Andreï KOURKOV (Ukraine)
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
LE PINGOUIN
Premier roman d'Andreï Kourkov que je lis. Je découvre donc son univers grinçant, parfois absurde et bien écrit.
Dans ce roman, on suit la vie assez plate de Victor et de son pingouin Micha. Il est écrivain sans succès et va devenir un journaliste un peu particulier. Son boulot, écrire les nécrologie de personnes qui ne sont pas encore décédées.
Mais sa vie ordinaire va basculer à partir du moment où sa première nécrologie sera publié.
A partir de là de nombreux personnages atypiques surgissent, Micha (pas le pingouin, un autre) et sa fille Sonia, Sergueï le policier, le drôle de type qui sort dont ne sait où et qui contraint Victor à assister à des funérailles.
Je me suis demandé où tout cela allait amener Victor et dans quel pétrin il s'était fourré, mais tout ça se déroule de façon assez lente, presque molle, ce qui enlève de l'attrait à l'histoire. Les chapitres sont courts, donc ça se lit très vite et on ne s'ennuie pas finalement mais il a manqué un petit quelque chose pour vraiment me faire entrer dans l'histoire.
Donc avis mitigé pour ce roman mais pas pour l'auteur que je pense relire.
3/5
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Surprises de Noel
Note : 4/5
Résumé : Trois petites nouvelles très courtes qui décrivent comment une situation a priori classique peut se révéler surprenante.
Critique : C’est la première fois que je lis un livre de cet auteur que je ne connaissais pas du tout. Je ne suis pas familière non plus de la littérature ukrainienne. Mais on embarque dès les premières lignes avec l’auteur dans les aventures qu’il nous conte. C’est à la fois amusant, ironique et sarcastique. L’auteur a un humour assez noir qui fait sourire. Malheureusement, c’est tellement court, on termine le livre à peine commencé. Une belle découverte.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
L'ami du défunt
Le narrateur en a assez de la vie : sa femme le quitte, l’automne est gris et plus rien ne l’intéresse. Il embauche un tueur, type de service qui semble facile à dénicher à Kyiv, mais sa cible est lui même. Au bout de quelques jours, il regrette toutefois son choix et chercher à éviter qu’on le tue…sauf qu’il ne peut pas contacter directement le tueur.
J’aimais l’idée de cette histoire, mais elle ne m’a semblé jamais décoller. Le personnage trouve sa vie ennuyante…et moi aussi. On ressent la grisaille du début d’hiver ukrainien, mais malgré ça je ne crois pas être un fan de Kourkov.
3/5
RR
Le narrateur en a assez de la vie : sa femme le quitte, l’automne est gris et plus rien ne l’intéresse. Il embauche un tueur, type de service qui semble facile à dénicher à Kyiv, mais sa cible est lui même. Au bout de quelques jours, il regrette toutefois son choix et chercher à éviter qu’on le tue…sauf qu’il ne peut pas contacter directement le tueur.
J’aimais l’idée de cette histoire, mais elle ne m’a semblé jamais décoller. Le personnage trouve sa vie ennuyante…et moi aussi. On ressent la grisaille du début d’hiver ukrainien, mais malgré ça je ne crois pas être un fan de Kourkov.
3/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3254
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
"Les abeilles grises" éd. Liana Levi fév. 2022 400 pages
Quelques repères: 2014 révolution Maïdan. Troubles dans le Donbass et en Crimée entre Ukrainiens et pro-Russes. La Russie annexe la Crimée. Début d'un conflit armé au Donbass. Le livre est publié en 2019 en Ukraine, trois ans avant l'invasion Russe.
Quelque part dans le Donbass, région de Donetsk, au milieu de ce qu'on appelle la zone "grise", se situe le petit village de Mala Starogradivka. De part et d'autre, armée ukrainienne et séparatistes pro-russes se saluent à coups de canon. Les habitants ont abandonné le village et leurs maisons. Il ne reste que Sergueïtch et Pachka; deux "ennemis d'enfance", qui sont bien obligés de s'entraider malgré quelques divergences d'opinion. C'est l'hiver, les conditions de vie sont rudes: peu ou pas de chauffage, pas d'électricité, presque pas de nourriture, les nuits sont glaciales. Parfois un obus tombe à proximité des maisons...
