Re: Serge LENTZ (France)

zeta Lun 28 Juin 2010 - 7:30

Clarize je te réponds en spoiler car à force de blablater sur ce roman, je vais finir par tout raconter Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_redface

Spoiler:

clarize Lun 28 Juin 2010 - 8:36

En tout cas, Zeta, cela donne envie de lire ses autres livres et Wladimir Roubaïev, les provinces de l'irréel m'attire de plus en plus Serge LENTZ (France) - Page 2 942957

zeta Lun 28 Juin 2010 - 9:52

J'aurais beaucoup de mal à faire circuler mes exemplaires, achetés depuis longtemps, lus, relus, rerelus et donc un peu fatigués de Vladimir et la Stratégie, tant ils me sont chers. J'ai glissé précieusement dedans la lettres et les petits mots que cet auteur m'a envoyé.

Mais !!!! je viens de commander un "Vladimir..." et un "Stratégie..." à un vendeur d'occasion d'Am.... et je devrais les recevoir sous peu. Je les mettrai alors de nouveau en circulation comme LV.
Si vous êtes intéressées, dès leur réception, je les inscrirai dans les LV.

Fabienne Lun 28 Juin 2010 - 19:50

Zeta : C'est sûr que je serai intéressée par La stratégie du bouffon en LV mais si tu dois les acheter exprès, cela me gêne beaucoup Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_redface

zeta Lun 28 Juin 2010 - 20:37

Dérougis ! C'est déjà acheté Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_biggrin

.... en fait c'est un plaisir de faire connaître les livres de cet auteur (c'est toujours un plaisir de partager).Je devrais peut-être lui demander des royalties Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_wink

, j'en ai déjà acheté pas mal pour le faire connaître en les offrant lors des swap, et finalement de critique en critique il s'est fait sa petite place au sein du forum.
J'achète des livres d'occasion pas très chers de toute façon.

Fabienne Jeu 22 Juil 2010 - 21:21

La stratégie du bouffon de Serge Lentz
LV de Zeta

Serge LENTZ (France) - Page 2 YY160

Ma note : 4.5/5

Ma critique :
Encore une fois, Serge Lentz nous régale avec une histoire succulente. Son écriture est fluide, pleine d'humour, de tendresse pour ses personnages.
Il les "croquent" avec tellement de détails, de finesse, qu'il nous les rend réels avec toutes leurs qualités et leurs défauts. On assiste également au début d'un mouvement hérétique.
J'ai préféré le personnage du moine Marin qui est charismatique et dont la naïveté "apparente" est touchante. Ses intentions sont louables et il décide de les mettre en pratique même lorsqu'il sait que cela ne marchera pas. A un moment donné, il se prend au jeu de son pouvoir et commence à déraper (siège de la ville).
Nicolas est plus facile à cerner, ambitieux et coureur mais la plus ambitieuse est, sans conteste, sa mère Marguerite.

Ce livre a été un vrai régal. Ma note 4.5/5 pour le départager de Wladimir Roubaïev qui reste mon chouchou. Merci encore à Zeta de m'avoir fait découvrir Serge Lentz.

géromino Sam 18 Sep 2010 - 7:51

"Vladimir Roubaïev" Le livre de poche 1987 630 pages (prix Interallié 1985)

Etonnant personnage, étonnant destin! Vladimir est né en 1803 et dès ce jour il provoqua un sacré remue ménage dans son entourage: sa mère mourut quelques jours plus tard de fièvres et à cause de son esprit déjà bien éveillé, on le prit pour un démon, à tel point que servantes et domestiques désertèrent le domaine!
En suivant les pas de ce géant étrange on découvre une fresque où l'Histoire se mèle au fabuleux, dans l'Ukraine du XIXe et remonte même à Pierre le Grand (début 1700), époque de la fondation du domaine par l'ancêtre Roubaïev. Le ton est enjoué, drôle, le langage pas exempt de jurons et la vodka est souvent le remède à la misère. Omniprésente, elle empêchera la ruine du domaine.

L'auteur évite la monotonie d'une narration qui aurait pu être linéaire en intercalant les lettres que Vladimir a écrites à l'intention de son petit-fils. Ainsi, on peut suivre pratiquement le fil de son existence à quelque chose près. Mais à l'inverse, c'est précisément ce qui m'a déçu... En effet, le premier chapitre -court- présente Vladimir comme un prisonnier au milieu d'un groupe de proscrits se rendant sous escorte dans un camp de Sibérie. Nous sommes en 1851. Et je m'attendais à retrouver plus loin dans le livre les évènements, les circonstances, qui l'avaient amené à vivre pareilles aventures, et le retrouver en Amérique du Nord ou ailleurs, prêt à vibrer à la lecture de toutes les péripéties qui n'allaient pas manquer de lui arriver. Mais rien... Juste quelques passages lors de la correspondance avec son petit-fils.
J'aurais préféré plus de détails sur les aventures qui ont conduit Vladimir à courir le monde.

