Erskine CALDWELL (Etats-Unis)

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2008-08-17 05:42

Le petit arpent du Bon Dieu Eskine Caldwell Folio
270 P.

Dublin, Ty Ty , un pauvre planteur de coton vivant avec ses fils et ses filles,et sa bru est certain que dans son domaine,il existe de l'or sous terre.Au lieu de cultiver du coton,il creuse ,houspille ses fils et ses nègres,impatient de trouver le filon.Ses filles sont très jolies et l'énorme Pluto qui est en quête du poste de shérif,cherche à épouser l'une des deux,celle-çi ne cesse de le tourner en ridicule se moquant de son embonpoint.Griselda la bru est plus que belle,elle attire les regards de tous les hommes qui la rencontrent mais elle est mariée à Buck,l'un des fils.Ty Ty ne voit pas ce qui se passe autour de lui,il creuse,déplaçant sans cesse ce petit arpent du Bon Dieu qui le gêne,car il y a quelques années il avait fait le voeu que ce carré de terre appartenait à Dieu,que ce qui y pousserait serait pour l'église,mais voila il ne peut imaginer trouver de l'or dans cette parcelle et le donner à l'église et pour cela il la déplace avant de creuser à cet endroit.Ty Ty a aussi un fils Jim qui a fui la ferme il y a plusieurs années et à qui il va demander de l'argent .Will,son gendre habite en ville et la misère est présente là aussi,il est amoureux de Griselda ,un drame pourrait éclater entre lui et Buck mais Ty Ty ne veut pas de sang sur sa terre,alors le livre se termine sans savoir ce qu'est devenu Buck et si Ty Ty aura trouver le filon.......

Oui on reste sur ces questions,j'aurais aimé savoir et la fin m'a déçue,malgré cela je me suis amusée à lire ce roman qui est écrit en langage populaire,un livre bouffon et tragique,étrange par le thème et l'atmosphère trouble entre les membres de cette famille.......3,5/5
Lalyre

La route au tabac

Le Sud et la misère

Je suis toujours ravie de découvrir un auteur surtout un classique. Ayant vu plusieurs fois Erskine Caldwell cité chez d'autres auteurs américains, j'ai fini par me procurer "La route au tabac".

C'est l'histoire d'une famille, les Lester, qui vit dans le Sud, en Georgie près d'Augusta. Jeeter, le père, est fainéant comme ce n'est pas permis. Il ne lève pas le petit doigt pour nourrir sa famille. Ellie May, 18 ans, est affectée d'un bec de lièvre. C'est une vraie nymphomane. Jude, 16 ans, ne se gêne pas pour engueuler ses parents, aucun respect mais sont-ils d'abord respectables. La grand-mère est laissée pour compte, personne ne s'aperçoit de sa présence. Pearl, 12 ans, a été mariée à Lov qui a au moins le mérite de travailler. Jeeve et Ada ont eu 17 enfants, 5 sont morts, à l'exception de Ellie May, Jude et Pearl les autres sont partis à Augusta ou ailleurs et ne sont jamais revenus.

"Pour tout ce qu'il voulait faire, Jeeter faisait des plans très détaillés, mais, pour une raison ou une autre, il n'accomplissait jamais rien. Les jours passaient, et il était beaucoup plus facile d'attendre au lendemain. Le lendemain venu, il repoussait invariablement les choses jusqu'à un moment plus propice."

La route au tabac a été tracée autrefois par les barils de tabac qu'on roulait vers la rivière. Aujourd'hui, il n'y a plus grand chose d'autres que des champs laissés à l'abandon qui la bordent. Pourtant l'arrière-grand-père de Jeeter était un homme prospère, il possédait l'ensemble des terres de la région.

Quelle misère! J'en ai vu de la misère dans le Sud avec John Steinbeck et William Faulkner pour ne nommer que les plus grands. Mais ici, ça dépasse tout ce que j'ai pu lire. On ne peut pas être plus pauvre que dans "Les raisins de la colère" sauf que dans "La route au tabac" il ne s'agit pas seulement de pauvreté, c'est la misère crasse. Il n'y a pas d'amour, ni de tendresse, c'est le chacun pour soi, on se bat pour un bout de navet.

