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Luis Fernando VERISSIMO (Brésil)

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Luis Fernando VERISSIMO (Brésil) Empty Luis Fernando VERISSIMO (Brésil)

Message  Philcabzi Jeu 6 Nov 2008 - 11:53

From: 5859Chouette (Original Message) Sent: 7/8/2003 5:01 AM

Et mourir de plaisir
Editions du Seuil, 2001, 150 pages

Quatrième de couverture
Ils sont dix. Pendant vingt et un ans, ils se sont retrouvés chaque mois autour d'une table pour déguster des mets de plus en plus raffinés, respectant la promesse faite dans l'adolescence de ne jamais faillir à ce rituel quoi qu'il arrive. Jusqu'à ce qu'apparaisse un mystérieux cuisinier pour qui la table, plus qu'un art et un plaisir culturel, est un défi philosophique : tout désir étant un désir de mort, la perspective d'une fin prochaine ne peut que décupler le plaisir de manger. Dès lors, les dîners s'apparentent à une variante gastronomique de la roulette russe et, mois après mois, le nombre des convives s'amenuise. À moins qu'une main criminelle n'ait organisé ces morts en série. Avec un humour corrosif, un sens aigu du suspense, Luis Fernando Verissimo nous offre une variante gourmande et jubilatoire des Dix Petits Nègres.

L'auteur né en 1936, est un journaliste brésilien qui a plus d'une corde à son arc: chroniques, BD, pièces de théâtre et romans. Très peu traduits en français, juste 2 romans pour l'instant dont celui-ci.

Je me suis bien amusée avec ce roman qui démarre comme une parodie des Dix Petits Nègres. Beaucoup d'humour, aucune intrigue à proprement parler car dés la première page on connait le tueur. Donc cela n'a rien d'un policier. Non, ce qui est original c'est l'analyse du plaisir, son côté pervers, ses contradictions, ses fantasmes.
Pour tout ceux qui veulent tenter une euthanasie festive qui allie Shakespeare à la gastronomie, à table !

Note : 4/5


From: Sahkti1 Sent: 3/2/2006 2:26 PM
Luis Fernando VERISSIMO, Borges et les Orangs-outangs éternels
Editions Seuil, ISBN 2020551748

L’enquête autour de laquelle tourne cet ouvrage peut paraître quelque peu nébuleuse mais elle bigrement prenante ! Jorge Luis Borges transformé en détective. Original ! Pas n’importe quel détective : un homme érudit connaisseur de l’espèce humaine et des tréfonds de l’âme. Un rôle Borges que apprécierait. Une lecture qui demande une certaine attention sous peine de se perdre dans les méandres de la pensée de Borges et de Verissimo.

Vogelstein est un intellectuel allemand qui a fui le régime nazi en se réfugiant à Porto Alegre où il est devenu professeur d’anglais. La cinquantaine séduisante, Vogelstein voue une admiration sans borne aux livres et à Edgar Allan Poe en particulier. Le double assassinat de la rue Morgue est son livre de chevet. Il apprécie également Jorge Luis Borges mais un conflit existe entre les deux hommes à cause d’une traduction anglaise pour un magazine de polar d’une nouvelle de l’auteur, dans laquelle Vogelstein prit quelques libertés avec la fin du récit de Borges, rendant celle-ci plus conforme à ses désirs ("un appendice grotesque... même pas racheté par l'élégance, ni par l'utilité, ce qui en recommanderait l'emploi à un orang-outang qui souhaiterait garder son équilibre").

En 1985, un congrès consacré à Poe doit se tenir à Buenos Aires, la ville de Borges. Vogelstein y voit une occasion de se réconcilier avec Borges.
Pendant la séance inaugurale, Joachim Rotkopf injurie deux spécialistes de Poe, provoquant la colère de l’assistance, on le retrouve assassiné quelques heures plus tard dans sa chambre d’hôtel, fermée de l’intérieur, dans une position étrange évoquant une lettre de l’alphabet. Invité d’honneur au colloque, Borges décide de prendre l’enquête en main, appelle Vogesltein à la collaboration (soucieux de repentir, celui-ci s’empressera d’accepter). Chacun des participants au congrès est soupçonné, tous se détestant cordialement les uns les autres.
Borges et Vogelstein dressent la liste de toutes les hypothèses, de tous les suspects et s’interrogent longuement sur la position de Rotkopf, intrigante au point de faire ressurgir le personnage de John Dee, cosmographe et astrologue, être éternel, spécialiste des lettres et de leur signification. L’analyse de cette lettre-position, pas clairement identifiée, met chacun en cause, tous ayant de bonnes raisons de tuer Rotkopf.
Vogelstein rentre à Porto Alegre, il s’attèle à la rédaction fidèle du compte-rendu de l’enquête et clôt le récit par l’élucidation du crime par Borges en personne. Elucidation rendue possible grâce aux nombreuses méditations et réflexions du maître, qui composent véritablement le corps de ce récit, l’enquête policière semblant n’être qu’un prétexte pour rendre un bel hommage à Borges et son intelligence.

Ma note: 4/5
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