Hillary JORDAN (Etats-Unis)
+18
Chantal
Elfe
kattylou
Caro
Lyreek
cookie610
petitemartine
Isaby
Lacazavent
dodie
Shan_Ze
Louvaluna
Cyrielle
zeta
nauticus45
odilette84
Ladybug
Clochette
22 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
Mississippi
Belfond
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Laura doit quitter sa famille pour aller vivre dans une ferme dans le Mississippi avec son mari Henry. Jamie, le petit frère d'Henry, ancien pilote pendant la guerre, rentre du conflit marqué à jamais par ce qu'il a vu et vécu là-bas. Un autre retour va marquer les esprits, celui de Ronsel, le fils des Jackson, une famille noire qui travaille sur la ferme d'Henry. Là-bas, sur le front, Ronsel était considéré comme un héros et non comme un homme de couleur. Alors qu'ici, au Mississippi, il n'est rien. Tout juste le droit de rentrer dans les boutiques par la porte de derrière et à la limite de monter dans les remorques des pick-up... La confrontation va être difficile...
Mississippi est un roman fort sur la ségrégation qui sévissait dans cet état des Etats-Unis à l'après-guerre. Sous forme polyphonique, ce roman prend le parti de nous raconter l'histoire à travers différents points de vue dont celui des femmes, Laura et Florence, qui jouent un rôle primordial tant leur force de caractère s'impose face à des hommes englués dans leurs traditions et leurs préjugés. C'est un roman très touchant et poignant. Un seul bémol néanmoins, le jargon employé pour faire parler les membres de la famille Jackson m'a parfois gêné dans ma lecture.
4/5
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
MISSISSIPPI
Je viens tout juste de le terminer (en suivant d'un oeil le match de foot).
Mon avis rejoint tout à fait les avis précédents : très bonne histoire, bien écrite, avec une construction (chapitres alternant entre les différents personnages) qui m'a beaucoup plu. J'avais un peu peur d'un livre qui parlait "encore" de ségrégation, mais je me suis faite happer par l'histoire et je l'ai beaucoup appréciée.
Sinon, pour répondre au spoiler de Shan Ze, moi cela ne m'a pas choquée puisque j'ai ressenti très fort cela pour mes deux enfants.
4,5/5
Je viens tout juste de le terminer (en suivant d'un oeil le match de foot).
Mon avis rejoint tout à fait les avis précédents : très bonne histoire, bien écrite, avec une construction (chapitres alternant entre les différents personnages) qui m'a beaucoup plu. J'avais un peu peur d'un livre qui parlait "encore" de ségrégation, mais je me suis faite happer par l'histoire et je l'ai beaucoup appréciée.
Sinon, pour répondre au spoiler de Shan Ze, moi cela ne m'a pas choquée puisque j'ai ressenti très fort cela pour mes deux enfants.
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Ecarlate - 10/18 - 3/5
Deuxième roman d'Hilllary Jordan à paraître en France, dont on dit qu'il a connu un énorme succès.
Pour moi, le ressenti n'est pas aussi positif que pour Mississipi. J'ai d'abord été très désorienté par ce livre appartenant au genre dystopien. Hillary Jordan crée un monde vraisemblable, mais malgré tout il est très difficile de cerner complètement une réalité parallèle aussi bien dans les événements qui la forment que dans la personnalité des êtres qui la peuplent. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y a des incohérences et quelques manques de cohésions dans tout ce qui constitue la société telle qu'elle l'a imaginé.
S'inspirant d'une tendance qui existe actuellement, l'auteur imagine une Amérique où l'Eglise est devenue toute puissante. Il n'y a plus de prisons où les criminels doivent expier longtemps, mais ceux-ci sont transformés : leur peau prend la couleur qui caractérise leur méfait. Ainsi Hannah Payne, reconnue coupable d'avoir avorté, d'avoir entretenue une liaison hors les liens du mariage, crime aggravé par le fait qu'elle n'a pas voulu dévoiler avec qui elle l'a commis, deviendra écarlate. Toute sa peau teintée par un procédé chimique. Après une brève période d'emprisonnement, elle est relachée et doit vivre ostracisée par les autres, rebut d'une société radicale qui la rejette.
