R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
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R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence - éditions Sonatine - 4,5/5
New-York 1967 : Joseph Vaughan va mettre un terme à une enquête sur un tueur en série d'enfants, en tuant celui qui pendant des années, dans l'ombre et en toute impunité, a massacré trente deux petites filles.
C'est l'année de ses 12 ans, en 1939, que les meurtres ont débuté, Joseph Vaughan venait de perdre son père, et la mort sera, dès ce jour, une discrète compagne pour le petit garçon, qui grandira en sentant près de lui sa présence obsédante, discrète mais toujours là, le suivant pas à pas et déjouant tous ses rêves légitimes de bonheur.
C'est un thriller très bien écrit, mais ce n'est pas que cela. Il y a une telle poésie dans le style, tant de recherche de vocabulaires pour trouver l'exacte image belle, évocatrice, pleine de sensibilité. Comme la personnalité du petit Joseph Vaughan, qui assiste effrayé impuissant, aux événements tragiques qui secouent la communauté des habitants d'une petite ville de Géorgie.
Pour une fois je trouve que les mentions élogieuses en quatrième de couverture, prélevés sur des critiques, n'exagèrent qu'à peine sur la valeur réelle de ce roman. Celle qui dit :
"Seul le silence est un roman très sombre qui implique émotionnellement ses lecteurs, un livre d'une richesse et d'une profondeur rare, à la fois magnifique, poétique et inoubliable",
paraîtra vraie à tous ceux qui sont touchés par les histoires à la lisière du réel et de l'onirique.
New-York 1967 : Joseph Vaughan va mettre un terme à une enquête sur un tueur en série d'enfants, en tuant celui qui pendant des années, dans l'ombre et en toute impunité, a massacré trente deux petites filles.
C'est l'année de ses 12 ans, en 1939, que les meurtres ont débuté, Joseph Vaughan venait de perdre son père, et la mort sera, dès ce jour, une discrète compagne pour le petit garçon, qui grandira en sentant près de lui sa présence obsédante, discrète mais toujours là, le suivant pas à pas et déjouant tous ses rêves légitimes de bonheur.
C'est un thriller très bien écrit, mais ce n'est pas que cela. Il y a une telle poésie dans le style, tant de recherche de vocabulaires pour trouver l'exacte image belle, évocatrice, pleine de sensibilité. Comme la personnalité du petit Joseph Vaughan, qui assiste effrayé impuissant, aux événements tragiques qui secouent la communauté des habitants d'une petite ville de Géorgie.
Pour une fois je trouve que les mentions élogieuses en quatrième de couverture, prélevés sur des critiques, n'exagèrent qu'à peine sur la valeur réelle de ce roman. Celle qui dit :
"Seul le silence est un roman très sombre qui implique émotionnellement ses lecteurs, un livre d'une richesse et d'une profondeur rare, à la fois magnifique, poétique et inoubliable",
paraîtra vraie à tous ceux qui sont touchés par les histoires à la lisière du réel et de l'onirique.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Zeta, j'en ai lu beaucoup de bien et il est sur ma LAL...
mais dans combien de temps vais je le trouver à ma bib ?
mais dans combien de temps vais je le trouver à ma bib ?
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Merci Zeta... je ne connaissais pas, je viens de l'ajouter à ma LAL sur le champs! N'empêche que je désespère d'avoir le temps de finir ma LAL avant de passer l'arme à gauche....
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
R.J.Ellory " seul le silence "
Bonjour le groupe
je reviens avec joie sur le site.
Je me suis procuré hier " seul le silence "..et j'avoue qu'après cinquante pages je suis déjà " emballée ", complètement sous le charme des mots si colorés, si doux, si choisis et beaux. Comme un toile qu'on ne se lasse de regarder.
A lire et relire parfois une phrase, cela va bien me prendre tout l'été pour terminer la lecture )
J'ai comme l'impession que je vais être plus charmée par la qualité du français ( malgré que ce soit un traduction ) que par l'histoire.
Espérons que l'histoire m'enchantera autant.
je reviendrai à la fin du livre pour vous en glisser un mot ou deux.
Déjà j'ai hâte de me remettre à lecture , et la température maussade d'aujourd'hui est parfaitement de mise.
au plaisir de vous reparler
amitiés
giginou
je reviens avec joie sur le site.
Je me suis procuré hier " seul le silence "..et j'avoue qu'après cinquante pages je suis déjà " emballée ", complètement sous le charme des mots si colorés, si doux, si choisis et beaux. Comme un toile qu'on ne se lasse de regarder.
A lire et relire parfois une phrase, cela va bien me prendre tout l'été pour terminer la lecture )
J'ai comme l'impession que je vais être plus charmée par la qualité du français ( malgré que ce soit un traduction ) que par l'histoire.
Espérons que l'histoire m'enchantera autant.
je reviendrai à la fin du livre pour vous en glisser un mot ou deux.
Déjà j'ai hâte de me remettre à lecture , et la température maussade d'aujourd'hui est parfaitement de mise.
au plaisir de vous reparler
amitiés
giginou
Invité- Invité
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
SEUL LE SILENCE
excellent livre, à la fois triste et rempli de suspens. Raconté à la première personne , on ne peut que se sentir en empathie avec le personnage principal.
L'intérêt du livre réside dans le déroulement de l'intrigue au fil des années, les tentatives du héros d'échapper au passé, et un dénouement dans les toutes dernières pages. le style de l'auteur est très agréable, certaines phrases sont remarquables. ELLORY est un auteur à suivre !
quelques citations qui donnent une idée de la noirceur du roman.
