Robertson DAVIES: Fantômes et compagnie

De : SphinxCoco Envoyé : 2006-09-12 03:00
Fantômes et cie
Robertson Davies

Quatrième de couverture : Connor Gilmartin, rédacteur en chef d'un grand quotidien canadien, est assassiné par l'amant de sa femme. Dans l'instant, et à sa plus grande stupéfaction, il devient un fantôme.
Observateur invisible de son entourage, Gilmartin, délaissant l'enquête policière et le devenir de sa "chère épouse", préfère suivre son assassin et l'accompagne au Festival du film de Toronto.

Les projections commencent, mais Gilmartin voit tout autre chose sur l'écran : il est entraîné dans un fabuleux retour sur son passé, et plus particulièrement sur les origines et la destinée de sa famille immigrée au Canada depuis 1783.
Pour ses ancêtres, la vie n'est que l'éternel "combat du héros" pour la réussite, en butte à l'oubli des générations suivantes et aux pensanteurs de la religion.

Mon avis : Ah, qu'il fût difficile de se plonger dans la lecture de ce livre ! Je vous avais d'ailleurs fait part de mes inquiétudes, au début je n'accrochais pas du tout !
Robertson Davies m'était alors inconnu, et l'immersion fût brutale puisque son roman commence par la mort du protagoniste, tué par l'amant de sa femme !
Peu fans des triangles amoureux chers à la littérature, mes pencahnts d'accro aux polars me faisaient secrètement espérer une enquête : comment le Flaireur allait-il faire croire à son innocence ?
Or, l'histoire nous plonge plutôt dans un travail d'introspection ; à ce Festival du Film, c'est sa vie que Gilmartin voit défiler sur grand écran, une sorte de cinéma parallèle. On y apprend les origines et errances de sa famille émigrée, l'importance accrûe de la religion...

Chimère m'avait prévenue, Robertson Davies emmène le lecteur où il le souhaite, le secoue sans ménagement et l'implique réellement dans l'histoire.
Ici; le thème de la filiation ressort d'histoires imbriquées, on s'interroge sur l'hérédité, les relations parents-enfants, le courage et l'errance...

Les clins d'oeil au cinéma (de nombreux termes cinématographiques avec leur explication, un régal pour les cinéphiles !), à la musique, la littérature..., tombent toujours au bon moment, on apprend un tas de choses. Il n'y a rien à dire, c'est très bien écrit.
J'avoue tout de même que j'ai trouvé l'histoire un peu longue, des détails un peu trop exploités, et je me perdais un peu dans tous les personnages et leurs liens de parenté.

C'est donc pour des débuts difficiles et les quelques longueurs que ma note s'arrêtera à 4/5.

SphinxCoco


De : Mousseliine Envoyé : 2006-09-12 09:24

Fantômes et cie
(Seuil/Points, 2000, 418 pages)

Un homme est assassiné par l'amant de sa femme et ce dès la première page. Cet homme devient un fantôme mais inquiétez-vous pas il n'est pas là pour hanter son assassin en fait il aimerait bien mais il ne sait pas comme s'y prendre. Alors il va plutôt l'accompagner (l'assassin) à un festival de cinéma à Toronto. Mais bizarrement Connor Gilmartin ne voit pas les mêmes films que les autres spectateurs, ce qu'il voit sur l'écran c'est la vie de ses ancêtres. Il y a d'abord Anna Vermuelen, une Hollandaise de New-York, qui lors de la révolution américaine a fui en canot vers le Canada avec ses trois enfants. Ensuite nous allons en Galles faire connaissance avec les Gilmartin. Pour finir au Canada, avec William McOmish, surnommé Le Vieux Démon, d'ascendaise écossaise. Ces gens vont s'unir ou leurs descendants et finalement on arrive à Connor Gilmartin, notre héros.

Les Canadiens ont des ancêtres d'un peu partout. Et c'est certainement passionnant d'imaginer ce qu'a pu être leur vie comme l'a fait Robertson Davies avec ses ancêtres, des gens qui sont venus des Vieux Pays qui ont connu la prospérité avant que la misère les amène à tenter leur chance dans le Nouveau Monde. Là je pense à mes arrière-arrière-grand-parents d'où viennent-ils? qui sont-ils? Des héros parce qu'ils ont eu le courage de se battre, affronter la vie plutôt que de se laisser faire. Foncer vers un ailleurs qu'ils espéraient meilleur.

Robertson Davies a un style imparable... beaucoup d'humour, une écriture colorée, vivante, imagée, truculante, pittoresque, fantasque, dynamique... De la grande littérature oh oui, mais très facile à lire à cause de toutes les qualités énumérées avant, on s'amuse drôlement avec Robertson Davies. Aussi immensément riche pour ce qui est du contenu, l'Histoire et la culture dans tous ses domaines...

J'ai aimé infiniment. Un grand coup de coeur que je recommande à tout prix! À lire et à relire.

