René FALLET (France)

De : Garanemsa (Message d'origine) Envoyé : 2008-12-02 11:55

LE BEAUJOLAIS NOUVEAU EST ARRIVE

René FALLET

Un livre que je reportais depuis longtemps étant donné que le titre ne m’inspirait vraiment pas

Alors que si j’avais su……

Un livre un peu particulier.

Quatre amis vivent dans un des derniers quartiers populaires de Paris, ils sont marginaux, l’un brocanteur, quand il ne picole pas, ou ne va pas pêcher des goujon pollué dans la marne, un autre, ancien de l’Algérie et de Dien Bien Phu, un jeune ne sachant que faire et le quatrième, un qui a réussit mais en a assez de sa vie de grand boss et les rejoint.

Cela parait tout à fait banal et sans intérêt et pourtant

C’est une critique virulente de la société de consommation, de la société de construction d’immeuble en forme de tour, sans âme, sans amitié ni rencontre. Une critique de la vie, de la pollution, de la politique, tout y passe, mais d’une façon amusante, ironique et humoristique.

Ecrit avec de l’argot et la gouaille des titis parisiens. Un livre qui se lit comme en effet on déguste une bonne bouteille de vin, doucement et avec plaisir.

Exemple :

Poulouc, comment que tu vois l’an 2000 toi ?

Il déclara : je vois qu’il y a plus d’arbres, sauf quelques marronniers en polystyrène pour la beauté de la cité. Les cantonniers sont contents : plus de feuilles à ramasser. Les conducteurs aussi, s’il y a encore des conducteurs : plus de crottes d’oiseaux sur les carrosseries. Mais toujours pour la beauté de la cité, pour l’agrément de la cellule sociale, on a planqué des magnétophones dans les branches. Ca fait que jusqu’à vingt-deux heures pétantes le rossignol gargouille à tour de bras et la fauvette et la mésange et hiver comme été.

Alors oui y a pas que du mauvais dans le progrès.

Quant à la politique

La gauche espère passer en 2100, en attendant ca fait quarante-deux ans qu’on a la même majorité dans la continuité, la stabilité et le changement, que la reine d’Angleterre aura perdu l’Ecosse, Galles, Irlande du Nord et toutes ses dents du sud.

Y a qu’un truc qu’à pas trop bougé, les conservateurs conservent toujours leurs conserves de fric en Suisse, conservent en prime le moral. Il y a une réserve internationale de mer pas polluée, quelques kilomètres carrés aux Tuamotous. C’est là qu’ils vont en vacances pour se fabriquer des petits conservateurs tout neufs…..

comme tout le monde peut pas être conservateur, les conservateurs cajolent ceux qui sont pas conservateurs. Ceux-là, ils ont la piscine individuelle, obligatoire et laïque avec un dauphin en plastique pour pas trop penser qu’ils seront jamais conservateurs. Ils travaillent 8 heures par jour, dont six de TB forcée pour les maintenir en forme intellectuelle. La tv au terme de sont 10ème plan quinquennal de ramollissement collectif et de liquéfaction par le vide dit de « l’amorphe par la joie » atteint enfin les sommets de 99% d’indice de jubilation béate. Bientôt tous les imbéciles seront heureux, les crétins satisfaits, le Te Deum de l’idiotie triomphante couvrira tous les autres bruits de la terre.

Cela m’a tellement plu et je me suis tellement amusée que je vais lui mettre une grosse cote de 5/5 et que je vais en faire un coup de cœur.

La soupe aux choux
Folio, 280 p.
5/5

4ème de couverture:
Deux vieux paysans, deux amis, le Cicisse Chérasse et le Glaude Ratinier, achèvent modestement leur existence aux confins d'un village bourbonnais en voie de disparition. Une nuit, une soucoupe volante se pose dans le champ de Glaude. Un extra-terrestre en sort, que le
Glaude appelera «la Denrée». La Denrée vit dans un austère astéroïde où les notions de superflu sont inconnues. L'absorption d'une assiettée de soupe aux choux va plonger le voyageur interstellaire dans un tout autre monde, celui du plaisir de vivre, celui aussi de l'amitié. Et ce sera la révolution sur sa planète. Quant au Cicisse et au Glaude, ils vont connaître une fin de vie plutôt inattendue!

