Annie SAUMONT (France)
Page 1 sur 1
Annie SAUMONT (France)
De : Claarabel Envoyé : 2005-01-22 12:49
Les blés, suivi de Pour Marie de Annie Saumont
60 pages
Fauché comme les blés !
Les blés, suivi de Pour Marie, sont en fait deux textes repris pour cette édition Joëlle Losfeld alors qu'ils avaient déjà été parus dans des recueils antérieurs. Une manière délicate de dépoussiérer deux histoires touchantes et sensibles, accentués par l'écriture âcre et lapidaire d'Annie Saumont. Un style parfois déconcertant, qui m'avait déplu dans "Moi les enfants j'aime pas tellement". "Les blés" raconte l'histoire d'un jeune garçon dont la mère apprend qu'il commet des actes de résistance (l'action se passe dans les années 40). Elle décide de l'envoyer à la campagne chez un couple de fermiers, pour aider aux tâches et du coup se faire oublier. Le jeune homme rechigne à quitter la ville, abondonner Lisa sa compagne, et pourtant... Il s'en va, mais la mère apprend que Lisa a été arrêtée et risque de dénoncer tout le réseau. Son fils se trouvant en danger, elle décide d'avertir les fermiers pour mettre à l'abri son fils. Mais les blés, dans tout ça ?... La chute de cette courte histoire est une comédie amère de la bêtise humaine. "Pour Marie" brode sur le même tableau de l'infortune, des dérisoires coups du sort avec une fillette issue d'une famille bourgeoise et catholique pratiquante.
Deux histoires navrantes, mais intéressantes. Le ton est assassin, sans blâmer ou condamner. C'est un constat de choses ordinaires autour de personnages sans héroïsme ni bravoure, si ce n'est celle de croire en l'amour, l'espoir ou la tendresse. Pas mal...
La note: 3.5 / 5
Les blés, suivi de Pour Marie de Annie Saumont
60 pages
Fauché comme les blés !
Les blés, suivi de Pour Marie, sont en fait deux textes repris pour cette édition Joëlle Losfeld alors qu'ils avaient déjà été parus dans des recueils antérieurs. Une manière délicate de dépoussiérer deux histoires touchantes et sensibles, accentués par l'écriture âcre et lapidaire d'Annie Saumont. Un style parfois déconcertant, qui m'avait déplu dans "Moi les enfants j'aime pas tellement". "Les blés" raconte l'histoire d'un jeune garçon dont la mère apprend qu'il commet des actes de résistance (l'action se passe dans les années 40). Elle décide de l'envoyer à la campagne chez un couple de fermiers, pour aider aux tâches et du coup se faire oublier. Le jeune homme rechigne à quitter la ville, abondonner Lisa sa compagne, et pourtant... Il s'en va, mais la mère apprend que Lisa a été arrêtée et risque de dénoncer tout le réseau. Son fils se trouvant en danger, elle décide d'avertir les fermiers pour mettre à l'abri son fils. Mais les blés, dans tout ça ?... La chute de cette courte histoire est une comédie amère de la bêtise humaine. "Pour Marie" brode sur le même tableau de l'infortune, des dérisoires coups du sort avec une fillette issue d'une famille bourgeoise et catholique pratiquante.
Deux histoires navrantes, mais intéressantes. Le ton est assassin, sans blâmer ou condamner. C'est un constat de choses ordinaires autour de personnages sans héroïsme ni bravoure, si ce n'est celle de croire en l'amour, l'espoir ou la tendresse. Pas mal...
La note: 3.5 / 5
Invité- Invité
Re: Annie SAUMONT (France)
Annie Saumont est née en 1927. Elle a été la traductrice de nombreux écrivains anglo-américains. Elle s'est ensuite consacrée à l'écriture de nouvelles et a reçu plusieurs prix, dont le grand prix SGDL de la nouvelle pour Je suis pas un camion.