C'est tout de même un livre bien passionnant, drôle, instructif pour la vie et les moeurs de l'époque en Ukraine/Russie avec un contexte historique d'une grande clarté et très enrichissant.

Note 4/5

zeta Sam 18 Sep 2010 - 8:32

Géromino, tu l'as échappé belle, le couperet de la RRRR n'est pas passé loin !!!

Plus sérieusement, je pense comme toi que ce roman appelle à grands cris une suite ! Il laisse souvent en partie insatisfaits ses lecteurs qui ont très envie de savoir la suite des aventures de Vladimir. D'ailleurs il me semble me souvenir que Lentz lors de l'émission Apostrophe où il était venu en parler avait annoncé qu'il y en aurait une.
Mais Lentz n'écrit plus ..... quel malheur ! Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_sad

Lacazavent Sam 18 Sep 2010 - 9:01

zeta a écrit:
Mais Lentz n'écrit plus ..... quel malheur !

Comment ça, il me semble avoir lu quelque part qu' il aurait rédigé un Dictionnaire amoureux du voyage qui devrait paraître en 2010 chez Plon. Bon c'est vrai c'est pas un roman, et il n'est pas encore paru mais il fait des projets. Pourquoi perdre espoir Zeta, il est toujours en vie Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_smile

géromino Sam 18 Sep 2010 - 9:47

Alors s'il y a une suite, je ne dis pas non Serge LENTZ (France) - Page 2 Icon_biggrin

! Et puis je pense bien de toutes façon lire d'autres ouvrages de Lentz, vu ce qu'en disent les critiques ratonniennes; y'a que du bon!!!

Cyrielle Mar 18 Jan 2011 - 10:24

VLADIMIR ROUBAIEV

Je ne refais pas de résumé, il a été très bien détaillé dans les messages plus haut.

Mon avis: 5/5
C'est un véritable bonheur de lire ce livre, autant de part l'histoire que de part la magnifique écriture de Serge LENTZ.
C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je ne m'arrêterai pas là.
Serge LENTZ nous emmène dans l'Ukraine du 19ème siècle, on y découvre une galerie de personnages des plus loufoques et aussi des plus attachants.
Et surtout Vladimir le héros de ce roman et héros n'est pas un mot trop fort pour descrit cet homme qui a vécu des aventures extraordinaires dans tous les sens du terme. Car parfois on se demandait où était la réalité et où était le rêve, notamment avec la jeune femme près de la rivière ou l'homme qui contrôle la pluie.
C'est vraiment un beau roman qui nous fait découvrir un pays et une époque avec une très belle plume, mon seul regret, qu'il n'y est pas de suite

Merci Clochette de m'avoir offert ce livre lors d'un SWAP!

Philcabzi Mar 18 Jan 2011 - 13:11

J'en connais une qui va être contente!! wink

zeta Mar 18 Jan 2011 - 14:57

Cyrielle

C'est vrai Philcabzi que je suis contente qu'un livre que je recommande chaudement et avec insistance fasse bien plaisir à celle qui le lit, et je suis doublement contente que mon auteur favori soit aimé par d'autres, et là je suis contente pour lui car il le mérite. Very Happy

Et puis, je suis certaine que le Monsieur à barbichette de la couverture de ton livre Cyrielle n'est pas Vladimir, car Vladimir est beaucoup plus beau et ne ressemble en aucun cas à "ça" ah non alors !!!!!! Mad

Cyrielle Mar 18 Jan 2011 - 15:03

Oh oui moi aussi je le voyais très beau , ce livre m'a charmé dans tous les sens du terme

mieldorado Lun 21 Fév 2011 - 10:51

LA STRATEGIE DU BOUFFON

Dans la famille d'Ausone, l'ambition se transmet de mère en fils. La mère s'appelle Marguerite et fonde beaucoup d'espoir en son fils cadet adoré Nicolas. Elle lui prédit un destin papal. Néanmoins, il faut gravir les marches une à une. D'abord conseiller du cardinal de Rouen, Nicolas devient ensuite évèque. Il fait une entrée très remarquée - trop remarquée - dans Rome, ville dont Nicolas ne connaît pas encore les convenances. C'est ainsi qu'il court à sa perte et se retrouvé isolé à Caillebasse, en compagnie de vieux moines austères et d'une population au patois incompréhensible. Bientôt, l'arrivée de Marin, moine-soldat aux origines inconnues, pratiquant la religion à sa manière, bouleverse le quotidien de Caillebasse où des foules de pélerins se presseront pour écouter les prêches du saint homme. Grâce à Marin, de nouvelles perspectives s'offrent à Nicolas pour revenir au premier plan.

