Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
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Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
De : Stephermanicus (Message d'origine) Envoyé : 2005-08-08 06:56
Note biographique tirée d'un roman
Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) Reclus, malade, misanthrope et éminément matérialiste, il transfigura sa haine de la modernité en une oeuvre placée sous le signe de la Peur, dans laquelle l'Homme se voit confronté à un panthéon de dieux venus des immensités cosmiques pour asservir notre planète. Il est aujourd'hui considéré comme le plus grand écrivain fantastique américain de ce siècle.
On peut rajouter à cette bio, que les maitres actuels du genre (dont S. King, D. Koontz, etc.) y font souvent référence
De : Stephermanicus Envoyé : 2005-08-08 07:02
L'affaire Charles Dexter Ward
Etant donné que l'histoire est très courte (126 pages) je n'en ferai pas de résumé... mais elle appartient bien au genre fantastique.Je dois avouer que j'ai été surpris : le style dans lequel est écrit ce roman est différent des livres que jelis habituellement : il n'y a pas de dialogue, tout le livre est écrit sous la forme d'un récit : comme si quelqu'un nous rapportait une histoire à laquelle il a assisté... C'est assez lourd à lire au début : j'ai eu d mal à rentrer dans l'histoire. Mais apres quelques pages, j'ai été très vite pris par l'intrigue. Il ne s'agit pas d'un livre d'horreur : ca ne fait peur ni frissonner. Mais l'ambiance est bien là, on a l'impression d'y être. Un chouette petit livre qui se lit assez vite si on rentre dans l'histoire.
Note : 4/5 : (-1 pour le style que j'aime un peu moins)
De : clochette Envoyé : 2005-10-03 15:21
Charles Dexter Ward
J’ai Lu, 126 pages
Charles Dexter Ward, jeune homme passionné d’anthropologie, remonte les traces d’un de ses ancêtres Joseph Curwen. Les rumeurs et les divers éléments qu’il rassemble semblent indiquer que Joseph Curwen ne vieillissait pas et frayait avec la magie noire. Sa quête devient au fur et à mesure de ces recherches une véritable obsession. Mais est-ce seulement la folie qui prend possession de Charles Dexter Ward ?
Le scenario est bien ficelé et l'univers est bien recréé, mais j’avoue que ça ne m’a pas passionnée. Est-ce le fantastique ou cette histoire particulièrement qui ne m’a pas enthousiasmée je ne saurais le dire… De plus je trouve insupportable l’avalanche de noms de témoins ou autres que l’on a à tout moment !
Note : 2 / 5
De : Stephermanicus Envoyé : 2005-11-04 07:23
La couleur tombée du ciel
Il s'agit d'un recueil de 4 nouvelles (la première donnant son nom au recueil). Bon je dois dire que Lovecraft commence déjà à me lasser! C'est toujours la même chose: vous avez lu une de ses nouvelles, vous les avez toutes lues... Il y a toujours des choses inommables, des ambiances glauques, des bleds perdus... L'ambiance est super attention et l'histoire prenante mais ca lasse de lire 5 fois la même chose (5 avec l'affaire Charles Dexter Ward)... ca frise la Science Fiction cette fois : Lovecraft mélange les genres SF et Fantastique.
Note : 3/5
Note biographique tirée d'un roman
Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) Reclus, malade, misanthrope et éminément matérialiste, il transfigura sa haine de la modernité en une oeuvre placée sous le signe de la Peur, dans laquelle l'Homme se voit confronté à un panthéon de dieux venus des immensités cosmiques pour asservir notre planète. Il est aujourd'hui considéré comme le plus grand écrivain fantastique américain de ce siècle.
On peut rajouter à cette bio, que les maitres actuels du genre (dont S. King, D. Koontz, etc.) y font souvent référence
De : Stephermanicus Envoyé : 2005-08-08 07:02
L'affaire Charles Dexter Ward
Etant donné que l'histoire est très courte (126 pages) je n'en ferai pas de résumé... mais elle appartient bien au genre fantastique.Je dois avouer que j'ai été surpris : le style dans lequel est écrit ce roman est différent des livres que jelis habituellement : il n'y a pas de dialogue, tout le livre est écrit sous la forme d'un récit : comme si quelqu'un nous rapportait une histoire à laquelle il a assisté... C'est assez lourd à lire au début : j'ai eu d mal à rentrer dans l'histoire. Mais apres quelques pages, j'ai été très vite pris par l'intrigue. Il ne s'agit pas d'un livre d'horreur : ca ne fait peur ni frissonner. Mais l'ambiance est bien là, on a l'impression d'y être. Un chouette petit livre qui se lit assez vite si on rentre dans l'histoire.
Note : 4/5 : (-1 pour le style que j'aime un peu moins)
De : clochette Envoyé : 2005-10-03 15:21
Charles Dexter Ward
J’ai Lu, 126 pages
Charles Dexter Ward, jeune homme passionné d’anthropologie, remonte les traces d’un de ses ancêtres Joseph Curwen. Les rumeurs et les divers éléments qu’il rassemble semblent indiquer que Joseph Curwen ne vieillissait pas et frayait avec la magie noire. Sa quête devient au fur et à mesure de ces recherches une véritable obsession. Mais est-ce seulement la folie qui prend possession de Charles Dexter Ward ?
Le scenario est bien ficelé et l'univers est bien recréé, mais j’avoue que ça ne m’a pas passionnée. Est-ce le fantastique ou cette histoire particulièrement qui ne m’a pas enthousiasmée je ne saurais le dire… De plus je trouve insupportable l’avalanche de noms de témoins ou autres que l’on a à tout moment !
