Erri de LUCA (Italie)

ET IL DIT
Erri De LUCA
Folio 88 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
Un homme dont on ne connaît pas le nom est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, il rejoint les siens et notamment son frère qui le recueille à bout de forces. Il s’agissait de leur guide, mais sa disparition avait fait perdre espoir au peuple tout entier. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : "Je suis Adonai (Yod) ton Elohim."
C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue où chaque mot, chaque commandement, est percé par l’étude de la lettre
 
Mon avis
 
  Erri De Luca a accompagné ma saison 2021 de lecture. Ses romans toujours courts, plein d’à-propos et de sensibilité sont des rendez-vous agréables et reposants à insérer entre deux lectures exigeantes. Alors pour terminer de cette façon l’année 2021, où il ne me restait plus qu’une journée à combler pour la terminer, j’ai opté pour ce « Et il dit ». Malgré que les qualités citées en préambule furent présentes pour ce dernier rendez-vous, la déception a pris le dessus sur la passion. Après que nous y découvrions un vagabond comme perdu dans la montagne, c’était jusqu’à là prometteur, l’auteur a digressé vers des chapitres de la bible pour évoquer une forme de vie.
Beaucoup plus philosophique que fictive, la narration m’a rapidement fatiguée et c’est en diagonal que fut terminé ce petit livre. Peut-être fallait-il plus qu’un dernier jour de l’année pour apprécier cette narration ? … Probablement
 
Ma note 2 / 5

NOYAU D’OLIVE
Erri DE LUCCA
Folio 112 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Erri De Luca fréquente la Bible depuis longtemps. Sa connaissance des Écritures ne doit pourtant rien à la foi ou à un quelconque sentiment religieux : De Luca se dit non croyant, incapable de prier ou de pardonner. Il est néanmoins habité par le texte biblique au point de commencer presque chaque journée par la lecture et la traduction d'un passage.
Les courts textes rassemblés ici témoignent de ce corps-à-corps quotidien avec la Bible et de ces exercices matinaux qui lui donnent matière à réfléchir, comme un noyau d'olive  qu'il retournerait dans la bouche tout au long de la journée.
 
L’auteur le livre et moi
 
Voici un de mes auteurs récurrents dont je savoure la richesse de ses romans à chacune de mes lectures. Beaucoup de réflexion, de poésie, de sagesse dans ses écrits, bien souvent trop courts à mon avis.
Petite entorse à la règle, toutefois, lors de ma dernière lecture de « Il a dit », œuvre purement philosophique qui n’avait pas attiré mon attention. A la lecture du 4° de couverture de ce « Noyau d’olive » mes craintes d’une même mésaventure sont réelles.
 
Mon avis
 
Voici des extraits de la bible qui m’ont rappelé de bons souvenirs du catéchisme. Au-delà de ça, je ne mesure pas l’intérêt de ce livre. Jamais, ou presque » l’auteur nous décrit son besoin de lecture de la bible et l’influence qu’elle a sur sa vie d’athée (contrairement à ce qu’affirme le 4° de couverture). L’avantage de ce livre tient dans le fait qu’il se compose de 112 pages qui se lisent rapidement. Sans cela, je pense que cette lecture aurait été mon premier abandon 2022.
 
Ma note 1 / 5

LE TOUR DE L’OIE
Erri De LUCA
Folio 150 Pages
044/2023
 
Résumé (4° de couverture)

« Je n’aurais pas pu t’élever, je me suffisais à peine à moi-même. J’avais une tension sombre, indéfinissable »
Une nuit d’orage, assis près du feu de cheminée, le narrateur songe au fils qu’il aurait pu avoir. Dans la pénombre vacillante, il décèle sa présence et lui parle. De Naples, de la nostalgie de la famille, de la nécessité de partir, de l’engagement politique. Ce soir-là, père et fils se livrent sans merci le temps d’une rencontre inédite, étourdissante de poésie.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Après deux déceptions de l’auteur, le souvenir de très belles précédentes lectures m’a incité à revenir vers Erri De Luca. Il est vrai que c’est deux dernières lectures étaient plutôt des essais philosophiques que des romans à proprement parlé. Me voici avec un court roman en mains, comme souvent pour cet auteur Italien pour une sorte de réconciliation.
 
Mon avis
 
S’inventer un frère est une chose que certains chanteurs ont réalisé. Maxime Le forestier avec « Mon frère » et Renaud avec « Pierrot ». Erri de Luca, lui, s’est inventé un fils. Et ce fils lui servira, pendant les 150 pages du roman, de confident. C’est un dialogue, donc, qui se construit au fil de l’histoire. L’auteur y fait bien sur les questions et les réponses pour faire le bilan de sa vie d’homme et d’écrivain. C’est une méthode assez facile me semble-t-il pour parvenir à ses fins mais c’est toutefois réussi. Réussi, parce qu’une nouvelle fois, Erri de Luca y met beaucoup de sensibilité, de poésie et d’humanisme.
Selon les critiques que j’ai pu lire ça et là, ce livre serai autobiographique. Le bilan du narrateur serait celui-ci d’Erri de Luca. Je pense qu’il ne pas en être autrement.
 
Ma note 3.5 / 5