Sergueïtch élève des abeilles, et veille au confort et à la sécurité de ses ouvrières. Au printemps, il décide d'emmener ses six ruches au calme, loin de la zone de combats, afin qu'elles puissent butiner tranquillement. Un périple qui le mènera jusqu'en Crimée.
Je n'ai pas détesté ce livre, loin de là. Dire que c'est un coup de coeur, non plus. Je l'ai aimé, avec des nuances.
D'abord le contexte m'est apparu très flou dans le récit dès le début. Il s'est clarifié au fil des pages, mais je suis resté longtemps sur cette impression, que je ne savais pas "à qui j'avais affaire" en parlant des personnages. Indéfinissable sensation de flottement... Mais peut-être que cela reflète la réalité du conflit: Russes, on sait qui ils sont. Ukrainiens, on imagine. Entre les deux, c'est plus mouvant: séparatistes, ou juste habitants du Donbass?
Quelques incohérences qui m'ont fait retourner en arrière, voir si j'avais bien lu (pour ne pas trop spolier, une bizarrerie concerne le chargement des ruches, une broutille si on veut, mais qui change l'orientation du récit!). Oui, je sais, toujours cette tendance aux pinaillage...
Je termine avec des notes positives: Kourkov raconte une histoire avec des mots simples, un langage populaire; en cela on le sent très près de ses personnages et rien que ça, c'est tout de suite touchant. J'ai beaucoup aimé cette simplicité; on se sent tout de suite à l'aise. Même chose dans les passages où il décrit la nature: Kourkov la fait chanter. Loin de la "zone grise", ses mots, simples, encore une fois, m'ont fait vibrer. J'ai été sensible à cette approche de la nature, que Kourkov possède avec les abeilles (c'est clair), mais aussi avec les animaux de la campagne.
Un mot encore, sur les rêves de Sergueïtch. Je ne me suis pas suffisamment attardé sur chacun de ses rêves (Sergueïtch rêve souvent!). Mais cela saute aux yeux qu'une métaphore se cache derrière bon nombre de ceux-ci.
Ah, j'oubliais un point forcément très important dans le récit de Kourkov, et ça pas besoin de lire entre les lignes: le gros méchant, c'est quand même le voisin et tout-puissant russe.
En résumé, c'est un livre entre fable (ou conte, si on veut) et réalité, où foisonnent énormément de choses, parfois une profusion de détails qu'on pourrait trouver insignifiants, ou des dialogues "faciles", mais qui contribuent à donner corps au récit et à planter décor et atmosphère. Un livre qui m'a un peu dérouté parce que j'en attendais benoitement une sorte de récit explicatif sur la situation au Donbass. Mais pour cela, j'ai compris qu'il existe d'autres littératures. Kourkov écrit avec ses mots à lui, pour décrire un univers tel qu'il se le représente. Je n'en suis pas familier de l'auteur, mais comme ce quadri nous le met à l'honneur (en passant, merci Awara!), je pense bien combler cette lacune avec d'autres livres de Kourkov!
Note: 4/5
Quelques repères: 2014 révolution Maïdan. Troubles dans le Donbass et en Crimée entre Ukrainiens et pro-Russes. La Russie annexe la Crimée. Début d'un conflit armé au Donbass. Le livre est publié en 2019 en Ukraine, trois ans avant l'invasion Russe.
Quelque part dans le Donbass, région de Donetsk, au milieu de ce qu'on appelle la zone "grise", se situe le petit village de Mala Starogradivka. De part et d'autre, armée ukrainienne et séparatistes pro-russes se saluent à coups de canon. Les habitants ont abandonné le village et leurs maisons. Il ne reste que Sergueïtch et Pachka; deux "ennemis d'enfance", qui sont bien obligés de s'entraider malgré quelques divergences d'opinion. C'est l'hiver, les conditions de vie sont rudes: peu ou pas de chauffage, pas d'électricité, presque pas de nourriture, les nuits sont glaciales. Parfois un obus tombe à proximité des maisons...
Sergueïtch élève des abeilles, et veille au confort et à la sécurité de ses ouvrières. Au printemps, il décide d'emmener ses six ruches au calme, loin de la zone de combats, afin qu'elles puissent butiner tranquillement. Un périple qui le mènera jusqu'en Crimée.