"- Bessie, dit-elle, il faudra que vous veilliez à ce que Dude se lave les pieds de temps en temps, parce que, sans ça, il salira toutes vos couvertures. Des fois, il reste tout l'hiver sans se laver, et les couvertures deviennent si sales qu'on ne sait plus comment faire pour les nettoyer. Dude est tout comme son père pour la négligence. Si vous saviez ce que j'ai dû batailler pour lui faire prendre l'habitude de garder ses chaussettes dans le lit, parce qu'il n'y avait pas d'autres moyens d'avoir des couvertures propres. Il n'voulait jamais se laver. Et m'est avis que Dude sera tout comme son père, aussi vaudrait peut-être mieux que vous lui fassiez garder ses chaussettes à lui aussi."

Pour ce qui est de la misère des gens du Sud, Erskine s'y connaît. Enfant, il parcourrait le sud avec son père, pasteur et inspecteur d'églises. Mais ce n'est pas un roman misérabilisme, c'est le regard sur une société, celle des pauvres et des laissés pour compte.

Je n'en lirais pas deux à la suite des comme ça. Le style est crû, pas d'émotions, sans compromis mais avec un brin d'humour, du moins par moments je ne pouvais m'empêcher de sourire. Ça rend mal à l'aise tellement les personnages sont abjects et on ne doute pas que Erskine Caldwell a forcé la mise.

Pour qui s'intéresse à la littérature américaine, Erskine Caldwell est certainement à découvrir. D'abord on lit Steinbeck et Faulkner et puis on passe à Caldwell.

Note : 4/5


La route au tabac a été adapté au cinéma en 1941 par Henry Ford, j'ai vu un extrait... ça représente très bien ce qu'est l'histoire.

A été aussi adapté au théâtre.



Pour en savoir davantage, faites une petite recherche sur le net, on parle beaucoup de Erskine Caldwell autant dans le web francophone qu'anglophone.

ça me tente bien entendu
j'ai adoré Steinbeck
mais ta photo est vraiment impressionnante !

J'ai lu La route au tabac dans le temps, Caldwell était très célèbre dans ma jeunesse. Plus récemment j'ai lu, ou relu, Un p'tit gars de Georgie. A lire aussi, peut-être moins dur que La route au tabac, mais c'est toujours du Caldwell. C'est en effet un auteur qui compte.

Odilette : attention quand même... si tu lis ma critique tu vas avoir que Caldwell est très différent de Steinbeck, ils ont en commun de parler de la misère du Sud du temps de la grande dépression... Steinbeck a de la compassion pour ses personnages et ses personnages se supportent les uns les autres. Mais avec La route au tabac, les personnages sont vraiment abjects... le chacun pour soi tout simplement.

Franillon : merci pour ton commentaire, c'est sympa de savoir que Caldwell a eu son instant de gloire en France. Mais ça ne m'étonne pas parce qu'il y a pas mal de sites français qui en parlent.

oui, j'ai bien lu ta critique
cet aspect des choses ne me dérange pas,
quand je parle de Steinbeck, c'est le thème de la misère dont je parle !

LA ROUTE DU TABAC

Erskine Caldwell



Un livre dure et rude sur une période difficile aux Usa, dans la vallée de Savannah ; la pauvreté et la misère de ces gens nous touche

Mais aussi ce cœur à l’ouvrage, ce désir de continuer le travail de la terre, cet amour de la terre

Bien qu’elle ne leur donne presque rien et que l’expansion industrielle est en cours

Là aussi j’ai appris un morceau d’histoire que je ne connaissais pas

4/5

"Le petit arpent du Bon Dieu" Folio 1987 270 pages (Titre original: "God's little acre" 1933)

Dans la Georgie des années trente, Ty Ty Walden et ses deux fils creusent la terre de leur ferme miséreuse. L'obsession de Ty Ty est de trouver de l'or. Aussi depuis quinze ans, il délaisse complètement la culture du coton pour se consacrer exclusivement à la recherche d'un hypothétique filon.
A la ville voisine, l'usine de filature de coton s'est arrêtée, condamnant les employés au chômage. Will Thompson, le gendre de Ty Ty, prend la tête de la contestation.


Sous les aspects d'une farce cruelle, Caldewell met en scène des paysans qui sombrent dans la folie et le sexe, seuls exutoires à leur inactivité et leur désespoir. On pressent une issue fatale, et inévitablement le drame, les drames, même, se produisent.

