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Alphonse de LAMARTINE (France)

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Alphonse de LAMARTINE (France) Empty Alphonse de LAMARTINE (France)

Message  Invité Jeu 6 Nov 2008 - 20:42

De : Thomthom1293 --- Envoyé : 2005-08-28 08:22

Note bibliographique
Lamartine n'est pas que le nom de l'école de Babar, c'est également un grand écrivain romantique ! Ce galant homme, né 1790 et mort en 1869 devient, à peine pubert, l'un des fers de lance du mouvement romantique, dont il signe, avec ses incontournables Méditations poétiques (compilée dix ans après leur rédaction, en 1820) l'un des manifeste (avec bien sûr la Préface de Cromwell de Hugo). Il deviendra très vite l'un des principaux thérociens de ce mouvement révolutionnaires, publiant un nombre impressionnant d'essais. Ses domaines de prédilections sont la poésie et le roman historique - passionné par la marche des temps, il deviendra l'un des tous premiers historiens français, avant de se convertir à la politique dans la seconde moitié de sa vie. Parmi ses oeuvres incontournables, citons, entre autres, La Mort de Socrate (1823) et La chute d'un ange (1838).

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Alphonse de LAMARTINE (France) Empty Re: Alphonse de LAMARTINE (France)

Message  Invité Jeu 6 Nov 2008 - 20:44

De : Thomthom1293 --- Envoyé : 2005-08-28 08:22

Raphaël
1849

Voici un petit roman prouvant, à qui en doutait, que même l'inventeur d'un mouvement artistique peut tomber dans le piège de l'auto-parodie et se montrer incapable de renouveler le genre ! Si la lecture de Raphaël ne permettra probablement pas de définir précisément ce qu'un "roman romantique", ce livre est en revanche une illustration parfaite de ces petits romans qui pullulaient au milieu du XIXème - dans le sillage des chefs d'oeuvres de Hugo, Gautier ou Musset. On y retrouve donc, non sans sourire par instant, les mêmes gimmicks, les mêmes envolées lyriques garnies de métaphores parfois hilarantes...et, pour l'histoire, un mélange délicieusement désuet de La Confession d'un enfant du siècle et de Werther - dans un regitre encore plus emphatique.

Le problème, c'est que l'auteur n'aspire visiblement pas au second degré (il semble même tragiquement sérieux). Et que c'est auteur est tout de même l'un des plus grands poètes de tous les temps, qui se révèle ici un bien piètre romancier. Dépourvu de la moindre imagination, incapable d"insuffler du rythme à son texte, Lamartine n'a pas l'air au courant que ses collègues romantiques, s'ils ont indéniablement apporté un nouveau souffle à la littérature de l'époque, l'ont également révolutionnée de manière formelle. Or donc, Alphonse parait ignorer le sens de l'expression "structure romanesque". On est décidément très loin de l'exhubérance affichée par ce même Lamartine lors de la Bataille d'"Henrnani", et à des années lumières de l'outrance et de la provocation d'un Hugo. Certes, c'est un viel homme qui écrit Raphaël(Lamartine frise alors la soixantaine) - mais cela n'excuse rien si l'on considère que même croulant Hugo était sublime. Moi qui m'étonnait que Lamartine ne soit plus étudié par nos cheres têtes blondes !

Note : 1,5/5

(je suis conscient que pour inaugurer une discussion sur Lamartine, ce n'est pas le texte idéal mais bon...tant pis. j'assume)

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Alphonse de LAMARTINE (France) Empty Graziella

Message  nauticus45 Jeu 27 Juin 2013 - 13:03

Alphonse de LAMARTINE (France) 41U2ErHoyAL._AA160_


  • Poche: 110 pages
  • Editeur : Editions 84 (6 février 2013)
  • Collection : Librio littérature
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2290058734
  • ISBN-13: 978-2290058732





Résumé :

Lamartine a dix-huit ans quand il part en Italie avec un ami. Un jour, en voyant un pêcheur de Procida en train de travailler, ils décident tous les deux de lui proposer de l'aider une journée, ce travail entre ciel et mer leur semblant tellement merveilleux. Le pêcheur, un peu surpris, accepte et les amis embarquent finalement, et décident avec l'accord du pêcheur de prolonger l'expérience. Plusieurs mois après ils sont pris dans une tempête et y échappent de justesse. Au détour de cette colère des éléments apparaît une jeune fille, Graziella, fille du pêcheur. Lamartine tombe sous son charme mais beaucoup de choses les différencient, trop peut-être, et il en est bien conscient, trop d'ailleurs pour Graziella...

Commentaire:

Quand j'ai cherché la discussion sur Lamartine je m'attendais à trouver une discussion très longue et des textes déjà maintes fois résumés alors j'ai découvert avec surprise qu'il n'y a qu'une critique, et en plus pas du tout élogieuse! Je dois dire que ce texte est le premier que je lis en entier de Lamartine, j'ai étudié quelques extraits de ses oeuvres quand j'étais au lycée et dernièrement j'ai eu envie de retrouver un peu les auteurs romantiques, et je me suis tournée vers ce texte. Alors certes au XXI ème siècle les grands sentiments semblent souvent désuets mais ce texte justement n'a rien de grandiloquent, contrairement à d'autres de ce même mouvement. Ici Lamartine évoque la mer et sa beauté, il parle aussi de la beauté de Graziella mais il garde malgré tout le sens des réalités, et surtout des conventions, et son analyse de ce passé si lointain est fait avec romantisme, c'est vrai, mais aussi avec un vrai recul, et c'est ce qui le rend d'autant plus poignant.

4/5
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Alphonse de LAMARTINE (France) Empty Automne, vison nouvelle du poème

Message  Invité Lun 30 Déc 2013 - 18:43

L’automne

 LE POÈME EST À LA FIN

Voici une brève historique, pour plus de détail sur l'historique me contacter.
pour  la preuve et les définitions des mots du poème me contacter



Avant de commencer la dissertation, il faut connaître l’histoire de Lamartine avant 1820. De 1808 à 1814, Lamartine poursuit ses études dans un collège tenu par des jésuites à Belley dans l’Ain, il étudie la bible. Envoyé en Italie de juillet 1811 jusqu'en avril 1812, il découvre à Florence, à Rome, surtout à Naples, l'éblouissement et la volupté de la lumière d'outre-monts. C'est à Naples qu'il séjourne le plus longtemps …………….

 

C’est à faire attention, lors de mes recherches sur la biographie de Lamartine les historiques ne sont pas pareils.

 

 

Julie peut avoir 20 ans, époux d’un homme ayant 60 ans, où elle a 32 ans et son époux 40, le reste à de petites variantes. Mais Lamartine est toujours son AMANT caché à cette époque, avant 1820.

 

 

Dans une biographie, Antoniella est une amourette de 1811, on dit, «Elle était morte, hélas ! poitrinaire, en janvier 1815, et il l'avait harmonieusement appelée "Elvire" », il ne connaissait pas encore Julie.

 

Dans une autre biographie, on dit que Julie est l’Elvire du lac des méditations poétiques. QUI EST RÉELLEMENT  L’ELVIRE DU LAC antoniella ou Julie, ET QUEL ÂGE À JULIE ???

 

Antoniella décédée en janvier et Julie décédée le 18 décembre, donc les derniers jours de l’automne. QUI A RAISON ???

 


Si Julie a vingt ans, Lamartine peut écrire « La fleur » pour montrer qu'elle est une beauté. Si j'exagère, je pourrais dire qu'elle est vierge, mais je ne le dirais pas, car elle est mariée. Mais elle a 20 ans, elle est malade de tuberculose pulmonaire, elle n’a peut-être pas profité de son mariage au lit avec son époux à cause de sa maladie.

 

Je vous fais réfléchir!!!


 

Je vais donc choisir Julie bouchaud des Hérettes, les funérailles de Julie, elle est morte le 18 décembre. L’automne finit le 20 décembre et l’hiver commence le 21 décembre. À Paris, à cette date, en 2013, il pleut et il y a des jours de soleil, donc c’est la fin de l’automne. Alphonse de Lamartine est un gentil homme. On pourrait croire qu’il ne dévoilera pas en public qu’il a été son amant, ou même juste une amourette, qu’il n’était pas juste ami avec Julie, Devenu Julie Charles après s’être mariée à un physicien illustre, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, qui, en 1783, avait accompli avec succès la première ascension scientifique (Charles) et en 1820, cela ne se faisait pas de coucher avec une femme mariée.

 

 

 

L’AUTOMNE

 

 

Alphonse de Lamartine est né en 1790, c’est un poète qui écrit des poèmes romantiques comme l’Automne. Il est né durant les dures années de vie après la Révolution française de 1789. Au XIXe siècle, c’est le début de quatre principaux courants littéraires, soit le réalisme, le fantastique, le symbolisme et le romantique comme le poème que nous allons étudier. Ceux qui écrivent de cette façon le font avec une tonalité lyrique, ils écrivent leurs émotions, leurs peines, leur excès sentimental, leur solitude, l’isolement, l’introspection, ils sont autodiégétiques, ils emploient souvent «je». L’Automne a été édité en 1820, mais on ne connait pas sa date réelle d’écriture et encore moins la raison de l’avoir écrit. C’est un poème construit de huit strophes en quatrain d’alexandrins avec des rimes croisées, en plus, il utilise l’automne métaphoriquement. Le poète utilise un poème parfaitement regroupé pour représenter son amie et la nature de l’automne pour faire passer un message durant la cérémonie funéraire de celle-ci. Il est triste de cacher l’identité de la personne décédée en utilisant le masculin au début du poème. Ce qui rend le poète triste. Sa tristesse fait naître son chagrin et sa mélancolie.