Note : 2 / 5
De : Stephermanicus Envoyé : 2005-11-04 07:23
La couleur tombée du ciel
Il s'agit d'un recueil de 4 nouvelles (la première donnant son nom au recueil). Bon je dois dire que Lovecraft commence déjà à me lasser! C'est toujours la même chose: vous avez lu une de ses nouvelles, vous les avez toutes lues... Il y a toujours des choses inommables, des ambiances glauques, des bleds perdus... L'ambiance est super attention et l'histoire prenante mais ca lasse de lire 5 fois la même chose (5 avec l'affaire Charles Dexter Ward)... ca frise la Science Fiction cette fois : Lovecraft mélange les genres SF et Fantastique.
Note : 3/5
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Celui qui chuchotait dans les ténèbres, de H.P. Lovecraft
Denoël, collection folio 2 euros
2008, 121 pages
4e de couverture : Des voix inquiétantes qui hantent les collines, de mystérieuses empreintes de pas, une grosse pierre noire gravée de hiéroglyphes à demi-effacés. Un professeur de littérature, passionné par les légendes et le folklore de la Nouvelle-Angleterre, découvre le secret d'étranges créatures dissimulées dans les bois obscurs et plonge dans un univers terrifiant. Grand maître de l'angoisse, Lovecraft nous entraîne dans un monde où chaque murmure n'est que le début d'un long cauchemar...
Mon avis : J'ai choisi ce petit livre justement parce qu'il me permettait une incursion rapide, en plein coeur de l'Oeuvre lovecraftienne. Et je n'ai pas été déçu. Du pur fantastique, avec un soupçon de science-fiction, les pages défilent dans cet échange épistolaire entre deux hommes de plus en plus horrifiés de ce qu'ils découvrent. À première vue, j'ai trouvé que ce choix décalait un peu l'effet de peur au lieu de la décupler en la mettant en scène sur le champ. Un peu comme font les auteurs d'aujourd'hui en jouant davantage sur le présent, l'instantanéité de la peur. Lovecraft y est venu, mais bien plus tard le texte. Au final, le personnage principal ne voit jamais les horreurs de par ses yeux. Elles lui sont toujours racontées, ce qui donne encore plus un effet d'irréel, de fantasmatique et d'effrayant.
Franchement, je été agréablement surpris de la qualité de l'oeuvre. Facile de comprendre en quoi cet homme a été l'un des grands précurseurs de tout un pan de la littérature fantastico-horrifique. En tout cas, Celui qui chuchotait dans les ténèbres m'a assez mis l'eau à la bouche pour me jeter à corps perdus dans ce sombre et terrifiant univers.
Note : 4/5
Denoël, collection folio 2 euros
2008, 121 pages
4e de couverture : Des voix inquiétantes qui hantent les collines, de mystérieuses empreintes de pas, une grosse pierre noire gravée de hiéroglyphes à demi-effacés. Un professeur de littérature, passionné par les légendes et le folklore de la Nouvelle-Angleterre, découvre le secret d'étranges créatures dissimulées dans les bois obscurs et plonge dans un univers terrifiant. Grand maître de l'angoisse, Lovecraft nous entraîne dans un monde où chaque murmure n'est que le début d'un long cauchemar...
Mon avis : J'ai choisi ce petit livre justement parce qu'il me permettait une incursion rapide, en plein coeur de l'Oeuvre lovecraftienne. Et je n'ai pas été déçu. Du pur fantastique, avec un soupçon de science-fiction, les pages défilent dans cet échange épistolaire entre deux hommes de plus en plus horrifiés de ce qu'ils découvrent. À première vue, j'ai trouvé que ce choix décalait un peu l'effet de peur au lieu de la décupler en la mettant en scène sur le champ. Un peu comme font les auteurs d'aujourd'hui en jouant davantage sur le présent, l'instantanéité de la peur. Lovecraft y est venu, mais bien plus tard le texte. Au final, le personnage principal ne voit jamais les horreurs de par ses yeux. Elles lui sont toujours racontées, ce qui donne encore plus un effet d'irréel, de fantasmatique et d'effrayant.
Franchement, je été agréablement surpris de la qualité de l'oeuvre. Facile de comprendre en quoi cet homme a été l'un des grands précurseurs de tout un pan de la littérature fantastico-horrifique. En tout cas, Celui qui chuchotait dans les ténèbres m'a assez mis l'eau à la bouche pour me jeter à corps perdus dans ce sombre et terrifiant univers.
Note : 4/5
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
L'horreur de Dunwich
95 pages.
Résumé : Dunwich, petit village lugubre cerné par les collines du Massachusetts,
est le théâtre d'événements étranges et inquiétants. Le mystère plane
autour de la naissance de Wilbur Whateley et le mauvais sort semble
s'acharner sur sa famille. Après une enfance solitaire, Wilbur, guidé
par ses instincts maléfiques, dérobe un livre de sorcellerie, le
Necronomicon...
mon avis : Tout comme Calepin, j'ai pris un petit livre pour commencer, car je ne connais pas du tout Lovecraft. Je suis assez mitigée, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et j'ai été très surprise, car c'est très très fantastique.
Comme le récit est court, moins de 100 pages, je m'attendais à ce qu'on rentre vite dans l'histoire et bien non; les 35 premières pages, je me suis ennuyée, et en plus presque tous les dialogues sont similaires et avec un langage familier comme "Vla qu'ça r'vient, et en plein jour à c'theure! L'est sorti ..." , et ça m'a beaucoup gêné.
