalité qu'il existait déjà au XVIème siècle entre les corporations des médecins et des apothicaires et même des épiciers.......
J'adore ce genre de romans qui permettent de rentrer dans l'Histoire par la petite porte: on y apprend beaucoup de choses sur la vie quotidienne, sur la société et ses différentes classes.

Cerise sur le gâteau: à la fin de l'ouvrage, l'auteur nous raconte l'histoire de la tomate et nous donne toute une série de recettes de la Renaissance qui me semblent tout à fait réalisables.....Miam!

Une belle découverte....Je continuerai à lire cette auteur!

Ma note 4,5/5

SOUPER MORTEL AUX ÉTUVES

 
Michèle BARRIERE
Le Livre de Poche policier, 2012, 345  pages.
 
Ce roman nous promène dans les cuisines des maisons bourgeoises à la fin du 14^ème siècle ainsi que sur les marchés et évoque les repas servis dans les étuves, plus des lupanars que lieux d’hygiène. L’auteur, historienne passionnée par la cuisine,  nous donne d’apprécier les mets servis ainsi que l’abondance des épices utilisées à cette époque. Ce qui est agréable, c’est qu’en même temps, elle nous dévoile les couleurs de la cour de Charles VI. Avec ce livre nous faisons la connaissance de Valentine Visconti, épouse de Louis d’Orléans, frère de Charles VI et du poète Eugène Deschamps qui récite quelques-uns de ses poèmes. Le roman nous fait découvrir ce qu’était un Ménagier, ces livres de conseils domestiques et pratiques. La fin du roman nous emmène dans la ville de Bruges  dont elle décrit l’importante activité marchande haute en couleurs.
L’intrigue policière est assez mince. Un meurtre commis sur un marchand qui enquêtait pour le compte du Trésor royal et le démantèlement d’un trafic de fausse pièces d’or n’est qu’un prétexte pour nous faire découvrir les habitudes alimentaires à cette époque. Ce sont ces dernières qui sont décrites et développées avec de nombreux détails.

Ce roman historique est très agréable à lire, en particulier pour ceux que l’histoire de la gastronomie intéresse. J’ai passé un très agréable temps de lecture. En fin de livre on trouve quelques recettes mentionnées dans le roman qui permettent au lecteur de se faire une idée plus précise de ce qu’étaient ces mets servis au Moyen âge et de se lancer dans la fabrication d’un blanc-manger  ou comme je l’ai tenté, d’Hypocras ! Les dictons mis en début de chapitre plongent le lecteur dans la sagesse populaire.



Un seul bémol pour ce roman, l’historienne prend parfois le pas sur la romancière, mais pour moi cela n’a pas terni l’intérêt que j’ai porté à ce livre.
 
Note : 4/5

Meurtres au Potager du Roy de Michèle Barrière
Livre de Poche, Policier / 380 pages


Château de Versailles, mai 1683. La mode est aux jardins. Louis XIV raffole des légumes primeurs : asperges, petits pois, melons... Au Potager du Roy, puis chez un maraîcher du quartier de Pincourt à Paris, des champs de melons sont vandalisés, des jardiniers assassinés. L’existence d’un complot ne fait aucun doute. Benjamin Savoisy – premier garçon jardinier du Potager – mène l’enquête dans les coulisses de Versailles, où officient cuisiniers et maîtres d’hôtel. Elle l’entraînera jusqu’en Hollande, grande puissance coloniale réputée pour son commerce. Saura-t-il déjouer les manœuvres de séduction, percer à jour les traîtrises ? Dans ce quatrième tome des aventures de la famille Savoisy, Michèle Barrière mêle une fois encore avec bonheur histoire, gastronomie et intrigue policière.


Une quatrième de couverture pleine de promesse et sans m' attendre à quelque chose d' extraordinaire je m' imaginais une lecture sympathique sans prise de tête.
Benjamin Savoisy contrairement aux personnages que l' on découvre dans Souper mortel aux étuves ou Meurtres à la pomme d' or n'est guère attachant, niais presque sot centré sur lui-même, Monsieur veut voyager, pourquoi pas,  mais en abandonnant lâchement sa femme et sa fille nouvelle-né là j' ai plus de mal. Passons sur l' intrigue policière quasi inexistante, les invraisemblances sont nombreuses, le spectaculaire des rebondissements semble de façon régulière démesuré par rapport à l' événement déclencheur et à l’enjeu. Quand au fil des melons, des melonnières saccagés aux melons perpétuels je l'ai trouvé ben trop simpliste, mignonne et jouant sur la crédulité des personnages.
Autre fait agaçant les précisions historiques se mêlent très mal au récit d' un côté vous avez l' intrigue puis subitement une paragraphe dont la narration est calqué sur celle des ouvrages d' Histoire.
Le plus, le carnet de recette.  
Au début du collège, j'aurais à coup sûr adoré cette lecture aujourd'hui beaucoup moins.