 

Tout d’abord, le poète est chagriné par le deuil. En effet, la vue du cercueil le rend triste de chagrin dans ses souvenirs. Avant, il faut comprendre ; il faut savoir que « le sentier solitaire » (V.5) peut être représenté pour métaphore aux corridors de l’église vide ou à une allée dans un cimetière vide, vide presque tout le temps. En plus, au début du poème, le poète dit : « bois couronnés » (V.1), cette fois, il faut voir la possibilité de représenter le bois par un cercueil couronné(s) par plusieurs couronnes funéraires, et le poète utilise : « d’un reste de verdure! /Feuillages jaunissants sur les gazons épars! » (V.1-2) c’est pour montrer que les couronnes sont faites de fleurs jaunissantes d’automne et de gazons entremêlés, l’automne est une saison où la nature s’endort. Une fois compris que l’on est soit dans une église ou soit dans un cimetière à l’automne, le poète montre sa tristesse. Au tout début du poème, il annonce un « Salut! » (V.1) avec un point d’exclamation, qui veut dire qu’il se dégage de toutes responsabilités sur les malaises que ce poème pourrait causer. On pourrait facilement croire qu’il a fait une promesse à la personne décédée, soit de lire ce poème, pour faire passer un message. En plus, si c’est les funérailles de Julie Charles, cette amie, qui est mariée avec un autre homme, donc il ne peut avouer qu'il l’a vue dans toute sa splendeur. Si Julie à 20 ans, Lamartine peut écrire « La fleur » à la fin du poème, pour montrer qu'elle est une beauté et si s'exagère, je pourrais dire qu'elle est vierge, mais je ne le dirais pas, car elle est mariée. Mais elle a 20 ans, elle est malade de tuberculose pulmonaire, elle n’a peut-être pas profité de son mariage au lit avec son époux à cause de sa maladie. Il continue à la première strophe en marquant que « le deuil de la nature/convient à la douleur et plaît à mes regards » (V. 3-4) le poète nous indique que c’est le deuil de la vie et que l’ambiance de tristesse convient dans ce moment de deuil et que de voir des gens en deuil lui convient. Maintenant, le chagrin augmente en se souvenant. Le poète dit : « je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire/J’aime à revoir encor, pour la dernière fois » (V.5-6) donc des souvenirs refont surface pendant qu’il marche dans l’allée de l’église ou dans l’allée d’un cimetière et qu’il va voir pour la dernière fois son amie. Par la suite, il écrit : « Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière/perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois » (V. 7-Cool, « Ce » veut dire (CE), adjectif démonstratif, désigne la chose dont on a parlé ou qui est à proximité, il sert aussi à indiquer un moment proche du moment présent. « Ce soleil » (V.7) veut dire qu’une personne conviviale qui le rendait heureux est morte, dont les seuls bons souvenirs ne suffisent pas, il anticipe mal l’avenir sans cette personne. En plus, le poète trouve dans le chagrin du deuil juste un peu de consolation. Dans ce vers, « À ses regards voilés je trouve plus d’attraits » (V. 10), ce qui signifie qu’il trouve un peu de réconfort dans la sympathie des gens voilés en deuil, car en 1820, les dames se couvraient le visage d’un voile noir pour montrer le deuil. Bref, le poète est l’orateur dans une église ou un cimetière, il utilise allégoriquement la nature morte de l’automne pour faire passer le message de sa tristesse dû au deuil.

 