Je n'ai pas détesté ce livre, loin de là. Dire que c'est un coup de coeur, non plus. Je l'ai aimé, avec des nuances.
D'abord le contexte m'est apparu très flou dans le récit dès le début. Il s'est clarifié au fil des pages, mais je suis resté longtemps sur cette impression, que je ne savais pas "à qui j'avais affaire" en parlant des personnages. Indéfinissable sensation de flottement... Mais peut-être que cela reflète la réalité du conflit: Russes, on sait qui ils sont. Ukrainiens, on imagine. Entre les deux, c'est plus mouvant: séparatistes, ou juste habitants du Donbass?
Quelques incohérences qui m'ont fait retourner en arrière, voir si j'avais bien lu (pour ne pas trop spolier, une bizarrerie concerne le chargement des ruches, une broutille si on veut, mais qui change l'orientation du récit!). Oui, je sais, toujours cette tendance aux pinaillage...
Je termine avec des notes positives: Kourkov raconte une histoire avec des mots simples, un langage populaire; en cela on le sent très près de ses personnages et rien que ça, c'est tout de suite touchant. J'ai beaucoup aimé cette simplicité; on se sent tout de suite à l'aise. Même chose dans les passages où il décrit la nature: Kourkov la fait chanter. Loin de la "zone grise", ses mots, simples, encore une fois, m'ont fait vibrer. J'ai été sensible à cette approche de la nature, que Kourkov possède avec les abeilles (c'est clair), mais aussi avec les animaux de la campagne.
Un mot encore, sur les rêves de Sergueïtch. Je ne me suis pas suffisamment attardé sur chacun de ses rêves (Sergueïtch rêve souvent!). Mais cela saute aux yeux qu'une métaphore se cache derrière bon nombre de ceux-ci.
Ah, j'oubliais un point forcément très important dans le récit de Kourkov, et ça pas besoin de lire entre les lignes: le gros méchant, c'est quand même le voisin et tout-puissant russe.
En résumé, c'est un livre entre fable (ou conte, si on veut) et réalité, où foisonnent énormément de choses, parfois une profusion de détails qu'on pourrait trouver insignifiants, ou des dialogues "faciles", mais qui contribuent à donner corps au récit et à planter décor et atmosphère. Un livre qui m'a un peu dérouté parce que j'en attendais benoitement une sorte de récit explicatif sur la situation au Donbass. Mais pour cela, j'ai compris qu'il existe d'autres littératures. Kourkov écrit avec ses mots à lui, pour décrire un univers tel qu'il se le représente. Je n'en suis pas familier de l'auteur, mais comme ce quadri nous le met à l'honneur (en passant, merci Awara!), je pense bien combler cette lacune avec d'autres livres de Kourkov!
Note: 4/5
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Géromino, je te conseille Le pingouin, le seul que j'ai lu de l'auteur pour le moment.
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Merci Cyrielle; oui ce sera certainement une de mes prochaines lectures. Je l'avais envisagé lors du Thème Russie il y a quelques années, mais sans concrétiser. Ce coup-ci, je ne passerai pas à côté!
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
ï Le pingouin
Editions Liana Lévi ( Piccolo ) 10 mars 2022
271 pages
Quatrième de couverture
Si Victor Zolotarev adopte un pingouin au zoo de Kiev en faillite, c’est pour couler avec lui des jours paisibles. Mais nourrir deux personnes n’est pas une mince affaire pour un écrivain, dans un pays déboulonné. Heureusement la providence — sous les traits d’un affable rédacteur en chef — apporte une solution étrange et alléchante: rédiger pour un grand quotidien des notices nécrologiques de personnalités encore en vie. Boulot tranquille et lucratif, jusqu’au jour où sa prose se met à avoir des effets inattendus… Un tableau impitoyable de l’ex-Union soviétique.