Le thème était intéressant, mais le roman traîne en longueur, s'attache à des détails qui n'ont pas tellement d'importance, se noie un peu dans un sentimentalisme naïf au regard de la liaison de la jeune-fille. Je n'ai pas retrouvé la force et la poésie de Mississipi. Les personnages n'ont pas beaucoup de subtilité et malgré cette satire d'un monde totalitaire sous la coupe d'une religion despotique, on sent qu'Hillary Jordan n'a pas voulu mécontenter son lectorat croyant et pratiquant, cela reste assez bien-pensant.
Pour moi, le ressenti n'est pas aussi positif que pour Mississipi. J'ai d'abord été très désorienté par ce livre appartenant au genre dystopien. Hillary Jordan crée un monde vraisemblable, mais malgré tout il est très difficile de cerner complètement une réalité parallèle aussi bien dans les événements qui la forment que dans la personnalité des êtres qui la peuplent. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y a des incohérences et quelques manques de cohésions dans tout ce qui constitue la société telle qu'elle l'a imaginé.
S'inspirant d'une tendance qui existe actuellement, l'auteur imagine une Amérique où l'Eglise est devenue toute puissante. Il n'y a plus de prisons où les criminels doivent expier longtemps, mais ceux-ci sont transformés : leur peau prend la couleur qui caractérise leur méfait. Ainsi Hannah Payne, reconnue coupable d'avoir avorté, d'avoir entretenue une liaison hors les liens du mariage, crime aggravé par le fait qu'elle n'a pas voulu dévoiler avec qui elle l'a commis, deviendra écarlate. Toute sa peau teintée par un procédé chimique. Après une brève période d'emprisonnement, elle est relachée et doit vivre ostracisée par les autres, rebut d'une société radicale qui la rejette.
Le thème était intéressant, mais le roman traîne en longueur, s'attache à des détails qui n'ont pas tellement d'importance, se noie un peu dans un sentimentalisme naïf au regard de la liaison de la jeune-fille. Je n'ai pas retrouvé la force et la poésie de Mississipi. Les personnages n'ont pas beaucoup de subtilité et malgré cette satire d'un monde totalitaire sous la coupe d'une religion despotique, on sent qu'Hillary Jordan n'a pas voulu mécontenter son lectorat croyant et pratiquant, cela reste assez bien-pensant.
Dernière édition par zeta le Lun 2 Déc 2013 - 22:34, édité 1 fois
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4467
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
Mudbound (Mississippi)
En 1946, le retour de guerre des vétérans n’est pas facile, particulièrement dans le delta du Mississippi. Jamie est traumatisé par les bombardements aveugles qu’il a pilotés. Ronsel, sergent d’un bataillon de tanks, noir, redevient un humain de seconde zone. Laura, une femme urbaine de Memphis, doit vivre dans une bicoque de ferme, sans eau courante, entourée de boue (d’où le titre en anglais). Elle doit aussi supporter son beau-père, dont la seule contribution au ménage est la critique insultante.
Très bon récit raconté par les voix des différents personnages. On sait dès le début qu’il y a un drame, mais l’auteur sait bien construire le suspense. Et les souvenirs des vétérans permettent de revenir sur des épisodes de la deuxième guerre mondiale. De plus, le déménagement de la famille à la ferme permet de peindre le contraste entre la vie urbaine et les fermes isolées en retard d’un demi siècle.
4/5
le réaliste-romantique
En 1946, le retour de guerre des vétérans n’est pas facile, particulièrement dans le delta du Mississippi. Jamie est traumatisé par les bombardements aveugles qu’il a pilotés. Ronsel, sergent d’un bataillon de tanks, noir, redevient un humain de seconde zone. Laura, une femme urbaine de Memphis, doit vivre dans une bicoque de ferme, sans eau courante, entourée de boue (d’où le titre en anglais). Elle doit aussi supporter son beau-père, dont la seule contribution au ménage est la critique insultante.
Très bon récit raconté par les voix des différents personnages. On sait dès le début qu’il y a un drame, mais l’auteur sait bien construire le suspense. Et les souvenirs des vétérans permettent de revenir sur des épisodes de la deuxième guerre mondiale. De plus, le déménagement de la famille à la ferme permet de peindre le contraste entre la vie urbaine et les fermes isolées en retard d’un demi siècle.
