Benjamin STORA (France/Algérie)

Benjamin STORA est né le 2 décembre 1950 à Constantine (Algérie). Historien français, professeur à l'Université de Paris XIIIe, il est aussi inspecteur général de l'Education Nationale depuis 2013. Ses recherches portent sur l'Algérie et principalement sur la Guerre d'Algérie, l'Empire colonial français et l'immigration en France.
    Il a grandi dans la communauté juive de Constantine; en juin 1962, suite à la déclaration d'Indépendance de l'Algérie, ses parents se sont exilés en France. 
   Chercheur internationalement reconnu, il a publié une trentaine d'ouvrages sur la Guerre d'Algérie et l'immigration algérienne en France. Il a participé à quelques films comme conseiller historique (ex: "Indochine" de Régis Wargnier)  et est auteur de plusieurs documentaires sur la Guerre d'Algérie (ex: en 2012 "Guerre d'Algérie: la déchirure" le 11 mars sur France 2).
    En 2012, le magazine L'Express le considère comme le meilleur spécialiste de l'Histoire de l'Algérie.
    En 2015 est paru "Les clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine" qui lui a valu de nombreux éloges du monde journalistique.


Quelques titres:
"Histoire de l'Algérie coloniale (1830/1954)"  La Découverte 2004 (1ére éd 1991)
"La gangrène et l'oubli: la mémoire de la Guerre d'Algérie"  La découverte 2005  (1ére éd 1998)
"Les trois exils; juifs d'Algérie"   Stock 2006
"Les clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine"   Stock 2015
"Juifs, Musulmans: la grande séparation"  L'Esprit du Temps 2017

Tiré de WIKIPEDIA

"Les clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine"   Flammarion   'Champs histoire'  2016  145 pages
  
                 Lorsque la mère de Benjamin Stora décède à Paris en 2000, il retrouve dans sa table de nuit le trousseau de clés de l'appartement de Constantine quitté par ses parents en juin 1962. Cet événement va être le déclencheur d'un retour sur son enfance algérienne dans les années juste avant et pendant la Guerre d'Algérie. 
                 La première chose qui l'a marqué, c'est cette irruption dans sa chambre, de soldats français installant une mitrailleuse à sa fenêtre et arrosant la rue de balles dans un bruit épouvantable. C'était le 20 juin 1955, il avait quatre ans et demi.
                  Benjamin Stora revient sur ces années où l'Algérie ne baignait pas encore dans ce chaos qui allait bientôt embraser le pays. Les juifs, les musulmans et les français (colonisateurs depuis 1830) vivaient encore pour quelques temps en bonne entente. Même si le feu couvait sous la cendre, les communautés cohabitaient comme elles l'avaient fait des centaines d'années auparavant. Il décrit la ville de Constantine, sa famille, les relations complexes mais amicales, entre juifs, arabes et européens dans un monde de tolérance mutuelle et une vie qui coule doucement: le hammam, les cinémas, les mosquées et les synagogues, les traditions culinaires, l'école... Tout va s'écrouler petit à petit; les communautés vont se diviser entre pro et anti français, puis se déchirer dans les atrocités et les bains de sang d'un conflit fratricide. La fin de la guerre se profilant, beaucoup parmi les juifs choisiront de suivre la France dans sa politique; par sécurité souvent, mais aussi par conviction. Ces épris de la République ont préféré la protection d'un pays qui leur avait accordé la nationalité française (avec le Décret Crémieux de 1870), plutôt qu'une hypothétique appartenance à une nation algérienne où régnait trop d'incertitude quant à un avenir serein.
                  C'est un petit livre facile d'accès qui explore avec émotion une page d'histoire franco/algérienne vue à travers les souvenirs d'un enfant juif devenu historien. Franchement, si vous croisez cet ouvrage, n'hésitez pas; il vaut largement de s'y attarder. 


Note: 4/5
       

Ce livre m'intéresse. Je le note!