Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

3 participants

Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  Shan_Ze Ven 7 Mar 2014 - 21:46

Noires blessures de Jean-Louis Dalembert 

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) 26_996001

Mamad White n’a jamais connu son père, il a grandi dans cette absence ainsi que dans l’espoir de sa famille de le voir réussir. Laurent Kala, lui, a vu son père s’émouvoir à la mort de Martin Luther King mais la disparition de celui-ci lors d’une manifestation fera prendre à sa vie un sacré tournant.
Ce livre est une rencontre entre deux hommes qui ont connu tous les deux l’absence d’un père. Mais celle-ci devient brutalement une descente aux enfers pour Mamad. J’ai aimé la première partie sur l’enfance de Mamad avec ses interrogations, ses rêves, moins celle de Laurent où la vie de famille semble moins joyeuse. Les parties intermédiaires étaient assez dérangeantes, Laurent paraît être un autre homme… Est-ce les noms de famille donnés aux protagonistes sont un reflet de leur âme ? Dalembert paraît montrer qu’on peut avoir les mêmes blessures mais pas la même état d’esprit. Une bonne lecture. 

Note : 3.5/5
Shan_Ze
Shan_Ze
Admin

Nombre de messages : 9257
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  lalyre Lun 27 Mar 2017 - 14:09

Dalembert Louis-Philippe     
   Avant que les ombres s’effacent    
Editions Sabine Wespieser mars 2017   
 ISBN 978 2 84805 215 1   
  288 pages
Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) 41gwn512
Présentation de l'éditeur
En guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de Łódź, en Pologne, à Portau-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d’échapper au nazisme. Avant d’arriver à Port-au-Prince – à la faveur de ce décret – au début de l’automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth – partie s’installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale – accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale. Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d’études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l’ambassadeur d’Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d’asile et finalement refoulé vers l’Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d’un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d’humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l’histoire trouvèrent une seconde patrie.

Mon avis
En lisant la quatrième de couverture, qui à mon avis en dit beaucoup, je ne m’étendrai pas sur l’histoire de cette saga. Je pourrais peut-être parler du fond historique, dire qu’en 1939 le président haïtien a promulgué par un décret législatif la nationalité haïtienne à tous les juifs fuyant le nazisme en leur offrant asile dans son pays tandis que l’avancée inexorable de la Seconde Guerre mondiale alors que les camps d’internement commencent à être installés et qu’en Allemagne les commerces juifs sont saccagés. C’est aussi à travers le destin du docteur Ruben Schwarzberg  que l’auteur nous parle d’une page mal connue de l’Histoire, celle de la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie  par cette république haïtienne indépendante et courageuse. J’ai aimé ce passage parmi d’autres…. Au moment ou Ruben est arrivé à Haïti, la fraîcheur tombait du soir de janvier comme des étoiles nombreuses dans le ciel, tandis que le roulement lointain et régulier d’un tambour vaudou et que la brise jouait comme d’un bandonéon, achevait d’emplir la nuit des mystères de ce pays qui l’accueillait. Cependant avant d’y arriver Ruben a dû se sortir de situations compromettantes que ce soit par la débrouillardise ou la chance, car après avoir quitté la Pologne avec sa famille alors que les goulags naissaient, toujours en famille il s’est réfugié à Berlin, ensuite il se retrouve à Breendonk, l’un des premiers camps, ayant pu s’échapper il passe par Cuba et la France  avant de devenir haïtien. J’ai vraiment aimé cette saga familiale racontée avec une délicate et superbe façon littéraire, mêlant sobrement tragédies, comédies et de rencontres  d’amitié. Je pense que L.P. Dalembert  a écrit ce livre sobre comme un hommage poétique à sa terre natale. Presque un coup de cœur…4,9/5
lalyre
lalyre

Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  Awara Lun 27 Mar 2017 - 15:01

J'ai vu ce livre présenté par son auteur, j'avais déjà envie de le lire... Et tu confirmes cette envie, Lalyre!