Je voulais avoir peur, d'ailleurs dans la présentation, il est dit : Verrouillez les portes, calfeutrez les fenêtres et
allumez toutes les lumières avant d'ouvrir ce livre... Mais à part deux trois passages assez angoissants, ou je me suis dit "tiens j'ai bien fait de le lire cet après midi et pas ce soir" , ce n'est pas non plus terrifiant.
Et l'histoire est original, j'ai bien aimé la fin.
J'ai pris un autre livre de Lovecraft à 2euros aussi pour tester, ce livre assemble 3 nouvelles : La peur qui rode. A suivre donc !
note : 4/5
95 pages.
Résumé : Dunwich, petit village lugubre cerné par les collines du Massachusetts,
est le théâtre d'événements étranges et inquiétants. Le mystère plane
autour de la naissance de Wilbur Whateley et le mauvais sort semble
s'acharner sur sa famille. Après une enfance solitaire, Wilbur, guidé
par ses instincts maléfiques, dérobe un livre de sorcellerie, le
Necronomicon...
mon avis : Tout comme Calepin, j'ai pris un petit livre pour commencer, car je ne connais pas du tout Lovecraft. Je suis assez mitigée, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et j'ai été très surprise, car c'est très très fantastique.
Comme le récit est court, moins de 100 pages, je m'attendais à ce qu'on rentre vite dans l'histoire et bien non; les 35 premières pages, je me suis ennuyée, et en plus presque tous les dialogues sont similaires et avec un langage familier comme "Vla qu'ça r'vient, et en plein jour à c'theure! L'est sorti ..." , et ça m'a beaucoup gêné.
Je voulais avoir peur, d'ailleurs dans la présentation, il est dit : Verrouillez les portes, calfeutrez les fenêtres et
allumez toutes les lumières avant d'ouvrir ce livre... Mais à part deux trois passages assez angoissants, ou je me suis dit "tiens j'ai bien fait de le lire cet après midi et pas ce soir" , ce n'est pas non plus terrifiant.
Et l'histoire est original, j'ai bien aimé la fin.
J'ai pris un autre livre de Lovecraft à 2euros aussi pour tester, ce livre assemble 3 nouvelles : La peur qui rode. A suivre donc !
note : 4/5
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Le mythe de Cthulhu, de H.P. Lovecraft
Éditions Denoël, collection J'ai Lu
1996, 190 pages
4e de couverture : Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d'un culte blasphématoire que l'on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à l'effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d'années dans sa demeure sous-marine de R'lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l'inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s'opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d'outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ? Six nouvelles terrifiantes, où se déchaînent des forces que l'esprit humain ne parvient même pas à concevoir...
Mon avis : Excellente lecture que ce recueil ! Un peu dans le même ton que ma première lecture (la nouvelle Celui qui chuchotait dans les ténèbres), j'ai vite retrouvé l'ambiance glauque, les phénomènes étranges et cette limite du cerveau humain tout près de la folie. De façon générale, je n'ai pas autant aimé toutes les nouvelles, mais dans l'ensemble, c'était bien.
Je me suis toutefois rendu compte que l'auteur avait un penchant abusif pour le superlatif. Mais bon, on fini par passer outre parce que honnêtement, dans ce genre, Lovecraft en est sans doute un maître incontesté.
Note : 4/5
Éditions Denoël, collection J'ai Lu
1996, 190 pages
4e de couverture : Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d'un culte blasphématoire que l'on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à l'effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d'années dans sa demeure sous-marine de R'lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l'inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s'opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d'outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ? Six nouvelles terrifiantes, où se déchaînent des forces que l'esprit humain ne parvient même pas à concevoir...
Mon avis : Excellente lecture que ce recueil ! Un peu dans le même ton que ma première lecture (la nouvelle Celui qui chuchotait dans les ténèbres), j'ai vite retrouvé l'ambiance glauque, les phénomènes étranges et cette limite du cerveau humain tout près de la folie. De façon générale, je n'ai pas autant aimé toutes les nouvelles, mais dans l'ensemble, c'était bien.
Je me suis toutefois rendu compte que l'auteur avait un penchant abusif pour le superlatif. Mais bon, on fini par passer outre parce que honnêtement, dans ce genre, Lovecraft en est sans doute un maître incontesté.
Note : 4/5
Invité- Invité
Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Le mythe de Cthulhu
Bragelonne, 2012
432 pages
Lovecraft n'aura certes pas été le premier à traiter des dédoublements de personnalité, des possessions, des êtres mystérieux qui peuplent les profondeurs soit géographiques soit de l'âme humaine. Edgar Poe, dont il se prévaut, aura été un grand précurseur et également Stevenson. En France, les contes populaires anciens montrent également une belle inventivité, bien avant les mises en forme littéraires qu'ont pu faire de cette thématique des auteurs comme, par exemple, Maupassant (le Horla). Mais la mythologie inventée par Lovecraft ne tient qu'à lui. Ces histoires d'anciens peuples monstrueux venus des étoiles, relégués dans les entrailles de la Terre et cherchant à reprendre leur ancienne prédominance sont une marque dominante des récits de Lovecraft.