Pour ma part, je parlerai plus de roman noir que de Thriller...
Le passé est une prison, chaque souvenir est un barreau.
Avec le recul, ma vie ressemble à une série d'incidents reliés les uns aux autres. Comme en suite de wagons de marchandises qui auraient déraillé, chacun indépendant et pour tant rattaché au suivant.
Qu'avais-je fait pour mériter une telle vie. Quel crime avais-je commis qui m'avait valu un tel châtiment ?
ma note : 4,75/5
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Très très inspirant... Je note. Et puis, ils l'ont à la biblio!
_________________
Lectures en cours :
Terre des oublis, THU HUONG DUONG.
Liza_lou- Nombre de messages : 1625
Age : 40
Location : France, à coté de Nantes
Date d'inscription : 07/12/2008
seul le Silence
Comme j'avais prédit en mars dernier, après les premières pages, je suis restée sur ce bateau de poésie plus que sur l'histoire.
Bravo à Odette pour la belle critique.
j'avoue que je dois le relire, cette fois pour l'histoire:))
J,espère que cet auteur va pondre au plus vite un autre roman d'une qualité rare.
Quelle qualité de français !
quel charme!
Entre-temps j'ai lu "La rose pourpre et le Lys ": mon plus beau roman à date je crois.
Mais je dis toujours cela après le dernier roman.
Présentement je suis à lire Tome 2 de Millenium
Mais meilleur que le tome 1- mais après La Rose Pourpre et le Lys difficile d'aimer autant.
J'achève le tome 2- parfois je m'emballe et je passe qqs heures de nuit blanche, parfois je trouve certaines longueurs
Je suis curieuse de voir ce qui m'attend au tome 3
A la prochaine
bonne lecture !
giginou
Bravo à Odette pour la belle critique.
j'avoue que je dois le relire, cette fois pour l'histoire:))
J,espère que cet auteur va pondre au plus vite un autre roman d'une qualité rare.
Quelle qualité de français !
quel charme!
Entre-temps j'ai lu "La rose pourpre et le Lys ": mon plus beau roman à date je crois.
Mais je dis toujours cela après le dernier roman.
Présentement je suis à lire Tome 2 de Millenium
Mais meilleur que le tome 1- mais après La Rose Pourpre et le Lys difficile d'aimer autant.
J'achève le tome 2- parfois je m'emballe et je passe qqs heures de nuit blanche, parfois je trouve certaines longueurs
Je suis curieuse de voir ce qui m'attend au tome 3
A la prochaine
bonne lecture !
giginou
Invité- Invité
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence
L'histoire se déroule en Géorgie, à Augusta Falls. Joseph vit sa vie de petit garçon auprès de sa mère. Elève brillant, il a un don particulier pour l'écriture. Jusqu'au jour où une petite fille est sauvagement assassinée, alors l'innocence de sa jeunesse commence à se fissurer, et puis d'autres petites filles sont découvertes. Joseph voudrait protéger ces petites filles comme il voudrait protéger sa propre enfance, mais rien n'y fait. Et le meurtrier semblera le suivre jusqu' à sa vie d'adulte, jusqu'à New York quand il décidera de quitter Augusta Falls et son passé douloureux.
C'est un roman qui ne vous lâche pas une fois terminé. L'atmosphère est encore là en vous. C'est un roman noir, très noir, d'une magnifique écriture qui mène le lecteur par le bout du nez jusqu'à la dernière page. C'est un roman qui se lit doucement, qui se laisse apprivoiser. Et puis le lecteur éprouve beaucoup d'empathie pour le personnage de Joseph qui semble être frappé par le sort. C'est un roman sur le souvenir, sur la mort, sur la culpabilité et sur l'amour aussi.
5/5
L'histoire se déroule en Géorgie, à Augusta Falls. Joseph vit sa vie de petit garçon auprès de sa mère. Elève brillant, il a un don particulier pour l'écriture. Jusqu'au jour où une petite fille est sauvagement assassinée, alors l'innocence de sa jeunesse commence à se fissurer, et puis d'autres petites filles sont découvertes. Joseph voudrait protéger ces petites filles comme il voudrait protéger sa propre enfance, mais rien n'y fait. Et le meurtrier semblera le suivre jusqu' à sa vie d'adulte, jusqu'à New York quand il décidera de quitter Augusta Falls et son passé douloureux.
C'est un roman qui ne vous lâche pas une fois terminé. L'atmosphère est encore là en vous. C'est un roman noir, très noir, d'une magnifique écriture qui mène le lecteur par le bout du nez jusqu'à la dernière page. C'est un roman qui se lit doucement, qui se laisse apprivoiser. Et puis le lecteur éprouve beaucoup d'empathie pour le personnage de Joseph qui semble être frappé par le sort. C'est un roman sur le souvenir, sur la mort, sur la culpabilité et sur l'amour aussi.
5/5
seul le Silence
Bravo à vous deux qui avez si bien fait la critique de ce livre qui m'a tant emballé cet été.
Vous avez tout si bien dit.
je me promets de le relire parce que j'ai,comme déjà dit, si emportée par la qualité des mots que j'ai à peine retenu l'histoire
Bravo !
giginou
c'est aussi un 5/5 ma cote
Vous avez tout si bien dit.
je me promets de le relire parce que j'ai,comme déjà dit, si emportée par la qualité des mots que j'ai à peine retenu l'histoire
Bravo !
giginou
c'est aussi un 5/5 ma cote
Invité- Invité
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Hum, le résumé me donne bien envie, je le note dans ma LAL ! En voyant la couverture, je pensais que c'était plus un policier qu'un thriller...