Mon avis
Réellement il m’est impossible de résumer ce roman bizarre qui permet d’un peu comprendre les us et coutumes de ce pays et les milles aventures de Victor et de Micha son pingouin mélancolique bien qu’entre les deux s’est nouée une relation pleine de douceur. J’ai trouvé cette histoire sordide et en même temps savoureuse qui m’a amenée à rire, dans ce livre on se trouve dans un univers pittoresque et d’humour saugrenu. En bref j’ai trouvé cet étonnant roman étrange et décalé mais aussi d’un sordide comique…. 3,5/5
J'ai redécouvert un autre résumé de ce livre qui date sans doute de quelques années, si je dis ça c'est parce que mes deux avis sont totalement différents, comme quoi ....
lalyre- Nombre de messages : 5800
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Quatrième de couverture : Un chômeur, plaqué par sa femme alors même qu'il venait enfin de gagner une grosse somme d 'argent, noie son chagrin dans le bar d'un ami qui lui conseille de commanditer le meurtre de son rival. Le désespoir et l'alcool aidant, c'est sa propre mort que le malheureux cocu décide de programmer. Lorsqu'il change d'avis, il est trop tard, un tueur à gages est déjà à ses trousses...
Mon avis : une lecture distrayante, où l'humour est le maître mot, et dont le style n'est pas sans rappeler celui d'Arto Paasilinna ou de Iain Levison. Un homme lambda, prend une décision un peu improbable de laquelle vont découler quantités de rebondissements et autres situations rocambolesques. C'est une lecture facile et une bonne entrée en matière pour découvrir l'auteur sur un texte court.
Ma note : 3/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1477
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
"Surprises de Noël" éd Liana Levi 2010 63 pages
3 courtes nouvelles -
Surprise de Noël - Un jeune couple en quête d'un réveillon hors du commun se retrouve à passer la soirée au fin fond de la forêt ukrainienne...
Ma différence préférée - Une promesse est une promesse: je viendrai sous ta fenêtre, une nuit d'hiver, à bord d'un tank d'une blancheur de neige.
Les champignons de la liberté - Oleg se retrouve à faire un passage en prison (ça peut arriver!). La cellule est tellement humide, qu'il parvient à cultiver des champignons!!
Difficile, déjà, de cataloguer ces trois nouvelles. Les codes qui permettent de suivre chaque histoire sont réels, tout "tient debout", puis à un moment on bascule! Dans quoi...? Sais pas. Une courbure de la réalité qui part un peu dans tous les sens, au gré de l'imagination sur l'instant de l'auteur -sur l'instant, ça veut dire qu'il commence son histoire, la déroule, puis ajoute un ingrédient X, et continue sur sa lancée. Kourkov s'autorise, à un moment de son écriture, un petit grain de folie, et poursuit son idée jusqu'au bout! C'est cela sa magie. D'habitude, je suis le premier à râler en l'absence de vraisemblance ou de crédibilité et là, (on sent bien qu'on est quand même éloigné de la vraisemblance...), quelque chose me plait, dans cette limite à peine dépassée de l'absurde, de l'ironie, de la loufoquerie!
Une réelle curiosité!
Note 4/5
3 courtes nouvelles -
Surprise de Noël - Un jeune couple en quête d'un réveillon hors du commun se retrouve à passer la soirée au fin fond de la forêt ukrainienne...
Ma différence préférée - Une promesse est une promesse: je viendrai sous ta fenêtre, une nuit d'hiver, à bord d'un tank d'une blancheur de neige.
Les champignons de la liberté - Oleg se retrouve à faire un passage en prison (ça peut arriver!). La cellule est tellement humide, qu'il parvient à cultiver des champignons!!
Difficile, déjà, de cataloguer ces trois nouvelles. Les codes qui permettent de suivre chaque histoire sont réels, tout "tient debout", puis à un moment on bascule! Dans quoi...? Sais pas. Une courbure de la réalité qui part un peu dans tous les sens, au gré de l'imagination sur l'instant de l'auteur -sur l'instant, ça veut dire qu'il commence son histoire, la déroule, puis ajoute un ingrédient X, et continue sur sa lancée. Kourkov s'autorise, à un moment de son écriture, un petit grain de folie, et poursuit son idée jusqu'au bout! C'est cela sa magie. D'habitude, je suis le premier à râler en l'absence de vraisemblance ou de crédibilité et là, (on sent bien qu'on est quand même éloigné de la vraisemblance...), quelque chose me plait, dans cette limite à peine dépassée de l'absurde, de l'ironie, de la loufoquerie!
Une réelle curiosité!
