Timothy FINDLEY (Canada)
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Timothy FINDLEY (Canada)
gallo Dim 2 Nov 2008 - 21:19
De : 2550Chimère (Message d'origine) Envoyé : 18/10/2003 23:47
PILGRIM de Timothy FINDLEY
Résumé : Le 17 avril 1912, un dénommé Pilgrim se pend à un arbre de son jardin à Londres. Il est déclaré mort par les médecins. Cinq heures plus tard son coeur bat de nouveau. Interné à la clinique psychiatrique de Zurich, il est pris en charge par un certain Carl Gustav Jung. Pilgrim qui n'a pas d'autre nom affirme ne pas pouvoir mourir et avoir eu plusieurs vies au cours desquelles il a connu Léonard de Vinci, Sainte Thérèse d'Avila, Oscar Wilde et d'autres...Alors mythomane ou bien victime d'une étrange malédiction ?
Mon avis : On entre dans cette histoire extraordinaire dès les premières lignes et on a beaucoup de mal à en sortir (pour l'anecdote j'ai voulu lire un ou deux chapitres avant de me coucher jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était presque cinq heure du matin et que j'avais dévoré les deux tiers du roman).
L'intrigue, les personnages, le style (encore que l'on puisse difficilement s'en faire une idée avec une traduction) tout est incroyablement réussi. Findley alterne les passages dramatiques avec des petits bijoux d'humour, de tendresse (Jung et sa femme au début de l'histoire du moins), des petits riens de la vie qui rendent encore plus crédible l'histoire. Le plus fort à mon sens dans ce roman c'est que l'auteur utilise des personnages ayant réellement existé, des évènements réels de la vie de ces mêmes personnages et qu'il les mélange à sa fiction de façon très astucieuse. On se surprend à rechercher des références historiques derrière chaque ligne. Autant vous avertir : après avoir lu Pilgrim vous n'aurez plus jamais le même regard pour la Joconde.
En dire plus serait gâcher le plaisir de la découverte. Pilgrim fait parti de ces rares livres qui continueront à vous toucher,et à vous émouvoir même la dernière page tournée. Et au fait...
Saviez vous que :
- les chiens sont considérés comme des psychopompes (ils guident les âmes des défunts)
-les anges sentent le citron,
- autrefois on pensait que l'âme se matérialisait sous la forme d'un papillon.
Citation préférée : "Qu'est ce que la certitude ?" "Ne rien savoir".
Ma note : 5/5.
De : Friisette Envoyé : 19/04/2004 03:05
Timothy FINDLEY - The piano man's daughter
4.5/5
Charlie Kilworth raconte la vie de sa famille par le billet de ce qu'il réussit à tirer des éléments qui sont contenus dans la valise en osier que sa mère amenait partout avec elle. Une saga qui s'étire sur 4 générations d'une famille avec un gros secret pour l'époque: sa mère Lily souffre d'épilepsie et de schizophrénie. On suit donc la vie des femmes de la vie Charlie, des femmes avec un parcours inhabituel pour l'époque. On découvre aussi un garçon élevé par sa mère malade et qui parfois, élève plutôt sa mère...
J'ai adoré ce roman malgré le temps que ça m'a pris pour le lire. Je crois que j'avais besoin de le savourer à petites doses, de bien assimiler ce dont il est chargé. C'est un roman qui respire l'amour, même si les événements ne sont pas toujours faciles. C'est aussi un hymne à la vie, à la nature, à la différence, à la musique, aux arts. Bref aux multiples facettes qui composent nos vies.
Ce fut aussi pour moi une leçon de vie, un message frappant et poignant! Il ne faut pas baisser les bras même si la vie ne nous a pas tout donné.
En plus, la plume de Timothy Findley est magique. Les mots coulent de source, il sont remplis de sens et d'images. J'ai vraiment été impressionnée!
Un livre à lire absolument!
De : cuné Envoyé : 25/05/2004 13:21
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Le serpent à plumes 493 p. Traduit de l'anglais (Canada) par Isabelle maillet
C'est la première fois que je ne rejoins pas les goûts de Chimère
Je n'ai pas tellement aimé. Dès le début, j'ai été rebutée par le style, l'époque, les disgressions (même si souvent elles sont amusantes), en fait je me suis un peu perdue dans tout ça... d'ailleurs je n'ai pas démélé la phrase enigmatique de Sybill dans sa dernière lettre, pas vraiment compris la fin non plus.... Enfin je m'en suis fait une interprétation qui me déçoit. Dommage car l'intrigue est interessante. Mais j'ai souvent eu l'impression que l'auteur développait des points que j'aurais moi plus laissés dans l'ombre, alors que d'autres me passionnaient et tournaient courts... Telle la relation au journal intime de Pilgrim, qui est racontée en long et large par rapport à ses 2 lecteurs, les Jung, mais pas reprise directement avec lui ou simplement plus remise en situtation...
Je ne suis pas réceptive à ce genre de roman... ça me laisse sur ma faim...
3/5
De : Chantal5500 Envoyé : 25/05/2004 22:21
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Eh bien moi, j'ai beaucoup aimé ce roman. Après un début un peu déroutant, je me suis ancrée dans l'histoire et plus j'avançais, plus j'appréciais. J'ai particulièrement aimé la fin du livre où Pilgrim enfin, s'exprime et dévoile "ses" vérités.
Ce roman touche à tout : la religion, la psychanalyse, l'histoire, la littérature, la musique ; il mêle avec beaucoup de réussite la fiction pure et des faits réels, avec des pointes d'humour bien placées. J'ai bien aimé
quand Pilgrim "envoyait ses 4 vérités" à Jung...
Et surtout, ce roman sensibilise beaucoup à la folie : on se met à la place de ces personnes qui ne supportant plus une "réalité" insoutenable, se réfugie dans un monde parallèle, et qui sont alors enfermées, droguées et même quelquefois martyrisées psycholoquement. Il montre que la frontière entre "normalité" et folie est loin d'être précise ( de Jung et Pilgrim, on se demande souvent lequel est le plus fou...) est ce que être fou, c'est tout simplement ne pas être en accord avec la "norme" de la société du moment? Bref, ce livre amène à pleins de réflexions....
Quelques citations :
"Nous sommes tous prisonniers de la perception qu'ont les autres de nous. Aucun de nous n'est libre de mener sa vie sans être vu"
"Si les humains accordaient à leurs frères et soeurs vivant autour d'eux un centième de leur dévotion à ce Dieu, nous aurions une chance de nous survivre. Mais..."
"Le présent, c'est tout ce que nous avons, le présent, encore, et encore, et rien d'autre."
4,5/5
De : la-grande Envoyé : 27/05/2004 15:18
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Je vous épargne le résumé.
C'est un livre qui nous fait découvrir 2 personnages finalement - l'un fictif, Pilgrim et l'autre réel, Carl Gustav Jung. 2 personnages différents mais tous les deux hyper intéressants, même que j'aurais aimé que Findley développe un peu plus sur la personnalité de Pilgrim. A la fin du livre, ce personnage reste encore mystérieux et j'ai terminé le livre en ayant l'étrange impression d'en savoir plus sur Jung que sur Pilgrim.
Un livre prenant où la folie prend une très grande place... la folie de Pilgrim, qui dit avoir vécu plusieurs vies, la folie des autres patients de la clinique mais aussi la folie de Jung qui prend une autre forme.
Là où je met un bémol, c'est dans la présentation des carnets de Pilgrim - il est essentiel pour la fin du livre de présenter le contenu de ces carnets, mais j'ai trouvé que l'auteur s'y était pris un peu lourdement... et j'avoue que j'ai décroché à un certain moment pour cette raison.
Quelques citations:
"Le scepticisme est le refuge de l'idiot." - intéressant pour la sceptique que je suis!!!!
"Il est impossible de guérir de la vie."
"La folie a toujours conscience de ses propres ressources. La folie a toujours de conscience de ses limites et ne vacille jamais."
Note: 4/5
De : sereinejulie1 Envoyé : 04/06/2004 23:44
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
Frisette a déjà fait le résumé. Voici pour moi:
Dans ce récit à la fois triste et magique, Findley dresse progressivement le portrait d'une famille canadienne, dans une fresque ample et admirablement construite qui m'a entraîné dans un monde de splendeur et de souffrance. J'ai succombé au charme de la passionnante écriture de ce mélodrame. Dès les premières pages, je me suis laissé rapidement gagner par la masse romanesque, happée par ce texte au style ondoyant et dense qui s'enfonce lentement dans le drame.
Findley remue cette part incompréhensible de douleur qui peut surgir en chacun de nous et nous faire basculer. Il déploie un grand nombre de personnages pour multiplier ses angles de vue et toucher au profond désiquilibre humain. Toutes les figures de l'intolérance familiale, de la marginalisation et de l'exclusion se succèdent.
Il nous offre une passionnante réflexion sur la folie, son sens, son degré, sa destruction.
La fille de l'homme au piano est une douce mélodie qui joue bien après que l'on ait tourné la dernière page. A vous d'en juger! 4.25
De : Cocotte8017 Envoyé : 02/01/2006 21:25
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
(Folio, 2001, 763 pages)
Charlie Kilwoth décide de remonter son passé afin de mieux connaître ses origines. On plonge alors en 1880 pour découvrir les circonstances particulières de la naissance de la mère de Charlie, Lily. Lily n'est pas une enfant comme les autres, elle est épileptique et souffre de schizophrénie. À cette époque, il fallait cacher cet état honteux. À travers la vie de Lily, on fera la connaissance de plusieurs personnages qui viendront marquer la vie de cette famille hantée par la folie de Lily.
Véritable coup de coeur que cette saga familiale! Je me suis dès le départ sentie happée par cette histoire poignante. Le récit est fluide, coule sans fausse note et est empreint d'une grande sensibilité. Timothy Findley décrit ses personnages de telle façon que j'avais l'impression de connaître cette famille à laquelle je me suis beaucoup attachée. J'ai adoré être plongée dans cette époque et découvrir la mentalité des gens face à la différence.
Un grand roman!
Ma note : 5/5
De : grenouille Envoyé : 10/01/2006 22:59
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Avis mitigé sur un roman puissant qui tient compagnie un moment (493 pages tout de même....)
J'ai beaucoup aimé le début et l'image des anges, prometteuse. L'originalité de la construction, les personnages secondaires (le valet et les aide soignants "guéris" : pourquoi si peu de chapitres sur eux???), la question de la folie et de sa représentation, la place de la différence face aux bonnes volontés, sûres d'agir pour le bien du patient...
Les passages tirés du journal de Pilgrim vaudraient à eux seuls un roman. Je trouvais leur lecture beaucoup plus entraînante que le reste (le roman aurait pu être écrit à partir d'eux seuls : on se rendrait compte petit à petit que les personnages sont en fait Pilgrim seul..). J'en aurais voulu plus. J'embarquerais bien plus loin dans ces histoires entraperçues trop vite (il est doué pour imprégner les pages de toute une ambiance).
Malheureusement certains passages m'ont semblé superflus : Jung notamment dans ses réflexions pas très passionnantes, ses réactions pas très attachantes, son aveuglement... les disputes entre médecins, ...etc
Bref, j'adhère aux commentaires de Cuné : moi aussi je n'ai pas tout compris et j'aurais plus de relief sur certaines parties (liens avec Sybil, les messagers, passages d'une vie à l'autre, l'origine de cette situation...). J'attends de pouvoir en discuter avec Chimère ailleurs afin de ne pas tout dévoiler aux futurs lecteurs...
Bon, des passages plus ou moins "décrocheurs" et des pages superbes....
J'ai hésité longuement mais ça mérite un 4/5 quand même car comme certains rats, je me souviendrai longtemps de ce roman!
PILGRIM de Timothy FINDLEY
Résumé : Le 17 avril 1912, un dénommé Pilgrim se pend à un arbre de son jardin à Londres. Il est déclaré mort par les médecins. Cinq heures plus tard son coeur bat de nouveau. Interné à la clinique psychiatrique de Zurich, il est pris en charge par un certain Carl Gustav Jung. Pilgrim qui n'a pas d'autre nom affirme ne pas pouvoir mourir et avoir eu plusieurs vies au cours desquelles il a connu Léonard de Vinci, Sainte Thérèse d'Avila, Oscar Wilde et d'autres...Alors mythomane ou bien victime d'une étrange malédiction ?