Critique:
Je connaissais déjà le film et je suis tombée sur le livre un peu au hasard: je cherchais un petit bouquin à lire entre deux pavés.... Et je suis très bien tombée!
Ne vous privez pas de sa lecture sous prétexte que le film en est une adaptation plutôt fidèle, vous passeriez à côté d'un auteur qui vaut bien le détour dans un parcours de lecture! Le livre fourmille d'expressions plus ou moins pittoresques qui décoiffent et les deux bougres ne s'embarrassent pas de politesse (ni de politiquement correct d'ailleurs): c'est une lecture haute en couleurs et ça fait plaisir! L'humour vient aussi bien du style que des situations: ces deux vieux paysans ont "cessés d'évoluer" après la seconde guerre mondiale (voire avant) et sont confrontés malgré eux à la modernité: exode rural, équipement ménager, libération des mœurs etc. Alors oui, il y a un extra-terrestre dans l'histoire mais, sincèrement, il passe très bien, c’est pas choquant outre mesure... D'ailleurs le livre n'a pas reçu un prix de science-fiction mais le prix Rabelais qui récompense "une œuvre d’inspiration rabelaisienne, ou , à tout le moins, une œuvre gaie et de bonne humeur". (prix doté de 100 bouteilles de beaujolais ce qui n'a pas dû déplaire à l'auteur...!)
Dans le genre "romans abracadabrantesques à expressions qui décoiffent" ont pourra le rapprocher de Zazie dans le métro de Queneau: la petite à un langage qui surprend un peu comme celui du Glaude et du Bombé!

Extrait:
Après les bienvenues et les salutations d'usage, le Glaude et Cicisse s'assirent, essoufflés, sur deux des pliants que leurs hôtes offraient aux visiteurs, admirateurs et critiques de leurs travaux. La plus jeune des fillettes leurs apporta bientôt deux verres de rouge. On connaissait l'aversion de ces vieux paysans du Centre pour la bière, fût-elle des trappistes, qui n'était selon eux que du "pissat de bourri".
-T'es bien gentille, ma petite fille, remercia le Glaude qui s'enquit, par pure politesse car il s'en fichait, de ce qu'elle ferait quand elle serait grande.
Elle les considéra durement, tenant en vrac tous les Français pour responsables de son infortune:
-Je prendrai des vacances, depuis le temps que j'en ai pas eu à cause de cette putain de baraque de merde. J'irais à la mer, à la montagne, partout où il n'y a pas de cette saloperie de campagne!
-Tes parents seraient pas ben contents de t'écouter, hasarda le Bombé.
-Mes parents c'est des cons, grinça le petit ange blond avant de s'éloigner, appelée par sa mère qui avait besoin d 'elle pour traîner un sac de chaux.
-Elle est pas tellement bien élevée cette ostrogothe, apprécia le Glaude.
Le Bombé surenchérit:
-L'est même pas du tout! L'aurait pu nous laisser le litre, ça se fait, en société.
Malgré cette réserve, ils ne se lassaient pas de regarder s'échiner les Belges.

Paris au mois d’août       
René Fallet     
Folio septembre 2013  
     209 pages


Quatrième de couverture
Ils marchèrent côte à côte, lentement. Plantin n'était pas pressé de la perdre, adoptait un pas de flâneur des deux rives. Elle balançait, heureuse, un petit sac à main noir. Oui, elle était heureuse, épanouie, jeune et vive. Elle devait avoir vingt-cinq ans, ou vingt-six. Elle était même un peu plus grande que lui. Il est vrai qu'elle était anglaise. Henri n'avait jamais parlé à une Anglaise.