Note 4/5
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
"Le pingouin" éd Liana Levi 2022 272 pages
Kiev, années 1990. Viktor est un écrivain qui peine à vivre de sa plume. Un jour, un journal lui propose de rédiger des chroniques nécrologiques. La particularité est que les personnes concernées sont... encore en vie! Viktor accepte le travail; il a besoin d'argent. En effet, il ne vit pas tout seul, il a un pingouin à s'occuper...
Je n'ai pas saisi toutes les subtilités de ce qu'on présente comme le roman culte de l'auteur. La rubrique nécrologique, avec ses personnalités qui disparaissent après la parution de leur avis de décès; bon... On peut y voir une facétie de Kourkov pour dénoncer tel ou tel comportement de la société. Mais l'inclusion décalée du pingouin (manchot, ou pingouin, d'ailleurs...?) dans l'histoire, je n'ai pas compris. S'il y a un message, je n'ai pas su le capter.
Note: 3/5
Kiev, années 1990. Viktor est un écrivain qui peine à vivre de sa plume. Un jour, un journal lui propose de rédiger des chroniques nécrologiques. La particularité est que les personnes concernées sont... encore en vie! Viktor accepte le travail; il a besoin d'argent. En effet, il ne vit pas tout seul, il a un pingouin à s'occuper...
Je n'ai pas saisi toutes les subtilités de ce qu'on présente comme le roman culte de l'auteur. La rubrique nécrologique, avec ses personnalités qui disparaissent après la parution de leur avis de décès; bon... On peut y voir une facétie de Kourkov pour dénoncer tel ou tel comportement de la société. Mais l'inclusion décalée du pingouin (manchot, ou pingouin, d'ailleurs...?) dans l'histoire, je n'ai pas compris. S'il y a un message, je n'ai pas su le capter.
Note: 3/5
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Truite à la slave d'Andrei Kourkov
(Liana Levi, 65 pages)
(Liana Levi, 65 pages)
Dimytch, grand cuisinier du restaurant Casanova disparait et le détective Vania est chargé d'enquêter. Il rencontre la maitresse de celui-ci, Véra, mais il est frustré par ses réponses et impatient d'en savoir plus pour comprendre les dessous de l'affaire.
Courte nouvelle de 65 pages pour une enquête policière qui nous ouvre les papilles avec le détail des plats de ce restaurant. Les acteurs sont peu nombreux, le décor pratiquement unique. Le digestif de cette nouvelle est assez surprenant et montre que l'auteur manie assez bien l'humour noir.
(à lire de préférence, après un repas)
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
"Laitier de nuit" Liana Levi "piccolo" 2022 517 pages
Tous les jours, Irina se rend à Kiev pour vendre son lait maternel. Elle est rémunérée pour ça. L'argent qu'elle gagne lui permet de subvenir aux besoins d'elle et de sa mère et... d'acheter du lait en poudre pour nourrir son bébé.
Dima est maître-chien aux services des douanes de l'aéroport. Avec l'aide de deux complices, il détourne une malette contenant de mystérieuses ampoules, dont ils ignorent totalement le domaine d'utilisation.
Semion est agent de sécurité, et surtout somnambule. Sa femme Veronika, s'inquiète de ses sorties nocturnes, surtout quand elle découvre qu'un de ses vêtements est taché de sang.
Voici nos principaux antagonistes, mais beaucoup d'autres gravitent autour de cette nébuleuse histoire à rebondissements. Il faut mentionner aussi un chat, Mourik, (non, deux, dont un qui ressucite), un bull-terrier, un député, un prêtre, un pharmacien (bon, lui, il est mort), sa femme, des tueurs, un gentil amoureux, et... des bidons de lait par centaines et pas loin de la même quantité de verres de cognac!
J'ai tenu quand même pendant 350 pages, avec assiduité et concentration. Puis j'ai décroché. Les 150 dernières ont été lues en diagonale: j'avais hâte d'en finir! L'histoire est décidément trop embrouillée pour moi. Et ce trop-plein de menus détails dans la narration, cela alourdit considérablement la lecture! Plutôt fluide pourtant, la lecture, me direz-vous-?? Oui, et c'est sans doute grâce à ça que j'ai tenu aussi longtemps.
Ma consolation est d'avoir déniché une superbe métaphore (en tout cas interprétée comme telle): celle du pitt-bull agressif du voisin qui tente de s'introduire dans la propriété de Dima, malgré les planches sans cesse reclouées et les fils barbelés. Mais c'est sans compter sur la résistance héroïque du chat! Vous saisissez la métaphore...? Est-ce pure coïncidence romanesque, ou faut-il y voir comme une prévision d'événements ultérieurs (l'édition originale date de 2009)?