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9252
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Vendetta - Livre de poche - 2,5/5
La fille du gouverneur de la Louisiane a été enlevée, on retrouve le cadavre de son garde du corps dans une somptueuse vieille voiture. Il a été battu à mort. Cela ne présage rien de bon et le FBI est appelé pour retrouver dans les plus brefs délais la jeune fille. Un homme se prétendant le kidnapeur téléphone. IL est prêt à se livrer, à révéler où la jeune fille est cachée s'il peut venir parler à un petit fonctionnaire d'une unité de lutte du crime organisé, Ray Hartman.
Cela tombe mal pour Ray, il doit remettre de l'ordre dans sa vie privée, essayer de reconquérir sa femme et sa fille que ses penchants à l'alcoolisme et à la violence ont fait partir. Mais il n'y a pas à discuter et Ray Harman dépêché d'urgence à La Nouvelle Orléans, lieu de ses origines, va devoir rencontrer Ernesto Perez, venu de lui-même raconter son histoire et celle de la mafia qui l'a employé toute sa vie.
J'avais fait une critique positive de "Seul le silence" mais j'ai trouvé ce roman ci complètement différent et j'ai eu quelque difficulté à le finir.
Ellory nous livre le récit de la vie d'un tueur à gage de la mafia. Ce personnage raconte ses méfaits avec froideur. C'est suffocant de violence et de cruauté. D'autant que l'auteur montre une certaine "indulgence" pour son personnage, se place avec lui du côté du mal, lui témoigne une sorte d'empathie qui m'a laissée un malaise. Bien sûr cette histoire est surtout prétexte à nous narrer l'histoire de la mafia des années vingt à nous jours, avec de solides bases historiques. Mais ce qui m'avait tant plû dans "Seul le Silence" : la délicatesse et la poésie du style, ont ici disparu. C'est verbeux, grandiloquent, et tout à fait banal comme écriture dans les images, les dialogues, les descriptions, le rendu des sentiments. Le tueur nous sort ses idées nauséeuses et ses justifications vaseuses à n'en plus finir. En plus quelques invraisemblances dans l'intrigue font que j'ai lu sans me passionner, j'ai même survolé de nombreux passages (les crimes particulièrement détaillés et les états-d'âme du tueur), arrivant au coup de théatre final sans qu'il me renverse ! Il fallait bien se douter que cela allait se produire et l'on s'étonne que le FBI n'ai rien senti venir .....
Je ne sais pas si je lirai le 3e opus de cet auteur qui n'a pas emballé non plus (avis pris sur les blogs).
Cela tombe mal pour Ray, il doit remettre de l'ordre dans sa vie privée, essayer de reconquérir sa femme et sa fille que ses penchants à l'alcoolisme et à la violence ont fait partir. Mais il n'y a pas à discuter et Ray Harman dépêché d'urgence à La Nouvelle Orléans, lieu de ses origines, va devoir rencontrer Ernesto Perez, venu de lui-même raconter son histoire et celle de la mafia qui l'a employé toute sa vie.
J'avais fait une critique positive de "Seul le silence" mais j'ai trouvé ce roman ci complètement différent et j'ai eu quelque difficulté à le finir.
Ellory nous livre le récit de la vie d'un tueur à gage de la mafia. Ce personnage raconte ses méfaits avec froideur. C'est suffocant de violence et de cruauté. D'autant que l'auteur montre une certaine "indulgence" pour son personnage, se place avec lui du côté du mal, lui témoigne une sorte d'empathie qui m'a laissée un malaise. Bien sûr cette histoire est surtout prétexte à nous narrer l'histoire de la mafia des années vingt à nous jours, avec de solides bases historiques. Mais ce qui m'avait tant plû dans "Seul le Silence" : la délicatesse et la poésie du style, ont ici disparu. C'est verbeux, grandiloquent, et tout à fait banal comme écriture dans les images, les dialogues, les descriptions, le rendu des sentiments. Le tueur nous sort ses idées nauséeuses et ses justifications vaseuses à n'en plus finir. En plus quelques invraisemblances dans l'intrigue font que j'ai lu sans me passionner, j'ai même survolé de nombreux passages (les crimes particulièrement détaillés et les états-d'âme du tueur), arrivant au coup de théatre final sans qu'il me renverse ! Il fallait bien se douter que cela allait se produire et l'on s'étonne que le FBI n'ai rien senti venir .....
Je ne sais pas si je lirai le 3e opus de cet auteur qui n'a pas emballé non plus (avis pris sur les blogs).
Dernière édition par zeta le Jeu 21 Oct 2010 - 17:29, édité 1 fois
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence de Roger J. Ellory
Sonatine, 2008
Mon avis
Avant tout, ne vous fiez aucunement au quatrième de couverture qui présente ce roman comme une histoire axée sur des meurtres d’un tueur en série mais cette histoire est beaucoup plus qu’un simple thriller, c’est un roman digne de figurer dans la liste des coups de cœur de plusieurs lecteurs/lectrices et en ce qui me concerne c’est déjà fait. Oui les meurtres de fillettes par un tueur en série est la base de cette histoire mais sans pour autant n’être que ça car tout au long du roman nous parcourons une longue route au côté du héros principal Joseph.
Ce petit bonhomme n’a que douze ans lorsque qu’une première fillette est assassinée. Une compagne de classe, une amie et ce meurtre le marquera tout autant que la mort de son père quelques mois plus tôt. Puis un deuxième meurtre d’une autre petite âme de son village et Joseph voudra devenir un ange gardien afin de protéger à jamais les fillettes de sa région. Mais rien n’empêchera le meurtrier de sévir et notre héros en sera très affecté.