4/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
When she woke
Écarlate
Les États-Unis ne sont pas ceux que l’on connaît. Une pandémie a rendu bon nombre de femmes stériles, et d’aucuns y ont vu un châtiment de Dieu pour punir l’humanité superficielle, en particulier les femmes. Un parti religieux prend le pouvoir, la réduit les droits des femmes, interdits l’avortement et instaure un châtiment de mélachrome pour les criminels : un virus rend leur eau complètement d’une autre couleur, selon le type de leur crime (jaune, orange, rouge, bleu, vert, violet). Hanna Payne, jeune femme de 22 ans, pose parfois trop de questions, mais elle mène quand même l’existence d’une parfaite chrétienne. Jusqu’au jour où elle rencontre l’amour passionnée dans la personne de son pasteur, homme marié et très célèbre. Elle deviendra enceinte et se fera avorter pour ne pas le trahir. Elle se fait toutefois prendre et sera condamné au traitement pour devenir une Rouge. Mais la vraie peine est lors du retour en société, dans laquelle elle est un paria qui n’a plus que l’apparence de droits. Comment va-t-elle vivre maintenant? Et si elle croise son amant?
J’adore les histoires de sociétés totalitaires dans lesquelles le religieux prend le dessus. Ce livre-ci est un croisement entre La lettre écarlate, de Nathaniel Hawthorne, et La servante écarlate, de Margaret Atwood (l’auteure remercie fortement le premier, mais ne mentionne pas la seconde, je crois que c’est un manquement). J’aime les sociétés dystopiques. L’auteur a construit un monde intéressant, y faisant régner un climat de tension par des actes terroristes et des conflits internationaux. Il y a aussi un personnage québécois, et ses expressions et dialogues sont biens rendus (bien mieux que dans la plupart des livres français, elle a eu des consultants). Vers la fin du livre, la sauce s’étire un eu et les considérations romantiques prennent un peu trop de place, mais, à cause de mon biais, j’ai dévoré cette lecture.
4,5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
mississipi
je me joins aux concerts de louanges des rats unanimes:
très beau roman, prenant...sombre et triste...
4/5
je me joins aux concerts de louanges des rats unanimes:
très beau roman, prenant...sombre et triste...
4/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
Écarlate d’ Hillary Jordan
10/18, Domaine étranger // 428 pages
Quatrième de couverture :
Coupable d'avortement afin de garder secrète une liaison interdite. À 26 ans, Hannah Payne est condamnée à être teinte en rouge, la couleur de son crime. Stigmatisée, mise au rebut d'une société américaine intolérante, victime d'un système judiciaire radical et de la haine des hommes, elle n'a plus qu'une seule issue : fuir à tout prix.
À mille lieu de son roman précédent Mississippi, Écarlate n’en est pas moins très réussi nous sommes dans un futur proche la société américaine s’ est recroquevillé autour d’ une pseudo rigueur morale très très empreinte de religiosité. C’est dans ce monde qu’ Hannah est condamnée pour avoir avorter, coupable d’ avoir trop aimé elle se retrouve aux prises de ses propres convictions, des passions et des condamnations sans appels de la société qui l’ entoure.
C’est un roman dystopique d’autant plus réussi que même si on sent l’imaginaire dans l’ histoire, le futur pensé par Hillary Jordan n’ en ai pas moins crédible certes elle joue la caricature et pousse certaines dérives très loin mais on ne peut s’empêcher de se dire que finalement ce qu’ elle nous raconte n’ est pas si farfelu.
Dommage cependant que son histoire soit si américano centré mis à part le Canada qui n’est qu’ évoqué de loin le reste du monde n’ existe tout simplement pas.
C’est parfois un peu long, presque lassant tant c’ est prévisible.
Une bonne lecture toutefois, j’ ai hâte de découvrir son prochain roman.
10/18, Domaine étranger // 428 pages
Quatrième de couverture :
Coupable d'avortement afin de garder secrète une liaison interdite. À 26 ans, Hannah Payne est condamnée à être teinte en rouge, la couleur de son crime. Stigmatisée, mise au rebut d'une société américaine intolérante, victime d'un système judiciaire radical et de la haine des hommes, elle n'a plus qu'une seule issue : fuir à tout prix.