A vrai dire, on ne les voit qu'à peine dans ces récits. Lovecraft s'embarrasse de longues descriptions de paysage pour mieux faire ressortir l'angoisse de la normalité. Tout le fantastique se passe à l'intérieur de l'âme humaine, les constatations externes pouvant être faites d'une manière fort banales et ordinaires. Mais quelle tempête intérieure. Si les anciennes divinités apparaissent bien comme des êtres extérieurs dans les premiers récits de ce recueil, les récits ultimes de l'auteur font plus la part belle aux débats intérieurs, aux cas de possession, au dédoublement de personnalité. L'écriture gagne en maturité dans les ultimes récits alors que les premiers sont dans un style que n'auraient pas reniés les auteurs du XIXème siècle, jonchés d'adjectifs.
Ce recueil assemble les récits regroupés après la mort de l'auteur comme "mythe de Cthulu" bien que Lovecraft n'ait jamais employé ce titre. Ce sont les récits suivants : "La cité sans nom", "Le festival", L'appel de Cthulu", L'horreur à Dunwich", "Celui qui chuchotait dans le noir", "le cauchemar d'innsmouth", "La maison de la sorcière", Le monstre sur le seuil", "Celui qui hante les ténèbres".
Une longue introduction à l'univers de Lovecraft est faite par Jérôme Bouscaut. Un portfolio de photos en N&B donne une impression de vivre les évènements dans les lieux de l'action, même si l'on sait que les villes d'Innsmouth ou d'Arkham sont parfaitement imaginaires. Le commun de la géographie fait partie de l'indéniable intérêt que l'on porte aux récits fantastiques lovecraftiens.
Un livre indispensable à tous les amateurs de fantastique.
Veilleur
Bragelonne, 2012
432 pages
Lovecraft n'aura certes pas été le premier à traiter des dédoublements de personnalité, des possessions, des êtres mystérieux qui peuplent les profondeurs soit géographiques soit de l'âme humaine. Edgar Poe, dont il se prévaut, aura été un grand précurseur et également Stevenson. En France, les contes populaires anciens montrent également une belle inventivité, bien avant les mises en forme littéraires qu'ont pu faire de cette thématique des auteurs comme, par exemple, Maupassant (le Horla). Mais la mythologie inventée par Lovecraft ne tient qu'à lui. Ces histoires d'anciens peuples monstrueux venus des étoiles, relégués dans les entrailles de la Terre et cherchant à reprendre leur ancienne prédominance sont une marque dominante des récits de Lovecraft.
A vrai dire, on ne les voit qu'à peine dans ces récits. Lovecraft s'embarrasse de longues descriptions de paysage pour mieux faire ressortir l'angoisse de la normalité. Tout le fantastique se passe à l'intérieur de l'âme humaine, les constatations externes pouvant être faites d'une manière fort banales et ordinaires. Mais quelle tempête intérieure. Si les anciennes divinités apparaissent bien comme des êtres extérieurs dans les premiers récits de ce recueil, les récits ultimes de l'auteur font plus la part belle aux débats intérieurs, aux cas de possession, au dédoublement de personnalité. L'écriture gagne en maturité dans les ultimes récits alors que les premiers sont dans un style que n'auraient pas reniés les auteurs du XIXème siècle, jonchés d'adjectifs.
Ce recueil assemble les récits regroupés après la mort de l'auteur comme "mythe de Cthulu" bien que Lovecraft n'ait jamais employé ce titre. Ce sont les récits suivants : "La cité sans nom", "Le festival", L'appel de Cthulu", L'horreur à Dunwich", "Celui qui chuchotait dans le noir", "le cauchemar d'innsmouth", "La maison de la sorcière", Le monstre sur le seuil", "Celui qui hante les ténèbres".
Une longue introduction à l'univers de Lovecraft est faite par Jérôme Bouscaut. Un portfolio de photos en N&B donne une impression de vivre les évènements dans les lieux de l'action, même si l'on sait que les villes d'Innsmouth ou d'Arkham sont parfaitement imaginaires. Le commun de la géographie fait partie de l'indéniable intérêt que l'on porte aux récits fantastiques lovecraftiens.
Un livre indispensable à tous les amateurs de fantastique.
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Le cauchemar d'Innsmouth de Howard Philipps Lovecraft
Le cauchemar d'Innsmouth est mon premier Lovecraft. J'en ai beaucoup entendu parler (en bien, en mal), j'avais beaucoup de craintes de rester hermétique au style de l'auteur. le narrateur raconte un ancien passage dans cette ville effrayante. Il prend le temps de poser son décor mais l'épouvante pointe rapidement le bout de son nez. Les descriptions des habitants d'Innsmouth est vraiment effrayante et rendent le récit insoutenable. La tension monte ! La révélation finale donne plus d'ampleur à la nouvelle, il faut que j'en sache plus sur cette ville angoissante, je lirai ses autres nouvelles (mais je n'ai pas compris pourquoi il n'est pas trouvé à la fin...?)
Note : 4/5
Shan_Ze- Admin
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Ma fille ne jure que par Lovecraft! Malgré l'enthousiasme qu'elle déploie pour m'y faire adhérer, je n'ai pas encore réussi à me plonger dans cet univers bien particulier. J'ai acheté Je suis d'ailleurs (un recueil de quelques nouvelles), mais pour l'instant, point d'adhésion ! Je ne désespère pas cependant!
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Géromino, Le style est un peu vieillot mais sinon j'ai apprécié. Par contre, c'est juste une nouvelle, il faudrait que je tente un recueil.
Ne désespère pas ! Tu as lu quoi d'autre ? As-tu essayé Le mythe de Cthulhu ?
Ne désespère pas ! Tu as lu quoi d'autre ? As-tu essayé Le mythe de Cthulhu ?
