Alastair REYNOLDS (Royaume-Uni/Pays de Galles)

De : 2550Chimère Envoyé : 27/03/2005 08:46
Alastair REYNOLDS - L'ESPACE DE LA REVELATION
ed Pocket/893p

Résumé :Une très ancienne cité d'une civilisation non humaine (les "Amarantins") est découverte sur Resurgam berceau de celle-ci. Un archéologue Dan Sylveste tente de découvrir pourquoi et comment cette civilisation a été détruite.
Parallèlement, l'équipage d'un vaisseaux cherche à mettre la main sur Sylveste dans l'espoir que son père devenue une simulation électronique pourra guérir le capitaine atteint d'une forme de peste, la Pourriture Fondante. Mais, les membres de l'équipage ont chacun des intentions cachées concernant Sylveste et sa découverte archéologique.

Mon avis : un énorme roman avec fort heureusement une intrigue qui se révèle de plus en plus passionnante à suivre bien que les 100 premières pages soient un peu indigestes. Je ne recommanderai pas ce livre à un parfait novice en littérature sf car il demande quand même un peu de concentration notamment dans les descriptions et explications scientifiques que je n'ai probablement pas entièrement comprise du fait de mon faible niveau de compréhension en la matière et l'on peut facilement se retrouver un peu perdu.

Néanmoins, voici quelques bons points qui font que ce roman peut plaire :
La pluralité culturelle : eh oui dans notre futur imaginé par Reynolds, un futur très avancé, les humains ne s'appellent pas tous John Smith et ne parlent pas tous anglais. On y trouve des noms à consonnances russes, asiatiques, français et différentes langues, sans compter tous ces humains étranges qui ont choisi de modifier leur génome, les cyborgs ou chimériques, les simulations bêta ou alpha (des humains en général décédé et qui ont transféré leur conscience sur un support informatique).

Une intrigue qui se tient : quel rapport entre un capitaine de vaisseaux atteint par une forme de peste particulièrement horrible, un archéologue et son père, une civilisation disparue et ses mythes ? Et bien, il y en a un et l'auteur loin de diluer son propos sur plus de 800 pages sait très bien où il va. Ce qui fait que chaque chapitre est finalement une pièce d'un gigantesque puzzle à reconstruire. La révélation finale étant pour le moins captivante et amène à se poser bien des questions.

Les personnages : Chacun d'eux a une motivation qui se tient, une histoire qui s'imbrique facilement dans l'intrigue principale et une personnalité assez forte. De plus, les personnages féminins sont loin d'être de simple faire valoir.
Conclusion : un récit accrocheur pourvu que l'on connaisse déjà la littérature sf, qui dynamise le genre du space opera (souvent décrit comme manichéen et plutôt simpliste ce qui est loin d'être le cas ici) en le mariant à une certaine rigueur scientifique fort bienvenue du reste. Un roman qui donne envie de découvrir le reste de l'oeuvre de l'auteur puisqu'il s'agit ici de son premier roman.

Ma note : 4/5



De : 2550Chimère Envoyé : 06/05/2005 11:59
Alastair REYNOLDS - LA CITE DU GOUFFRE
ed Presses de la cité/696p

Résumé : Tanner Mirabel, spécialiste de la protection rapprochée, est à la poursuite d'Argent Reivich un post mortel qui est parvenu a assassiné sa cliente. Bien décidé à avoir sa peau, Mirabel échoue sur Yellowstone, dans Chasm City. C'est alors, qu'en plus de pourchasser Reivich, il va devoir également faire face à des vérités dérangeantes remontant à plusieurs siècles dans l'espace profond.

Mon avis : Comme d'habitude, l'auteur parvient à accrocher ses lecteurs grâce à un sens de l'intrigue particulièrement bien amenée et des personnages charismatiques. Les personnages féminins sont hélas moins présents que dans le premier volet de sa série. Pas de temps mort. Chaque chapitre a son importance dans le fil du récit. Le récit n'a pas le même ton que dans L'espace de la révélation qui est souvent très technique. Lauteur adapte son écriture au type d'intrigue voulue.

Ma note : 4/5

L'espace de la révélation (The Space of revelation), Alastair Reynolds

Presses de la Cité, 2002, 700 pages


Au XXVIème siècle de notre ère Dan Sylveste est le seul à être revenu vivant d'un Voile. A la suite de cette expérience il lance une expédition archélogique sur un monde mort : Resurgam.

Il découvre les vestiges d'une civilisation non humaine disparue. Mais sa découverte déchaine les passions autour de lui.

Dans le même temps l'équipage d'un vaisseau interstellaire part à sa recherche. Il a besoin de son aide pour soigner le capitaine cyborg qui est atteint de la Pourriture Fondante.


Ce premier volet du Cycle des inhibiteurs vise le gigantisme à tout va. Les vaisseaux sont immenses, les distances parcourues le sont aussi : même à la vitesse de la lumière il faut plusieurs années pour aller d'un point à l'autre. Il faut s'enfoncer de plusieurs milliers de kilomètres dans la croûte d'une planète pour pouvoir en atteindre le cœur.

L'humanité a évolué : les humains comportent tous au moins une partie mécanique. Certains comportent tellement de technologies qu'ils ont plus proches de la machine que de l'humain. J'ai apprécié l'existence des Ultras ou chimériques, sorte de représentants d'une contre culture utilisant à très haute dose des éléments technologiques pour améliorer
leurs corps.

A la différence des space opera de l'âge d'or, le manichéisme n'a pas sa place. Les personnages ne sont pas tout noir ou tout blanc. Les personnages cachent leurs motivations, négocient avec les ennemis de leurs ennemis. Ils sont obligés de s'allier pour pouvoir sauver le capitaine ou découvrir la cause de la disparition de la civilisation présente sur Resurgam.

5/5

Tanner Mirabel est un mercenaire. Il a décidé de poursuivre et d'éliminer l'homme qui a tué son patron. Sa recherche va l'amener à Chasm City.

Deuxième volet du cycle de Inhibiteurs, la Cité du Gouffre met en scène de nouveaux personnages. Je m'attendais à ce qu'il y ait une continuité avec le précédent. Tout ce que l'on retrouve c'est les lieux et la fameuse pourriture fondante (on commence à savoir ce que c'est que ça).
Les récits se superposent et il faut attendre la fin pour comprendre leur imbrication.

Le récit est des fois ralenti par les descriptions de Chasm City, qui donnent une ambiance gothique très malsaine.

Encore plus que dans le précédent, le corps humain est transformé. A des transformations dues aux nanomachines, le corps subit des transformations génétiques. Le must est de se faire injecter de l'ADN animal pour pouvoir ressembler à l'animal choisi.

Plus axé sur l'idée du thriller stellaire, La Cité du Gouffre est moins énigmatique, les Inhibiteurs font l'objet d'une brève évocation qui ne sera relevé
par aucun des personnages.

3,5/5