Mon avis

Pourquoi ai-je lu ce roman qui me semble dater de quelques décennies …..Et bien, parce que l’avis d’une lectrice d'un autre forum m’en a donné l’envie et je ne le regrette nullement. Un roman facile, amusant et poétique, des personnages sympathiques, des amants déchirés mais qui jouissent de leur liberté, beaucoup de drôleries qui m’ont amusée, une histoire d’amour pas du tout mielleuse. Tout cela fait le charme de ce roman que j’ai vraiment apprécié. 4,5/5

Folio, 224 pages
note: 3/5

La couverture, assez laide, reflète bien, malgré cela, l'esprit du livre: du pinard et la France d'antan (celle avec le gros accent de la campagne). A travers les pérégrinations de trois vieux qui se rendent à l'hospice parce qu'ils ne se sentent plus à leur place dans leur village, l'auteur fait revivre l'esprit franchouillard des années d'après guerre: boire, s'engueuler entre amis, aimer des filles, en l’occurrence LA fille, celle que les trois compères retrouvent en chemin et qui, comme eux, a pris un coup de vieux mais pas un coup de mou! Un bon petit moment de détente en perspective mais pas une lecture extraordinaire, ni le meilleur livre de l'auteur, je pense. Je vais d'ailleurs m'empresser de vérifier cette affirmation en allant découvrir un autre roman de Fallet!

LA SOUPE AUX CHOUX
René FALLET
Folio 281 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Deux vieux paysans, deux amis, le Cicisse Chérasse et le Glaude Ratinier, achèvent modestement leur existence aux confins d'un village bourbonnais en voie de disparition. 
Une nuit, une soucoupe volante se pose dans le champ de Glaude. Un extra-terrestre en sort, que le Glaude appelera «la Denrée». La Denrée vit dans un austère astéroïde où les notions de superflu sont inconnues. L'absorption d'une assiettée de soupe aux choux va plonger le voyageur interstellaire dans un tout autre monde, celui du plaisir de vivre, celui aussi de l'amitié. Et ce sera la révolution sur sa planète. 
Quant au Cicisse et au Glaude, ils vont connaître une fin de vie plutôt inattendue!
 
Mon avis :
 
Sous condition qu’elle soit bien écrite, la littérature autorise tout à l’imagination. Ce roman en est la preuve. Derrière cette histoire rocambolesque, se cache une jolie critique de la mutation de notre société. Nous sommes dans les années 70 (peut-être la décennie où le constat du changement se matérialise ?). Les campagnes se désertifient, les commerces ferment, les artisans disparaissent et en parallèle de cela les touristes affluent, la pollution avance, la « mal-bouffe » s’installe. Impossible de résister à cette société qui s’intronise, si ce n’est de partir tout recommencer sur une autre planète où là, les habitants se meurent de ne pas connaitre le plaisir de manger, de boire, d’aimer.
 
Ce roman est un plaidoyer pour le respect des traditions, pour la liberté et encore pour la survie d’une forme de vie.
 
C’est bien sur très franchouillard, mais les dialogues finement distillés  font le plaisir du lecteur. Alors, à partir de l’instant où on accepte l’idée qu’une soucoupe volante peut atterrir à tout moment, à tout endroit, on entre et on déguste ce roman pas si dénué de sens qu’il en parait, loin s’en faut.
 
Nota : Je n’ai pas vu le film du même nom inspiré par ce roman. Ma lecture n’a donc pas été « polluée » par la vision de la version cinématographique. C’est très bien ainsi.
 
Ma note  3,5 / 5

BANLIEUE SUD-EST
René FALLET
Le Livre de Poche 383 Pages
 
Résumé (Extrait wikipédia)
 
René Fallet traite dans son roman de la jeunesse de sa génération, pendant les derniers mois avant la libération, en 1944, il déclare même que « les trois quarts de ce roman sont autobiographiques ». Le personnage principal est Bernard Lubin qui avec sa bande d'amis cherche le plaisir de vivre de l'adolescence malgré l'occupation, entre virées à la campagne, flirts avec les filles, disques de jazz achetés au marché noir, mais aussi bombardements, restrictions et STO. L'auteur aborde déjà les thèmes qui caractérisent toute son œuvre, comme l'anti-militarisme, l'hédonisme, la critique du travail et une vision poétique du monde.
 