Shan_Ze- Admin
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Shan_Ze, je viens de lire deux des nouvelles du recueil dont j'ai parlé plus haut. La première -Je suis d'ailleurs- m'a étonnamment fait penser à un épisode de "Dracula" (lorsque Jonathan Harker, pour s'évader, gravit le mur du château du comte). La deuxième -La musique d'Erich Zann- est tout aussi effrayant.
Ce sont les deux seuls écrits de Lovecraft que j'ai lus. C'est très très très particulier; je n'avais jamais rien lu d'aussi glauque ou du moins pas aussi poussé dans l'irréel fantastique, dans le genre morbide et surtout complètement halluciné. La tension est palpable du début à la fin du récit; même si ce n'est pas de l'épouvante (quoique!), l'effroi est bien présent, et je dirais, de la première à la dernière ligne. On ne peut qu'être happé par la façon dont Lovecraft nous emmène dans son monde. Son vocabulaire, son style, impressionnent immédiatement. Pour peu qu'on y soit réceptif. J'avoue que je me suis forcé pour lire la première nouvelle. Ensuite, avec la deuxième, c'était foutu, Lovecraft avait pris possession de mes commandes. J'ai bien peur que Lovecraft ait fait un nouvel adepte ! Je n'en ai pas fini avec lui...
Ce sont les deux seuls écrits de Lovecraft que j'ai lus. C'est très très très particulier; je n'avais jamais rien lu d'aussi glauque ou du moins pas aussi poussé dans l'irréel fantastique, dans le genre morbide et surtout complètement halluciné. La tension est palpable du début à la fin du récit; même si ce n'est pas de l'épouvante (quoique!), l'effroi est bien présent, et je dirais, de la première à la dernière ligne. On ne peut qu'être happé par la façon dont Lovecraft nous emmène dans son monde. Son vocabulaire, son style, impressionnent immédiatement. Pour peu qu'on y soit réceptif. J'avoue que je me suis forcé pour lire la première nouvelle. Ensuite, avec la deuxième, c'était foutu, Lovecraft avait pris possession de mes commandes. J'ai bien peur que Lovecraft ait fait un nouvel adepte ! Je n'en ai pas fini avec lui...
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
"Je suis d'ailleurs" Denoël -Présence du futur- 1994 216 pages
Il s'agit d'un recueil de 11 nouvelles. Je suis d'ailleurs - La musique d'Erich Zann - L'indicible - Air froid - Le molosse - La maison maudite - La tourbière hantée - Arthur Jermyn - Le modèle de Pickman - La cité sans nom - La peur qui rôde.
Une constante dans toutes ces histoires, le JE. C'est toujours au narrateur qu'il arrive une rencontre, une découverte, une expérience, etc... La plupart du temps, il est seul, ou finit seul. Autre particularité du scénario: la fin abrupte. Alors que l'histoire est savamment racontée, avec des descriptions imagées ou au contraire beaucoup d'insinuations, et un suspense angoissant au possible, le récit se termine d'une façon rapide et inattendue. Qui plus est, la fin n'est même pas forcément une "vraie" fin et laisse supposer une continuité. Déconcertant.
Lovecraft utilise un vocabulaire riche, mais dans un registre restreint, celui de l'épouvante, de l'horreur, du terrifiant. On retrouve à peu près les mêmes adjectifs dans chacune des nouvelles. Ainsi, hideux, ou répugnant reviennent très souvent. Ses expressions font naître dans l'esprit du lecteur une onde d'imagination. C'est souvent d'ailleurs plus la suggestion que la description proprement dite qui génère l'effroi. On peut dire que Lovecraft suggère des images et que c'est le lecteur qui imagine ou se fait lui-même sa représentation du tableau qu'il a sous les yeux. C'est un lecture d'ambiance (cauchemardesque, quand même!) et on baigne dans une atmosphère particulièrement angoissante dès les premières phrases.
Chaque nouvelle vous transporte dans un univers à chaque fois différent. Un marais, une maison, un château, des ruines, etc... Lovecraft a l'imagination ultra fertile. Certes comme souvent dans un recueil, le niveau n'est pas tout le temps le même, mais pas (ou peu) de nouvelles m'ont déçu. Moins bien: L'indicible, Air froid, peut-être, mais quelques unes sont nettement au-dessus du lot: Je suis d'ailleurs, Le modèle de Pickman ou La cité sans nom.
Une découverte pour moi de cet auteur et de son univers de cauchemar. Je pense continuer, pour pouvoir encore frémir de plaisir effrayant!
Note: 4,5/5
Il s'agit d'un recueil de 11 nouvelles. Je suis d'ailleurs - La musique d'Erich Zann - L'indicible - Air froid - Le molosse - La maison maudite - La tourbière hantée - Arthur Jermyn - Le modèle de Pickman - La cité sans nom - La peur qui rôde.
Une constante dans toutes ces histoires, le JE. C'est toujours au narrateur qu'il arrive une rencontre, une découverte, une expérience, etc... La plupart du temps, il est seul, ou finit seul. Autre particularité du scénario: la fin abrupte. Alors que l'histoire est savamment racontée, avec des descriptions imagées ou au contraire beaucoup d'insinuations, et un suspense angoissant au possible, le récit se termine d'une façon rapide et inattendue. Qui plus est, la fin n'est même pas forcément une "vraie" fin et laisse supposer une continuité. Déconcertant.
