Antonio PENNACCHI (Italie)

Biographie (wikipedia.fr)

Antonio Pennacchi est le fils de colons venus participer à la mise en valeur des Marais pontins, son père étant originaire d'Ombrie et sa mère de Vénétie. Il a grandi dans une famille nombreuse, avec six frères et soeurs.
Alors que ces derniers sont engagés à gauche et que son père est plutôt démocrate-chrétien, il milite très activement durant l'adolescence au Mouvement social italien, dont il dira avoir été exclu pour extrémisme néo-fasciste. De là, il bascule progressivement vers l'extrême-gauche et adhère à l'organisation maoïste « Union des communistes italiens (marxistes-léninistes) », fondée en octobre 1968. Plus tard, il se rapprochera successivement du Parti socialiste italien, de la CGIL, du PCI, avant de s'éloigner de la politique en 1983.
Entre-temps, il est entré comme ouvrier à l'usine Alcatel Cavi (Alcatel Câbles, initialement Fulgorcavi) de Latina, où il travaillera durant plus de trente ans. Dans les années 1980, profitant d'une période de chômage technique, il passe sa licence ès lettres.
Son premier roman Mammut est publié en 1994, après avoir essuyé 55 refus de 33 éditeurs (il l'avait proposé à certains sous différents titres).
En 2003, il publie un récit semi-autobiographique sous le titre Il fasciocomunista (« Le Facho-communiste »), qui remporte le prix Napoli et est adapté au cinéma en 2007 sous le titre Mio fratello è figlio unico.
En 2010, le prix Strega lui est décerné pour son livre Canale Mussolini1.
En 2011, il participe au festival littéraire international Metropolis bleu.

Canal Mussolini - Antonio Pennacchi
Le livre de poche - 600 pages

Canal Mussolini raconte le destin d’une famille de paysans italiens, les Perruzzi, à l’époque du fascisme. Ayant tout perdu à cause de leurs anciens maîtres, ils émigrent dans les marais Pontins, une région autrefois incultivable mais qui a été asséchée grâce au canal Mussolini.

A priori le sujet ne m’intéressait pas tellement mais l’auteur a une façon de raconter si vivante et si pleine d’humour que je me suis laissée entraînée dans l’histoire de cette famille haute en couleurs.
J’ai eu toutefois un peu de mal avec les détails historiques et politiques, étant tout à fait ignorante de ce que ce qui s’est passé à cette époque en Italie et pour être franche, n’étant pas non plus beaucoup intéressée par la politique.
Par contre, j’ai beaucoup aimé tout ce qui touche à la vie de la famille, les travaux de la ferme, le caractère bien trempé de la grand-mère qui mène tout son petit monde à la baguette, Armida et ses abeilles…
La construction du récit est un peu perturbante parfois, car l’auteur ne suit pas toujours l’ordre chronologique. Il écrit dans un style oral, interpellant son lecteur, imaginant les questions qu’il pourrait lui poser, faisant des digressions. Le récit, bien qu’un peu confus, n’en est que plus animé. On a vraiment l’impression d’être en compagnie de l’auteur et de l’écouter nous raconter l’histoire de sa famille.

Bref, une lecture sympathique et plutôt une bonne surprise !

3.75/5