_________________
Lectures en cours:





Prochaine lecture:



Avis en attente:
Awara
Awara

Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  lalyre Ven 6 Sep 2019 - 18:31

Dalembert Louis-Philippe
Mur méditérranée

Editions Sabine.Wespieser août 2019
ISBN 978 2 84805 328 8

326 pages

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Cvt_mu12

Quatrième de couverture
À Sabratha, sur la côte libyenne, les surveillants font irruption dans l’entrepôt des femmes. Parmi celles qu’ils rudoient, Chochana, une Nigériane, et Semhar, une Érythréenne. Les deux se sont rencontrées là après des mois d’errance sur les routes du continent. Depuis qu’elles ont quitté leur terre natale, elles travaillent à réunir la somme qui pourra satisfaire l’avidité des passeurs. Ce soir, elles embarquent enfin pour la traversée.
Un peu plus tôt, à Tripoli, des familles syriennes, habillées avec élégance, se sont installées dans des minibus climatisés. Quatre semaines déjà que Dima, son mari et leurs deux fillettes attendaient d’appareiller pour Lampedusa. Ce 16 juillet 2014, c’est le grand départ.
Ces femmes aux trajectoires si différentes – Dima la bourgeoise voyage sur le pont, Chochana et Semhar dans la cale – ont toutes trois franchi le point de non-retour et se retrouvent à bord du chalutier unies dans le même espoir d’une nouvelle vie en Europe.
Dans son village de la communauté juive ibo, Chochana se rêvait avocate avant que la sécheresse ne la contraigne à l’exode ; enrôlée, comme tous les jeunes Érythréens, pour un service national dont la durée dépend du bon vouloir du dictateur, Semhar a déserté ; quant à Dima, terrée dans les caves de sa ville d’Alep en guerre, elle a vite compris que la douceur et l’aisance de son existence passée étaient perdues à jamais.
Sur le rafiot de fortune, l’énergie et le tempérament des trois protagonistes – que l’écrivain campe avec humour et une manifeste empathie – leur seront un indispensable viatique au cours d’une navigation apocalyptique.

S’inspirant de la tragédie d’un bateau de clandestins sauvé par le pétrolier danois Torm Lotte pendant l’été 2014, Louis-Philippe Dalembert, à travers trois magnifiques portraits de femmes, nous confronte de manière frappante à l’humaine condition, dans une ample fresque de la migration et de l’exil.

Mon avis
Voici un roman magistral, avec une écriture maitrisée pour nous conter le destin de trois femmes, avant qu’elles ne décident de quitter chacune leur pays nous allons savoir ce que fut une partie avant. Chochana fuit le Nigéria, un état faible et corrompu, ou la terreur règne sous le joug de Boko Haram, Semhar vient de l’Erythrée, un pays qui fut en guerre avec l’Ethiopie pendant des années laissant des séquelles de misère ou les jeunes ne trouvent pas de travail, Quand à Dima, elle vient de Syrie, elle décide avec son mari et leurs deux filles de quitter Alep car les bombes tombent sans arrêt. L’auteur raconte ce que ces femmes ont subi lors de leurs voyages avant de monter sur le bateau qui doit les emmener à Lampedusa, il narre d’une façon poignante le drame des migrants qui périssent en mer, il nous décrit les relations entre les migrants tassés dans la cale et les mieux nantis, eux aussi en surnombre sur le pont du bateau. Une histoire dure, à peine soutenable, d’une réalité inimaginable alors que l’humanité des femmes bien que l’on apprend que les passeurs se servent d’elles, ceux-ci en plus d’être des maffieux, les louent pour des travaux ou des prestations sexuelles, pourtant on ressent de la complicité entre-elles, même si parfois l’une ou l’autre disparaît sans que personne ne sache ce qu’elles sont devenues. Cette histoire est d’une dureté exceptionnelle, cette tragédie est décrite sans complaisance dans l’horreur et pourtant elle est écrite d’une façon sublime et soignée. Bien que l’horreur soit partout, rien n’est épargné à ces passagers de la misère et du malheur, cependant que les relations complices entre les personnages, leur solidarité,leur espoir mais aussi leur échec. N’oublions pas que cela se passe tous les jours et que toujours la Méditerranée restera un mur de sang et de haine tant que les dirigeants de tous les pays d’Europe resteront indifférents...Un gros coup de coeur 5/5
lalyre
lalyre

Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  Awara Sam 7 Sep 2019 - 10:56

A te lire, ce doit être un beau livre. Merci, Lalyre.
Awara
Awara

Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  lalyre Dim 8 Oct 2023 - 18:17

Dalembert Louis-Philippe        
   Une histoire romaine         
     Editions Sabine -Wespieser 24 août 2023        
 247 pages
Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) 3192vm10

Quatrième de couverture
Tiraillée entre deux mondes que sépare le Tibre, Laura a bien du mal à s’affranchir des puissantes figures féminines qui ont marqué sa prime jeunesse : rebelle de pacotille dans le bouillonnement politique et culturel des années 1970, elle est insensiblement ramenée à sa double lignée, aristocratique et juive.
Sur la rive droite, dans le quartier huppé de Prati, la contessa veille à tenir son rang et à sauver les apparences, malgré les revers de fortune chez les De Pretis : avare d’effusions, elle fascine sa petite-fille par ses récits de la tradition familiale. Elle n’a pourtant pas hésité à se séparer de l’impressionnante bibliothèque accumulée au fil des siècles, pour continuer de recevoir tout ce que Rome compte d’hôtes d’importance. Et quand sa fille Elena, la future mère de Laura, à qui elle désespérait de trouver un bon parti, lui présente enfin Giuseppe, peu lui importe qu’il soit juif, l’essentiel étant qu’il ne soit pas dans la gêne et que l’union soit bénie par l’Église.
Son mariage conduit Elena à s’éloigner de son envahissante comtesse de mère et à s’installer rive gauche, dans l’immeuble de la Via Giulia où règne zia Rachele : la plantureuse vieille dame, dont les poches débordent de dragées qu’elle distribue avec générosité, initie Elena, et plus tard Laura, à l’histoire de sa famille non pratiquante qui s’enorgueillit de lointaines racines romaines. Les lois raciales et la guerre l’ont durablement marquée, elle qui, avec sa fratrie, a été miraculeusement sauvée de la déportation grâce à un réseau de résistants.
Maître dans l’art de tresser ces fortes destinées, Louis-Philippe Dalembert emporte le lecteur par l’intelligence, la finesse et l’humour avec lesquels il évoque ce double héritage. Le personnage principal de son allègre roman n’en reste pas moins la ville de Rome, dont l’écrivain dessine un éblouissant portrait des années 70 – nourri par sa connaissance intime de l’histoire, des charmes et des secrets de la Ville éternelle.
Mon avis
Dans ce livre, nous suivons trois générations de  femmes d’une famille romaine, cela du début du XXème siècle jusqu’aux années 70, la grand-mère, la Comtessa  Adélaïde est le principal personnage, cette femme est toute imbue de sa de sa lignée aristocrate, elle règne d’une main de fer sur sa famille, et est obnubilée par son désir de perpétuer les valeurs traditionnelles catholiques. Chacune des trois parties de ce roman est centrée sur une des femmes de la famille, trois générations sont ainsi représentées, celui de la comtessa est jubilatoire, L-P Dalembert arrive à nous les faire connaître en très peu de mots tout en parlant de leur évolution non dénuée d’humour, c’est aussi un beau portrait de Rome plein de diversité. Bref c’est un portrait de famille haut en couleur, souvent drôle et vivant, écrit dans un style classique rythmé et imagé, les personnages sont imagés par leur tempéraments révélateurs, tous assez originaux et l’on peut imaginer que l’ensemble pourrait être une saga, mais non ce sont des personnages qui ne se ressemblent guère tous assez originaux et dont on raconte peu d’action, Cependant j’ai apprécié ce roman qui sort un peu de l’ordinaire.4,5/5
lalyre
lalyre

Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Jean-Louis DALEMBERT (Haïti) Empty Re: Jean-Louis DALEMBERT (Haïti)

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum