Jean LORRAIN [pseudonyme] (France)

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 2008-01-20 06:52

Note biographique
Jean Lorrain, pseudonyme de Paul Duval, né à Fécamp (Normandie) en 1855, mort à Paris en 1906. Etudiant en droit, juge à Paris, poète et dandy, romancier et critique littéraire, journaliste et auteur de chroniques mondaines et artistiques. C'est à travers des textes sur des auteurs contemporains : Maupassant, Huysmans, Wilde, que j'avais rencontré son nom; mais autrement: qui des rats a jamais entendu parler de lui? Et pourtant, il y a un site web très intéressant sur lui.
http://www.jeanlorrain.net/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1
Il y a aussi pas mal de textes de Jean Lorrain sur http://Gallica.bnf.fr/

De : gallomaniac Envoyé : 2008-01-20 07:37

Monsieur de Bougrelon, de Jean Lorrain.
Première publication 1897. Ed. 1993 Passage du Marais, 115 pg.

Un petit groupe de touristes français aux Pays-Bas rencontre dans un café à Amsterdam un personnage singulier: Monsieur de Bougrelon, qui leur propose de les faire connaître la ville. De cafés aux rues des maisons closes, des musées au port et vers les villes et les îles environnantes, Monsieur de Bougrelon tient des monologues sur Amsterdam et les Pays-Bas, sur les femmes et les caniches, l'art, les peintes et les costumes d'antan au musée. Il fait des comparaisons avec la Normandie et Paris, Bruges, et Florence. <<Et sur une preste pirouette de ce grand corps ankylosé : "C'est au Musée, Messieurs, que je vous conduis">>.
C´est une drôlerie baroque, écrit d´une verve peu ordinaire. D'abord amusant, l'amusement ne tient guère jusqu'au bout, on ne regrette pas que le livre soit si court.
<< Vous avez visité Harlem? Quels Frans Hals! les plus beaux incontestablement, mais somme toute, se sont des syndics, pis, la garde nationale de ce temps, car, ne vous y trompons pas, Messieurs, cést le costume qui vous illusionne, et si ces Flamands moustachus ont l'épée au côté, c'est comme chefs de la milice et non point comme gentilshommes.>>

Le livre me fait penser à La chute de Camus: même ambiance de rencontre au café à Amsterdam; monologues éparpillés sur plusieurs jours. Je ne sais, mais il y a certainement un parallèle et cela ne m'étonnerait pas si l'avocat parisien de Camus dans La Chute serait calqué sur Jean Lorrain, un moment juge à Paris.

Ma note 3/5.