Ralph "Sonny" Barger (Etats-Unis)
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Ralph "Sonny" Barger (Etats-Unis)
géromino Dim 17 Déc 2023 - 14:32
Ralph "Sonny" Barger -né le 8 octobre 1938, décédé 19 juin 2022- est considéré comme le membre (ou l'un des membres) fondateur du Hell's Angels Motorcycle Club, créé à Oakland Californie en 1957. Leader et figure emblématique du groupe des Hell's Angels, il a eu quelques démêlés avec la justice de son pays pour différentes affaires (drogue, détention d'arme,...) qui lui ont valu plusieurs séjours en prison. Il raconte son existence dans un de ses livres (le seul...?) traduit en français: Hell's Angel -La vie et l'histoire de Sonny Barger et du Hell's Angels Motorcycle Club.
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Re: Ralph "Sonny" Barger (Etats-Unis)
géromino Dim 17 Déc 2023 - 19:38
"Hell's Angel -La vie et l'histoire de Sonny Barger et du Hell's Angels Motorcycle Club-" Flammarion 2021 396 pages
Trois mots pour résumer le sujet de ce livre: Etats-Unis, Harley-Davidson, Gang de Motards. Dans l'imaginaire de n'importe quel habitant sur la Terre, voilà à quoi se rattache la vision du mythique Moto-club américain des Hell's Angels. On peut rajouter d'autres termes, comme bagarres, drogue, liberté... Ah oui, Liberté. C'est certainement cet idéal qui déclenché le phénomène.
En gros: après la 2e Guerre Mondiale et celle de Corée qui a suivi, des vétérans revenus du front ou des jeunes libérés de période militaire, se regroupent à la recherche d'un idéal communautaire. Ils ont en commun de rouler en moto (principalement des Harley), et de vouloir vivre "autrement". Ils se réunissent sous la bannière d'un club, sans contraintes ni loi autre que celle dictée par leur règlement interne. Il existait déjà pas mal de Moto-clubs, mais Sonny Barger fût l'un des premiers qui structura ces HAMC (Hell's Angels Motorcycle Club). Peu de règles, mais très strictes, et une discipline qui rappelle l'armée, avec un président (Barger à partir de 1958 pour le Chapitre d'Oakland) et des "officiers".
Ces Angels sont souvent des marginaux, qui partagent la même philosophie: baston, alcool, drogue, haine du flic et des autorités, mais aussi fraternité et solidarité à toute épreuve entre membres. Des bagarres entre clubs qui tournent mal, des crimes, des délits en tous genres, Barger en relate à l'infini dans son livre et pourtant il se donne un mal fou pour rendre ces Hell's à peu près fréquentables aux yeux du lecteur, prêt à justifier ce que nous considérons comme indéfendable. Ainsi, si un membre commet un meurtre, c'est qu'il avait une bonne raison pour le faire et que le mec mort l'avait sûrement bien cherché!
A la lecture des arguments que déploie Barger, on peut comprendre que tous ces individus soient tentés par cette forme de liberté. Surtout au début, dans les années 50/60 où la contre-culture commence à ébullitionner aux USA, et de plus, en cet endroit précis: hé oui, ici c'est San Francisco/Oakland, la Californie! Le problème, c'est que cette philosophie ne peut pas s'insérer dans aucune société quelle qu'elle soit; cela s'apparente à de l'anarchie, mais surtout une anarchie hyper violente balisée par des principes guère défendables. Car même avec toute la meilleure volonté du monde, il est bien difficile d'approuver ces valeurs.
A noter que Barger ne m'est jamais apparu comme un personnage antipathique. Et le succès des ventes de son livre remporté aux Etats-Unis confirme mon impression. Barger avait un succès phénoménal auprès de la population lors de ses séances de dédicace de son livre! Il a sans doute soigné son image à l'écriture de cette biographie -chose normale, on peut en convenir- mais il est une chose à prendre en compte: (selon ses dires) un bon nombre des motifs d'accusations délivrés à son encontre sont non fondés ou carrément mensongers, quelquefois même montés de toutes pièces, car les autorités voulaient absolument le "faire tomber" lui et cette "association de malfaiteur" qu'était le HAMC d'Oakland. A la lecture du livre, on ne peut absolument pas détricoter le vrai du faux: on est d'accord. Mais "il n'y a pas de fumée sans feu"!