Mon avis : On entre dans cette histoire extraordinaire dès les premières lignes et on a beaucoup de mal à en sortir (pour l'anecdote j'ai voulu lire un ou deux chapitres avant de me coucher jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était presque cinq heure du matin et que j'avais dévoré les deux tiers du roman).
L'intrigue, les personnages, le style (encore que l'on puisse difficilement s'en faire une idée avec une traduction) tout est incroyablement réussi. Findley alterne les passages dramatiques avec des petits bijoux d'humour, de tendresse (Jung et sa femme au début de l'histoire du moins), des petits riens de la vie qui rendent encore plus crédible l'histoire. Le plus fort à mon sens dans ce roman c'est que l'auteur utilise des personnages ayant réellement existé, des évènements réels de la vie de ces mêmes personnages et qu'il les mélange à sa fiction de façon très astucieuse. On se surprend à rechercher des références historiques derrière chaque ligne. Autant vous avertir : après avoir lu Pilgrim vous n'aurez plus jamais le même regard pour la Joconde.
En dire plus serait gâcher le plaisir de la découverte. Pilgrim fait parti de ces rares livres qui continueront à vous toucher,et à vous émouvoir même la dernière page tournée. Et au fait...
Saviez vous que :
- les chiens sont considérés comme des psychopompes (ils guident les âmes des défunts)
-les anges sentent le citron,
- autrefois on pensait que l'âme se matérialisait sous la forme d'un papillon.
Citation préférée : "Qu'est ce que la certitude ?" "Ne rien savoir".
Ma note : 5/5.
De : Friisette Envoyé : 19/04/2004 03:05
Timothy FINDLEY - The piano man's daughter
4.5/5
Charlie Kilworth raconte la vie de sa famille par le billet de ce qu'il réussit à tirer des éléments qui sont contenus dans la valise en osier que sa mère amenait partout avec elle. Une saga qui s'étire sur 4 générations d'une famille avec un gros secret pour l'époque: sa mère Lily souffre d'épilepsie et de schizophrénie. On suit donc la vie des femmes de la vie Charlie, des femmes avec un parcours inhabituel pour l'époque. On découvre aussi un garçon élevé par sa mère malade et qui parfois, élève plutôt sa mère...
J'ai adoré ce roman malgré le temps que ça m'a pris pour le lire. Je crois que j'avais besoin de le savourer à petites doses, de bien assimiler ce dont il est chargé. C'est un roman qui respire l'amour, même si les événements ne sont pas toujours faciles. C'est aussi un hymne à la vie, à la nature, à la différence, à la musique, aux arts. Bref aux multiples facettes qui composent nos vies.
Ce fut aussi pour moi une leçon de vie, un message frappant et poignant! Il ne faut pas baisser les bras même si la vie ne nous a pas tout donné.
En plus, la plume de Timothy Findley est magique. Les mots coulent de source, il sont remplis de sens et d'images. J'ai vraiment été impressionnée!
Un livre à lire absolument!
De : cuné Envoyé : 25/05/2004 13:21
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Le serpent à plumes 493 p. Traduit de l'anglais (Canada) par Isabelle maillet
C'est la première fois que je ne rejoins pas les goûts de Chimère
Je n'ai pas tellement aimé. Dès le début, j'ai été rebutée par le style, l'époque, les disgressions (même si souvent elles sont amusantes), en fait je me suis un peu perdue dans tout ça... d'ailleurs je n'ai pas démélé la phrase enigmatique de Sybill dans sa dernière lettre, pas vraiment compris la fin non plus.... Enfin je m'en suis fait une interprétation qui me déçoit. Dommage car l'intrigue est interessante. Mais j'ai souvent eu l'impression que l'auteur développait des points que j'aurais moi plus laissés dans l'ombre, alors que d'autres me passionnaient et tournaient courts... Telle la relation au journal intime de Pilgrim, qui est racontée en long et large par rapport à ses 2 lecteurs, les Jung, mais pas reprise directement avec lui ou simplement plus remise en situtation...
Je ne suis pas réceptive à ce genre de roman... ça me laisse sur ma faim...
3/5
De : Chantal5500 Envoyé : 25/05/2004 22:21
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Eh bien moi, j'ai beaucoup aimé ce roman. Après un début un peu déroutant, je me suis ancrée dans l'histoire et plus j'avançais, plus j'appréciais. J'ai particulièrement aimé la fin du livre où Pilgrim enfin, s'exprime et dévoile "ses" vérités.
Ce roman touche à tout : la religion, la psychanalyse, l'histoire, la littérature, la musique ; il mêle avec beaucoup de réussite la fiction pure et des faits réels, avec des pointes d'humour bien placées. J'ai bien aimé
quand Pilgrim "envoyait ses 4 vérités" à Jung...
Et surtout, ce roman sensibilise beaucoup à la folie : on se met à la place de ces personnes qui ne supportant plus une "réalité" insoutenable, se réfugie dans un monde parallèle, et qui sont alors enfermées, droguées et même quelquefois martyrisées psycholoquement. Il montre que la frontière entre "normalité" et folie est loin d'être précise ( de Jung et Pilgrim, on se demande souvent lequel est le plus fou...) est ce que être fou, c'est tout simplement ne pas être en accord avec la "norme" de la société du moment? Bref, ce livre amène à pleins de réflexions....
Quelques citations :
"Nous sommes tous prisonniers de la perception qu'ont les autres de nous. Aucun de nous n'est libre de mener sa vie sans être vu"
"Si les humains accordaient à leurs frères et soeurs vivant autour d'eux un centième de leur dévotion à ce Dieu, nous aurions une chance de nous survivre. Mais..."
"Le présent, c'est tout ce que nous avons, le présent, encore, et encore, et rien d'autre."
4,5/5
De : la-grande Envoyé : 27/05/2004 15:18
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Je vous épargne le résumé.
C'est un livre qui nous fait découvrir 2 personnages finalement - l'un fictif, Pilgrim et l'autre réel, Carl Gustav Jung. 2 personnages différents mais tous les deux hyper intéressants, même que j'aurais aimé que Findley développe un peu plus sur la personnalité de Pilgrim. A la fin du livre, ce personnage reste encore mystérieux et j'ai terminé le livre en ayant l'étrange impression d'en savoir plus sur Jung que sur Pilgrim.
Un livre prenant où la folie prend une très grande place... la folie de Pilgrim, qui dit avoir vécu plusieurs vies, la folie des autres patients de la clinique mais aussi la folie de Jung qui prend une autre forme.
Là où je met un bémol, c'est dans la présentation des carnets de Pilgrim - il est essentiel pour la fin du livre de présenter le contenu de ces carnets, mais j'ai trouvé que l'auteur s'y était pris un peu lourdement... et j'avoue que j'ai décroché à un certain moment pour cette raison.
Quelques citations:
"Le scepticisme est le refuge de l'idiot." - intéressant pour la sceptique que je suis!!!!
"Il est impossible de guérir de la vie."
"La folie a toujours conscience de ses propres ressources. La folie a toujours de conscience de ses limites et ne vacille jamais."
Note: 4/5
De : sereinejulie1 Envoyé : 04/06/2004 23:44
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
Frisette a déjà fait le résumé. Voici pour moi:
Dans ce récit à la fois triste et magique, Findley dresse progressivement le portrait d'une famille canadienne, dans une fresque ample et admirablement construite qui m'a entraîné dans un monde de splendeur et de souffrance. J'ai succombé au charme de la passionnante écriture de ce mélodrame. Dès les premières pages, je me suis laissé rapidement gagner par la masse romanesque, happée par ce texte au style ondoyant et dense qui s'enfonce lentement dans le drame.
Findley remue cette part incompréhensible de douleur qui peut surgir en chacun de nous et nous faire basculer. Il déploie un grand nombre de personnages pour multiplier ses angles de vue et toucher au profond désiquilibre humain. Toutes les figures de l'intolérance familiale, de la marginalisation et de l'exclusion se succèdent.
Il nous offre une passionnante réflexion sur la folie, son sens, son degré, sa destruction.
La fille de l'homme au piano est une douce mélodie qui joue bien après que l'on ait tourné la dernière page. A vous d'en juger! 4.25
De : Cocotte8017 Envoyé : 02/01/2006 21:25
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
(Folio, 2001, 763 pages)
Charlie Kilwoth décide de remonter son passé afin de mieux connaître ses origines. On plonge alors en 1880 pour découvrir les circonstances particulières de la naissance de la mère de Charlie, Lily. Lily n'est pas une enfant comme les autres, elle est épileptique et souffre de schizophrénie. À cette époque, il fallait cacher cet état honteux. À travers la vie de Lily, on fera la connaissance de plusieurs personnages qui viendront marquer la vie de cette famille hantée par la folie de Lily.
Véritable coup de coeur que cette saga familiale! Je me suis dès le départ sentie happée par cette histoire poignante. Le récit est fluide, coule sans fausse note et est empreint d'une grande sensibilité. Timothy Findley décrit ses personnages de telle façon que j'avais l'impression de connaître cette famille à laquelle je me suis beaucoup attachée. J'ai adoré être plongée dans cette époque et découvrir la mentalité des gens face à la différence.
Un grand roman!
Ma note : 5/5
De : grenouille Envoyé : 10/01/2006 22:59
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Avis mitigé sur un roman puissant qui tient compagnie un moment (493 pages tout de même....)
J'ai beaucoup aimé le début et l'image des anges, prometteuse. L'originalité de la construction, les personnages secondaires (le valet et les aide soignants "guéris" : pourquoi si peu de chapitres sur eux???), la question de la folie et de sa représentation, la place de la différence face aux bonnes volontés, sûres d'agir pour le bien du patient...
Les passages tirés du journal de Pilgrim vaudraient à eux seuls un roman. Je trouvais leur lecture beaucoup plus entraînante que le reste (le roman aurait pu être écrit à partir d'eux seuls : on se rendrait compte petit à petit que les personnages sont en fait Pilgrim seul..). J'en aurais voulu plus. J'embarquerais bien plus loin dans ces histoires entraperçues trop vite (il est doué pour imprégner les pages de toute une ambiance).
Malheureusement certains passages m'ont semblé superflus : Jung notamment dans ses réflexions pas très passionnantes, ses réactions pas très attachantes, son aveuglement... les disputes entre médecins, ...etc
Bref, j'adhère aux commentaires de Cuné : moi aussi je n'ai pas tout compris et j'aurais plus de relief sur certaines parties (liens avec Sybil, les messagers, passages d'une vie à l'autre, l'origine de cette situation...). J'attends de pouvoir en discuter avec Chimère ailleurs afin de ne pas tout dévoiler aux futurs lecteurs...
Bon, des passages plus ou moins "décrocheurs" et des pages superbes....
J'ai hésité longuement mais ça mérite un 4/5 quand même car comme certains rats, je me souviendrai longtemps de ce roman!
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Timothy FINDLEY (Canada)
gallo Dim 2 Nov 2008 - 21:22
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:20
Timothy FINDLEY, Le chasseur de têtes
Gallimard Folio, ISBN 2070415376
Tout commence avec Lilah Kemp, ancienne bibliothécaire schizophrène, qui a le don de faire sortir les personnages des livres. Un jour de lecture, plongée dans l'oeuvre de Conrad, elle donne vie à Kurtz, le drame n'est pas loin.
Suivent alors une succession de situations et de personnages longuement détaillés. On ne tarde pas à s'apercevoir que tous ces destins sont liés, parfois de manière très intime. Même Timothy Findley se glisse dans le bouquin, sous la forme d'un patient névrosé qui passe son temps à écrire des histoires. Joli clin d'oeil.
Nous nous trouvons dans le centre psychiatrique de Parkin, établissement réputé et à la pointe de la recherche, dans lequel Kurtz et son équipe se livrent à quelques expériences douteuses. Au fil des pages, le lecteur est pris d'effroi devant la révélation des exactions commises. Le monde dans lequel nous plonge Findley est celui de la névrose médicale mais aussi de la folie humaine. Une maladie qui se répandrait sur toute la planète, la sturnucémie, incurable et impitoyable, serait véhiculée par les oiseaux. Du coup, des escadrons de la morts sillonnent les villes et abattent, massacrent devrais-je dire, toute forme de vie animale. Monde du chaos et des extrémismes, il y a un petit côté "1984" dans cette manière d'imposer la loi des plus hauts aux plus bas.
A un moment donné arrive Marlow. Kurtz, Marlow... nous voilà plongés en plein "Au coeur des ténèbres". Médecin lui-aussi, il aura pour mission involontaire de découvrir les horreurs commises par ses pairs. Aidé pour cela par Lilah Kemp. Cette intrigue est l'occasion pour Findley de brosser une galerie de personnages étonnants, allant de la gamine alcoolique à la mère nymphomane, en passant par une propriétaire de galerie éthérée, un artiste atteint du sida ou une poète maudite.