Donc oui, une fois de plus je n'ai pas été convaincu par cet auteur. Kourkov possède un indéniable talent de conteur; mais j'ai beaucoup de mal à accrocher à son style. Burlesque à souhait mentionne le bandeau. Ah...
Note: 3/5
Tous les jours, Irina se rend à Kiev pour vendre son lait maternel. Elle est rémunérée pour ça. L'argent qu'elle gagne lui permet de subvenir aux besoins d'elle et de sa mère et... d'acheter du lait en poudre pour nourrir son bébé.
Dima est maître-chien aux services des douanes de l'aéroport. Avec l'aide de deux complices, il détourne une malette contenant de mystérieuses ampoules, dont ils ignorent totalement le domaine d'utilisation.
Semion est agent de sécurité, et surtout somnambule. Sa femme Veronika, s'inquiète de ses sorties nocturnes, surtout quand elle découvre qu'un de ses vêtements est taché de sang.
Voici nos principaux antagonistes, mais beaucoup d'autres gravitent autour de cette nébuleuse histoire à rebondissements. Il faut mentionner aussi un chat, Mourik, (non, deux, dont un qui ressucite), un bull-terrier, un député, un prêtre, un pharmacien (bon, lui, il est mort), sa femme, des tueurs, un gentil amoureux, et... des bidons de lait par centaines et pas loin de la même quantité de verres de cognac!
J'ai tenu quand même pendant 350 pages, avec assiduité et concentration. Puis j'ai décroché. Les 150 dernières ont été lues en diagonale: j'avais hâte d'en finir! L'histoire est décidément trop embrouillée pour moi. Et ce trop-plein de menus détails dans la narration, cela alourdit considérablement la lecture! Plutôt fluide pourtant, la lecture, me direz-vous-?? Oui, et c'est sans doute grâce à ça que j'ai tenu aussi longtemps.
Ma consolation est d'avoir déniché une superbe métaphore (en tout cas interprétée comme telle): celle du pitt-bull agressif du voisin qui tente de s'introduire dans la propriété de Dima, malgré les planches sans cesse reclouées et les fils barbelés. Mais c'est sans compter sur la résistance héroïque du chat! Vous saisissez la métaphore...? Est-ce pure coïncidence romanesque, ou faut-il y voir comme une prévision d'événements ultérieurs (l'édition originale date de 2009)?
Donc oui, une fois de plus je n'ai pas été convaincu par cet auteur. Kourkov possède un indéniable talent de conteur; mais j'ai beaucoup de mal à accrocher à son style. Burlesque à souhait mentionne le bandeau. Ah...
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
Les abeilles grises
résumé ( fnac ) Dans un petit village abandonné de la «zone grise», coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte: Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man's land, ces ennemis d'enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s'ajoute la monotonie des journées d'hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d'«apithe¿rapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part a¿ l'aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l'Ukraine de l'ouest et du silence des montagnes de Crimée, l'œil de Moscou reste grand ouvert...
Mon avis : un conte plein de tendresse et de mélancolie en ces temps de guerre.
En effet, comme l'écrit Géromino dans son avis, l'objectif du livre n'est surtout pas d'expliquer la guerre en Ukraine mais d'apporter un peu d'optimisme, de poésie et de douceur au milieu des obus en nous contant l'histoire d'un apiculteur Sergueïtch - amoureux de ses abeilles - qui n'a pas voulu quitter son village bombardé et qui décide le printemps venu, d'emmener ses abeilles butiner dans un endroit calme, loin du bruit des obus en Crimée.
Sergueïtch est un bonhomme attachant, un brin fataliste , amoureux de la nature, généreux et humaniste. Il bougonne beaucoup et se dispute souvent avec son meilleur "ennemi-ami" resté lui aussi dans le village. Ils sont un peu comme les deux petits vieux du Muppet Show
Nous allons donc suivre ses péripéties, il rencontrera des soldats, des villageois et villageoises lors de son périple. Un rayon de soleil, un champ de fleurs, un bon verre d'alcool, un bortch, un feu de bois, un campement dans une prairie et il est heureux Sergueïtch !