Au fil des ans, il tentera d’oublier et d’exorciser ce qu’il ressent en écrivant l’histoire de ces meurtres comme il croit qu’ils se sont produits ; comme pour trouver le coupable et aussi le pardon de ne pas avoir réussi à être un bon protecteur.
Un magnifique roman autant sur les regrets que sur les émotions d’un écrivain «vivant» et le réel et son propre imaginaire.
Des mots écrits avec raffinement , un style inouï et fort par lequel j’ai été transportée aux côtés de Joseph tout au long de l’histoire , ressentant autant que lui, pleurant et riant aux mêmes endroits, surprise par les mêmes aventures, injustices et intolérances. Un roman riche, d’une rare efficacité dont je vais me souvenir longtemps.
Note 5 sur 5
Sonatine, 2008
Mon avis
Avant tout, ne vous fiez aucunement au quatrième de couverture qui présente ce roman comme une histoire axée sur des meurtres d’un tueur en série mais cette histoire est beaucoup plus qu’un simple thriller, c’est un roman digne de figurer dans la liste des coups de cœur de plusieurs lecteurs/lectrices et en ce qui me concerne c’est déjà fait. Oui les meurtres de fillettes par un tueur en série est la base de cette histoire mais sans pour autant n’être que ça car tout au long du roman nous parcourons une longue route au côté du héros principal Joseph.
Ce petit bonhomme n’a que douze ans lorsque qu’une première fillette est assassinée. Une compagne de classe, une amie et ce meurtre le marquera tout autant que la mort de son père quelques mois plus tôt. Puis un deuxième meurtre d’une autre petite âme de son village et Joseph voudra devenir un ange gardien afin de protéger à jamais les fillettes de sa région. Mais rien n’empêchera le meurtrier de sévir et notre héros en sera très affecté.
Au fil des ans, il tentera d’oublier et d’exorciser ce qu’il ressent en écrivant l’histoire de ces meurtres comme il croit qu’ils se sont produits ; comme pour trouver le coupable et aussi le pardon de ne pas avoir réussi à être un bon protecteur.
Un magnifique roman autant sur les regrets que sur les émotions d’un écrivain «vivant» et le réel et son propre imaginaire.
Des mots écrits avec raffinement , un style inouï et fort par lequel j’ai été transportée aux côtés de Joseph tout au long de l’histoire , ressentant autant que lui, pleurant et riant aux mêmes endroits, surprise par les mêmes aventures, injustices et intolérances. Un roman riche, d’une rare efficacité dont je vais me souvenir longtemps.
Note 5 sur 5
Invité- Invité
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Vendetta
Mon avis :
La Nouvelle-Orléans, époque contemporaine.
Branle bas de combat, la fille du gouverneur a disparu et ce cadavre, en plus, sur les bras, John Verlaine, le flic du coin fait son enquête, rigoureusement et envoie les empreintes, pour contrôle, au service de l'identification. Retour : secret défense, pas touche mon pote, on t'enverra du monde.
Les cow-boys du Middle-West qui débarquent, sapés façon croquemort, tout en noir, sauf la chemise, blanche. T'occupes, on récupère, tout, oui, rapport du légiste, dossiers et cetera, même pas un merci, quant-au sourire il n'est pas obligatoire. Le FBI, les champions de l'investigation hors norme, ceux qui savent.
Le ramdam de Ducane, le gouverneur, il l'a veut vivante sa fille et peu importe les moyens et des moyens va y en avoir, faut me croire, ça va grouiller de croquemorts là-dedans.
Surprise, le ravisseur appelle, je parle, yes, mais à un type et seulement à lui, capichi, si, alors c'est qui ? Ray Hartmann, demain soir, je rappelle et je lui parle. Pfuit, qui c'est celui-la ?
Hartmann c'est un paumé, un quelconque fonctionnaire qui bosse à une sous-commission de lutte contre le crime, un gars qu'a raté sa vie familiale, le professionnel passe d'abord et trop à coeur qu'il le prend le professionnel, à se saouler la tronche et à régurgiter tout ça sur le carrelage de la cuisine, moitié sur lui, moitié par terre. Des hauts de coeur, qu'il a le Raymond, sur la chienlit qui l'entoure, il supporte pas, les alcooliques anonymes, oui, pour faire plaisir à Madame, comme ça, une semaine, deux et patatrac, rechute, alors Madame elle aime pas, d'autant que c'est la petite qui découvre Papa, par terre dans son dégueulis. Elle l'aime Papa, mais trop c'est trop, vient fifille nous on retourne chez grand-mère. Seul, solitaire, brisé, hagard, Hartmann erre et arrête son cirque, il ne boit plus et tentera se retrouver son foyer.
Le FBI bien sûr qu'il le déniche le Ray, viens poupoule, dépêche, il y a urgence. Et le FBI ce ne sont pas des comiques, les moyens ils connaissent, alors pile poil à l'heure pour l'appel du ravisseur, Ernesto Perez.
J'ai une historiette à vous raconter, qu'il dit le Perez, Monsieur Hartmann, si, si, poli et tout, m'écoute et une fois ma confession terminée, je vous dis où est la fille. Bien sûr qu'elle vit, ma parole.
Et Hartmann écoutera Perez !