À mille lieu de son roman précédent Mississippi, Écarlate n’en est pas moins très réussi nous sommes dans un futur proche la société américaine s’ est recroquevillé autour d’ une pseudo rigueur morale très très empreinte de religiosité. C’est dans ce monde qu’ Hannah est condamnée pour avoir avorter, coupable d’ avoir trop aimé elle se retrouve aux prises de ses propres convictions, des passions et des condamnations sans appels de la société qui l’ entoure.
C’est un roman dystopique d’autant plus réussi que même si on sent l’imaginaire dans l’ histoire, le futur pensé par Hillary Jordan n’ en ai pas moins crédible certes elle joue la caricature et pousse certaines dérives très loin mais on ne peut s’empêcher de se dire que finalement ce qu’ elle nous raconte n’ est pas si farfelu.
Dommage cependant que son histoire soit si américano centré mis à part le Canada qui n’est qu’ évoqué de loin le reste du monde n’ existe tout simplement pas.
C’est parfois un peu long, presque lassant tant c’ est prévisible.
Une bonne lecture toutefois, j’ ai hâte de découvrir son prochain roman.
4/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
Mississippi
Une histoire de femmes et d’hommes se déroulant dans le Delta à la beauté sauvage, champs de coton éblouissant sous une chaleur parfois insupportable. Six narrateurs pour suivre cette histoire prenante, deux femmes courageuses, des hommes plongeant dans l’alcool pour oublier ce qu’ils ont vécu pendant la guerre, une fratrie pas toujours d’accord mai la plupart d’entre eux résolument attachés à leur terre. Des amitiés se nouent et se dénouent, violences raciales, histoire d’amour et de courage, pauvreté, esclavagisme.et traditions. Certains passages saisissants sur l’esclavage et les interdits sociaux m’ont révoltée, c’est justement pour cela que je me suis attachée aux personnages de Jamie et Ronsel mais aussi à Laura pour son courage et sa patience avec Papy, le vieux râleur. Il faut tout de même admettre que chacun des narrateurs par leur rôle dans l’histoire est inoubliable, que ce très beau premier roman que j’ai vraiment apprécié est une réussite dans le genre….4,5/5
Une histoire de femmes et d’hommes se déroulant dans le Delta à la beauté sauvage, champs de coton éblouissant sous une chaleur parfois insupportable. Six narrateurs pour suivre cette histoire prenante, deux femmes courageuses, des hommes plongeant dans l’alcool pour oublier ce qu’ils ont vécu pendant la guerre, une fratrie pas toujours d’accord mai la plupart d’entre eux résolument attachés à leur terre. Des amitiés se nouent et se dénouent, violences raciales, histoire d’amour et de courage, pauvreté, esclavagisme.et traditions. Certains passages saisissants sur l’esclavage et les interdits sociaux m’ont révoltée, c’est justement pour cela que je me suis attachée aux personnages de Jamie et Ronsel mais aussi à Laura pour son courage et sa patience avec Papy, le vieux râleur. Il faut tout de même admettre que chacun des narrateurs par leur rôle dans l’histoire est inoubliable, que ce très beau premier roman que j’ai vraiment apprécié est une réussite dans le genre….4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5806
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
MISSISSIPPI
Hillary JORDAN
10.18 361 Pages
Résumé : (4° de couverture)
Dans le Vieux Sud sauvage des années 40, Laura et Henry luttent pour élever leurs enfants sur une terre ingrate. Laura sait qu’elle ne sera jamais heureuse dans cette ferme isolée et sans confort. Lorsque deux soldats rentrent du front, elle se sent renaître peu à peu. Empoisonné par le racisme, cet univers de boue, de désirs et de mort verra la sauvagerie tout emporter...
Mon avis
Après une lecture de cette intensité il est toujours bon de se poser avant d’affirmer son avis. Il m’est parfois arrivé, sous le coup d’une émotion instantanée de rédiger un avis précipité. Le lendemain cette tension ayant disparu ou tout du moins ayant été atténuée, la relecture de l’avis demande révision… mais trop tard. Une émotion n’a de valeur que si elle résiste au temps.