Ce roman fourmille de détails, bien plus encore que dans les autres récits de Findley. Une écriture un peu différente cette fois. Moins de sentiments, plus de noirceur et toujours cette misère humaine qui apparaît ici sous la forme d'une classe bourgeoise dépendante de ses moeurs les plus vils. Assez noir, prenant, à suivre avec attention pour ne pas s'emmêler les pinceaux dans les nombreux personnages qui vont et viennent et se connaissent tous d'une manière ou d'une autre.
Un bon Findley, un roman abouti à l'écriture grave et élégante.
Ma note: 3,5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:22
Timothy FINDLEY, Le dernier des fous
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2908957957
Timothy Findley a du talent pour raconter les gens, que ce soit dans leurs bonheurs ou leurs malheurs.
Le dernier des fous, c'est Hooker Winslow, un garçon de onze ans qui évolue au sein d'une famille bizarre. La mère, après avoir perdu son dernier bébé, s'est enfermée dans la folie et souhaite la mort à ses deux garçons. Hooker ne comprend pas, son frère Gilbert a sombré dans l'alcoolisme. Nicholas, le père, ne perçoit rien ni personne, il s'enfonce dans le mutisme et se laisse guider pa sa soeur, tante Rosetta. Iris Browne, la domestique, régente tout ce petit monde qui ne tourne pas bien rond.
Voilà pour le décor et les protagonistes. A cela, il convient d'ajouter des drames familiaux, de l'amour, beaucoup de mort et de souffrance, des questionnements sur la vie et les apparences et puis un milieu bourgeois que Findley dépeint avec un certain recul, habile procédé pour nous en démontrer toute l'hypocrisie.
"Le dernier des fous", c'est une fresque familiale qui s'étend sur un laps de temps assez court, quelques jours. Suffisant pour nous permettre d'entrer de plain-pied dans l'âme de chacun et de nous fondre dans cette famille. Famille meurtrie et en fin de vie.
Findley les bouscule, ne leur concède rien et nous entraîne avec lui dans cette descente aux enfers. On sent ce qui va se passer, c'est inévitable et pourtant, on se surprend à espérer un rebondissement, à vouloir aider ces gens, sans en vouloir à l'auteur de nous emmener avec lui sur ce chemin pavé de mauvaises intentions. Car il le fait bigrement bien. Sans doute un de ses romans les plus aboutis dans l'introspection des âmes.
Ma note: 4/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:26
Timothy FINDLEY, Le verger de pierres
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2842612981
Stone Orchard, c'est une ancienne ferme que Timothy Findley et son compagnon Bill Whitehead ont achetée en 1964 dans la région de Toronto. Bicoque abandonnée à l'usure du temps qu'ils ont remise sur pied à force d'amour, de persévérance et aussi de sous... Hé oui, il faut ce qu'il faut!
Sur près de deux cent pages s'étalent les souvenirs liés à cette demeure, les anecdotes, les épisodes gais et tristes, les animaux recueillis, les voisins, les amis de passage, le temps qui passe, les décès et puis un jour, le déménagement, trente ans après avoir posé la première valise en ces lieux qui paraissent magiques et empreints d'une telle sérénité.
Je crois que c'est ce qui m'a le plus frappée dans ce texte de Findley, c'est la grande sagesse qui en ressort, cette douceur omniprésente au fil des pages lorsque j'ai lu les aventures de tel ou tel chat (plus d'une vingtaine vivait dans ce fouillis végétal qui entourait la maison), les péripéties liées aux vaches des voisins, les amitiés naissantes entre gens du village avec ces nouveaux arrivants citadins... Une vie à la campagne avec tout ce que cela compte de mésaventures et de petits bonheurs.
Pas de gros efforts littéraires à première vue, simplement une évocation de tranches de vie, le besoin de coucher tout cela sur papier afin qu'il en reste une trace quelque part, un jour, le jour où...
"Le verger de pierres", c'est sentimental, parfois mièvre mais toujours sincèrement authentique et passionné. Rien à voir avec les grands espaces de Jim Harrison ou l'exploration des âmes de Larry Watson, mais la nature est là, partout, elle nous prend à la gorge et nous donne envie de nous installer à l'ombre de ce lilas centenaire qui parfume Stone Orchard. Un récit doux qui fait du bien pour la détente et le plaisir qu'il apporte.
Ma note: 3,5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:30
Timothy FINDLEY, Les robes bleues
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2842614054
Will et Jane assistent à une représentation de "Beaucoup de bruit pour rien", dans laquelle Griffin, père/mari joue le rôle de Claudio. La pièce est un succès, on fête ça lors d’une réception mondaine à laquelle assistent Griffin et Jane, le couple en vue du moment. Leur bonheur semble parfait : jolie maison, professions valorisantes, réussite familiale, riche vie sociale… bref pas un nuage en apparence.
En réalité, il n’en est rien et Timothy Findley nous le démontre avec brio. Il sonde les âmes de ses personnages, aborde le théâtre dans son art de mentir jusqu’au bout, nous fait partager ombres et mystères. A chaque instant, j’ai eu l’impression de participer au livre, d’y être impliquée. D’être comme Griffin, perdue à l’heure d’un choix crucial. C’est un roman bouleversant, un drame existentiel qui parle de mort, de trahison, de vie, d’amour, de rupture et de départ. C’est sensible et même si le scénario peut sembler banal, Findley a réussi à donner beaucoup de force à cette histoire de couple qui se cherche et implose. Un beau dernier roman pour Findley.
Ma note: 4/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:34
Timothy FINDLEY, Pilgrim
Voici un récit bien étonnant. Deux jours après le naufrage du Titanic, un homme, dénommé Pilgrim, est retrouvé pendu dans le jardin de sa maison. Une attestation de décès est délivrée. Et pourtant, le cœur de Pilgrim va recommencer à battre. Ce n’est pas la première fois que Pilgrim tente de mourir, mais il n’y parvient pas. Pourquoi ?
Devenu muet, Pilgrim est interné à Zurich, dans la clinique Burghözli, où Carl Gustav Jung himself le prend sous son aile.
C’est passionnant. Pilgrim aurait côtoyé Léonard de Vinci et participé à la construction de la cathédrale de Chartres. Même Oscar Wilde n’est pas loin ! Est-ce possible ? Pilgrim ment-il ? Est-il un esprit qui ne meurt jamais ? A ce mystère vient s’ajouter celui de Jung, un être étrange, tantôt arrogant tantôt si sensible. Jung qui aura la bonne idée d’utiliser l’œuvre de Pilgrim (qui est historien d’art), une monographie sur Léonard de Vinci, pour établir un contact avec son patient. Ce travail ne ressemble pas à une étude classique sur le génie italien, on dirait plutôt un recueil de souvenirs, le compte-rendu de situations vécues (la fameuse rencontre entre Vinci et Mona Lisa). Tout cela lui semble bien bizarre et le fascine. De même sera-t-il intrigué par les carnets intimes de Pilgrim, que lui a confiés Lady Quatermaine, amie du suicidaire.
Tout se mêle dans ce roman : la folie, le génie, la religion, la psychanalyse, l’histoire, la métaphysique. Le tout agrémenté d’humour et de judicieuses réflexions sur la vie, la mort, l’inconscient. Grandiose. J'ai trouvé ce récit étonnant, drôle, émouvant et bien écrit. Une lecture qui m'a beaucoup plu et dont je n'ai pas décroché un instant. On peut reprocher à l'ouvrage quelques longueurs ou confusion, il est parfois nécessaire de faire quelques pas en arrière pour vérifier une info, mais le côté dense et limite déjanté apporte beaucoup de vivacité à l'ensemble. Sans parler de l'originalité du sujet.
Ma note: 4/5
Timothy FINDLEY, Le chasseur de têtes
Gallimard Folio, ISBN 2070415376
Tout commence avec Lilah Kemp, ancienne bibliothécaire schizophrène, qui a le don de faire sortir les personnages des livres. Un jour de lecture, plongée dans l'oeuvre de Conrad, elle donne vie à Kurtz, le drame n'est pas loin.
Suivent alors une succession de situations et de personnages longuement détaillés. On ne tarde pas à s'apercevoir que tous ces destins sont liés, parfois de manière très intime. Même Timothy Findley se glisse dans le bouquin, sous la forme d'un patient névrosé qui passe son temps à écrire des histoires. Joli clin d'oeil.
Nous nous trouvons dans le centre psychiatrique de Parkin, établissement réputé et à la pointe de la recherche, dans lequel Kurtz et son équipe se livrent à quelques expériences douteuses. Au fil des pages, le lecteur est pris d'effroi devant la révélation des exactions commises. Le monde dans lequel nous plonge Findley est celui de la névrose médicale mais aussi de la folie humaine. Une maladie qui se répandrait sur toute la planète, la sturnucémie, incurable et impitoyable, serait véhiculée par les oiseaux. Du coup, des escadrons de la morts sillonnent les villes et abattent, massacrent devrais-je dire, toute forme de vie animale. Monde du chaos et des extrémismes, il y a un petit côté "1984" dans cette manière d'imposer la loi des plus hauts aux plus bas.
A un moment donné arrive Marlow. Kurtz, Marlow... nous voilà plongés en plein "Au coeur des ténèbres". Médecin lui-aussi, il aura pour mission involontaire de découvrir les horreurs commises par ses pairs. Aidé pour cela par Lilah Kemp. Cette intrigue est l'occasion pour Findley de brosser une galerie de personnages étonnants, allant de la gamine alcoolique à la mère nymphomane, en passant par une propriétaire de galerie éthérée, un artiste atteint du sida ou une poète maudite.
Ce roman fourmille de détails, bien plus encore que dans les autres récits de Findley. Une écriture un peu différente cette fois. Moins de sentiments, plus de noirceur et toujours cette misère humaine qui apparaît ici sous la forme d'une classe bourgeoise dépendante de ses moeurs les plus vils. Assez noir, prenant, à suivre avec attention pour ne pas s'emmêler les pinceaux dans les nombreux personnages qui vont et viennent et se connaissent tous d'une manière ou d'une autre.
Un bon Findley, un roman abouti à l'écriture grave et élégante.
Ma note: 3,5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:22
Timothy FINDLEY, Le dernier des fous
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2908957957
Timothy Findley a du talent pour raconter les gens, que ce soit dans leurs bonheurs ou leurs malheurs.
Le dernier des fous, c'est Hooker Winslow, un garçon de onze ans qui évolue au sein d'une famille bizarre. La mère, après avoir perdu son dernier bébé, s'est enfermée dans la folie et souhaite la mort à ses deux garçons. Hooker ne comprend pas, son frère Gilbert a sombré dans l'alcoolisme. Nicholas, le père, ne perçoit rien ni personne, il s'enfonce dans le mutisme et se laisse guider pa sa soeur, tante Rosetta. Iris Browne, la domestique, régente tout ce petit monde qui ne tourne pas bien rond.
Voilà pour le décor et les protagonistes. A cela, il convient d'ajouter des drames familiaux, de l'amour, beaucoup de mort et de souffrance, des questionnements sur la vie et les apparences et puis un milieu bourgeois que Findley dépeint avec un certain recul, habile procédé pour nous en démontrer toute l'hypocrisie.
"Le dernier des fous", c'est une fresque familiale qui s'étend sur un laps de temps assez court, quelques jours. Suffisant pour nous permettre d'entrer de plain-pied dans l'âme de chacun et de nous fondre dans cette famille. Famille meurtrie et en fin de vie.
Findley les bouscule, ne leur concède rien et nous entraîne avec lui dans cette descente aux enfers. On sent ce qui va se passer, c'est inévitable et pourtant, on se surprend à espérer un rebondissement, à vouloir aider ces gens, sans en vouloir à l'auteur de nous emmener avec lui sur ce chemin pavé de mauvaises intentions. Car il le fait bigrement bien. Sans doute un de ses romans les plus aboutis dans l'introspection des âmes.
Ma note: 4/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:26
Timothy FINDLEY, Le verger de pierres
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2842612981
Stone Orchard, c'est une ancienne ferme que Timothy Findley et son compagnon Bill Whitehead ont achetée en 1964 dans la région de Toronto. Bicoque abandonnée à l'usure du temps qu'ils ont remise sur pied à force d'amour, de persévérance et aussi de sous... Hé oui, il faut ce qu'il faut!