Lovecraft utilise un vocabulaire riche, mais dans un registre restreint, celui de l'épouvante, de l'horreur, du terrifiant. On retrouve à peu près les mêmes adjectifs dans chacune des nouvelles. Ainsi, hideux, ou répugnant reviennent très souvent. Ses expressions font naître dans l'esprit du lecteur une onde d'imagination. C'est souvent d'ailleurs plus la suggestion que la description proprement dite qui génère l'effroi. On peut dire que Lovecraft suggère des images et que c'est le lecteur qui imagine ou se fait lui-même sa représentation du tableau qu'il a sous les yeux. C'est un lecture d'ambiance (cauchemardesque, quand même!) et on baigne dans une atmosphère particulièrement angoissante dès les premières phrases.
Chaque nouvelle vous transporte dans un univers à chaque fois différent. Un marais, une maison, un château, des ruines, etc... Lovecraft a l'imagination ultra fertile. Certes comme souvent dans un recueil, le niveau n'est pas tout le temps le même, mais pas (ou peu) de nouvelles m'ont déçu. Moins bien: L'indicible, Air froid, peut-être, mais quelques unes sont nettement au-dessus du lot: Je suis d'ailleurs, Le modèle de Pickman ou La cité sans nom.
Une découverte pour moi de cet auteur et de son univers de cauchemar. Je pense continuer, pour pouvoir encore frémir de plaisir effrayant!
Note: 4,5/5
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
En tout cas ta critique donne très envie de découvrir l’univers de cet auteur !
Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Dodie, si tu as l'occasion de tomber sur ce livre, essaie, ne serait-ce que par curiosité. C'est une bonne entrée en matière pour se faire une idée de l'univers de Lovecraft. Pour ma part, je n'avais jamais rien lu d'équivalent (en "délectation" cauchemardesque).
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
"Les montagnes hallucinées" j'ai lu 2020 254 pages
inclus: "Dans l'abîme du temps" (pages 158 à 254)
En septembre 1930, une expédition scientifique quitte Boston pour l'Antarctique. De gros moyens sont mis en oeuvre pour étudier une éventuelle exploitation des ressources minières ou autres. Lors de forages dans une région reculée une équipe met au jour les vestiges d'une civilisation antique disparue. Tellement ancienne qu'elle semble ne pas appartenir à l'espèce humaine.
Il faut se prendre au jeu: il est question du peuplement de la Terre il y a des millions d'années, par des entités extraterrestres. On trouve des cités cyclopéennes pluri-millénaires et leurs vestiges mystérieux, c'est plein de couloirs obscurs, de sculptures énigmatiques, et pour le lecteur, de sensations indéfinissables. L'atmosphère est glauque à souhait, on frémit. Il en résulte une aventure hors du temps dans laquelle on doit accepter le cheminement (pas toujours facile à suivre) de Lovecraft, sinon ce n'est pas la peine, on n'ira pas au bout. La fin est trop abrupte, dommage.
Le deuxième récit est plus court. Le narrateur est un professeur qui a vécu un vécu un phénomène de dédoublement de la personnalité. Pendant cinq ans, de 1908 à 1913, il a subi quelque chose comme un coma peuplé de rêves et de visions. Puis s'est réveillé un jour avec la sensation d'avoir été possédé par une entité extra-terrestre. Il va se mettre à voyager et bientôt va découvrir en Australie, des ruines mystérieuses, preuves du passage d'êtres venus du cosmos il y a des centaines de milliers d'années.
Voilà donc recoupé le premier récit. Car ce second témoignage -ou présenté comme tel- de source différente, vient conforter la théorie de ces Anciens venus de l'espace qui auraient plus ou moins colonisé la Terre (du moins une partie).
Lovecraft déploie une énergie considérable pour convaincre le lecteur de la plausibilité de ses récits. C'est d'abord un étayage de données scientifiques, pour mettre toutes les bases sérieuses de son côté. Parallèlement, il puise ses sources d'inspiration dans de vieilles légendes, des textes occultes (comme le Nécronomicon) ou les écrits d'Edgard Alan Poe, qui a bien déblayé le terrain avant lui (avec par exemple Les aventures d'Arthur Gordon Pym) et qui lui servent de références. Son récit mêle adroitement tous ces composants puis dérive vers des aspects fantastiques mêlés d'horreur et de surnaturel. On finit par être aspiré dans un monde fascinant et monstrueux; un tourbillon qui ne laisse guère de répit!
Le moins: dans les deux récits, le schéma reste toujours le même; un narrateur met en place une histoire, puis il découvre une cité mystérieuse qu'il décrit (abondamment!) avec une profusion de détails et de justifications. Au final, j'avais hâte de terminer Dans l'abîme du temps, n'y découvrant plus l'effet de surprise qui fait la force des Montagnes hallucinées.
Le plus: Lovecraft possède une plume très particulière; il utilise beaucoup d'adjectifs -souvent les mêmes-, qui contribuent à baigner la lecture dans une atmosphère complètement irréelle, étrange.
Note: 4/5 (pour les deux, mais avec une préférence pour Les montagnes hallucinées)
inclus: "Dans l'abîme du temps" (pages 158 à 254)
En septembre 1930, une expédition scientifique quitte Boston pour l'Antarctique. De gros moyens sont mis en oeuvre pour étudier une éventuelle exploitation des ressources minières ou autres. Lors de forages dans une région reculée une équipe met au jour les vestiges d'une civilisation antique disparue. Tellement ancienne qu'elle semble ne pas appartenir à l'espèce humaine.