Bien qu'il ne soit pas de la famille, né à La Nouvelle-Orléans, d'origine cubaine, Perez est un mafieux, un homme de confiance de plusieurs parrains influents dans le crime organisé. Ce qu'il a dire c'est sa vie, sa chienne de vie, depuis petit jusqu'à le Pépé qu'il est maintenant. Il balance le mafieux, il balance, à tour de bras et les exactions et les meurtres et les assassinats, tout le monde ne prend pour son grade, il affirme, si, oui le meurtre de Marylin, non Oswald n'a pas tiré une seule balle sur Kennedy, Hoffa c'est moi et d'autres, beaucoup d'autres. Nous, moi, on écoute cet homme à la voix douce, poli et tout, calme, hédoniste - il aime la bonne chère, Chostakovitch et le bon vin , les hôtels luxueux, il exige, il obtient, à genoux les FBI's brothers - gros fumeur de bons cigares et loquace, patient, énergique, imposant, un chef, quoi ! Les parrains, la cavalerie, Giancana, Trafficante, Genovese, Capone et consors, balancés mais avec des Don devant, respectueux Perez, toujours !
A quoi sert Ray Hartmann ? Qu'est-ce qu'il fiche là ?
Les cadors du FBI écoutent, sûrs, se renseignent, recoupent, attendent les ordres et les confirmations, mais de la fille, rien, faut être patients, Perez a et prend son temps, les endort-il ? Allez savoir, mais pour plonger, ils plongent. Les machines tournent à Quantico, dans le bon sens ?
Et la fille Monsieur Perez ? Patience, j'y viens Monsieur Hartmann ?
Il se fout de nous ! Disent les autres. N'empêche que, tout n'est pas que baratin. Alors...on écoute et on attend.
L'histoire durera le temps que Perez prendra pour dire ce qu'il a à dire, jusqu'au dénouement, dans les toutes dernières pages, aussi époustouflant qu'imprévu.
Mystification, endoctrinement, fiction et réalité entremêlées, escroquerie et mythomanie, manipulation et endormissement, paranoïa, sont les ingrédients de construction de ce livre qui est un grand livre.
Ellory a cette plume de ceux qui ont été confinés à l'ombre de la liberté, ceux qui ont payé les dettes contractées envers la société. Taulard il connait le poids du silence mais aussi la violence des mots et il en joue. Il en joue avec virtuosité, comme ceux de son espèce, écorchés vifs qui font les grands écrivains, alcooliques comme Burke, taulards comme Ellroy ou Bunker. Il a déposé ses tripes sur son clavier pour écrire et ce qu'il en est sorti est une ode à la littérature, celle qu'on aime, qui vibre, qui sonne, danse et fluctue. Vous aimez les pâtes à la carbonara, respirez leur fumet dans ces pages. Le débarquement à Cuba, dans la baie des cochons, vous avez la carte postale sur les pages, on fume trop, le mal de tête vous gagne. Les flingues jouent leur stacato, baissez la tête, pensez une balle perdue dans son fauteuil ça ferait désordre.
Bref c'est un grand coup de coeur, un livre sans longueur, qui se lit avec délectation et, non, ce n'est pas l'histoire de la mafia mais celle d'un homme qui aurait pu être garçon coiffeur ou comptable s'il n'avait été mafieux, dont l'histoire est l'essence même d'une intrigue à couper le souffle, si l'on veut bien me passer l'expression qui n'est pas de moi.
5/5
B
Mon avis :
La Nouvelle-Orléans, époque contemporaine.
Branle bas de combat, la fille du gouverneur a disparu et ce cadavre, en plus, sur les bras, John Verlaine, le flic du coin fait son enquête, rigoureusement et envoie les empreintes, pour contrôle, au service de l'identification. Retour : secret défense, pas touche mon pote, on t'enverra du monde.
Les cow-boys du Middle-West qui débarquent, sapés façon croquemort, tout en noir, sauf la chemise, blanche. T'occupes, on récupère, tout, oui, rapport du légiste, dossiers et cetera, même pas un merci, quant-au sourire il n'est pas obligatoire. Le FBI, les champions de l'investigation hors norme, ceux qui savent.
Le ramdam de Ducane, le gouverneur, il l'a veut vivante sa fille et peu importe les moyens et des moyens va y en avoir, faut me croire, ça va grouiller de croquemorts là-dedans.
Surprise, le ravisseur appelle, je parle, yes, mais à un type et seulement à lui, capichi, si, alors c'est qui ? Ray Hartmann, demain soir, je rappelle et je lui parle. Pfuit, qui c'est celui-la ?
Hartmann c'est un paumé, un quelconque fonctionnaire qui bosse à une sous-commission de lutte contre le crime, un gars qu'a raté sa vie familiale, le professionnel passe d'abord et trop à coeur qu'il le prend le professionnel, à se saouler la tronche et à régurgiter tout ça sur le carrelage de la cuisine, moitié sur lui, moitié par terre. Des hauts de coeur, qu'il a le Raymond, sur la chienlit qui l'entoure, il supporte pas, les alcooliques anonymes, oui, pour faire plaisir à Madame, comme ça, une semaine, deux et patatrac, rechute, alors Madame elle aime pas, d'autant que c'est la petite qui découvre Papa, par terre dans son dégueulis. Elle l'aime Papa, mais trop c'est trop, vient fifille nous on retourne chez grand-mère. Seul, solitaire, brisé, hagard, Hartmann erre et arrête son cirque, il ne boit plus et tentera se retrouver son foyer.
Le FBI bien sûr qu'il le déniche le Ray, viens poupoule, dépêche, il y a urgence. Et le FBI ce ne sont pas des comiques, les moyens ils connaissent, alors pile poil à l'heure pour l'appel du ravisseur, Ernesto Perez.