Sur près de deux cent pages s'étalent les souvenirs liés à cette demeure, les anecdotes, les épisodes gais et tristes, les animaux recueillis, les voisins, les amis de passage, le temps qui passe, les décès et puis un jour, le déménagement, trente ans après avoir posé la première valise en ces lieux qui paraissent magiques et empreints d'une telle sérénité.
Je crois que c'est ce qui m'a le plus frappée dans ce texte de Findley, c'est la grande sagesse qui en ressort, cette douceur omniprésente au fil des pages lorsque j'ai lu les aventures de tel ou tel chat (plus d'une vingtaine vivait dans ce fouillis végétal qui entourait la maison), les péripéties liées aux vaches des voisins, les amitiés naissantes entre gens du village avec ces nouveaux arrivants citadins... Une vie à la campagne avec tout ce que cela compte de mésaventures et de petits bonheurs.
Pas de gros efforts littéraires à première vue, simplement une évocation de tranches de vie, le besoin de coucher tout cela sur papier afin qu'il en reste une trace quelque part, un jour, le jour où...
"Le verger de pierres", c'est sentimental, parfois mièvre mais toujours sincèrement authentique et passionné. Rien à voir avec les grands espaces de Jim Harrison ou l'exploration des âmes de Larry Watson, mais la nature est là, partout, elle nous prend à la gorge et nous donne envie de nous installer à l'ombre de ce lilas centenaire qui parfume Stone Orchard. Un récit doux qui fait du bien pour la détente et le plaisir qu'il apporte.
Ma note: 3,5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:30
Timothy FINDLEY, Les robes bleues
Editions Le Serpent à plumes, ISBN 2842614054
Will et Jane assistent à une représentation de "Beaucoup de bruit pour rien", dans laquelle Griffin, père/mari joue le rôle de Claudio. La pièce est un succès, on fête ça lors d’une réception mondaine à laquelle assistent Griffin et Jane, le couple en vue du moment. Leur bonheur semble parfait : jolie maison, professions valorisantes, réussite familiale, riche vie sociale… bref pas un nuage en apparence.
En réalité, il n’en est rien et Timothy Findley nous le démontre avec brio. Il sonde les âmes de ses personnages, aborde le théâtre dans son art de mentir jusqu’au bout, nous fait partager ombres et mystères. A chaque instant, j’ai eu l’impression de participer au livre, d’y être impliquée. D’être comme Griffin, perdue à l’heure d’un choix crucial. C’est un roman bouleversant, un drame existentiel qui parle de mort, de trahison, de vie, d’amour, de rupture et de départ. C’est sensible et même si le scénario peut sembler banal, Findley a réussi à donner beaucoup de force à cette histoire de couple qui se cherche et implose. Un beau dernier roman pour Findley.
Ma note: 4/5
De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 18:34
Timothy FINDLEY, Pilgrim
Voici un récit bien étonnant. Deux jours après le naufrage du Titanic, un homme, dénommé Pilgrim, est retrouvé pendu dans le jardin de sa maison. Une attestation de décès est délivrée. Et pourtant, le cœur de Pilgrim va recommencer à battre. Ce n’est pas la première fois que Pilgrim tente de mourir, mais il n’y parvient pas. Pourquoi ?
Devenu muet, Pilgrim est interné à Zurich, dans la clinique Burghözli, où Carl Gustav Jung himself le prend sous son aile.
C’est passionnant. Pilgrim aurait côtoyé Léonard de Vinci et participé à la construction de la cathédrale de Chartres. Même Oscar Wilde n’est pas loin ! Est-ce possible ? Pilgrim ment-il ? Est-il un esprit qui ne meurt jamais ? A ce mystère vient s’ajouter celui de Jung, un être étrange, tantôt arrogant tantôt si sensible. Jung qui aura la bonne idée d’utiliser l’œuvre de Pilgrim (qui est historien d’art), une monographie sur Léonard de Vinci, pour établir un contact avec son patient. Ce travail ne ressemble pas à une étude classique sur le génie italien, on dirait plutôt un recueil de souvenirs, le compte-rendu de situations vécues (la fameuse rencontre entre Vinci et Mona Lisa). Tout cela lui semble bien bizarre et le fascine. De même sera-t-il intrigué par les carnets intimes de Pilgrim, que lui a confiés Lady Quatermaine, amie du suicidaire.
Tout se mêle dans ce roman : la folie, le génie, la religion, la psychanalyse, l’histoire, la métaphysique. Le tout agrémenté d’humour et de judicieuses réflexions sur la vie, la mort, l’inconscient. Grandiose. J'ai trouvé ce récit étonnant, drôle, émouvant et bien écrit. Une lecture qui m'a beaucoup plu et dont je n'ai pas décroché un instant. On peut reprocher à l'ouvrage quelques longueurs ou confusion, il est parfois nécessaire de faire quelques pas en arrière pour vérifier une info, mais le côté dense et limite déjanté apporte beaucoup de vivacité à l'ensemble. Sans parler de l'originalité du sujet.
Ma note: 4/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Timothy FINDLEY (Canada)
gallo Dim 2 Nov 2008 - 21:35
De : Mousseliine Envoyé : 26/01/2006 02:46
Timothy Findley - Pilgrim
(Gallimard/folio, 2002, 823 pages)
On est au début du vingtième siècle. Pilgrim, un Anglais, est interné dans une clinique psychiatrique à Zurich. Pilgrim, un homme qui voudrait mourir mais qui n'y arrive pas.
Timothy Findley nous entraîne dans une histoire étrange, rocambolesque, originale et absolument réjouissante - on rencontre Henry James, Oscar Wilde, Léonard de Vinci, la Jaconde, Thomas Mann, Freud et Jung est l'un des principaux personnages et bien sûr d'autres qui ne sont pas des célébrités. Il y a les fous - les descriptions de ces derniers sont très amusantes, une façon de faire différente, le personnel de la clinique et quelques autres. On suit gaiement les aventures de Pilgrim que ce soit au présent ou au passé avec la hâte de savoir s'il est fou ou pas bien que j'y crois à son histoire, oh oui, mais sait-on jamais...! Timothy a un style tout à fait bien à lui et sans trop s'en rendre compte on est plongé dans la vie européenne du début du vingtième siècle. Un auteur qui écrit un tel roman a de quoi être fier de lui. Ce roman est très différent du seul autre que j'ai lu de Timothy Findley soit "La fille de l'homme au piano", mais je les ai aimés tout autant sans pouvoir établir une préférence.
Un extrait : "Il y a ceux dont l'expérience de la vie est tellement éloignée de la nôtre que nous les qualifions de fous. Par simple commodité..."
Bref, un roman que j'ai lu avec beaucoup, beaucoup de plaisir.
Note : 4.5/5
(Mousseline)
De : lalyre7032 Envoyé : 27/01/2006 10:56
Sahkti, j'ai lu ce roman en novembre 2001 et je viens de retrouver le résumé que j'avais fait à l'époque
Timothy Findley - Le verger de pierres
C'est un récit du terroir,l'auteur et son compagnon ont acheté une ferme à restaurer près de Toronto.Pendant trente ans,ils y ont vécu,observant la nature et le comportement des animaux,nous parlant des plantes,des travaux du jardin,nous dévoilant même quelques recettes de cuisine.Quelques anecdotes amusantes et parfois un peu de tristesse.Ils ont souvent recueilli des bêtes errantes,par exemple des chats toujours bienvenus chez eux.
A cette époque d'après mon commentaire,la lecture de ce livre fut un grand moment de bonheur,sans doute parce que j'étais et je suis toujours grande amoureuse de la nature .
Lalyre
De : lassy Envoyé : 28/01/2006 18:39
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Avril 1912 : un nouveau cas, nommé tout simplement Pilgrim (Pèlerin), arrive à la clinique psychiatrique Burghölzli,de Zurich. Il s'agit d'un homme suicidaire, qui prétend ne pas pouvoir mourir. Carl Gustav Jung, alors au début de sa carrière, s'intéresse à lui....
J'ai trouvé l'ambiance et les moeurs du début du XXè siècle décrites de façon époustouflante !
- Le milieu tout nouveau de la psychiatrie, avec ses certitudes et ses tâtonnements, ses alliances, ses querelles...
- La vie privée d'un psychanalyste de génie, dont l'épouse, Emma, est extraordinaire, fine, cultivée, épanouie, mais...
Et puis ce nouveau patient, véritable énigme, dont les journaux tombent enre les mains des Yung. Vont-ils l'aider à comprendre ?
Ces journaux, autant de nouvelles insérées dans le roman, qui enrichissent le personnage et embrument l'esprit du psychiâtre. Ces nouvelles sont rédigées comme des récits, soit d'un souvenir, d'un fait vécu, ou d'un rêve, tellement riches en détails et en émotions, qui se situent dans des époques et des endroits tellement divers, qui n'ont à priori rien en commun, et pourtant... ce sont des points de vue inédits sur des évènements passés, qui éclairent des personnages célèbres d'une façon tout à fait originale, ce qui aide à créer une atmosphère déstabilisante quant à nos certitudes historiques...et déstabilisante quant aux certitudes scientifiques de Yung....
L'écriture coule comme un fleuve à l'aspect tranquille et sinueux, mais puissant ; des dialogues, des échanges épistolaires, des pensées, des rêves, des descriptions de lieux, de vêtements, de menus... tout participe à créer une ambiance langoureuse, intellectuelle, et riche en émotions tout à la fois.
Le bémol, pour moi aussi, c'est que certains aspects sont à peine ébauchés. Par exemple, il n'explique rien des "Autres", ni de ce couple mystérieux, "les Messager", ni des marques de naissance en forme de papillon ; le processus de la réincarnation, les dieux tels que les perçoit Pilgrim, et le Destin, sont à peine évoqués, dommage.
4/5
Réponse
De : Mousseliine Envoyé : 29/01/2006 06:17
Contrairement à toi, je crois que c'est plutôt le contraire qui aurait été dommage, ces nons-dits donnent beaucoup de mystère et de relief au roman, et c'est certainement voulu de la part de l'auteur. S'il avait tout éclaircie, cela aurait pu facilement virer en un roman des plus simplistes... Il appartient aux lecteurs de s'imaginer ce que tout ça peut vouloir dire, ça fait partie du plaisir de la lecture.
Réponse
De : lassy Envoyé : 29/01/2006 12:58
oui, peut-être, Mousseline, mais ça aurait pu provoquer au moins un débat intérieur chez Jung ? enfin, je ne sais pas trop, mais il n'en reste pas moins vrai que ça m'a semblé bâclé de ce point de vue. Ce qui n'empêche que ce roman est très fort, et déjà tellement riche, Cocotte, ça va te plaire !
Réponse
De : Sahkti1 Envoyé : 30/01/2006 15:10
Je partage l'avis de Mousseline, ces non-dits apportent beaucoup au récit. Etonnament, j'ai rencontré peu de monde autour de moi ayant apprécié Pilgrim, la plupart lui reprochant d'être trop dense, presque confus et écrit dans une langue incompréhensible. Je respecte bien entendu les avis de tout le monde, même si je ne partage pas ces reproches formulés à l'égard de Findley et de son Pilgrim. Il y a effectivement beaucoup de densité dans le récit mais cela fourmille de tant de choses, il existe tant de pistes à explorer! C'est cela qui lui donne son rythme et assure une partie de son charme, il me semble. Mais ce n'est bien sûr que mon avis.
De : odilette84 Envoyé : 27/04/2007 18:15
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano.
je ne reprendrai pas le résumé.
j'ai dévoré ce roman en deux jours. Ce qui ne m'arrive qu'en cas de coup de coeur ! (500 pages tout de même !)
je suis une fan des sagas familiales. j'aime les destins tourmentés, les histoires du passé...
beaucoup de poésie, une belle évocation de la folie qui n'est pas ici simplement décrite comme une maladie, mais comme un mystère, un monde parallèle.
par contre, je ne suis pas sûre d'aprécier les autres romans de cet auteur...
ma note : 5/5
Timothy Findley - Pilgrim
(Gallimard/folio, 2002, 823 pages)
On est au début du vingtième siècle. Pilgrim, un Anglais, est interné dans une clinique psychiatrique à Zurich. Pilgrim, un homme qui voudrait mourir mais qui n'y arrive pas.