PS : Dans le titre Meurtres au Potager du Roy le mot meurtres est au pluriel, à part un jardinier au potager du Roy je n'ai retenu qu' un mort. Alors soit j' ai sauté des pages et loupé un des meurtres -ce qui est tout à fait possible- soit les melons saccagés sont dans le compte.     



Autres lectures, apparemment, j'avais oublié de les poster sur le forum :

Meurtres à la pomme d' or de Michèle Barrière


Un policier historique plutôt réussi, sans avoir rien d'extraordinaire c'est une lecture agréable. L' intrigue est mince, l' écriture simple mais les personnages attachants et l' univers mêlant cuisine et médecine très plaisant. Une lecture facile d'accès pour un court moment de détente.



Souper mortel aux étuves de Michèle Barrière



Un roman d' enquête historique savoureux, l' intrigue légère est bien conçue le mystère tient ses promesses et le suspens est au rendez-vous. C'est un bonheur de lire l' évocation du Paris de la toute fin du XIVème, les pérégrinations de nos héros se passent au coin des fourneaux ou attablé devant des plats copieux et riche en miel. L' histoire cède souvent le pas devant la connaissance quasi encyclopédique sur le sujet culinaire. On passe un bon moment sans avoir à se faire de nœud au cerveau.

LE PRISONNIER DE L’ALCAZAR
Michèle BARRIERE
Le livre de poche policier, mars 2015, 306 pages.


Nous sommes en février 1525. L’armée de François 1^er a été écrasée par celle de  Charles Quint à Pavie. Le roi est fait prisonnier et envoyé en captivité à Madrid (J’aurais juré qu’il avait été gardé en Italie… une bonne occasion de faire une révision de l’histoire de France.). La France est gouvernée par la mère du roi, Louise  de Savoie, aidée par Marguerite d’Alençon, la future Marguerite de Navarre. Cette dernière est désignée pour négocier avec l’empereur Charles Quint la libération du roi de France. Quentin du Mesnil, le maître d’hôtel du roi, qui a passé son enfance avec François et Marguerite, est sommé de l’accompagner pour distraire le roi. Il doit laisser derrière lui Alicia avec laquelle il vient de célébrer ses fiançailles. Au cours de celles-ci ses amis les frères Verrazano, l’explorateur et le cartographe, lui confient pour les garder au secret, une des premières cartes réalisées des côtes américaines ; pendant cette fête également un banquier Italien est assassiné.   
 
Mais Charles Quint ne veut pas entendre parler de rançon, ce qu’il veut c’est la Bourgogne. Les négociations trainent en longueur, François 1^er est mourant. Quentin entreprend de lui redonner la santé avec l’aide d’un médecin juif et d’un apothicaire musulman. C’est une opportunité pour lui d’approfondir ses connaissances en gastronomie et pharmacopée juives et musulmanes. En même temps les dangers se rapprochent : l’inquisition, les malfaiteurs qui sont à la recherche des cartes,…
 
Avec ce livre qui est le troisième d’une série qui se déroule dans l’univers politique de François 1^er. Je n’ai pas lu les deux premiers et cela ne m’a pas gênée, toutefois j’ai bien envie de m’y plonger. Le lecteur fait le plein d’aventures et de mets peut-être délicieux ; il revisite ainsi agréablement une page d’histoire. L’écriture est un peu longuette,  l’intrigue ne semble là que pour servir l’intérêt de l’auteur pour l’histoire et pour l’histoire de l’alimentation en particulier. Mais c’est un sujet qui m’intéresse, alors…
 
Et comme toujours dans les livres de Michelle Barrière, on trouve à la fin du livre des notes précisant certains points d’histoire et les recettes de cuisine citées dans le roman.
 
 

Note 4/5