J'ai une historiette à vous raconter, qu'il dit le Perez, Monsieur Hartmann, si, si, poli et tout, m'écoute et une fois ma confession terminée, je vous dis où est la fille. Bien sûr qu'elle vit, ma parole.
Et Hartmann écoutera Perez !
Bien qu'il ne soit pas de la famille, né à La Nouvelle-Orléans, d'origine cubaine, Perez est un mafieux, un homme de confiance de plusieurs parrains influents dans le crime organisé. Ce qu'il a dire c'est sa vie, sa chienne de vie, depuis petit jusqu'à le Pépé qu'il est maintenant. Il balance le mafieux, il balance, à tour de bras et les exactions et les meurtres et les assassinats, tout le monde ne prend pour son grade, il affirme, si, oui le meurtre de Marylin, non Oswald n'a pas tiré une seule balle sur Kennedy, Hoffa c'est moi et d'autres, beaucoup d'autres. Nous, moi, on écoute cet homme à la voix douce, poli et tout, calme, hédoniste - il aime la bonne chère, Chostakovitch et le bon vin , les hôtels luxueux, il exige, il obtient, à genoux les FBI's brothers - gros fumeur de bons cigares et loquace, patient, énergique, imposant, un chef, quoi ! Les parrains, la cavalerie, Giancana, Trafficante, Genovese, Capone et consors, balancés mais avec des Don devant, respectueux Perez, toujours !
A quoi sert Ray Hartmann ? Qu'est-ce qu'il fiche là ?
Les cadors du FBI écoutent, sûrs, se renseignent, recoupent, attendent les ordres et les confirmations, mais de la fille, rien, faut être patients, Perez a et prend son temps, les endort-il ? Allez savoir, mais pour plonger, ils plongent. Les machines tournent à Quantico, dans le bon sens ?
Et la fille Monsieur Perez ? Patience, j'y viens Monsieur Hartmann ?
Il se fout de nous ! Disent les autres. N'empêche que, tout n'est pas que baratin. Alors...on écoute et on attend.
L'histoire durera le temps que Perez prendra pour dire ce qu'il a à dire, jusqu'au dénouement, dans les toutes dernières pages, aussi époustouflant qu'imprévu.
Mystification, endoctrinement, fiction et réalité entremêlées, escroquerie et mythomanie, manipulation et endormissement, paranoïa, sont les ingrédients de construction de ce livre qui est un grand livre.
Ellory a cette plume de ceux qui ont été confinés à l'ombre de la liberté, ceux qui ont payé les dettes contractées envers la société. Taulard il connait le poids du silence mais aussi la violence des mots et il en joue. Il en joue avec virtuosité, comme ceux de son espèce, écorchés vifs qui font les grands écrivains, alcooliques comme Burke, taulards comme Ellroy ou Bunker. Il a déposé ses tripes sur son clavier pour écrire et ce qu'il en est sorti est une ode à la littérature, celle qu'on aime, qui vibre, qui sonne, danse et fluctue. Vous aimez les pâtes à la carbonara, respirez leur fumet dans ces pages. Le débarquement à Cuba, dans la baie des cochons, vous avez la carte postale sur les pages, on fume trop, le mal de tête vous gagne. Les flingues jouent leur stacato, baissez la tête, pensez une balle perdue dans son fauteuil ça ferait désordre.
Bref c'est un grand coup de coeur, un livre sans longueur, qui se lit avec délectation et, non, ce n'est pas l'histoire de la mafia mais celle d'un homme qui aurait pu être garçon coiffeur ou comptable s'il n'avait été mafieux, dont l'histoire est l'essence même d'une intrigue à couper le souffle, si l'on veut bien me passer l'expression qui n'est pas de moi.
5/5
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Bernard !!
tu es un maître de la critique !!
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_________________
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odilette84- Nombre de messages : 2261
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Je te salue, Odilette, te remercie et t'envoie mes amitiés.
Il me semble que nous avions parlé de ce livre, j'espère que ce commentaire t'incitera à le lire.
En toute honnêteté, je suis confus de ton compliment.
B
Il me semble que nous avions parlé de ce livre, j'espère que ce commentaire t'incitera à le lire.
En toute honnêteté, je suis confus de ton compliment.
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence
Mon avis :
Joseph est un enfant meurtri. D'abord son père qui disparait alors qu'il n'a que dix ans. La mort est passée, c'est sûr, il l'a sentie venir, a vu son souffle, a entendu ses pas. Son père, son modèle, son exemple est un ange, il n'y a aucun doute. Ce père qui ne l'aura pas accompagné dans sa vie au moment où il en avait le plus besoin, ce père emporté par une mauvaise fièvre sera le détonateur de son errance, errance intérieure, psychologique, spirituelle. Elle le hantera sans rémission.
Et tout s'accélère dans le comté, des petites filles tuées et violées par la folie des grands, des adultes. Qui peut faire subir de tels outrages à une petite fille, un ange ? Un dément. Un démon !
Puis l'accélération continue avec la guerre en Europe et aussi l'attaque japonaise de Pearl Harbour, les boys qui partent combattre, qui les forces de l'axe en Europe, les autres dans le Pacifique.
La haine ordinaire pour ceux qui sont d'origine des pays où sévissent les forces du mal, on ne réfléchit plus, on frappe, on brûle, où sont passés les anges ?
La meurtrissure continue, elle s'attaque à sa propre chair, dans ses entrailles, Joseph est maudit, tout ce qu'il touche s'enfuit à tire d'ailes comme les anges, seule une plume virevolte et se pose délicatement dans le tréfond de son esprit.