JE SUIS PAS UN CAMION - recueil de 17 nouvelles
Editions Seghers, 1989, 205p
Des nouvelles assez courtes (20 pages maximum, la plupart font une dizaine de pages) qui tournent autour de thèmes tels que : rencontres et ruptures amoureuses, enfance perturbée et handicapée, victimes de conflits et responsabilité individuelle en temps de guerre. Des sujets assez divers donc (et plutôt sérieux) mais cependant l'ensemble ne manque pas d'unité. Cela tient notamment au style singulier d'Annie Saumont. Je ne sais pas si on retrouve les mêmes particularités dans ses autres recueils mais voici ce que j'ai relevé à la lecture de celui-ci :
- l'utilisation du pronom "on" à la place de "je" ou "il", pour désigner le personnage principal
- l'emploi de formes verbales en -ant dans de nombreuses phrases, à la place de formes plus classiques en littérature (passé simple, présent)
- des phrases nominales, voire d'un seul mot, ou des phrases coupées en deux ou plus par un point. A l'extrême, ça donne : "Lui. Alex. Disant."
C'est un style bien particulier, mais qui ne m'a pas vraiment charmée. Je reconnais la prouesse littéraire, mais je ne suis pas tellement sensible à cette écriture.
Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles. En fait, si j'ai lu ce recueil, c'est surtout parce que j'avais lu le début de la première nouvelle dans un autre contexte et que je voulais en connaître la fin ! D'ailleurs, c'est celle que j'ai préférée : elle parle d'un jeune autostoppeur anglais sur les routes de France qui tombe amoureux de son "chauffeur". Sur le plan de la langue, c'est la plus touchante aussi, avec des mélanges français-anglais vraiment bien trouvés.
Je recommande ce recueil ou plutôt cette auteure aux amateurs de nouvelles, car à mon avis, c'est vraiment quelqu'un de reconnu dans ce genre littéraire.
Ma note : 3/5
JE SUIS PAS UN CAMION - recueil de 17 nouvelles
Editions Seghers, 1989, 205p
Des nouvelles assez courtes (20 pages maximum, la plupart font une dizaine de pages) qui tournent autour de thèmes tels que : rencontres et ruptures amoureuses, enfance perturbée et handicapée, victimes de conflits et responsabilité individuelle en temps de guerre. Des sujets assez divers donc (et plutôt sérieux) mais cependant l'ensemble ne manque pas d'unité. Cela tient notamment au style singulier d'Annie Saumont. Je ne sais pas si on retrouve les mêmes particularités dans ses autres recueils mais voici ce que j'ai relevé à la lecture de celui-ci :
- l'utilisation du pronom "on" à la place de "je" ou "il", pour désigner le personnage principal
- l'emploi de formes verbales en -ant dans de nombreuses phrases, à la place de formes plus classiques en littérature (passé simple, présent)
- des phrases nominales, voire d'un seul mot, ou des phrases coupées en deux ou plus par un point. A l'extrême, ça donne : "Lui. Alex. Disant."
C'est un style bien particulier, mais qui ne m'a pas vraiment charmée. Je reconnais la prouesse littéraire, mais je ne suis pas tellement sensible à cette écriture.
Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles. En fait, si j'ai lu ce recueil, c'est surtout parce que j'avais lu le début de la première nouvelle dans un autre contexte et que je voulais en connaître la fin ! D'ailleurs, c'est celle que j'ai préférée : elle parle d'un jeune autostoppeur anglais sur les routes de France qui tombe amoureux de son "chauffeur". Sur le plan de la langue, c'est la plus touchante aussi, avec des mélanges français-anglais vraiment bien trouvés.
Je recommande ce recueil ou plutôt cette auteure aux amateurs de nouvelles, car à mon avis, c'est vraiment quelqu'un de reconnu dans ce genre littéraire.
Ma note : 3/5
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Sujets similaires
» Annie DEGROOTE (France)
» Annie ERNAUX (France)
» Annie FRANÇOIS (France)
» Annie GOMIERO (France)
» Annie DULONG (Québec)
» Annie ERNAUX (France)
» Annie FRANÇOIS (France)
» Annie GOMIERO (France)
» Annie DULONG (Québec)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|