Il faut se prendre au jeu: il est question du peuplement de la Terre il y a des millions d'années, par des entités extraterrestres. On trouve des cités cyclopéennes pluri-millénaires et leurs vestiges mystérieux, c'est plein de couloirs obscurs, de sculptures énigmatiques, et pour le lecteur, de sensations indéfinissables. L'atmosphère est glauque à souhait, on frémit. Il en résulte une aventure hors du temps dans laquelle on doit accepter le cheminement (pas toujours facile à suivre) de Lovecraft, sinon ce n'est pas la peine, on n'ira pas au bout. La fin est trop abrupte, dommage.
Le deuxième récit est plus court. Le narrateur est un professeur qui a vécu un vécu un phénomène de dédoublement de la personnalité. Pendant cinq ans, de 1908 à 1913, il a subi quelque chose comme un coma peuplé de rêves et de visions. Puis s'est réveillé un jour avec la sensation d'avoir été possédé par une entité extra-terrestre. Il va se mettre à voyager et bientôt va découvrir en Australie, des ruines mystérieuses, preuves du passage d'êtres venus du cosmos il y a des centaines de milliers d'années.
Voilà donc recoupé le premier récit. Car ce second témoignage -ou présenté comme tel- de source différente, vient conforter la théorie de ces Anciens venus de l'espace qui auraient plus ou moins colonisé la Terre (du moins une partie).
Lovecraft déploie une énergie considérable pour convaincre le lecteur de la plausibilité de ses récits. C'est d'abord un étayage de données scientifiques, pour mettre toutes les bases sérieuses de son côté. Parallèlement, il puise ses sources d'inspiration dans de vieilles légendes, des textes occultes (comme le Nécronomicon) ou les écrits d'Edgard Alan Poe, qui a bien déblayé le terrain avant lui (avec par exemple Les aventures d'Arthur Gordon Pym) et qui lui servent de références. Son récit mêle adroitement tous ces composants puis dérive vers des aspects fantastiques mêlés d'horreur et de surnaturel. On finit par être aspiré dans un monde fascinant et monstrueux; un tourbillon qui ne laisse guère de répit!
Le moins: dans les deux récits, le schéma reste toujours le même; un narrateur met en place une histoire, puis il découvre une cité mystérieuse qu'il décrit (abondamment!) avec une profusion de détails et de justifications. Au final, j'avais hâte de terminer Dans l'abîme du temps, n'y découvrant plus l'effet de surprise qui fait la force des Montagnes hallucinées.
Le plus: Lovecraft possède une plume très particulière; il utilise beaucoup d'adjectifs -souvent les mêmes-, qui contribuent à baigner la lecture dans une atmosphère complètement irréelle, étrange.
Note: 4/5 (pour les deux, mais avec une préférence pour Les montagnes hallucinées)
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
"La couleur tombée du ciel" Présence du futur 1991 235 pages
Quatre nouvelles La couleur tombée du ciel - L'abomination de Dunwitch - Le cauchemar d'Innsmouth - Celui qui chuchotait dans les ténèbres , ayant comme principal point commun de se dérouler au Massachusetts, près d'une ville (sans doute imaginaire): Arkham. Rien qu'aux titres, on se doute que la lecture ne sera pas de tout repos. A ce point de vue là, on est servi!
Je ne vais pas résumer chaque récit, parce que dans ce genre de lecture, moins on en sait au départ, plus est savoureuse la sensation du frisson! (oui, parce que si on lit ce genre d'histoire, l'intérêt est justement d'y trouver du frisson!). En gros -et c'est le même scénario pour les quatre nouvelles: un personnage (le narrateur), découvre pour X raison que des choses horribles et mystérieuses se sont déroulées (ou/et se déroulent encore) dans une contrée un peu sauvage, un peu à l'écart de la ville, dans des endroits isolés (montagnes, marais...) et forcément difficiles d'accès. Des gens, des animaux, meurent dans des conditions effroyables et mystérieuses. Des bruits inquiétants et indéterminés se produisent sous terre. Etc... Il est toujours question de malédictions, ou d'événements abominables (qui se passent la nuit, évidemment!), perpétrés par des entités non humaines, extra-terrestres ou démoniaques, venues du fond des âges ou de l'espace et qui viennent soit avec le désir de co-habiter avec l'espèce humaine ou soit carrément la détruire ou au minimum, la coloniser. Le narrateur/enquêteur (qui n'est jamais la même personne dans chacune des nouvelles) découvre et côtoie de près ces entités, et en tant que témoin se trouvant souvent aux premières loges, s'évertue à nous retranscrire ses perceptions, ses observations sur place; ses frayeurs, ses faiblesses ou ses actions courageuses ou pas, dans un déferlement de vocabulaire effrayant savamment approprié. Là, Lovecraft est très fort et n'a sans doute pas son pareil pour trouver des mots qui percutent avec autant de spontanéité et de justesse dans une narration aussi glauque et particulièrement horrifique.
Lovecraft, tout à son récit à effet bulldozer, parfois ne s'embarrasse pas d'une crédibilité absolue. Il est capable de prendre des raccourcis ou de préférer des "à-peu-près" pour ne pas nuire à son effet recherché. Ainsi, il ne cherche pas à justifier cette fameuse couleur tombée du ciel "impossible à décrire", il lui suffit de dire "qu'elle ne rappelle en rien les couleurs du spectre normal"! Au lecteur d'imaginer une couleur qui n'existe pas sur Terre...!!
Si vous recherchez une lecture glauque à souhaits, une lecture d'ambiance suggérée, pleine de mystérieuses créatures abjectes et malfaisantes surgies du néant, mais surtout racontée par la plume d'un auteur qui maîtrise tous les ressorts du fantastique et d'une certaine épouvante: un seul nom, Lovecraft!