Timothy Findley nous entraîne dans une histoire étrange, rocambolesque, originale et absolument réjouissante - on rencontre Henry James, Oscar Wilde, Léonard de Vinci, la Jaconde, Thomas Mann, Freud et Jung est l'un des principaux personnages et bien sûr d'autres qui ne sont pas des célébrités. Il y a les fous - les descriptions de ces derniers sont très amusantes, une façon de faire différente, le personnel de la clinique et quelques autres. On suit gaiement les aventures de Pilgrim que ce soit au présent ou au passé avec la hâte de savoir s'il est fou ou pas bien que j'y crois à son histoire, oh oui, mais sait-on jamais...! Timothy a un style tout à fait bien à lui et sans trop s'en rendre compte on est plongé dans la vie européenne du début du vingtième siècle. Un auteur qui écrit un tel roman a de quoi être fier de lui. Ce roman est très différent du seul autre que j'ai lu de Timothy Findley soit "La fille de l'homme au piano", mais je les ai aimés tout autant sans pouvoir établir une préférence.
Un extrait : "Il y a ceux dont l'expérience de la vie est tellement éloignée de la nôtre que nous les qualifions de fous. Par simple commodité..."
Bref, un roman que j'ai lu avec beaucoup, beaucoup de plaisir.
Note : 4.5/5
(Mousseline)
De : lalyre7032 Envoyé : 27/01/2006 10:56
Sahkti, j'ai lu ce roman en novembre 2001 et je viens de retrouver le résumé que j'avais fait à l'époque
Timothy Findley - Le verger de pierres
C'est un récit du terroir,l'auteur et son compagnon ont acheté une ferme à restaurer près de Toronto.Pendant trente ans,ils y ont vécu,observant la nature et le comportement des animaux,nous parlant des plantes,des travaux du jardin,nous dévoilant même quelques recettes de cuisine.Quelques anecdotes amusantes et parfois un peu de tristesse.Ils ont souvent recueilli des bêtes errantes,par exemple des chats toujours bienvenus chez eux.
A cette époque d'après mon commentaire,la lecture de ce livre fut un grand moment de bonheur,sans doute parce que j'étais et je suis toujours grande amoureuse de la nature .
Lalyre
De : lassy Envoyé : 28/01/2006 18:39
Timothy FINDLEY - Pilgrim
Avril 1912 : un nouveau cas, nommé tout simplement Pilgrim (Pèlerin), arrive à la clinique psychiatrique Burghölzli,de Zurich. Il s'agit d'un homme suicidaire, qui prétend ne pas pouvoir mourir. Carl Gustav Jung, alors au début de sa carrière, s'intéresse à lui....
J'ai trouvé l'ambiance et les moeurs du début du XXè siècle décrites de façon époustouflante !
- Le milieu tout nouveau de la psychiatrie, avec ses certitudes et ses tâtonnements, ses alliances, ses querelles...
- La vie privée d'un psychanalyste de génie, dont l'épouse, Emma, est extraordinaire, fine, cultivée, épanouie, mais...
Et puis ce nouveau patient, véritable énigme, dont les journaux tombent enre les mains des Yung. Vont-ils l'aider à comprendre ?
Ces journaux, autant de nouvelles insérées dans le roman, qui enrichissent le personnage et embrument l'esprit du psychiâtre. Ces nouvelles sont rédigées comme des récits, soit d'un souvenir, d'un fait vécu, ou d'un rêve, tellement riches en détails et en émotions, qui se situent dans des époques et des endroits tellement divers, qui n'ont à priori rien en commun, et pourtant... ce sont des points de vue inédits sur des évènements passés, qui éclairent des personnages célèbres d'une façon tout à fait originale, ce qui aide à créer une atmosphère déstabilisante quant à nos certitudes historiques...et déstabilisante quant aux certitudes scientifiques de Yung....
L'écriture coule comme un fleuve à l'aspect tranquille et sinueux, mais puissant ; des dialogues, des échanges épistolaires, des pensées, des rêves, des descriptions de lieux, de vêtements, de menus... tout participe à créer une ambiance langoureuse, intellectuelle, et riche en émotions tout à la fois.
Le bémol, pour moi aussi, c'est que certains aspects sont à peine ébauchés. Par exemple, il n'explique rien des "Autres", ni de ce couple mystérieux, "les Messager", ni des marques de naissance en forme de papillon ; le processus de la réincarnation, les dieux tels que les perçoit Pilgrim, et le Destin, sont à peine évoqués, dommage.
4/5
Réponse
De : Mousseliine Envoyé : 29/01/2006 06:17
Contrairement à toi, je crois que c'est plutôt le contraire qui aurait été dommage, ces nons-dits donnent beaucoup de mystère et de relief au roman, et c'est certainement voulu de la part de l'auteur. S'il avait tout éclaircie, cela aurait pu facilement virer en un roman des plus simplistes... Il appartient aux lecteurs de s'imaginer ce que tout ça peut vouloir dire, ça fait partie du plaisir de la lecture.
Réponse
De : lassy Envoyé : 29/01/2006 12:58
oui, peut-être, Mousseline, mais ça aurait pu provoquer au moins un débat intérieur chez Jung ? enfin, je ne sais pas trop, mais il n'en reste pas moins vrai que ça m'a semblé bâclé de ce point de vue. Ce qui n'empêche que ce roman est très fort, et déjà tellement riche, Cocotte, ça va te plaire !
Réponse
De : Sahkti1 Envoyé : 30/01/2006 15:10
Je partage l'avis de Mousseline, ces non-dits apportent beaucoup au récit. Etonnament, j'ai rencontré peu de monde autour de moi ayant apprécié Pilgrim, la plupart lui reprochant d'être trop dense, presque confus et écrit dans une langue incompréhensible. Je respecte bien entendu les avis de tout le monde, même si je ne partage pas ces reproches formulés à l'égard de Findley et de son Pilgrim. Il y a effectivement beaucoup de densité dans le récit mais cela fourmille de tant de choses, il existe tant de pistes à explorer! C'est cela qui lui donne son rythme et assure une partie de son charme, il me semble. Mais ce n'est bien sûr que mon avis.
De : odilette84 Envoyé : 27/04/2007 18:15
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano.
je ne reprendrai pas le résumé.
j'ai dévoré ce roman en deux jours. Ce qui ne m'arrive qu'en cas de coup de coeur ! (500 pages tout de même !)
je suis une fan des sagas familiales. j'aime les destins tourmentés, les histoires du passé...
beaucoup de poésie, une belle évocation de la folie qui n'est pas ici simplement décrite comme une maladie, mais comme un mystère, un monde parallèle.
par contre, je ne suis pas sûre d'aprécier les autres romans de cet auteur...
ma note : 5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
gallo Dim 2 Nov 2008 - 21:35
De : 2550Chimère Envoyé : 14/05/2007 19:20
LE CHASSEUR DE TÊTES de Timothy FINDLEY
Ed Le serpent à plume//572p Trad : Nésida Loyer
Lilah Kemp ancienne bibliothécaire a laissé par mégarde s’échapper d’Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad le dangereux Kurtz qui devenu psychiatre et patron d’une clinique psychiatrique va se trouver au centre d’une sombre histoire.
Oh que ce fut long ! Il faut bien reconnaître que ce livre est loin très loin du charme de Pilgrim du même auteur. J’ai fini par m’y perdre au milieu de cette multitude de personnages qui apparaissent peu à peu dans le récit, le parasitant un peu. Je suis un peu dure, mais le personnage de Lilah me paraissait tellement plus intéressant à suivre. Par contre, l’ambiance sombre, étouffante et lourde de menaces, les horreurs qui se dévoilent peu à peu autour de l’inquiétant Kurtz est bien rendue et c’est à peu près la même ambiance que l’on retrouve dans Au cœur des ténèbres de Conrad. Les références à ce livre sont d’ailleurs bien amenées. Mais, j’ai trouvé lassant et harassant même tout cet imbroglio de personnages et de leurs magouilles sinistres. Peut-être pas la meilleure œuvre pour découvrir Findley à mon avis.
Ma note : 3,5/5
De : liza_lou55 Envoyé : 17/06/2007 16:46
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
(Serpents à plumes, 500 pages)
Un homme, Charlie Kilworth se souvient de ses origines et des personnages familiaux qui ont marqué sa personnalité. Parmi ceux-ci, ressort sa grand-mère tombée follement amoureuse de l'Homme au piano dont elle aura une fille, Lily, mère du narrateur et sujette à de graves crises d'épilepsie. A la recherche de ses origines, Charlie s'interroge et interroge le passé de ces ancètres, fait à la fois de secrets de famille, de folie et de trames romanesques.
La fille de l'homme au piano a, selon moi, tous les ingrédients pour en faire un récit romanesque et dramatique. Des protagonistes mystérieux et avec chacun son propre caractère, des rebondissements jalonnant la vie de la famille Kilworth, des découvertes en tout genre au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire... Le tout accompagné d'une écriture poétique et mystérieuse en diable.
Pourquoi alors, serais je moins enthousiaste que tous ceux, qui, avant moi, ont lu et critique ce livre? Peut-être parce qu'à force justement d'avoir engrangé des critiques plus élogieuses les unes que les autres au sujet de ce roman ai je été déçue. Peut-être l'avais je trop idéalisé et que, par conséquent, je m'attendais à autre chose, voire à mieux par moment.
J'ai eu aussi le malheur d'avoir le réflexe d'avoir comparé ce roman à Un parfum de cèdre de Ann-Marie MacDonald que j'avais adoré il y a de cela deux ans. Beaucoup de similitudes en effet entre ces deux romans avec ces thèmes que sont la folie ou encore l'histoire d'une famille canadienne atypique tout au long du XXème siècle.
Je ne dirai donc pas que La fille de l'homme au piano est un roman nul; loin de là! J'ai bien aimé le lire même si certains passages m'ont semblé ennuyeux. Je dirai simplement que j'en avais trop attendu et que par conséquent, je ne pouvais qu'en être légèrement déçue.
Ma note : 3,5/5
De : Clochette1509 Envoyé : 06/07/2007 09:34
La Fille de l'Homme au piano - Thimothy Findley
Editions Serpent à Plume - 500 pages
Charles, qui ne réussit pas à devenir père, nous raconte l'histoire de sa famille, et surtout de sa mère, Lilly, par le biais des carnets maternels et de ses différentes rencontres suite à la mort de Lilly.
Je viens de terminer ce roman, que j'ai quasiment dévorée, et j'ai encore du mal à quitter les différents personnages qui m'ont accompagnée plusieurs jours durant.
Je ne réussis pas trop bien à décrire ce que je ressens, mais ce que je peux déjà en dire, c'est que c'est un coup de .
Je me suis littéralement laissée emportée par l'écriture de Monsieur Findley que j'ai trouvé douce et poétique, tellement facile à lire (pourtant, j'avais un peu peur au départ quandj'ai vu le pavé !) et j'ai vraiment eu l'impression de suivre tous les personnages, un peu comme lorsque l'on parcoure un album de photos. J'ai aimé être transportée dans les années 1800 et de découvrir l'attitude du monde face à des maladies que sont l'épilepsie et la schizophrénie, maladies mal maitrisées pour l'époque. Et puis, les êtres différents ont toujours eu du mal à se faire une place dans nos sociétés !
Merci au Club de m'avoir fait découvrir de telles merveilles !!!!
Ma note : 5/5
Clochette
De : van1709 Envoyé : 31/08/2007 18:30
Pilgrim , de Timothy FINDLEY
Pilgrim a tenté de se suicider. Il a été retrouvé par son employé Forster et déclaré mort par deux médecins. Or quelques heures plus tard, Pilgrim se réveille. Il se retrouve dans une clinique psychiatrique, mais ne parle pas. Le Dr Jung, fasciné par Pilgrim, veut travailler de plus près sur son cas. Il va lire le journal de Pilgrim et tenté de comprendre son patient qui prétend avoir vécu plusieurs vies.
Pilgrim avait un concept plutôt original, à savoir, un homme qui prétend avoir vécu plusieurs vies. Mais ce n’est pas sur cet aspect que le livre se concentre. C’est-à-dire que Jung cherche à comprendre cet aspect, tout comme nous, mais sans vraiment obtenir de réponses. On observe Jung qui lit le journal et essaye de comprendre, jusqu’à en être totalement obsédé par cela, jusqu’à ce que l’on en vienne à douter de son état mental ; on observe la femme de Jung, et à travers son regard on voit comment Jung s’est mis à changer depuis l’arrivée de Pilgrim ; et on observe Pilgrim, qui est enfermé et perdu dans ses rêveries. Ce sont des aspects intéressants, mais ce qui me donnait envie de lire ce livre c’était justement le fait que Pilgrim prétende avoir vécu plusieurs vies. C’est dommage parce que pendant toute la lecture, j’étais dans une attente d’éclaircissements sur le passé, de plus de détails qui n’ont pas été données.