Par la suite, le poète est mélancolique face aux ouï-dire et devant le deuil. En effet, les mensonges l’attristent. À la fin de la strophe trois, le poète dit « c’est le dernier sourire/ Des lèvres que la mort va fermer pour jamais » (V. 11-12), ce qui signifie que c’est les derniers rires des personnes qui inventent des anecdotes, car la mort mets fin aux anecdotes. En plus, en se souvenant du passé, le poète est envieux. Dans ces deux vers « Je me retourne encore, et d’un regard d’envie/ Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui. » (V.15-16), ce qui veut dire qu’il pense au passé, il est envieux, il contemple ses qualités, dont il n’a pas porté assez attention avant, car il a aimé cette femme et son amour est resté platonique (idyllique). Rendu au centre du poème, le poète parle de son amie. Dans la cinquième strophe quand il dit : « Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, » (V.17), on peut facilement les remplacer par; force de caractère, joie de vivre, courbes, beauté et personnalité tout pour un être aimé. En plus, à la fin de cette strophe, il écrit : « Aux regards d’un mourant, le soleil est si beau » (V.20), il veut dire par là qu’en regardant son ami juste les beaux souvenirs refont surface. En utilisant le «le» devant «soleil», il peut aussi parler du vrai soleil où les cieux comme le paradis, Lamartine a étudié la Bible. Le poète est vraiment triste, car il aime vraiment cette personne. Rendu à ce moment du poème, le poète est dégouté par la vie. La strophe six, commence par d’autres métaphores que voici : « Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie/ Ce calice mêlé de nectar et de miel » (V.21-22), ceci veut dire qu’il voudrait perdre ses souvenirs au maximum, car la vie qu’il a vécu a été remplie de bonheur et de "merde". En plus, les deux autres vers que voici : « Au fond de cette coupe où je buvais la vie,/ Peut-être restait-il une goutte de miel! » (V.23-24), il veut dire que durant toutes les années qu’il a profité de la vie, il a peut-être passé au côté d’un bonheur. En conséquence, le poète est vraiment mélancolique face aux qualités de son amie et il est au point écœuré des ouï-dire qu’il veut perdre la mémoire.

 

Par conséquent, la tristesse et la mélancolie du poète vont l’emmener à dépasser les limites. En effet, il parle d’amour pour frustrer les personnes présentent. Les deux dernières strophes sont utilisées pour présenter la chute du poème. Quand il dit : « Peut-être l’avenir me gardait-il encore/un retour de bonheur dont l’espoir est perdu » (V.25-26), ce qui signifie que peut-être que l’avenir lui réserve un nouvel amour, ou une ancienne amourette qui va revoir, mais il n’a pas d’espoir. Le poète montre sa supériorité dans l’écriture en disant : « Peut-être, dans la foule, une âme que j’ignore/Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu!... » (V.27-28), l'âme est l'être humain appréhendé dans son essence, physique et métaphysique, c'est la personne en tant qu'être humain vivant, comme le nombre d'habitants, on peut dire que la population d'une ville est de vingt mille âmes. Il veut dire que peut-être durant la messe de l’église ou dans le cimetière, si une personne inconnue de lui avait compris, elle aurait été frustrée et elle aurait répondu fâchée. Pour terminer son poème, l’auteur compare la mort d’une fleur comme la mort de son amie avec la fin de son poème. Il présente la chute du poème : « La fleur tombe… » (V.29), c’est au féminin pour dire que c’est en fait une femme qui est décédée et on pourrait croire qu’elle est vierge, car la fleur désigne aussi la virginité et la jeunesse. Quand il écrit : « Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire, / S’exhale comme un son triste et mélodieux. » (V.31-32) c’est pour dire qu’une partie de lui vient de mourir, son amour pour cette femme (amie), et au moment qu’il termine son poème, il expire avec un souffle de tristesse et de soulagement, car personne n’a compris. C’est pourquoi, le poète essaie de frustrer les gens présents, il est triste de voir les gens sans connaissances littéraires pour comprendre le message dans le poème, même si c’est son but.

 

En conclusion, Alphonse de Lamartine est triste, il a écrit les strophes pour rendre hommage à son amie. Le poète parle devant un public dans une église ou dans un cimetière. Il utilise l’automne allégoriquement pour que les gens ne le comprennent pas pour réussir à faire passer le message et il utilise le masculin au début pour troubler la compréhension. Le poète a le dégout de la vie et il aimerait perdre la mémoire. Il en profite pour essayer de frustrer les gens sans que personne ne s’en rende compte, car le poème est écrit avec de belles rimes et des mots à sa hauteur d’écrivain romantique, il finit par la chute du poème au féminin. Le titre de l’œuvre, L’Automne, évoque une nature en deuil, morte, aux repos, endormis. C’est un bon thème pour parler du deuil et de la mort. Le titre que l’auteur a choisi correspond amplement à la perte d’un être cher.

 

 

 

L’Automne

 

 

Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !

Feuillages jaunissants sur les gazons épars !

Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature

Convient à la douleur et plaît à mes regards !

 

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,

J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,

Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière

Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

 

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,

A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,

C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire

Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

 

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,

Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,

Je me retourne encore, et d'un regard d'envie

Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

 

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,

Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;

L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !

Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

 

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie

Ce calice mêlé de nectar et de fiel !

Au fond de cette coupe où je buvais la vie,

Peut-être restait-il une goutte de miel ?

 

Peut-être l'avenir me gardait-il encore

Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?

Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore

Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

 

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;

A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;

Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,

S'exhale comme un son triste et mélodieux.

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