Les sales meurtres se perpétuent, les anges gardiens sont là mais pas au bon moment, ils se parjurent, échouent dans leur mission. Mea culpa ! Le sac s'alourdit ! Pose le Joseph ! Non, que je sois hanté, je trouverai. Le panthéon augmente, la tête va exploser bientôt, d'autres s'en chargeront et dans son accablement il ne restera plus rien de vivace, l'esprit est mort et qu'importe les hommes et leur justice de basse-cour, qu'ils aillent au diable ! Il y a-t-il, seulement, encore un coin pour les anges dans cet esprit malmené ? il restera la plume de Némésis qui, seule, permettra au gamin devenu homme d'avancer. Alors sans plus rien qu'un roman écrit à l'ombre de la justice, d'autres l'aideront pour qu'enfin, sa quête aboutisse, sans oubli, sans tremblement avec la détermination de celui qui ne doit plus rien à personne et n'a plus rien à perdre.
Ellory a écrit un livre remarquable dans un contexte difficile, avec rigueur et, aussi, poésie, cette poésie de tragédie antique. Pas besoin de rimes pour entendre chanter la musique de la prosodie, du rythme des mots, de l'enchantement et la richesse de la syntaxe. La redondance amène une intensité supérieure à l'intrigue et Ellory avance, avec sa plume, dans son écriture, au fil du temps et des années prises par son récit et ses protagonistes. Certains ont vu des longueurs dans le récit, c'est bien normal, nous sommes dans le sud et la torpeur, la chaleur qui mouillent la chemise au moindre geste, ne peuvent qu'amener le récit à suivre le cours de la rivière tortueuse et langoureuse comme un vieux blues. Je n'ai pas ressenti la moindre gêne dans l'histoire et, bien au contraire, Ellory se hisse à hauteur des plus grands romanciers noirs de son temps, de notre temps, allant au delà des mots de Capote et d'Ellroy. La puissance d'un récit n'est pas toujours associée à un uppercut au menton mais également dans la solitude de celui qui tourne en rond dans sa tête, cherchant un but à cette existence pourrie dont les anges l'ont affublée.
Un grand bonheur...
5/5
B
Mon avis :
Joseph est un enfant meurtri. D'abord son père qui disparait alors qu'il n'a que dix ans. La mort est passée, c'est sûr, il l'a sentie venir, a vu son souffle, a entendu ses pas. Son père, son modèle, son exemple est un ange, il n'y a aucun doute. Ce père qui ne l'aura pas accompagné dans sa vie au moment où il en avait le plus besoin, ce père emporté par une mauvaise fièvre sera le détonateur de son errance, errance intérieure, psychologique, spirituelle. Elle le hantera sans rémission.
Et tout s'accélère dans le comté, des petites filles tuées et violées par la folie des grands, des adultes. Qui peut faire subir de tels outrages à une petite fille, un ange ? Un dément. Un démon !
Puis l'accélération continue avec la guerre en Europe et aussi l'attaque japonaise de Pearl Harbour, les boys qui partent combattre, qui les forces de l'axe en Europe, les autres dans le Pacifique.
La haine ordinaire pour ceux qui sont d'origine des pays où sévissent les forces du mal, on ne réfléchit plus, on frappe, on brûle, où sont passés les anges ?
La meurtrissure continue, elle s'attaque à sa propre chair, dans ses entrailles, Joseph est maudit, tout ce qu'il touche s'enfuit à tire d'ailes comme les anges, seule une plume virevolte et se pose délicatement dans le tréfond de son esprit.
Les sales meurtres se perpétuent, les anges gardiens sont là mais pas au bon moment, ils se parjurent, échouent dans leur mission. Mea culpa ! Le sac s'alourdit ! Pose le Joseph ! Non, que je sois hanté, je trouverai. Le panthéon augmente, la tête va exploser bientôt, d'autres s'en chargeront et dans son accablement il ne restera plus rien de vivace, l'esprit est mort et qu'importe les hommes et leur justice de basse-cour, qu'ils aillent au diable ! Il y a-t-il, seulement, encore un coin pour les anges dans cet esprit malmené ? il restera la plume de Némésis qui, seule, permettra au gamin devenu homme d'avancer. Alors sans plus rien qu'un roman écrit à l'ombre de la justice, d'autres l'aideront pour qu'enfin, sa quête aboutisse, sans oubli, sans tremblement avec la détermination de celui qui ne doit plus rien à personne et n'a plus rien à perdre.
Ellory a écrit un livre remarquable dans un contexte difficile, avec rigueur et, aussi, poésie, cette poésie de tragédie antique. Pas besoin de rimes pour entendre chanter la musique de la prosodie, du rythme des mots, de l'enchantement et la richesse de la syntaxe. La redondance amène une intensité supérieure à l'intrigue et Ellory avance, avec sa plume, dans son écriture, au fil du temps et des années prises par son récit et ses protagonistes. Certains ont vu des longueurs dans le récit, c'est bien normal, nous sommes dans le sud et la torpeur, la chaleur qui mouillent la chemise au moindre geste, ne peuvent qu'amener le récit à suivre le cours de la rivière tortueuse et langoureuse comme un vieux blues. Je n'ai pas ressenti la moindre gêne dans l'histoire et, bien au contraire, Ellory se hisse à hauteur des plus grands romanciers noirs de son temps, de notre temps, allant au delà des mots de Capote et d'Ellroy. La puissance d'un récit n'est pas toujours associée à un uppercut au menton mais également dans la solitude de celui qui tourne en rond dans sa tête, cherchant un but à cette existence pourrie dont les anges l'ont affublée.
