Sandrine COLLETTE (France)

Tu nous l'as bien vendu!

Et toujours les forêts
Le Livre de Poche - 384 pages - Juin 2020



Quatrième de couverture : Corentin, personne n’en voulait. De foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps. Quelque chose se prépare.
La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d’un monde désert, et la certitude que rien ne s’arrête jamais complètement.

Mon avis : J'avais envie de découvrir cette autrice depuis un bon moment et je m’attendais à un thriller, ambiance noire à la Franck Bouysse. Et ça démarrait bougrement bien : une mère dysfonctionnelle, un enfant abandonné à son arrière-grand-mère à la campagne, un style épuré, brut, assez percutant.
Et puis survient un évènement (auquel je ne m’attendais pas du tout ayant pour habitude de ne jamais lire les 4ème de couverture avant de me lancer dans une lecture) et le livre se transforme en roman post-apocalyptique, autrement dit un genre qui n’est vraiment pas le mien.
Passée la quarantaine de pages pendant laquelle j’ai hésité à laisser ce roman de côté, j’ai fini par accepter cette histoire peu commune et à me laisser porter par les évènements. Je n’ai pas adoré, mais je n’ai pas détesté non plus. J’ai fini par m’attacher aux personnages, à vibrer avec eux au grès des péripéties. Le style de l’autrice et la noirceur de l’univers qu’elle décrit, que ce soit les paysages ou la nature humaine, m’ont bien plu car assez originaux.
Ce n’est pas un coup de coeur, loin de là, mais dans son genre je pense que c’est un roman plutôt réussi. La preuve : je suis arrivée au bout malgré mes aprioris.

Ma note : 3/5

LES LARMES NOIRES SUR LA TERRE
Sandrine COLLETTE
Le Livre de Poche 379 Pages
042/2024
 
Résumé (4° de couverture)
 
Moe, 26 ans, hagarde, épuisée, son nourrisson dans les bras, est amenée de force dans un centre d'accueil pour déshérités, surnommé « la Casse ». La Casse, c'est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit.
Au milieu de l'effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s'épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont les adopter elle et son fils. Leur force, c'est leur cohésion, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s'en sortir. Mais à quel prix ?
 
L’auteure, le livre et moi
 
Sandrine Collette fait partie de ces auteures Françaises qui sont en tête d’affiche de l’actualité littéraire. Si certaines ont des critiques assez partagées, Virginie Despentes par exemple, Sandrine Collette bénéficie, elle, d’une presse généralement positive des lecteurs. Toujours en quête de découvrir des auteures, un détour par cette auteure était donc pour moi une obligation. Le premier de ses romans qui m’est apparu dans un bac de bouquiniste est « Les larmes noires sur la terre ».
 
Mon avis
 
Voici un roman que l’on peut classer dans le genre dystopie. Nous sommes à notre époque ou dans un avenir très proche. La société est celle que nous connaissons actuellement avec ses riches et ses pauvres, avec ses problèmes d’emploi et d’insertion. Un monde fragile pour certains et la bascule vers la misère est facile. C’est ce qui arrive à notre héroïne, Moe. Voici le contexte général de l’histoire.
C’est bien entendu sombre, désespérant et fait pour émouvoir le lecteur… enfin quand s’est bien rendu. Car me concernant je suis resté de marbre et sans émotion particulière face à la vie de Moe, de son enfant et de ses compagnes. Tout est surfait dans ce roman et dans mon esprit tout a sonné faux. La surenchère des évènements nous éloigne d’une réalité, élément nécessaire pour sensibiliser. Tous les hommes sont des salauds, réputation bien connue qui fait le grossier fil conducteur du roman et qui ajoute du discrédit à l’ensemble.
L’écriture de Sandrine Collette n’est pas à remettre en cause. Il y a une plume, c’est certain, mais qui n’est pas mise à profit à travers cette première lecture, me concernant. Comme exprimé précédemment, cette auteure bénéficie d’une critique positive, ce qui m’encouragera à poursuivre dès que l’occasion se présentera, la découverte d’un prochain roman. Je suis convaincu que je n’ai pas pioché la meilleure de ses œuvres.
 
Ma note (un petit) 3 / 5