Voilà donc maintenant presque 24 heures que j’ai refermé ce « Mississippi ». Et bien mon émotion a résisté, preuve de la force solide de ce roman. Cet avis est donc bien le mien et pas celui d’un lecteur sous l'emprise d’un élan d’humeur passager.
Bien sur les thèmes abordés aident ce roman à développer chez son lecteur affection et attendrissement. Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale et son lot d’atrocité, nous sommes dans les Sud des Etats-Unis où l’esclavagisme est encore loin d’être oublié à cette époque, à cela s’ajoutent des caractères, des cultures, de l’amour et tant d’autres épices dont la littérature use. Mais cela n’est pas suffisant pour faire d’une belle histoire un grand roman. Il faut les bons mots aux bons endroits, aux bons moments. Des situations réalistes rendues telles. Des événements qui nous amènent à nos propres connaissances ou à l’apprentissage de celles-ci. Madame Hillary Jordan nous a servi cela avec persuasion et conviction, en un mot avec talent. Bravo !!
Ma note 4.5 / 5
P.S : Le roman est écrit sous forme polyphonique. Ma question est de savoir pourquoi affubler les narrations des personnages noirs d’une orthographe ayant pour but d’imiter leur accent ? Nous savons qu’un de ces personnages prend la parole, pourquoi insister de cette façon sur son état ? Je trouve cela très réducteur. Je constate que rien n’a évolué depuis « Tintin au Congo » écrit en 1931
Hillary JORDAN
10.18 361 Pages
Résumé : (4° de couverture)
Dans le Vieux Sud sauvage des années 40, Laura et Henry luttent pour élever leurs enfants sur une terre ingrate. Laura sait qu’elle ne sera jamais heureuse dans cette ferme isolée et sans confort. Lorsque deux soldats rentrent du front, elle se sent renaître peu à peu. Empoisonné par le racisme, cet univers de boue, de désirs et de mort verra la sauvagerie tout emporter...
Mon avis
Après une lecture de cette intensité il est toujours bon de se poser avant d’affirmer son avis. Il m’est parfois arrivé, sous le coup d’une émotion instantanée de rédiger un avis précipité. Le lendemain cette tension ayant disparu ou tout du moins ayant été atténuée, la relecture de l’avis demande révision… mais trop tard. Une émotion n’a de valeur que si elle résiste au temps.
Voilà donc maintenant presque 24 heures que j’ai refermé ce « Mississippi ». Et bien mon émotion a résisté, preuve de la force solide de ce roman. Cet avis est donc bien le mien et pas celui d’un lecteur sous l'emprise d’un élan d’humeur passager.
Bien sur les thèmes abordés aident ce roman à développer chez son lecteur affection et attendrissement. Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale et son lot d’atrocité, nous sommes dans les Sud des Etats-Unis où l’esclavagisme est encore loin d’être oublié à cette époque, à cela s’ajoutent des caractères, des cultures, de l’amour et tant d’autres épices dont la littérature use. Mais cela n’est pas suffisant pour faire d’une belle histoire un grand roman. Il faut les bons mots aux bons endroits, aux bons moments. Des situations réalistes rendues telles. Des événements qui nous amènent à nos propres connaissances ou à l’apprentissage de celles-ci. Madame Hillary Jordan nous a servi cela avec persuasion et conviction, en un mot avec talent. Bravo !!
Ma note 4.5 / 5
P.S : Le roman est écrit sous forme polyphonique. Ma question est de savoir pourquoi affubler les narrations des personnages noirs d’une orthographe ayant pour but d’imiter leur accent ? Nous savons qu’un de ces personnages prend la parole, pourquoi insister de cette façon sur son état ? Je trouve cela très réducteur. Je constate que rien n’a évolué depuis « Tintin au Congo » écrit en 1931
Dkois- Nombre de messages : 3561
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Hillary JORDAN (Etats-Unis)
ECARLATE
Hillary JORDAN
10/18 429 Pages
Résumé (4° de couverture)
Coupable d’avortement afin de garder secrète une liaison interdite. À 26 ans, Hannah Payne est condamnée à être teinte en rouge, la couleur de son crime. Stigmatisée, mise au rebut d’une société américaine intolérante, victime d’un système judiciaire radical et de la haine des hommes, elle n’a plus qu’une seule issue : fuir à tout prix.
Mon avis
Il y a des romans qui dès les premières pages vous mettent en haleine. Ce fût, pour moi, le cas de celui-ci. Tout d’abord parce que je restais sur une forte appréciation de ma première lecture de Hillary Jordan avec « Mississipi ». Ensuite parce ces fameuses premières pages ont rapidement planté le décor. Je ne vais pas vous dévoiler l’intérêt du roman, en vous disant que celui-ci se passe à ce qui pourrait être notre époque, dans une société où les condamnés, après jugement, sont renvoyés à la vindicte populaire en ayant l’épiderme coloré selon la faute. Notre héroïne, Hannah se retrouve ainsi dans la rue, la peau rouge pour avoir avorté, ce qui représente un acte criminel pour cette société à forte influence religieuse.
Ce décor-là, m’a donc rapidement interpelé car prêtant à diverses et profondes réflexions dans une ambiance extrême, soit, mais hautement symbolique. Et me voilà donc parti pour 400 pages de bonheur littéraire. Afin c’est ce dont j’étais convaincu jusqu’à la seconde moitié du roman, avant que celui-ci ne se transforme en un « road-movie », que l’auteure voulu initiatique mais qui s’est rapidement transformé en thriller de série B. Au revoir l’intérêt sociétal du roman. Etonnamment décevante, voilà donc comment s’est terminée ma lecture.
Et j'oubliais : Autant plus décevante que jamais l'histoire d'amour qui se devait d'être profonde et sincère, n'atteins le stade de l'amourette
Ma note 3 / 5
Hillary JORDAN
10/18 429 Pages
Résumé (4° de couverture)
Coupable d’avortement afin de garder secrète une liaison interdite. À 26 ans, Hannah Payne est condamnée à être teinte en rouge, la couleur de son crime. Stigmatisée, mise au rebut d’une société américaine intolérante, victime d’un système judiciaire radical et de la haine des hommes, elle n’a plus qu’une seule issue : fuir à tout prix.
Mon avis
Il y a des romans qui dès les premières pages vous mettent en haleine. Ce fût, pour moi, le cas de celui-ci. Tout d’abord parce que je restais sur une forte appréciation de ma première lecture de Hillary Jordan avec « Mississipi ». Ensuite parce ces fameuses premières pages ont rapidement planté le décor. Je ne vais pas vous dévoiler l’intérêt du roman, en vous disant que celui-ci se passe à ce qui pourrait être notre époque, dans une société où les condamnés, après jugement, sont renvoyés à la vindicte populaire en ayant l’épiderme coloré selon la faute. Notre héroïne, Hannah se retrouve ainsi dans la rue, la peau rouge pour avoir avorté, ce qui représente un acte criminel pour cette société à forte influence religieuse.
Ce décor-là, m’a donc rapidement interpelé car prêtant à diverses et profondes réflexions dans une ambiance extrême, soit, mais hautement symbolique. Et me voilà donc parti pour 400 pages de bonheur littéraire. Afin c’est ce dont j’étais convaincu jusqu’à la seconde moitié du roman, avant que celui-ci ne se transforme en un « road-movie », que l’auteure voulu initiatique mais qui s’est rapidement transformé en thriller de série B. Au revoir l’intérêt sociétal du roman. Etonnamment décevante, voilà donc comment s’est terminée ma lecture.
Et j'oubliais : Autant plus décevante que jamais l'histoire d'amour qui se devait d'être profonde et sincère, n'atteins le stade de l'amourette
Ma note 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3561
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» William JORDAN (Etats-Unis)
» Robert JORDAN (Etats-Unis)
» Mike PLOOG (Etats-Unis) et Frank L. BAUM (Etats-Unis)
» Mickeal GRANT (Etats-Unis) et Katherine APPLEGATE (Etats-Unis)
» Jeu sur les Etats Unis
» Robert JORDAN (Etats-Unis)
» Mike PLOOG (Etats-Unis) et Frank L. BAUM (Etats-Unis)
» Mickeal GRANT (Etats-Unis) et Katherine APPLEGATE (Etats-Unis)
» Jeu sur les Etats Unis
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|