Mon avis
 
Ce n’est pas un roman extraordinaire, inoubliable, au point de vue purement littéraire. Mais c’est un roman indispensable et complémentaire au témoignage de la seconde guerre mondiale, écrit en 1946, donc à chaud par un gamin de 19 ans. On a souvent tendance à oublier que lors de l’occupation Allemande, des jeunes ont grandi avec cette époque. René Fallet nous fait découvrir, à travers une « bande de jeunes » cette vie faite d’insouciance, de joie, de rigolade, de combines.
Avec des dialogues d’une verve toute Parisienne, on partage et on oublie la tragédie qui se joue ailleurs sur cette terre en feu. Pourtant la tragédie va vite rattraper ces jeunes gens. La réalité réapparait toujours, dans leur cas elle a pour nom :  la libération

Je n’ai pas, bien entendu, pu éviter de faire le rapprochement avec bon nombre de romans d’Alphonse Boudard traitant de cette même époque. Même ton, même analyse, même transparence des faits. Je pense en particulier au singulier " Les combattants du petit bonheur ».
 
La bibliographie de René Fallet semble aussi riche que diversifiée. Elle mérite qu’on si arrête. Voici mon second arrêt qui en appelle d’autres.
 
Ma note  3.5 / 5

J'ai lu plusieurs de ses livres, mais ça semble dater d'avant mon arrivée chez les rats. Je vais peut-être en trouver des non lus lors du ménage prévu de ma bibliothèque.

DKOIS GEROMINO Il me semble l'avoir vu dans les livres hérités de mes grands parents il faudra que je regarde dans le sous sol . A force de vous entendre parler j'ai envie de le tenter en 2022 . Le film était un peu trop loufoque pour moi on verra ce que je pense du livre

Géromino / Kattylou : En France, et peut-être ailleurs, le genre comédie, qu'il soit cinématographique ou littéraire, fait toujours l'objet de déconsidération. Rarement, voir jamais, une comédie n'a reçu le moindre César. Pourquoi ? Parce que ça semble facile, léger, ...?
Le peu que j'ai vu du film "La soupe aux choux" semble fidèle au livre. Oui dans ce roman, derrière les facéties des personnages, il y a une réelle réflexion sur la mutation du monde rural, la disparition des commerces et de la convivialité qu'ils engendraient, la désertification. René Fallet a choisi la dérision pour exprimer ses sentiments. C'est peut-être un choix dont on ne retient que le rire et peut-être moins la gravité ?

Le sujet m'interesse je vais le ressortir

LES PAS PERDUS
René FALLET
Le Livre de Poche 190 Pages
 
Résumé (source Babelio)
 
Georges, le personnage central, est un ouvrier qui rêve à la fois d'une douce à se coller dans les bras et de conserver sa si chère liberté. Le premier volet du rêve en question, c'est Yolande. Yolande, la bourgeoise qui a une grande et belle maison en province.
 
Mon avis
 
Un bijou !!
 
Un amour impossible sur fond de vie Parisienne des années 50.
C’est la poésie de Jacques Prévert, de Charles Trenet.
C’est les dialogues de Michel Audiard, d’Alphonse Boudard.
C’est les images de Willy Ronis, de Robert Doisneau.
C’est un roman de René Fallet.
 
Un bijou vous dis-je
 
Ma note 4 / 5

La soupe aux choux
Ce livre était dans la bibliothèque de mes grands parents et je ne pensais pas l’ouvrir un jour.
Je n’ai jamais vu le film en entier j’ai juste un souvenir d’un personnage déguisé en teletubies
Donc pas du tout envie d’ouvrir le livre car beaucoup trop loufoque pour moi
Mais Geromino et DKOIS ont piqué ma curiosité

Le sujet du roman est bien plus profond puisqu’il parle de ces paysans dans un France en pleine mutation de la fin des années 70 . L’éclosion des supermarchés puis des zones industrielles qui vont vider les villes de leurs commerce, l’utilisation de la chimie pour cultiver toujours plus et arriver à la surproduction qui va engendrer des baisse de revenus pour des agriculteurs noyés sous les emprunts et a la fabrication c’est aussi le début de la « malbouffe » l’ajout d’additifs qui vont s’avérer nocifs. Des bâtonnets de poissons sans poissons et des cordons bleus sans viande et dans fromage …
L’extra terrestre représente l’homme du futur nous étions qui vit dans un monde aseptisé et redécouvre les plaisirs simples. Rene Fallet a été visionnaire car il semble que le modèle ait montré ses limites et que l’on assiste à un retour à plus de naturel

4/5

Kattylou : Ravi d'être, en partie (50/50 avec Géromino ) artisan de cette découverte. La question que l'on est en droit de se poser, est celle de savoir si à travers le film la profondeur du thème est mesurée autant qu'à travers le livre ou si on en reste uniquement à la forme loufoque ? Ou de manière générale, si le rendu des versions cinématographique est aussi efficace que les versions littéraires ? Bonne questions....hein ?

A la lecture de nos 3 avis, on a au moins la réponse pour notre cas présent.

Oui Geromino je pense que je verrai le film de façon différente maintenant

COMMENT FAIS-TU L’AMOUR CERISE ?
René FALLET
Folio 315 Pages
 
Résumé (Source www.senscritique)
 
Londres, Michael Huggins, agent immobilier, célibataire désinvolte n'attend plus rien de la vie, ni des femmes, sinon ceci : beaucoup de femmes.

Une petite française, mariée et mère, va faire brusquement lui faire découvrir le sentiment amoureux. L'amour angoissant, violent, jaloux, voilà ce qu'il va connaître par celle qu'il a nommée Cerise, celle qui lui dit : Non. Un non d'épouse qui ne veut ni aventures ni problèmes. Comment fais-tu l'amour, Cerise ? Junkie, un jeune drogué ami de Huggins, se le demande également. Qui le saura ? Qui pourra donner une réponse à une question qui tourne au drame, à l'obsession ? 
 
Mon avis
 
  Ce roman est arrivé à un mauvais moment pour lui, ou pour moi, c’est selon. Au mauvais moment parce qu’il suit ma lecture récente « Des pas perdus » de ce même auteur et qui reprends les mêmes thèmes. Et fatalement, cette lecture c’est un peu transformé en étude comparative.


Points positifs : La verve littéraire de René Fallet. Délice des dialogues, des répliques, de la répartie. L’histoire de l’amant et de la femme étouffée peut paraitre déjà usée par d’autres auteurs, mais non, elle parait rénovée grâce au ton et à la pointe de folie pertinente. 
La fin de l'histoire également, diamétralement opposée à celle de ma lecture précédente.. Mais là, vous comprendrez bien que je ne puis en dévoiler plus. 
 
Points négatif : Moins « franchouillard » que « Les pas perdus » qui valait essentiellement par le ton nostalgique et poétique du Paris des années 50. Nous sommes là dans les années 60 de Londres.
 
Que vous ayez lu ou non « La soupe aux choux ». Que vous l’aviez aimé ou pas, je vous conseille d’oublier ce roman culte de René Fallet pour visiter son œuvre qui mérite le détour.
 
Ma note 3.5 / 5

Merci Dkois pour cette critique. Je note ces lectures bien différentes de La soupe aux choux. 