Attention, une lecture tardive de certains passages peut possiblement interférer sur votre endormissement!
Note: 4/5
Quatre nouvelles La couleur tombée du ciel - L'abomination de Dunwitch - Le cauchemar d'Innsmouth - Celui qui chuchotait dans les ténèbres , ayant comme principal point commun de se dérouler au Massachusetts, près d'une ville (sans doute imaginaire): Arkham. Rien qu'aux titres, on se doute que la lecture ne sera pas de tout repos. A ce point de vue là, on est servi!
Je ne vais pas résumer chaque récit, parce que dans ce genre de lecture, moins on en sait au départ, plus est savoureuse la sensation du frisson! (oui, parce que si on lit ce genre d'histoire, l'intérêt est justement d'y trouver du frisson!). En gros -et c'est le même scénario pour les quatre nouvelles: un personnage (le narrateur), découvre pour X raison que des choses horribles et mystérieuses se sont déroulées (ou/et se déroulent encore) dans une contrée un peu sauvage, un peu à l'écart de la ville, dans des endroits isolés (montagnes, marais...) et forcément difficiles d'accès. Des gens, des animaux, meurent dans des conditions effroyables et mystérieuses. Des bruits inquiétants et indéterminés se produisent sous terre. Etc... Il est toujours question de malédictions, ou d'événements abominables (qui se passent la nuit, évidemment!), perpétrés par des entités non humaines, extra-terrestres ou démoniaques, venues du fond des âges ou de l'espace et qui viennent soit avec le désir de co-habiter avec l'espèce humaine ou soit carrément la détruire ou au minimum, la coloniser. Le narrateur/enquêteur (qui n'est jamais la même personne dans chacune des nouvelles) découvre et côtoie de près ces entités, et en tant que témoin se trouvant souvent aux premières loges, s'évertue à nous retranscrire ses perceptions, ses observations sur place; ses frayeurs, ses faiblesses ou ses actions courageuses ou pas, dans un déferlement de vocabulaire effrayant savamment approprié. Là, Lovecraft est très fort et n'a sans doute pas son pareil pour trouver des mots qui percutent avec autant de spontanéité et de justesse dans une narration aussi glauque et particulièrement horrifique.
Lovecraft, tout à son récit à effet bulldozer, parfois ne s'embarrasse pas d'une crédibilité absolue. Il est capable de prendre des raccourcis ou de préférer des "à-peu-près" pour ne pas nuire à son effet recherché. Ainsi, il ne cherche pas à justifier cette fameuse couleur tombée du ciel "impossible à décrire", il lui suffit de dire "qu'elle ne rappelle en rien les couleurs du spectre normal"! Au lecteur d'imaginer une couleur qui n'existe pas sur Terre...!!
Si vous recherchez une lecture glauque à souhaits, une lecture d'ambiance suggérée, pleine de mystérieuses créatures abjectes et malfaisantes surgies du néant, mais surtout racontée par la plume d'un auteur qui maîtrise tous les ressorts du fantastique et d'une certaine épouvante: un seul nom, Lovecraft!
Attention, une lecture tardive de certains passages peut possiblement interférer sur votre endormissement!
Note: 4/5
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Dans l'abîme du temps
Le cauchemar d'Innsmouth
Par-delà le mur du sommeil
Trois recueils de nouvelles qui parlent presque toutes du thème de "Cthulhu" : des lieux perdus et isolés, une ambiance sombre, et un culte ou des traces d'anciennes créatures ou civilisations ayant occupé la Terre des millions d'années avant l'apparition de l'Humanité. Deux des nouvelles non liées au mythe de Cthulhu parlaient de possessions démoniaques ou de nécromancie. Bref, de charmantes promenades cauchemardesques...
Il y a longtemps que je voulais découvrir le monde de Lovecraft dont beaucoup d'auteurs récents de SF ou de Fantastique (dont Stephen King qui est une référence pour moi) décrivent comme une source d'inspiration. On est dans la science-fiction ou le fantastique, l'horreur, l'angoisse, et avec un style un peu soutenu qui se lit doucement alors que souvent on tourne les pages très facilement dans les bouquins de SF.
Note: 3/5
Le cauchemar d'Innsmouth
Par-delà le mur du sommeil
Trois recueils de nouvelles qui parlent presque toutes du thème de "Cthulhu" : des lieux perdus et isolés, une ambiance sombre, et un culte ou des traces d'anciennes créatures ou civilisations ayant occupé la Terre des millions d'années avant l'apparition de l'Humanité. Deux des nouvelles non liées au mythe de Cthulhu parlaient de possessions démoniaques ou de nécromancie. Bref, de charmantes promenades cauchemardesques...
Il y a longtemps que je voulais découvrir le monde de Lovecraft dont beaucoup d'auteurs récents de SF ou de Fantastique (dont Stephen King qui est une référence pour moi) décrivent comme une source d'inspiration. On est dans la science-fiction ou le fantastique, l'horreur, l'angoisse, et avec un style un peu soutenu qui se lit doucement alors que souvent on tourne les pages très facilement dans les bouquins de SF.
Note: 3/5
Dernière édition par Le petit montagnard le Lun 15 Mai 2023 - 7:00, édité 2 fois
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Re: Howard Phillips LOVECRAFT (Etats-Unis)
Le petit montagnard, j'aime bien ton expression de "charmantes promenades cauchemardesques"! Il faut avouer que Lovecraft y excelle!
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