Lucia BERLIN (États-Unis)
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Lucia BERLIN (États-Unis)
1936-2004
Écrivaine américaine spécialisée dans les récits brefs peu connue de son vivant ("meilleur écrivain dont vous n'avez jamais entendu parler").
Elle a eu une vie difficile, mais elle a réussi à s'en sortir et est devenu professeure d'université dans la cinquantaine. Elle a vécu enfant dans des villes minières, selon les emplois de son père, aux États-Unis, au Chili, en Alaska, puis, adulte, au Mexique et au sud des États-Unis. Enfant elle souffrait d'une grave scoliose qui la forçat à porter un corset très visible. Sa mère a été difficile, sa sœur est décédée du cancer. Lucia Berlin a eu quatre garçon, de trois maris, qu'elle a élevé souvent seule, et surtout en dépit d'un grave problème d'alcoolisme. Il est surprenant qu'elle est pu décrocher un poste universitaire, mais aussi simplement qu'elle ait réussi à survivre ces années.
Écrivaine américaine spécialisée dans les récits brefs peu connue de son vivant ("meilleur écrivain dont vous n'avez jamais entendu parler").
Elle a eu une vie difficile, mais elle a réussi à s'en sortir et est devenu professeure d'université dans la cinquantaine. Elle a vécu enfant dans des villes minières, selon les emplois de son père, aux États-Unis, au Chili, en Alaska, puis, adulte, au Mexique et au sud des États-Unis. Enfant elle souffrait d'une grave scoliose qui la forçat à porter un corset très visible. Sa mère a été difficile, sa sœur est décédée du cancer. Lucia Berlin a eu quatre garçon, de trois maris, qu'elle a élevé souvent seule, et surtout en dépit d'un grave problème d'alcoolisme. Il est surprenant qu'elle est pu décrocher un poste universitaire, mais aussi simplement qu'elle ait réussi à survivre ces années.
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3270
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Lucia BERLIN (États-Unis)
A Manual for Cleaning Women
Manuel à l’usage des femmes de ménage, 2015
Recueil de nouvelles, certaines très courtes, écrites à différentes époques mais reliées par des fils à la vie personnelle de l’auteure. On y retrouve des emplois d’assistante dans des cliniques médicales de milieux pauvres, d’opératrice de téléphone, de femme de ménage. On y retrouve aussi des femmes qui élèvent seules des enfants, qui souffrent d’alcoolisme (souvent sans culpabilité), rejetées par la société. Dans plusieurs nouvelles, des narrateurs enfants sont atteint de scoliose, sont ballotés de ville en ville, habitent avec les grands-parents (durs, mais pas autant que les parents). Plusieurs nouvelles tournent aussi autour de la sœur Sally, mourante d’un cancer. Les nouvelles se déroulent principalement dans le sud des États-Unis ou au Mexique, et certaines au Chili.
Grâce au fils conducteurs entre les nouvelles, le livre est très bien ficelé et forme un tout cohérent. Habituellement, j’oublie la plupart des nouvelles d’un recueil, mais ici ce ne sera pas le cas. Ceci me faisait penser aux livres d’Elizabeth Strout. Le point de vue d’une femme légèrement marginale sur les États-Unis du siècle passé me rappelait aussi Vivian Gornick, mais plutôt sud-côte ouest. La nouvelle où une femme américaine va dans une clinique mexicaine pour obtenir un avortement, par exemple, donne des frissons, car les conditions sont effrayantes, et il n’y a pas d’option offerte aux États-Unis. Le style est original (je l’ai lu en anglais) : je devais parfois m’y prendre à deux fois pour bien saisir une tournure de phrase, mais ces surprises maintenaient l’attention plutôt que la détourner. La perspective de l’auteure est aussi originale. Par exemple, la narratrice est rarement culpabilisée par son alcoolisme, elle le voit comme un aspect de sa personnalité, les cures de désintoxication un passage obligé régulier. Elle donne même quelques trucs, par exemples les villes à éviter où il n’y avait aucun « liquor store » ouvert tôt le matin.
C’est une bonne découverte pour moi, et Pedro Almodovar travaillerait sur un film inspiré par ce recueil de nouvelles.
4,5/5
RR
Manuel à l’usage des femmes de ménage, 2015
Recueil de nouvelles, certaines très courtes, écrites à différentes époques mais reliées par des fils à la vie personnelle de l’auteure. On y retrouve des emplois d’assistante dans des cliniques médicales de milieux pauvres, d’opératrice de téléphone, de femme de ménage. On y retrouve aussi des femmes qui élèvent seules des enfants, qui souffrent d’alcoolisme (souvent sans culpabilité), rejetées par la société. Dans plusieurs nouvelles, des narrateurs enfants sont atteint de scoliose, sont ballotés de ville en ville, habitent avec les grands-parents (durs, mais pas autant que les parents). Plusieurs nouvelles tournent aussi autour de la sœur Sally, mourante d’un cancer. Les nouvelles se déroulent principalement dans le sud des États-Unis ou au Mexique, et certaines au Chili.
Grâce au fils conducteurs entre les nouvelles, le livre est très bien ficelé et forme un tout cohérent. Habituellement, j’oublie la plupart des nouvelles d’un recueil, mais ici ce ne sera pas le cas. Ceci me faisait penser aux livres d’Elizabeth Strout. Le point de vue d’une femme légèrement marginale sur les États-Unis du siècle passé me rappelait aussi Vivian Gornick, mais plutôt sud-côte ouest. La nouvelle où une femme américaine va dans une clinique mexicaine pour obtenir un avortement, par exemple, donne des frissons, car les conditions sont effrayantes, et il n’y a pas d’option offerte aux États-Unis. Le style est original (je l’ai lu en anglais) : je devais parfois m’y prendre à deux fois pour bien saisir une tournure de phrase, mais ces surprises maintenaient l’attention plutôt que la détourner. La perspective de l’auteure est aussi originale. Par exemple, la narratrice est rarement culpabilisée par son alcoolisme, elle le voit comme un aspect de sa personnalité, les cures de désintoxication un passage obligé régulier. Elle donne même quelques trucs, par exemples les villes à éviter où il n’y avait aucun « liquor store » ouvert tôt le matin.
C’est une bonne découverte pour moi, et Pedro Almodovar travaillerait sur un film inspiré par ce recueil de nouvelles.
4,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3270
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Lucia BERLIN (États-Unis)
Merci RR de nous faire découvrir cette "meilleure auteure dont vous n'avez jamais entendu parler"!! Je note, par curiosité.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5635
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Lucia BERLIN (États-Unis)
Moi de même...
Awara- Nombre de messages : 7156
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Lucia BERLIN (États-Unis)
Je prends note également car Strout et Gornick sont des auteures qui me plaisent beaucoup et si Almodovar s’y intéresse ;-)
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4760
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
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