C'est une bouffonerie tragique, sur fond de crise et de misère sociale. Ce roman dérangeant avait failli être interdit à sa publication, jugé trop obscène. Assez suggestifs effectivement, certains passages ont pu heurter l'Amérique puritaine d'alors, mais tout est très sobre et réellement pas choquant.

Note: 3.8/5

"Gretta" Presses Pocket 1966 246 pages

Gretta est une jeune femme seule qui s'ennuie dans son minable appartement lorsque vient le soir. Elle recherche de la compagnie. Elle ne demande qu'une présence rassurante à ses côtés. Aussi se met-elle à fréquenter le "Roundabout", un bistrot en bas de chez elle. Elle y fait des rencontres, des hommes qui la raccompagnent chez elle, histoire de tromper leur solitude réciproque. Avant que le compagnon d'un soir ne séclipse, elle lui demande toujours de lui laisser un "petit cadeau".

Gretta a trouvé un mari: Oh! l'homme idéal. Le docteur Glenn Kenworthy a une belle situation, il est intelligent, très tolérant et surtout amoureux fou de Gretta.
Mais un soir de réception, au milieu des invités, le passé ressurgit...


Une histoire de femme marquée dans sa primadolescence, qui ne parvient pas à surmonter ses petits travers. Ces petits tics qui font craquer n'importe quel homme, elle ne peut s'empêcher de les reproduire pour garder une conquête et retrouver ce sentiment de sécurité, de satisfaction qu'elle a connu la première fois.
Si ce roman ne constitue pas une des grandes oeuvres de Caldwell, il a l'intérêt de faire connaître une des facettes de l'auteur. Ici il peint avec gravité et sobriété le portrait d'une femme fatale prise au piège de ses tourments amoureux.

Note: 3/5

"Le quartier de Medora" Le livre de poche 1976 224 pages (éd or. 1971)

Medora Earnshaw est une femme à fort caractère. Son mari décédé depuis à peine sept semaines, elle se remarie avec Beejay; pour attraper ce dernier elle lui a offert une... Cadillac! Car Medora a hérité de son ancien mari une fortune colossale et rien ne la retient quand il s'agit s'offrir ses petits caprices. Surtout quand il est question des hommes. Autoritaire, elle ne désire qu'une chose: être aimée; à n'importe quel prix.
Cette femme aux moeurs inconvenants ne tarde pas à faire jaser dans le quartier (qu'on surnomme bientôt "le quartier de Medora"). Une pétition circule pour qu'elle déguerpisse...

Derrière un ton doucement enjoué, parfois franchement drôle, Caldwell trace le portrait de cette femme autoritaire, mais pas dénuée de générosité, qu'est Medora Earnshaw. Une lecture tout à fait distrayante où l'on découvre une galerie de personnages truculents, farfelus, tendres aussi.
A travers ces situations burlesques, coquines sans tomber dans l'indécence (un trait qui revient souvent dans les écrits de l'auteur...?), Caldwell, tout en subtilité et réalisme m'a fait passer un très agréable moment.

Note: 3.8/5

Attention minute un peu midinette : "est-ce que ça peut faire penser à Desperate Housewives ?"

Quand je disais que ça faisait un peu midinette ma question
Ce n'est pas grave Geromino

Geromino tu sembles apprécier cet auteur ! Lu dans les années 80 Le petit arpent du bon Dieu j'avais beaucoup aimé

Je crois n’avoir jamais lu cet auteur, j’ai un de ses livres que je vais essayer de retrouver.

Le petit arpent du bon Dieu 

C’est ce que l’on appelle une famille de petit blancs que l’auteur nous fait découvrir . Ils sont pauvres mais au lieu de cultiver leur terre qui pourrait les nourrir ils préfèrent chercher un or imaginaire. Les hommes reluquent les femmes avec une bestialité dans laquelle les femmes finalement se complaisent et participent activement. En plus de la bêtise,il faut joindre la paresse comme trait de caractère (Plutôt souhaite devenir sheriff afin de s’assoir et de ne rien faire )C’est donc un portrait au vitriol de ces petits blancs de l'amérique profonde  que fait l’auteur sur fond de dépression
Bilan mitigé j’ai bien aimé le début que j’ai trouvé loufoque mais j’ai trouve que le cote obsène  prenait vraiment trop de place à la fin dans le roman 
Il faudra que j'en lise un autre à l'occasion pour me réconcillier avec l'auteur 
2.5/5

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