Note : 3.5/5
De : Diantre65 Envoyé : 24/11/2007 03:06
Pilgrim de Timothy FINDLEY.
Résumé : - (Beaucoup de Razérates l'ont déjà résumé, mais voici tout de même le mien) : Pilgrim est un homme qui essaie de se suicider parce qu'il se dit "fatigué par les vies ", car cet homme prétend avoir vécu plusieurs vies qui se seraient échelonnées sur plusieurs siècles. Son majordome Forster le retrouve sans vie (en apparence), une fois de plus. Mais après plusieurs heures, il se remet à respirer. C'est ainsi que sa grande amie Lady Quartermaine le fait interner dans un hôpital psychiatrique pour tenter une fois pour toutes de le guérir de ce "mal de vivre". Pilgrim est suivi par un psychiatre qui est une étoile montante dans son domaine, Carl Gustav Jung, qui tentera de comprendre son patient hors de l'ordinaire et de le soigner.
Il y longtemps que je voulais lire cette oeuvre et franchement, je n'ai pas été décu, loin de là. Une histoire qui frôle le fantastique, le surnaturel sans pour autant trop y tremper. L'auteur a une écriture très appropriée qui nous fait bien sentir les façons de faire d'une époque ( début du 20 eme siècle) , ainsi que le style du langage, qui se veut très différent de notre époque actuelle. C'était le temps où les époux se vouvoyaient, et où une politesse était toujours de mise en société. C'était vieillot, mais plein de charme.
Aussi, j'ai aimé ce personnage grandiose , ce Pilgrim qui affirme avoir cotoyé Léonard de Vinci, Oscar Wilde, Théresa d'Avila pour ne nommer que ceux-là. J'ai aimé sa grande lucidité et ses prises de bec courtoises avec son éminent psychiatre Carl Jung. J'ai aimé son plaidoyer sur la santé mentale, la normalité vue par une clique de médecins et une société qui se laisse courtiser par ses courants de pensée.
Et , coup de maître de cet auteur, c'est de nous faire croire que tous ces personnages réels, amenés dans cette fiction à première vue invraisemblable, ont réellement vécus toutes ces situations auprès de ce Pilgrim. C'est un grand talent d'avoir réussi à rendre crédibles ces De Vinci, Wilde et autres grands maîtres de l'Art dans une histoire qui n'est , ne l'oublions pas, qu'une pure fiction......Moi -même, à certains moments, j'ai bien failli me prendre à ce jeu et croire que c'était une oeuvre biographique.
Donc, un grand moment de lecture, une oeuvre que je conseille à tous. Un de mes rares Coups de coeur de 2007.
Ma note : 4.75/5
De : doriane99 Envoyé : 12/09/2008 15:33
Pilgrim - Timothy FINDLEY
Folio, 820p
1912, Pilgrim tente de se suicider en se pendant. 5 heures après avoir été déclaré mort, son coeur recommence à battre. Devenu muet, il est admis dans une clinique psychiatrique où exerce le Professeur Jung. Qui est réellement cet homme qui prétend être immortel ? un aliéné ou bien quelqu'un frappé de malédiction.
Un début très prometteur. J'ai adoré les passages du journal intime de Pilgrim, cotoyer Wilde, De Vinci, Sainte Thérèse... tout en regrettant que ces passages soient si courts. L'écriture est fluide et le livre se lit tout seul, malheureusement j'ai moins aimé le personnage de Jung tel que représenté par Findley. On se demande s'il n'est pas plus malade que ses patients, j'ai failli abandonner le livre plusieurs fois mais, séduite par la personnalité de certains personnages secondaires (Lady Quatermaine entre autres) et par l'envie de connaître le fin mot de l'histoire, j'ai continué... et ai fini le livre déçue ! Déçue par le flou de la fin, par cette impression d'inachevé. On ignore qui était vraiment Pilgrim, qui est ce couple mystérieux...
J'ai l'impression qu'il y a là matière à un superbe livre mais que l'auteur s'est perdu en route (en tous les cas, moi, il m'a perdue)
2.5/5
LE CHASSEUR DE TÊTES de Timothy FINDLEY
Ed Le serpent à plume//572p Trad : Nésida Loyer
Lilah Kemp ancienne bibliothécaire a laissé par mégarde s’échapper d’Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad le dangereux Kurtz qui devenu psychiatre et patron d’une clinique psychiatrique va se trouver au centre d’une sombre histoire.
Oh que ce fut long ! Il faut bien reconnaître que ce livre est loin très loin du charme de Pilgrim du même auteur. J’ai fini par m’y perdre au milieu de cette multitude de personnages qui apparaissent peu à peu dans le récit, le parasitant un peu. Je suis un peu dure, mais le personnage de Lilah me paraissait tellement plus intéressant à suivre. Par contre, l’ambiance sombre, étouffante et lourde de menaces, les horreurs qui se dévoilent peu à peu autour de l’inquiétant Kurtz est bien rendue et c’est à peu près la même ambiance que l’on retrouve dans Au cœur des ténèbres de Conrad. Les références à ce livre sont d’ailleurs bien amenées. Mais, j’ai trouvé lassant et harassant même tout cet imbroglio de personnages et de leurs magouilles sinistres. Peut-être pas la meilleure œuvre pour découvrir Findley à mon avis.
Ma note : 3,5/5
De : liza_lou55 Envoyé : 17/06/2007 16:46
Timothy FINDLEY - La fille de l'homme au piano
(Serpents à plumes, 500 pages)
Un homme, Charlie Kilworth se souvient de ses origines et des personnages familiaux qui ont marqué sa personnalité. Parmi ceux-ci, ressort sa grand-mère tombée follement amoureuse de l'Homme au piano dont elle aura une fille, Lily, mère du narrateur et sujette à de graves crises d'épilepsie. A la recherche de ses origines, Charlie s'interroge et interroge le passé de ces ancètres, fait à la fois de secrets de famille, de folie et de trames romanesques.
La fille de l'homme au piano a, selon moi, tous les ingrédients pour en faire un récit romanesque et dramatique. Des protagonistes mystérieux et avec chacun son propre caractère, des rebondissements jalonnant la vie de la famille Kilworth, des découvertes en tout genre au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire... Le tout accompagné d'une écriture poétique et mystérieuse en diable.
Pourquoi alors, serais je moins enthousiaste que tous ceux, qui, avant moi, ont lu et critique ce livre? Peut-être parce qu'à force justement d'avoir engrangé des critiques plus élogieuses les unes que les autres au sujet de ce roman ai je été déçue. Peut-être l'avais je trop idéalisé et que, par conséquent, je m'attendais à autre chose, voire à mieux par moment.
J'ai eu aussi le malheur d'avoir le réflexe d'avoir comparé ce roman à Un parfum de cèdre de Ann-Marie MacDonald que j'avais adoré il y a de cela deux ans. Beaucoup de similitudes en effet entre ces deux romans avec ces thèmes que sont la folie ou encore l'histoire d'une famille canadienne atypique tout au long du XXème siècle.
Je ne dirai donc pas que La fille de l'homme au piano est un roman nul; loin de là! J'ai bien aimé le lire même si certains passages m'ont semblé ennuyeux. Je dirai simplement que j'en avais trop attendu et que par conséquent, je ne pouvais qu'en être légèrement déçue.
Ma note : 3,5/5
De : Clochette1509 Envoyé : 06/07/2007 09:34
La Fille de l'Homme au piano - Thimothy Findley
Editions Serpent à Plume - 500 pages
Charles, qui ne réussit pas à devenir père, nous raconte l'histoire de sa famille, et surtout de sa mère, Lilly, par le biais des carnets maternels et de ses différentes rencontres suite à la mort de Lilly.
Je viens de terminer ce roman, que j'ai quasiment dévorée, et j'ai encore du mal à quitter les différents personnages qui m'ont accompagnée plusieurs jours durant.
Je ne réussis pas trop bien à décrire ce que je ressens, mais ce que je peux déjà en dire, c'est que c'est un coup de .
Je me suis littéralement laissée emportée par l'écriture de Monsieur Findley que j'ai trouvé douce et poétique, tellement facile à lire (pourtant, j'avais un peu peur au départ quandj'ai vu le pavé !) et j'ai vraiment eu l'impression de suivre tous les personnages, un peu comme lorsque l'on parcoure un album de photos. J'ai aimé être transportée dans les années 1800 et de découvrir l'attitude du monde face à des maladies que sont l'épilepsie et la schizophrénie, maladies mal maitrisées pour l'époque. Et puis, les êtres différents ont toujours eu du mal à se faire une place dans nos sociétés !
Merci au Club de m'avoir fait découvrir de telles merveilles !!!!
Ma note : 5/5
Clochette
De : van1709 Envoyé : 31/08/2007 18:30
Pilgrim , de Timothy FINDLEY
Pilgrim a tenté de se suicider. Il a été retrouvé par son employé Forster et déclaré mort par deux médecins. Or quelques heures plus tard, Pilgrim se réveille. Il se retrouve dans une clinique psychiatrique, mais ne parle pas. Le Dr Jung, fasciné par Pilgrim, veut travailler de plus près sur son cas. Il va lire le journal de Pilgrim et tenté de comprendre son patient qui prétend avoir vécu plusieurs vies.
Pilgrim avait un concept plutôt original, à savoir, un homme qui prétend avoir vécu plusieurs vies. Mais ce n’est pas sur cet aspect que le livre se concentre. C’est-à-dire que Jung cherche à comprendre cet aspect, tout comme nous, mais sans vraiment obtenir de réponses. On observe Jung qui lit le journal et essaye de comprendre, jusqu’à en être totalement obsédé par cela, jusqu’à ce que l’on en vienne à douter de son état mental ; on observe la femme de Jung, et à travers son regard on voit comment Jung s’est mis à changer depuis l’arrivée de Pilgrim ; et on observe Pilgrim, qui est enfermé et perdu dans ses rêveries. Ce sont des aspects intéressants, mais ce qui me donnait envie de lire ce livre c’était justement le fait que Pilgrim prétende avoir vécu plusieurs vies. C’est dommage parce que pendant toute la lecture, j’étais dans une attente d’éclaircissements sur le passé, de plus de détails qui n’ont pas été données.
Note : 3.5/5
De : Diantre65 Envoyé : 24/11/2007 03:06
Pilgrim de Timothy FINDLEY.
Résumé : - (Beaucoup de Razérates l'ont déjà résumé, mais voici tout de même le mien) : Pilgrim est un homme qui essaie de se suicider parce qu'il se dit "fatigué par les vies ", car cet homme prétend avoir vécu plusieurs vies qui se seraient échelonnées sur plusieurs siècles. Son majordome Forster le retrouve sans vie (en apparence), une fois de plus. Mais après plusieurs heures, il se remet à respirer. C'est ainsi que sa grande amie Lady Quartermaine le fait interner dans un hôpital psychiatrique pour tenter une fois pour toutes de le guérir de ce "mal de vivre". Pilgrim est suivi par un psychiatre qui est une étoile montante dans son domaine, Carl Gustav Jung, qui tentera de comprendre son patient hors de l'ordinaire et de le soigner.
Il y longtemps que je voulais lire cette oeuvre et franchement, je n'ai pas été décu, loin de là. Une histoire qui frôle le fantastique, le surnaturel sans pour autant trop y tremper. L'auteur a une écriture très appropriée qui nous fait bien sentir les façons de faire d'une époque ( début du 20 eme siècle) , ainsi que le style du langage, qui se veut très différent de notre époque actuelle. C'était le temps où les époux se vouvoyaient, et où une politesse était toujours de mise en société. C'était vieillot, mais plein de charme.
Aussi, j'ai aimé ce personnage grandiose , ce Pilgrim qui affirme avoir cotoyé Léonard de Vinci, Oscar Wilde, Théresa d'Avila pour ne nommer que ceux-là. J'ai aimé sa grande lucidité et ses prises de bec courtoises avec son éminent psychiatre Carl Jung. J'ai aimé son plaidoyer sur la santé mentale, la normalité vue par une clique de médecins et une société qui se laisse courtiser par ses courants de pensée.