J'ai beaucoup aimé ce livre (les trépidations des Harley y sont aussi pour quelque chose!) qui m'a fait découvrir un univers méconnu tellement il est cloisonné. Encore que je doute qu'on puisse vraiment connaitre le milieu des Hell's Angels si on ne fait pas partie d'un club.
Note: 4/5
Trois mots pour résumer le sujet de ce livre: Etats-Unis, Harley-Davidson, Gang de Motards. Dans l'imaginaire de n'importe quel habitant sur la Terre, voilà à quoi se rattache la vision du mythique Moto-club américain des Hell's Angels. On peut rajouter d'autres termes, comme bagarres, drogue, liberté... Ah oui, Liberté. C'est certainement cet idéal qui déclenché le phénomène.
En gros: après la 2e Guerre Mondiale et celle de Corée qui a suivi, des vétérans revenus du front ou des jeunes libérés de période militaire, se regroupent à la recherche d'un idéal communautaire. Ils ont en commun de rouler en moto (principalement des Harley), et de vouloir vivre "autrement". Ils se réunissent sous la bannière d'un club, sans contraintes ni loi autre que celle dictée par leur règlement interne. Il existait déjà pas mal de Moto-clubs, mais Sonny Barger fût l'un des premiers qui structura ces HAMC (Hell's Angels Motorcycle Club). Peu de règles, mais très strictes, et une discipline qui rappelle l'armée, avec un président (Barger à partir de 1958 pour le Chapitre d'Oakland) et des "officiers".
Ces Angels sont souvent des marginaux, qui partagent la même philosophie: baston, alcool, drogue, haine du flic et des autorités, mais aussi fraternité et solidarité à toute épreuve entre membres. Des bagarres entre clubs qui tournent mal, des crimes, des délits en tous genres, Barger en relate à l'infini dans son livre et pourtant il se donne un mal fou pour rendre ces Hell's à peu près fréquentables aux yeux du lecteur, prêt à justifier ce que nous considérons comme indéfendable. Ainsi, si un membre commet un meurtre, c'est qu'il avait une bonne raison pour le faire et que le mec mort l'avait sûrement bien cherché!
A la lecture des arguments que déploie Barger, on peut comprendre que tous ces individus soient tentés par cette forme de liberté. Surtout au début, dans les années 50/60 où la contre-culture commence à ébullitionner aux USA, et de plus, en cet endroit précis: hé oui, ici c'est San Francisco/Oakland, la Californie! Le problème, c'est que cette philosophie ne peut pas s'insérer dans aucune société quelle qu'elle soit; cela s'apparente à de l'anarchie, mais surtout une anarchie hyper violente balisée par des principes guère défendables. Car même avec toute la meilleure volonté du monde, il est bien difficile d'approuver ces valeurs.
A noter que Barger ne m'est jamais apparu comme un personnage antipathique. Et le succès des ventes de son livre remporté aux Etats-Unis confirme mon impression. Barger avait un succès phénoménal auprès de la population lors de ses séances de dédicace de son livre! Il a sans doute soigné son image à l'écriture de cette biographie -chose normale, on peut en convenir- mais il est une chose à prendre en compte: (selon ses dires) un bon nombre des motifs d'accusations délivrés à son encontre sont non fondés ou carrément mensongers, quelquefois même montés de toutes pièces, car les autorités voulaient absolument le "faire tomber" lui et cette "association de malfaiteur" qu'était le HAMC d'Oakland. A la lecture du livre, on ne peut absolument pas détricoter le vrai du faux: on est d'accord. Mais "il n'y a pas de fumée sans feu"!
J'ai beaucoup aimé ce livre (les trépidations des Harley y sont aussi pour quelque chose!) qui m'a fait découvrir un univers méconnu tellement il est cloisonné. Encore que je doute qu'on puisse vraiment connaitre le milieu des Hell's Angels si on ne fait pas partie d'un club.
Note: 4/5
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