J'ai découvert que René Fallet avait pour grand ami Brassens. On peut les retrouver ICI

Oui. Il a même dédié certains de ses livres au chanteur. Je pense qu'ils partageaient une même philosophie de la vie, ...en plus de la moustache. 
Je n'en suis qu'au début de ma découverte de René Fallet. Quatre lectures, à peine. Je t'invite vraiment à lire "Les pas perdus".  Dans mon avis récent de ce roman, j'avais écrit que dans ce roman il y avait, concernant les mots, du Prévert et du Trenet. Mais à regarder ton lien, je pense que de Brassens, il y a la vie. La lecture nous fait faire de bien belles rencontres.

LE BEAUJOLAIS NOUVEAU EST ARRIVE
René FALLET
FOLIO 251 pages
 
Résumé (4° de couverture)
Le quartier général des copains : le " café du pauvre ", bistrot vieillot et charmant de la banlieue parisienne.
Les copains : quatre mousquetaires du zinc qui forment une sorte de bande à bonnot de la chopine. refusant le monde tel qu'il est devenu, ils lui offrent une maligne et haute en couleur résistance passive.
Comment camadule, poulouc, captain beaujol et debedeux échappent superbement au métro-boulot-jus de fruits, c'est le thème de ce roman tonique et salutaire.
 
Mon avis :
 
Me voilà de nouveau à vous partager l’univers de René Fallet. Le plaisir de lecture reste intact.
Pour situer ce « Beaujolais nouveau… », il est de la veine de « La soupe aux choux » hormis le fait que nous sommes dans une situation réaliste, alors que « La soupe… » était agrémenté d’une ambiance S.F à la Fallet.
De la même veine parce qu’abordant également du sujet de la nostalgie d’une époque qui disparait. Celle de la disparition des petits troquets, des coups à boire,.. de l’apparition de l’urbanisme, des règles et de la pollution.
De la même veine en raison des dialogues. Même ton, même verve, même humour, …
Bref un bon moment de lecture où l’humour n’enlève rien à une certaine réflexion sur l’avenir (nous étions là en 1975 mais tout est transposable à 2021)
 
Petit Bémol. Prunelle est une jeune handicapée mentale. Le traitement qu’on lui fait est un peu limite. Nous sommes en 75… comment cela serait-il perçu de nos jours ???
 
Extrait :
 
C’était l’heure de la prière du soir devant le zinc du Café des Pauvres. Captain Beaujol, Camadule et Pouloc se jouaient l’apéritif au 4.21, sous l’œil de maman Turlutte et de quelques habitués de la Réserve.
Il y avait là Bricolo, le dernier des rémouleurs, Ballamolles, le dernier des rétameurs, Travadja, le dernier des chanteurs de rues, tous accrochés à leurs métiers périmés, dérisoires à l’époque de l’électronique. Ils en vivotaient encore, mais leur gaieté avait laissé pas mal de plumes dans les ordinateurs.
  Naufragés de la Méduse industrielle, ils se serraient les coudes autour de ce comptoir magique, et buvaient quelque peu pour oublier le monstre attaché à leurs fonds reprisés de culottes, la casserole ficelée à la queue des vieux chiens édentes
 
Ma note 4 / 5

Le braconnier de Dieu



En 1943, Grégoire Quatresous n'échappe à une patrouille allemande qu'en se réfugiant dans le monastère des Trappistes. Il y restera 26 ans, jusqu'au jour où, allant voter Pompidou, il rencontre le destin qui a les appas d'une belle marinière, Muscade, qui bronze en bikini sur sa péniche. Quatresous oublie vite qu'il est un homme de Dieu pour redevenir un homme tout court dans les bras de Muscade. Mais son comportement provoque son exclusion du monastère.

Un petit roman bien sympathique de René Fallet. Ici il est question de Dieu, de religion et de beaucoup d'alcools . C'est un roman drôle mais jamais vulgaire. On dirait les aventures du Bombé ou du Glaude, les deux pépés péteurs, 20 ans avant leur fameuse Soupe aux choux, on y retrouve d'ailleurs le parler paysan bourbonnais.

Note : 4/5

Bienvenu au club Fallet Petitmontagnard !!!