Note : 5/5


De : pounette Envoyé : 2006-09-12 15:35
Fantômes et Cie de Robertson DAVIES

Résumé: Connor Gilmartin est assassiné par l'amant de sa femme. Dès lors, il devient un fantôme et observe ses proches ainsi que leurs réactions.
Il décide de suivre son assassin, ce qui l'amène au Festival du film de Toronto.
Dès le début des projections, Connor assiste à son propre film, ou plutôt à celui de ses ancêtres.
On suit en même temps que le héros, les origines de deux familles immigrées de la nouvelle Amérique et du Pays de Gales.

Mon avis: Un roman assez sympa. J'ai beaucoup aimé le début, où l'humour de l'auteur apparaît à travers les remarques du héros. C'est piquant et sarcastique .

Puis ensuite, on découvre une épopée familiale sur plusieurs générations. Le style est alors plus classique. Cependant, on s'attache vite aux différents personnages...même si je dois l'avouer, j'ai eu tendance à les mélanger de par leur nombre!!!

Avec beaucoup de finesse et d'intelligence, Robertson Davies fait de constants rappels aux techniques cinématographiques pour ne pas nous faire oublier que le héros regarde sa vie à travers un écran. Ainsi, ellipse ou, au contraire, descriptions plus longues s'encastrent parfaitement bien dans le style d'écriture du roman.

Bref, j'ai bien aimé ce livre avec toutefois quelques bémols (trop de personnages, et quelques longueurs).

Ma note: 3,25/5

Pounette


De : Cocotte8017 Envoyé : 2006-09-12 19:21
Fantômes et cie
(Éditions de l’Olivier, 1995, 376 pages)

Le roman débute par la mort de Connor Gilmartin, rédacteur en chef d’un quotidien canadien. Il a été froidement tué par l’amant de son épouse qui est également son collègue. Devenu subitement un fantôme, il accompagne son assassin au Festival de film de Toronto. Il aura droit à une projection toute particulière, soit l’histoire de sa famille immigrée au Canada sur plusieurs générations.

Une agréable lecture que ce livre de Robertson Davies, auteur que je découvrais pour la première fois. J’ai bien apprécié l’humour qui ressort des réflexions du narrateur qui se retrouve parfois témoin de drôle de situations de par son état. Bonne idée que de retracer le passé de Connor Gilamrtin par la projection de différents films. J’ai adoré remonter le temps en découvrant l’histoire des ancêtres du personnage principal et les coutumes des époques traversées. Au fil des pages et des générations, on reconnaissait des traits de caractère de notre héros. Malgré quelques petites longueurs, c’est un livre que je vous recommande!

Ma note : 4,25/5


De : van1709 Envoyé : 2006-09-13 12:07
Fantômes et Cie

Connor Gilmartin surprend sa femme avec son amant, et se fait tué par celui-ci. Il devient un fantôme et peut suivre tous les faits et gestes de ses proches. Il suit son assassin à un festival, et au lieu de voir les films projetés à l'écran, c'est l'histoire de sa famille depuis deux siècles qui défile sur l'écran.

Robertson Davies a eu une très bonne idée avec ce fantôme qui voit l'histoire de sa famille et qui peut voir ce qui se passe dans le monde des vivants. Cette histoire permet de donner un aperçu de la vie dans le nouveau monde dans les siècles précédents, une vie pas facile, surtout pour les "tories". L'histoire d'Anna et de ses enfants devant fuir pour le Canada est touchante, on observe la montée en puissance ou le déclin de la famille, l'espoir d'une vie meilleure qui pousse les Gilmartin à se rendre au Canada; on se sent proche d'eux. Cette histoire fait réfléchir, et surtout elle a éveillé ma curiosité quant à mes propres ancêtres. Très bon livre, malgré quelques longueurs.

Note: 4/5


De : odilette84 Envoyé : 2006-09-13 15:54
oh la la, avec toutes ces critiques enthousiastes, vais-je oser le dire ....
j'avais choisi "fantomes et cie"
peut-être n'est ce pas idéal pour entrer dans l'oeuvre de cet auteur...
mais j'ai arrêté 100 pages avant la fin...
je ne conteste pas les grandes qualités de l'auteur et toute la partie relative au passé (histoire de la famille du héros) m'a beaucoup intéressée...
Par contre, les dicussions sans fin sur certains thèmes (surtout au début du roman) m'ont déroutée pour ne pas dire ennuyée. trop de longueurs.
Je me suis aussi parfois un peu perdue dans les personnages.
Le texte est très bien écrit, mais je pense que dans ce roman l'auteur a trop survolé à mon goût l'aspect réellement historique...or, c'était ce qui m'intéressait vraiment.
Bef, je me suis forcée à aller le plus loin possible, puis j'a abandonné.
je n'élimine pas le projet de relire du R. Davies, mais je choisirai un livre plus accessible .
J'attends vos avis à ce sujet. Merci d'avance.
ma note 2/5


De : Sahkti1 Envoyé : 2006-09-17 21:30
Robertson DAVIES, Fantômes et Cie

Connor Gilmartin est rédacteur en chef de l'Advocate, journal très prisé au Canada. Il surprend sa femme en compagnie de Randal Allard Going, journaliste au même canard, surnommé Le Flaireur. Ce dernier panique et tue Gilmartin. Qui est mort mais assiste à tout ce qui se passe autour de lui, sans pouvoir agir, mais en voyant et entendant tout. Situation drôle et cependant dérangeante, l'impuissance d'un mort à agir sur les autres est parfois pire que l'enfer.
Connor Gilmartin assiste de la sorte à un festival de cinéma à Toronto, c'est le choc. Les films qu'il visionne le replongent dans sa propre histoire, deux siècles plus tôt.

Ce livre ne m'a pas emballée plus que ça. Il y a des situations cocasses, de la subtilité, une certaine forme d'humour qui m'a fait rire par moments, mais je reproche au texte beaucoup trop de longueurs, de détails, une écriture dense et parfois pesante. Ce qui ne met pas en valeur la force du propos et les interrogations suscitées par cette histoire. Davies explique tout, trop et trop bien, le lecteur ne doit pas faire beaucoup de travail d'imagination et c'est dommage. Sans compter que l'écriture de Robertson Davies est telle qu'on peut penser que cette histoire se passe en 1830, en 1900, pour finalement réaliser, à l'aide de détails sur la télé, le téléphone et d'autres choses que ça se déroule maintenant. Il y a là-dedans un côté anachronique qui ne cadre pas tout le temps bien avec le fond du récit, celui-ci se plongeant dans le passé d'un homme et de ses ancêtres, la rupture n'est pas tout le temps très marquée. Bref, pas vraiment une déception, étant donné que je ne m'attendais à rien de précis, je partais à la découverte sans trop savoir, mais un ennui certain.

Ma note: 2/5


De : Plaisir_des_Mots Envoyé : 2006-09-26 09:53
Fantômes et Cie

Désolé, mais je suis sorti avant la fin de la séance. Pourtant, la bande annonce m’avait scotché sur mon siège. Quel humour dans cette description faite par la victime de son assassinat. Et puis, patatras, on change complète ment de registre et l’intérêt disparaît comme par désenchantement. Certes, beaucoup de sujets intéressants sont abordés : le déchirement des colons entre le Nouveau Monde et l’Ancien Pays, l’incessant combat pour la réussite sociale, le puritanisme désuet de la religion, et bien d’autres encore. Mais à côté de cela, que de longueurs ! Que de pages inutiles, qui ne servent qu’à une chose : noyer le lecteur, alors qu’un arbre généalogique aurait constitué un minimum pour s’y retrouver dans la pléthore de personnages évoqués. Et surtout, pourquoi cette idée de films vus par le fantôme de Connor Gilmartin en parallèle avec un festival cinématographique ? Si au moins ce parallélisme était exploité, mais non… Et pourquoi cette lourde insistance à décrire des effets visuels qui ne transparaissent même pas dans la structure du livre ?

Chroniqueur – bénévole ! – pour le Club des rats, je suis rentré, par conscience professionnelle, dans la salle obscure pour boire le calice jusqu’à la lie. Hélas, ce n’est pas la fin, où le fantôme de la victime est à nouveau plongé dans le présent, qui m’a fait changer d’avis : Fantômes & Cie est à oublier au plus vite !


2,5 / 5


De : Lauric668 Envoyé : 2006-09-28 07:22
FANTOMES ET CIE par Robertson DAVIES
Editions de l’Olivier / 377 pages

Résumé de l’histoire

Connor Gilmartin, rédacteur en chef d’un grand quotidien canadien, est assassiné par l’amant de sa femme. Dans l’instant, et à sa plus grande surprise, il devient fantôme.

Observateur invisible de son entourage, Gilmartin délaissant l’enquête policière et le devenir de sa chère épouse, préfère suivre son assassin et l’accompagne au Festival du film de Toronto. Les projections commencent mais il voit tout autre chose sur l’écran : il est entraîné sur les origines et la destinée de sa famille immigré au Canada depuis 1783.

Mon avis

Première rencontre avec Robertson Davies assez surprenante. J’ai apprécié son écriture et son humour. L’idée qu’une fois mort on devient fantôme et que l’on revive sa dernière pensée est très original et m’a beaucoup plu.

Je suis entrée dans ce roman avec facilité, mais j’avoue avoir eu beaucoup plus de peine à rester concentrée dans l’énumération de toute sa descendance, même si certains passage étaient très savoureux et certains ancêtres ont eu une vie plus intéressante que d’autres.

Très surprise aussi que ce livre soit publié en 1991 alors que son auteur est âgé de 78 ans. J’ai trouvé son style très jeune et agréable à lire, je n’avais pas l’impression de lire un roman écrit par une personne de 78 ans, tellement son discours est actuel.

Note : 2.5 / 5