Et , coup de maître de cet auteur, c'est de nous faire croire que tous ces personnages réels, amenés dans cette fiction à première vue invraisemblable, ont réellement vécus toutes ces situations auprès de ce Pilgrim. C'est un grand talent d'avoir réussi à rendre crédibles ces De Vinci, Wilde et autres grands maîtres de l'Art dans une histoire qui n'est , ne l'oublions pas, qu'une pure fiction......Moi -même, à certains moments, j'ai bien failli me prendre à ce jeu et croire que c'était une oeuvre biographique.
Donc, un grand moment de lecture, une oeuvre que je conseille à tous. Un de mes rares Coups de coeur de 2007.
Ma note : 4.75/5
De : doriane99 Envoyé : 12/09/2008 15:33
Pilgrim - Timothy FINDLEY
Folio, 820p
1912, Pilgrim tente de se suicider en se pendant. 5 heures après avoir été déclaré mort, son coeur recommence à battre. Devenu muet, il est admis dans une clinique psychiatrique où exerce le Professeur Jung. Qui est réellement cet homme qui prétend être immortel ? un aliéné ou bien quelqu'un frappé de malédiction.
Un début très prometteur. J'ai adoré les passages du journal intime de Pilgrim, cotoyer Wilde, De Vinci, Sainte Thérèse... tout en regrettant que ces passages soient si courts. L'écriture est fluide et le livre se lit tout seul, malheureusement j'ai moins aimé le personnage de Jung tel que représenté par Findley. On se demande s'il n'est pas plus malade que ses patients, j'ai failli abandonner le livre plusieurs fois mais, séduite par la personnalité de certains personnages secondaires (Lady Quatermaine entre autres) et par l'envie de connaître le fin mot de l'histoire, j'ai continué... et ai fini le livre déçue ! Déçue par le flou de la fin, par cette impression d'inachevé. On ignore qui était vraiment Pilgrim, qui est ce couple mystérieux...
J'ai l'impression qu'il y a là matière à un superbe livre mais que l'auteur s'est perdu en route (en tous les cas, moi, il m'a perdue)
2.5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Timothy FINDLEY (Canada)
gallo Mer 12 Nov 2008 - 18:45
De: Mousseliine
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
(Serpent à plumes, 1999, 500 pages)
J'ai adoré. Un excellent bouquin!
À la mort de sa mère Lily, dans un asile psychiatrique, Charlie, 39 ans, interroge son passé. Il remonte en 1880 alors que Lily n'est pas encore né. La naissance de Lily est d'ailleurs assez spéciale, celle de Charlie est encore plus mystérieuse, qui fut son père? Lily est sujette à faire des crises d'épilepsie qui étaient la terreur de son entourage, elle vivait dans une famille qui dissumulait au grenier et dans sa mémoire les fous.
Intolérance familiale, marginilisation et exclusion. Le portrait d'une famille canadienne de l'Ontario du début du siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale, hantée par la folie de Lily. Compte tenu des problèmes psychiques de sa mère comment Charlie peut-il devenir père? Et wow, vous allez lire la description d'une opération au cerveau en 1925... assez spécial!
Un livre merveilleux. Très très simple à lire et les personnages sont sublimes.
Note : 5/5
De: Cherubs
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Charlie est à la recherche de ses origines, de son père plus précisément. Né d'une mère alliant troubles de comportements et troubles mentaux, sujette à de fréquentes crises de dédoublement de personnalité, il refuse de connaître la paternité; la maladie est dans son sang et dans celui de ses ancêtres.
La fille de l'homme au piano, c'est sa mère, Lily, une femme extrêmement spéciale, et terriblement attachante dans sa folie, tellement qu'on la préfère lorsqu'elle est dans un autre monde (le sien, peuplé de fourmis, de chants d'animaux, de sa passion pour l'Égypte, les champs et la nature) que dans ses instants de lucidité. Elle est née dans un champs, n'a jamais connu son père et a vécu une enfance cachée et surprotégée, son beau-père la cachait au grenier; on avait peur d'elle et de sa maladie comme on a eu peur de son oncle et de la sienne...
En fait, ce n'est seulement l'histoire de Charlie; c'est celle de Lily, sa mère, celle de Ed sa grand-mère maternelle, celles des Wyatt et de leur industrie de piano, celles des Kilworth et de leur vie à la campagne, celle de Lizzie, le premier amour de sa mère alors qu'elle n'était encore qu'une gamine, celle de... A travers Charlie, on fait la découverte de plusieurs personnages, que lui n'a pas eu la chance de connaître (ou si peu) mais qui ont tissé le fil de sa vie...
Un très beau livre, très touchant qui nous présente l'évolution de deux grandes familles en temps de guerre.
Note : 4/5
De: Lagrande
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Quel beau roman!!!
Le narrateur, Charlie Kinworth, fils de Lily Kinworth nous raconte la vie de sa mère... schizophrène et souffrant de convulsions. Il nous raconte Lily... sa naissance particulière, sa tendre enfance passée chez ses grands-parents, le mariage de sa mère Ede avec Frederick Wyatt, l'impact qu'aura eu ce mariage sur Lily et puis finalement, sa vie adulte... et comment elle finira ses jours dans un asile.
C'est un roman plein de sensibilité, plein de tendresse. Ede aime sa fille Lily à la folie et elle ferait tout pour la protéger mais son mariage avec Fred l'empêchera de continuer! Nous sommes en 1900, les femmes avaient peu d'autorité.
Malgré sa maladie, Lily pourra s'occuper de son fils qu'elle élève seule, et avec l'aide financière de sa famille. Mais elle entraînera Charlie dans son monde, dans ses fugues, dans ses lubies... Un roman écrit au "Je" qui transpire l'amour d'un fils pour sa mère malade.
Le genre de roman que je voudrais partager avec tout le monde... vraiment à lire!
Note : 5/5
De: Dytal
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Après la mort de Lily, sa mère, Charlie décide d'en savoir plus sur celle-ci et de connaître enfin l'identité de son père. Sa mère lui disait toujours qu'elle ne savait pas qui il était mais il ne la croyait pas. Il nous raconte donc la vie de sa mère épileptique et un peu psychotique, de la naissance de celle-ci jusqu'à sa mort.
J'ai bien aimé en général mais j'ai préféré la première moitié du livre. Partie où l'on parlait davantage de l'enfance de Lily, enfance où elle faisait peur à sa famille à cause de sa maladie. Pour ce qui est de l'âge adulte, la vie de Lily venait moins me chercher, j'étais moins touchée... je ne sais pas pourquoi.
Mais en général c'est un bon livre bien écrit et bien documenté!
Note : 3.5/5
De: Sandrine
Timothy Findley - Pilgrim
Je sais pas quoi dire de ce livre, il m'a emportée, vraiment. J'ai aimé les anecdotes, j'ai appris plein de choses et puis j'y repense souvent.
Note : 4/5
De: Nathalie Perrier
Timothy Findley - Le dernier des fous
(Serpent à plumes, 1996, 342 pages)
Hooker a onze ans et partage l'espace familial avec son père, Nicholas; sa mère, Jessica; sa tante Rosetta et son frère aîné Gilbert. Cependant, il n'a de véritables relations humaines qu'avec Iris, l'employée de maison qui l'élève, et ses chats. Le père a définitivement tourné le dos à la famille et n'a de conversation qu'avec sa soeur Rosetta qui organise la vie de la maisonnée. Sa mère, déclarée folle, s'est enfermée dans sa chambre et impose le silence à tous. Son frère réagit à la situation en se réfugiant dans l'alcool et l'oisiveté. La fin de l'été sera dramatique, c'est annoncé...
Il n'y a guère de surprise quant à l'issue de cette histoire. Les différents personnages sont superficiels dans leur ensemble et leur souffrance individuelle est bien difficile à appréhender, quant à la partager... il y a une dimension que l'on n'atteint pas. A part Hooker et Iris, dont l'incompréhension et l'impuissance face à ce qu'ils subissent sont plutôt bien rendues, les autres sont des ectoplasmes. Les dialogues qui révèlent l'incommunicabilité entre les personnages frustrent le lecteur. Bref, tout ça est bien fade.
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
(Serpent à plumes, 1999, 500 pages)
J'ai adoré. Un excellent bouquin!
À la mort de sa mère Lily, dans un asile psychiatrique, Charlie, 39 ans, interroge son passé. Il remonte en 1880 alors que Lily n'est pas encore né. La naissance de Lily est d'ailleurs assez spéciale, celle de Charlie est encore plus mystérieuse, qui fut son père? Lily est sujette à faire des crises d'épilepsie qui étaient la terreur de son entourage, elle vivait dans une famille qui dissumulait au grenier et dans sa mémoire les fous.
Intolérance familiale, marginilisation et exclusion. Le portrait d'une famille canadienne de l'Ontario du début du siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale, hantée par la folie de Lily. Compte tenu des problèmes psychiques de sa mère comment Charlie peut-il devenir père? Et wow, vous allez lire la description d'une opération au cerveau en 1925... assez spécial!
Un livre merveilleux. Très très simple à lire et les personnages sont sublimes.
Note : 5/5
De: Cherubs
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Charlie est à la recherche de ses origines, de son père plus précisément. Né d'une mère alliant troubles de comportements et troubles mentaux, sujette à de fréquentes crises de dédoublement de personnalité, il refuse de connaître la paternité; la maladie est dans son sang et dans celui de ses ancêtres.
La fille de l'homme au piano, c'est sa mère, Lily, une femme extrêmement spéciale, et terriblement attachante dans sa folie, tellement qu'on la préfère lorsqu'elle est dans un autre monde (le sien, peuplé de fourmis, de chants d'animaux, de sa passion pour l'Égypte, les champs et la nature) que dans ses instants de lucidité. Elle est née dans un champs, n'a jamais connu son père et a vécu une enfance cachée et surprotégée, son beau-père la cachait au grenier; on avait peur d'elle et de sa maladie comme on a eu peur de son oncle et de la sienne...
En fait, ce n'est seulement l'histoire de Charlie; c'est celle de Lily, sa mère, celle de Ed sa grand-mère maternelle, celles des Wyatt et de leur industrie de piano, celles des Kilworth et de leur vie à la campagne, celle de Lizzie, le premier amour de sa mère alors qu'elle n'était encore qu'une gamine, celle de... A travers Charlie, on fait la découverte de plusieurs personnages, que lui n'a pas eu la chance de connaître (ou si peu) mais qui ont tissé le fil de sa vie...
Un très beau livre, très touchant qui nous présente l'évolution de deux grandes familles en temps de guerre.
Note : 4/5
De: Lagrande
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Quel beau roman!!!
Le narrateur, Charlie Kinworth, fils de Lily Kinworth nous raconte la vie de sa mère... schizophrène et souffrant de convulsions. Il nous raconte Lily... sa naissance particulière, sa tendre enfance passée chez ses grands-parents, le mariage de sa mère Ede avec Frederick Wyatt, l'impact qu'aura eu ce mariage sur Lily et puis finalement, sa vie adulte... et comment elle finira ses jours dans un asile.
C'est un roman plein de sensibilité, plein de tendresse. Ede aime sa fille Lily à la folie et elle ferait tout pour la protéger mais son mariage avec Fred l'empêchera de continuer! Nous sommes en 1900, les femmes avaient peu d'autorité.
Malgré sa maladie, Lily pourra s'occuper de son fils qu'elle élève seule, et avec l'aide financière de sa famille. Mais elle entraînera Charlie dans son monde, dans ses fugues, dans ses lubies... Un roman écrit au "Je" qui transpire l'amour d'un fils pour sa mère malade.
Le genre de roman que je voudrais partager avec tout le monde... vraiment à lire!
Note : 5/5
De: Dytal
Timothy Findley - La fille de l'homme au piano
Après la mort de Lily, sa mère, Charlie décide d'en savoir plus sur celle-ci et de connaître enfin l'identité de son père. Sa mère lui disait toujours qu'elle ne savait pas qui il était mais il ne la croyait pas. Il nous raconte donc la vie de sa mère épileptique et un peu psychotique, de la naissance de celle-ci jusqu'à sa mort.
J'ai bien aimé en général mais j'ai préféré la première moitié du livre. Partie où l'on parlait davantage de l'enfance de Lily, enfance où elle faisait peur à sa famille à cause de sa maladie. Pour ce qui est de l'âge adulte, la vie de Lily venait moins me chercher, j'étais moins touchée... je ne sais pas pourquoi.
Mais en général c'est un bon livre bien écrit et bien documenté!
Note : 3.5/5
De: Sandrine
Timothy Findley - Pilgrim
Je sais pas quoi dire de ce livre, il m'a emportée, vraiment. J'ai aimé les anecdotes, j'ai appris plein de choses et puis j'y repense souvent.
Note : 4/5
De: Nathalie Perrier
Timothy Findley - Le dernier des fous
(Serpent à plumes, 1996, 342 pages)
Hooker a onze ans et partage l'espace familial avec son père, Nicholas; sa mère, Jessica; sa tante Rosetta et son frère aîné Gilbert. Cependant, il n'a de véritables relations humaines qu'avec Iris, l'employée de maison qui l'élève, et ses chats. Le père a définitivement tourné le dos à la famille et n'a de conversation qu'avec sa soeur Rosetta qui organise la vie de la maisonnée. Sa mère, déclarée folle, s'est enfermée dans sa chambre et impose le silence à tous. Son frère réagit à la situation en se réfugiant dans l'alcool et l'oisiveté. La fin de l'été sera dramatique, c'est annoncé...
Il n'y a guère de surprise quant à l'issue de cette histoire. Les différents personnages sont superficiels dans leur ensemble et leur souffrance individuelle est bien difficile à appréhender, quant à la partager... il y a une dimension que l'on n'atteint pas. A part Hooker et Iris, dont l'incompréhension et l'impuissance face à ce qu'ils subissent sont plutôt bien rendues, les autres sont des ectoplasmes. Les dialogues qui révèlent l'incommunicabilité entre les personnages frustrent le lecteur. Bref, tout ça est bien fade.
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Invité Sam 11 Juil 2009 - 17:54
Je termine Le Grand Elysium Hotel et vous donne mon sentiment prochainement.C'est la première fois que je lis Timothy Findley.
Invité- Invité
Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Mousseline Lun 13 Juil 2009 - 5:29
J'espère que tu as aimé. J'ai grandement aimé les deux livres que j'ai lus de cet auteur!
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Ladybug Lun 13 Juil 2009 - 10:31
La fille de l'Homme au Piano
Collection folio - 763 pages
Voilà un sujet traité tout en subtilité, la maladie mentale d'une petite fille, qu'on va suivre jusqu'à sa vie d'adulte.
Il y a beaucoup de finesse dans la psychologie des personnages. Frederick par exemple reste terriblement humain, tout cruel et inflexible qu'il est.
J'ai été émue par le destin de Ede et de Lily qui ont évolué dans un milieu avec beaucoup de chaleur humaine et d'ouverture d'esprit puis sont passées à un monde rigide, codifié, une véritable prison. Un monde auquel Ede va devoir s'adapter tout en tentant d'assouplir le tempérament de Frederick avant de finalement se résigner.
Dans les moments où Lily "s'échappe", et se met en danger (où elle représente parfois un danger pour les autres), on souffre avec elle mais à d'autres moments, elle a une douce originalité, un coté délicieusement fantasque qui m'a enchantée. Par exemple, j'ai aimé la suivre dans son enfance, la voir fixer son attention et son intérêt sur des petites choses insignifiantes au regard des autres, comme le monde des fourmis qui pour elle est tout un univers, une vraie civilisation (ce qui est vrai !).
Ce roman a une belle galerie de personnages secondaires, énigmatiques et/ou très attachant. Pour certains, j'aurais aimé que l'auteur les développe un peu plus, et j'ai regretté pour d'autres de les perdre de vue (C'est le seul reproche que j'aurais à faire à ce roman). Mais ceci est peut être dû aux relations assez limitées que Lily entretient avec les autres ; Liam qui va garder son mystère, Miss Browning qui est une personne très humaine et sensée (notamment en ne protestant pas contre l'enfermement de Lily lors des soirées), Bateson le jardinier, qui n'est pas effrayé par elle et rentre dans son univers.
Dans la seconde partie, Lily est une personne en marge avec une maladie qui certes l'isole, mais ce n'est jamais un isolement total. Ses difficultés dans le monde réel ne l'empêche pas de lier des amitiés, elle rencontre des personnes bienveillantes à son égard.
J'ai trouvé dans ce roman beaucoup de sensibilité et de subtilité, c'est ce qui m'a le plus touchée.
Extrait
Bateson possédait un tempérament distant et taciturne, évaluant le monde autour de lui selon des critères dont il n'était pas enclin à parler. Pourquoi les hommes qui s'occupaient des fleurs et des granges avaient-ils si peu de choses à dire ?
Ma note : 4/5La variété des silences observés par Bateson dans son rapport intime avec la nature ravissait Lily.
_________________
Je lis
Ladybug- Nombre de messages : 1969
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
odilette84 Lun 13 Juil 2009 - 12:19
belle critique Lady, ravie que ce roman t'aie plu !
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Mousseline Jeu 27 Aoû 2009 - 13:05
Merci pour cette belle critique Ladybug qui m'a replongé dans un excellent livre que j'ai lu depuis bien des années. L' un des premiers livres qui m'a intéressée particulièrement à la littérature canadienne. Je le conserve précieusement. Je le recommande à tous ceux et celles qui s'intéressent à la folie...
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
DM29 Mer 21 Oct 2009 - 15:58
Pilgrim
le résumé est plus haut ...
critique : Un livre original, on croise beaucoup de personnes connues (De vinci, Jung, ...). Ce pavé se lit très vite, impossible de décrocher et j'ai vu que je n'étais pas la seule ! Par contre la fin m'a décue, j'ai trouvé ça moins crédible que le reste de l'histoire, j'ai trouvé ça dommage ...
note 3/5
Par contre j'ai vraiment envie de lire La fille de l'homme au piano, le thème m'intéresse beaucoup et vos critiques en rajoute, je sans que je vais le rajouter à ma PAL !!
le résumé est plus haut ...
critique : Un livre original, on croise beaucoup de personnes connues (De vinci, Jung, ...). Ce pavé se lit très vite, impossible de décrocher et j'ai vu que je n'étais pas la seule ! Par contre la fin m'a décue, j'ai trouvé ça moins crédible que le reste de l'histoire, j'ai trouvé ça dommage ...
note 3/5
Par contre j'ai vraiment envie de lire La fille de l'homme au piano, le thème m'intéresse beaucoup et vos critiques en rajoute, je sans que je vais le rajouter à ma PAL !!
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
odilette84 Jeu 22 Oct 2009 - 18:02
je ne connais pas Pilgrim, mais la fille de l'homme au piano est vraiment bien !
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
clarize Ven 23 Oct 2009 - 8:09
J'ai lu Pilgrim il ya quelques années et cela vaut le coup de le lire. Odilette, il faut que tu notes sur tes tablettes .
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Lyreek Mer 30 Jan 2013 - 20:30
La fille de l'homme au piano - Timothy Findley
Folio - 768 pages
(Quatrième de couverture)
En 1939, peu avant qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Charlie Kilworth, jeune accordeur de pianos, interroge son passé. Qui fut son père ? Compte tenu des problèmes psychiques de sa mère, comment assumer de devenir à son tour père ? Il décide alors d'entreprendre une lente et douloureuse réappropriation de l'histoire de sa famille.Peu à peu, le personnage de sa mère, Lily Kilworth - femme sujette à des crises d'épilepsie qui étaient la terreur de son entourage, dans une famille qui dissimulait au grenier et dans sa mémoire les traces de la folie d'autres ancêtres, émigrés irlandais -, devient le centre du roman. Toutes les figures de l'intolérance familiale, de la marginalisation et de l'exclusion se succèdent.Progressivement, dans une fresque ample et admirablement construite, Timothy Findley brosse le portrait d'une famille canadienne de l'Ontario du début du siècle à la Seconde Guerre mondiale, hantée par la folie de Lily.
Très beau roman, remarquablement bien écrit.
J'ai suivi l'histoire d'Ede, de Lily et de Charlie sans jamais me lasser sur plus de 700 pages.
J'ai particulièrement aimé la première partie avec la rencontre d'Ede et Tom, la naissance de Lily et son enfance dans la ferme familiale. Là-bas, malgré sa maladie, Lily peut grandir au contact de la nature et avec l'amour de ses proches.
Puis, il y a la vie à Toronto avec Frederick et l'on découvre un peu plus la famille Wyatt qui fabriquent de célèbres pianos.
Ensuite, viendra l'age adulte de Lily et l'enfance de Charlie, où le petit garçon devra apprendre à grandir avec une mère différente.
Bref, vous l'aurez compris, c'est une saga familiale qui court sur 3 générations et qui nous fait découvrir au fil des pages une famille pas comme les autres, marquée par la maladie mentale de Lily, et où les mystères et non-dits ne manquent pas.
Une belle découverte, merci beaucoup à Ladybug qui m'a offert ce livre lors du swap été 2012.
4/5
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Ladybug Dim 10 Fév 2013 - 12:37
Je suis bien contente qu'il t'ait plu.
Il a une très elle écriture et les personnages sont tout en nuance avec de belles sensibilités.
Il a une très elle écriture et les personnages sont tout en nuance avec de belles sensibilités.
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Re: Timothy FINDLEY (Canada)
Dkois Jeu 10 Oct 2019 - 17:12
GUERRES
Timothy FINDLEY
Motifs 321 Pages
Résumé (4° de couverture)
En 1915, Robert Ross, profondément affecté par la mort de sa soeur, s'engage dans l'armée canadienne et quitte Toronto pour rejoindre les Alliés sur le front belge. La traversée cauchemardesque de l'Atlantique, à fond de cale avec troupes et chevaux dans les tempêtes de décembre, est un avant-goût de ce qui l'attend dans la boue des Flandres. Là, l'enfer semble atteint : tranchées, mines, tirs de barrage, gaz asphyxiants menacent de tout abolir. Par l'auteur du Dernier des fous, une méditation sur la violence, la lâcheté et la peur qui s'insinuent jusque dans le cerveau des hommes, sur la dégradation des êtres par la souffrance, celle du corps, mais aussi de l'esprit et du cœur, sur toutes les guerres que l'on peut livrer.
Mon avis
Si je voulais faire un résumé des plus brefs, je dirai que ce roman est une sorte de bataille entre l’horreur, celle de la guerre 14/18 et l’hypersensibilité d’un homme, Robert Ross.
En alternance entre le récit de l’aventure de ce jeune homme et des évocations de personnes qui l’ont côtoyé, ce roman est écrit avec soin et précision. Même si je me suis un peu perdu dans les époques et les personnages cités, je garde de cette lecture la subtile évocation d’un anti-héros, amoureux de la vie et de ceux et celles qui la composent.
Livre sur la guerre, oui mais vue sous un autre angle. Avec d'autre mots, d'autres sensibilités.
Par le contexte historique et sa construction, ce roman m’a ramené au « Chemin des âmes » de Joseph Boyden, autre auteur Canadien d’ailleurs. Moins puissant toutefois
Ma note 4 / 5
Timothy FINDLEY
Motifs 321 Pages
Résumé (4° de couverture)
En 1915, Robert Ross, profondément affecté par la mort de sa soeur, s'engage dans l'armée canadienne et quitte Toronto pour rejoindre les Alliés sur le front belge. La traversée cauchemardesque de l'Atlantique, à fond de cale avec troupes et chevaux dans les tempêtes de décembre, est un avant-goût de ce qui l'attend dans la boue des Flandres. Là, l'enfer semble atteint : tranchées, mines, tirs de barrage, gaz asphyxiants menacent de tout abolir. Par l'auteur du Dernier des fous, une méditation sur la violence, la lâcheté et la peur qui s'insinuent jusque dans le cerveau des hommes, sur la dégradation des êtres par la souffrance, celle du corps, mais aussi de l'esprit et du cœur, sur toutes les guerres que l'on peut livrer.
Mon avis
Si je voulais faire un résumé des plus brefs, je dirai que ce roman est une sorte de bataille entre l’horreur, celle de la guerre 14/18 et l’hypersensibilité d’un homme, Robert Ross.
En alternance entre le récit de l’aventure de ce jeune homme et des évocations de personnes qui l’ont côtoyé, ce roman est écrit avec soin et précision. Même si je me suis un peu perdu dans les époques et les personnages cités, je garde de cette lecture la subtile évocation d’un anti-héros, amoureux de la vie et de ceux et celles qui la composent.
Livre sur la guerre, oui mais vue sous un autre angle. Avec d'autre mots, d'autres sensibilités.
Par le contexte historique et sa construction, ce roman m’a ramené au « Chemin des âmes » de Joseph Boyden, autre auteur Canadien d’ailleurs. Moins puissant toutefois
Ma note 4 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3561
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