Une petite rate comparait son écriture à celle de Paasilinna : je suis d'accord.
Une lecture intelligente, qui fait du bien au moral et vous emporte dans un monde où on voit le verre à moitié plein, où on se dit que la nature est belle et que la vie vaut la peine d'être vécue malgré tout...
Merci Géronievitch pour ce prêt !
Ma note : 4,5/5
petitemartine- Admin
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Re: Andreï KOURKOV (Ukraine)
LE PINGOUIN
Andreï KOURKOV
Traduit du russe (Ukraine) par Nathalie Amagier
Editions POINTS - 2004 - 288 pages
Kourkov a écrit Le pingouin en 1996. Il situe son roman à Kiev après la chute de l'Union Soviétique et pointe le chaos qui en a découlé.
Victor, un écrivain assez malchanceux et journaliste en mal de publications, est en plein désarroi, son amie vient de le quitter. Le zoo de Kiev est au bord de la faillite et il n'arrive plus à nourrir ses animaux. Il cherche à s'en débarrasser en les proposant à l'adoption. Victor adopte Micha, un pingouin ( en fait un manchot royal) mélancolique et déprimé qui regrette sa banquise. Micha partage l'appartement de Victor. Les deux traînent leur solitude et leur dépression.
Un journal propose à Victor de rédiger des notices nécrologiques de gens qui ne sont pas encore morts, des artistes, des hommes politiques, des criminels,... pour les avoir en réserve. Mais, peu à peu, les gens dont Victor a raconté la vie décèdent mystérieusement. Des crimes commandés par la mafia? Moins il est informé, plus il est en sécurité, lui dit le directeur du journal Pour se sauver des griffes de la mafia qui le surveille en permanence, Victor n'aura d'autre solution que de fuir en prenant la place du pingouin et partir à sa place en antarctique.
Sur un ton léger et plein d'humour, Kourkov raconte l'absurde de cette société où l'argent pervertit tout. Au fil du roman, le lecteur assiste au délitement d'un pays où tout craque: l'anarchie règne, les apparatchiks profitent de la confusion pour s'enrichir, la corruption pervertit tout et la société est livrée à la mafia. C'est une satire au vitriol de la société post soviétique et l'humour est noir.
Note: 5/5
A la différence de la plupart d'entre vous, j'ai beaucoup aimé ce roman. Comme quoi, des goûts et des couleurs...
Andreï KOURKOV
Traduit du russe (Ukraine) par Nathalie Amagier
Editions POINTS - 2004 - 288 pages
Kourkov a écrit Le pingouin en 1996. Il situe son roman à Kiev après la chute de l'Union Soviétique et pointe le chaos qui en a découlé.
Victor, un écrivain assez malchanceux et journaliste en mal de publications, est en plein désarroi, son amie vient de le quitter. Le zoo de Kiev est au bord de la faillite et il n'arrive plus à nourrir ses animaux. Il cherche à s'en débarrasser en les proposant à l'adoption. Victor adopte Micha, un pingouin ( en fait un manchot royal) mélancolique et déprimé qui regrette sa banquise. Micha partage l'appartement de Victor. Les deux traînent leur solitude et leur dépression.
Un journal propose à Victor de rédiger des notices nécrologiques de gens qui ne sont pas encore morts, des artistes, des hommes politiques, des criminels,... pour les avoir en réserve. Mais, peu à peu, les gens dont Victor a raconté la vie décèdent mystérieusement. Des crimes commandés par la mafia? Moins il est informé, plus il est en sécurité, lui dit le directeur du journal Pour se sauver des griffes de la mafia qui le surveille en permanence, Victor n'aura d'autre solution que de fuir en prenant la place du pingouin et partir à sa place en antarctique.
Sur un ton léger et plein d'humour, Kourkov raconte l'absurde de cette société où l'argent pervertit tout. Au fil du roman, le lecteur assiste au délitement d'un pays où tout craque: l'anarchie règne, les apparatchiks profitent de la confusion pour s'enrichir, la corruption pervertit tout et la société est livrée à la mafia. C'est une satire au vitriol de la société post soviétique et l'humour est noir.
Note: 5/5
A la différence de la plupart d'entre vous, j'ai beaucoup aimé ce roman. Comme quoi, des goûts et des couleurs...
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