Un grand bonheur...
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Merci Bernard pour cette critique . Il va vraiment falloir que je le découvre....
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
C'est un plaisir Dodie.
B
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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odilette84- Nombre de messages : 2261
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Oui, beaucoup aimé, grand coup de coeur .
Merci de ta gentillesse.
B
Merci de ta gentillesse.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
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Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
très différent de Vendetta mais tu as tout aussi aimé
à vue de critique !
et les anonymes c'est pour quand ?
à vue de critique !
et les anonymes c'est pour quand ?
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odilette84- Nombre de messages : 2261
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Je suis en lecture de ce livre p.280 et j'apprécie
Lalyre
Lalyre
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Différents mais aussi superbes l'un que l'autre, Odilette. Du tout bon.
Soit, pour Les anonymes, quand il sera à la bib, soit en poche.
Bonne lecture Lalyre.
B
Soit, pour Les anonymes, quand il sera à la bib, soit en poche.
Bonne lecture Lalyre.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence de R.J.ELLORY.
Je lis de belles critiques sur ce livre , avec ses anges , cette plume qui volette un jour devant les yeux d'un jeune garçon de 12 ans, puis toutes ces petites filles mortes si atrocement , ces crimes perpétrés à Augusta Falls, Georgie. Tout commence en 1939, ces crimes qui arrivent jour après jour on soupçonne tout le monde, Joseph grandit le monde s'agite et les crimes continuent, pour Joseph avec ses anges gardiens, qui gardent rien du tout car on tue ,on coupe en morceau des petites filles et on s'en prend aux Allemands du comté. Cette sale guerre continue et les meurtres continuent, il y ade plus en plus de petites tombes dans les cimetières, des petites tombes d'anges de petites fille mortes coupées en morceau comme le monde est en morceau comme Joseph et sa plume , oui il peut noircir du papier, aveuglé il est , il sombre tout est noir comme quand on a mis ses deux mains sur les yeux pour ne pas voir, le mal est là tout près. Seigneur délivrez nous du mal.
Je l'ai lu jusq'au bout comme on boit jusqu'à la lie, c'était peut être pas le bon moment.
Note: je ne sais pas , si 3,2/5 comme les 32 meurtres sur 5 états
Je lis de belles critiques sur ce livre , avec ses anges , cette plume qui volette un jour devant les yeux d'un jeune garçon de 12 ans, puis toutes ces petites filles mortes si atrocement , ces crimes perpétrés à Augusta Falls, Georgie. Tout commence en 1939, ces crimes qui arrivent jour après jour on soupçonne tout le monde, Joseph grandit le monde s'agite et les crimes continuent, pour Joseph avec ses anges gardiens, qui gardent rien du tout car on tue ,on coupe en morceau des petites filles et on s'en prend aux Allemands du comté. Cette sale guerre continue et les meurtres continuent, il y ade plus en plus de petites tombes dans les cimetières, des petites tombes d'anges de petites fille mortes coupées en morceau comme le monde est en morceau comme Joseph et sa plume , oui il peut noircir du papier, aveuglé il est , il sombre tout est noir comme quand on a mis ses deux mains sur les yeux pour ne pas voir, le mal est là tout près. Seigneur délivrez nous du mal.
Je l'ai lu jusq'au bout comme on boit jusqu'à la lie, c'était peut être pas le bon moment.
Note: je ne sais pas , si 3,2/5 comme les 32 meurtres sur 5 états
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Challenge US : 10/50
clarize- Nombre de messages : 2594
Location : FRANCE
Date d'inscription : 09/11/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence
R.J. Ellory
Le livre de poche mars 2010
602 pages
4ème de couverture
R.J. Ellory
Le livre de poche mars 2010
602 pages
4ème de couverture
Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.
Mon commentaire
Augusta Falls,une petite ville de Géorgie, Joseph Vauhan le narrateur est un homme meurtri par la vie, il agonise et revient sur son passé et les évènements qui l'ont amené à cette fin tragique. Et l'histoire commence par le meurtre d'une petite fille, suivi de plusieurs petites filles qui perdent la vie dans les mêmes conditions atroces. Il est traumatisé par la découverte du corps suplicié de l'une des filles mortes et se jure de trouver le meurtrier, lui-même est encore un enfant mais sa vie va basculer à ce moment-là. Le roman est écrit d'une façon chronologique, suivant la vie de Joseph, l'accompagnant lors de la perte de son père, vivant avec lui une belle histoire d'amour, éprouvant son chagrin lors de la perte de la femme qu'il aime, nous exilant avec lui à New-York, découvrant avec horreur le meurtrier mais pour cela il faudra arriver aux dernières pages du roman. Toute mon admiration pour l'auteur qui avec virtuosité nous dépeint la complexité des relations entre les personnages lors de ces années de terreur car ces meurtres sont perpétrés pendant des années, la peur des gens avec leurs non-dits ,renfermés sur eux-même.Joseph a beaucoup enduré, c'est un personnage attachant et vivant avec lui ses souffrances ,ses peurs , sa révolte contre l'injustice, je pense que j'ai ressenti très fort les sentiments des gens qu'il côtoie, leur hypocrisie, leur intolérance, leur haine mais aussi leur solidarité. Une histoire prenante, absorbante ou je me suis laissée prendre par la qualité de l'écriture et je recommande vivement ce livre qui est un gros coup de coeur pour moi. 5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Date d'inscription : 01/03/2009
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