Mon avis :

Je ne connaissais pas cet auteur avant que Zeta en fasse les louanges. C'est un plaisir de lire cette écriture empreinte d'ironie envers des personnages hauts en couleurs. L'intrigue est très bien ficelée et ne souffre d'aucune longueur. C'est avec délectation que j'ai pénétré dans les coulisses de l'élection du nouveau pape, des courbettes entre cardinaux, des alliances qui se font et se défont. Analyser les faits de l'histoire au travers des yeux du valet de Nicolas, Jean Muret, est aussi très intéressant. J'ai beaucoup aimé le personnage de Marin, qui veut démontrer que la Bible doit être interprétée et non appliquée de manière littérale. Il fait la guerre à tous les fondamentalistes, aux êtres qui s'enrichissent sur le dos des fidèles. Serge Lentz offre un regard sur l'Histoire du XVe siècle, avec une quête qui apparaît universelle : l'ascension sociale. Traiter tout cela sur un ton ironique, humoristique fait que l'on sourit à de nombreuses reprises.

4,5/5

mieldorado Dim 24 Avr 2011 - 10:23

VLADIMIR ROUBAÏEV

Je vous laisse apprécier le résumé fait par Géronimo plus haut !

Avis : Je renoue avec la plume de Serge Lentz dont La stratégie du bouffon m'avait beaucoup plu. Il me semble que j'ai encore davantage pris du plaisir à la lecture de Vladimir Roubaïev. J'ai mis du temps à le lire, mais contrairement à l'habitude, ce temps m'a permis d'apprécier, de déguster l'histoire de ce géant héros. Comme Cyrielle, l'entremêlement du réel et de l'irréel m'a charmé. Suivre Vladimir dans l'apprentissage de la vie, sur le chemin de l'âge adulte m'a tantôt ému, tantôt fait rire. Comme dans La stratégie du bouffon, on retrouve ces personnages farfelus, aux caractères bien trempés, au langage peu chatié. C'est tout aussi intéressant de découvrir l'Histoire de l'Ukraine, pays que je connais peu. L'alternance entre les lettres de Vladimir pour son petit-fils Fedia et la narration permet de donner un rythme à la lecture (tout comme le personnage Jean Muret donnait ses impressions dans la stratégie du bouffon).

Extrait : voilà les paroles de Vladimir lorsqu'il perd un de ses camarades lycéens : "D'une manière étrange, il me semblait devoir vivre pour deux. Il me faudrait prolonger Pasha dans mes pensées et même dans mes actes, l'inviter à m'habiter et le garder avec moi à tout instant, le prendre à témoin du spectacle des hommes et du monde, lui faire goûter à travers mes sens à ces joies, à ces ivresses qu'il n'avait pas connues et dont beaucoup me restaient à découvrir."

5/5

Franillon Mar 29 Mai 2012 - 20:08

La stratégie du Bouffon.

Je ne reviendrai pas sur le résumé du livre qui a déjà été fait plusieurs fois. Je donnerai seulement mon avis personnel. Etrange roman, bien construit, certes. Un style un peu trop recherché à mon avis et qui parfois m'agaçait un peu. Certaines situations m'ont fait sourire et m'ont fait penser à l'excellent Baudolino d'Umberto Eco, qui se passe à peu de chose près à la même époque. Les commentaires de Jean Muret sont intéressants car ils apportent un éclairage particulier sur les personnages et les événements. Les deux personnages les plus sympathiques sont Marin le moine vagabond, même s'il est peu crédible, et la jeune Marie la Bonne. Quant à Nicolas d'Ausonne et sa mère, leur ambition les rend plutôt antipathiques. D'accord, Nicolas a pour lui son intelligence et il est même parfois capable de bons gestes, mais naturellement dans la mesure où cela l'arrange. Au fond, rien n'a changé, la soif de puissance, l'orgueil de ceux qui détiennent un peu de pouvoir. La foule qui avale tout ce qu'on lui raconte et est toujours prête à changer de parti.

Une bonne lecture, sans plus. Du même auteur, j'avais préféré Vladimir Roubaïev.Ma note : 3,5 / 5.

Contenu sponsorisé