Jean GIRAUDOUX (France)
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Jean GIRAUDOUX (France)
De :zeta-b Envoyé : 10/07/2006 12:48
"Ondine" de Jean Giraudoux.
Poche N°1657
Cela ne va pas être facile de parler de cette pièce si poétique en rendant correctement l'impression qu'elle laisse.
Le chevalier Hans von Wittenstein zu Wittenstein, erre dans la forêt, une nuit d'orage, il se réfugie dans une maison de pêcheurs, près d'un lac. Hans est un chevalier de légende, en armure, digne, orgueilleux et plein de certitudes, il va bientôt épouser Berha, Bertha chez qui tout est parfait. Mais la fille adoptive du couple de pêcheur, Ondine, survient ; avec elle entre la fantaisie, la passion, la magie, et Hans oublie la fiancée qui l'attend. Mais une Ondine fantasque et spontanée, fraîchement épousée peut-elle se plaire à la cour, au milieu des humains ? Et que va-t-il advenir si le pacte de fidélité qu'elle a passé avec le peuple des eaux, au nom de Hans, n'est pas tenu ?
Les hommes sont-ils faits pour aimer ? Jean Giraudoux donne sa réponse à cette question.
C'est très beau.
4,95/5
De :liza_lou55 Envoyé : 15/07/2006 14:36
ça fait longtemps que je n'ai pas lu de Giraudoux! J'avais beaucoup aimé Amphytrion 38 et Electre et encore plus La guerre de Troie n'aura pas lieu . Ta critique me donne envie d'en lire de nouveau ; pourquoi pas Ondine? Celle-ci a l'air aussi très bien!
De : zeta-b Envoyé : 15/07/2006 22:08
j'aime aussi "la Guerre de Troie n'aura pas lieu", mais "Ondine" j'ai une tendresse particulière pour cette pièce.
Ondine a 15 ans, elle va aimer son chevalier comme on aime à quinze ans, et quand j'ai découvert la pièce, je devais avoir à peu près deux ans de plus. C'était Adjani qui interprétait Ondine (elle avait l'âge du personnage) et elle était parfaite dans ce rôle, c'est l'un de mes plus jolis souvenirs de télévision. Puis je l'ai fait lire à ma fille, à peu près à cet âge là, et elle a adoré aussi, C'est si agréable de transmettre ce que l'on a aimé. Je te souhaite de l'apprécier et si tu a déjà du goût pour les pièces de Giraudoux, je crois qu'il ne peut pas en être autrement.
De : liza_lou55 Envoyé : 28/01/2007 12:01
Ondine
(Le livre de poche, 156 pages)
Ondine est une merveille. Ma critique pourrait d’ailleurs s’arrêter là, tellement tous les mots pourraient sembler insignifiants et incomplets pour traduire l’émerveillement que j’ai ressenti en lisant cette pièce de Giraudoux.
Ce n’est pourtant pas la première fois que j’en lis, du Giraudoux. Mais allez savoir pourquoi, je ne connaissais absolument pas cette pièce auparavant (merci Zeta pour en avoir parlé !), ne m’étant en effet cantonné qu’aux pièces dites d’inspiration antiques telles que Electre ou La guerre de Troie n’aura pas lieu.
Ce qui est un tort.
Que dire alors, d’Ondine ? Que Giraudoux a écrit sûrement là une voire sa plus belle pièce ? Observation triviale. Non, ce qu’il faut avant tout souligner, c’est cette ambiance faite de poésie, de féerie, avec des dialogues d’une richesse incomparable. Ce genre de pièce, on en voit peu, voire même pas (plus ?) du tout. Giraudoux lui même, en parlant d’Ondine, disait de celle-ci que c’était une « féerie », une pièce de la « rêverie ruisselante ». De fait, si Giraudoux emprunte à la tradition germanique le synopsis principal, Ondine se révèle être une pièce particulière en soi, avec ses propres codes et caractères.
Il y a l ‘amour impossible du chevalier Hans avec Ondine, fille des eaux et du lac. Il y le pacte terrible et qui ne sera pas tenu en définitive ("Tu acceptes le pacte s'il te trompe, honte du lac !"). Il y a l’envie manifeste pour Ondine de devenir humaine et d’aimer Hans d’un amour absolu, entier alors que celui-ci représente la légèreté et l’inconstance des promesses (ne trompe t-il pas de fait sa fiancée Bertha puis Ondine?). Ondine c’est donc un réquisitoire de l’amour comme le montre le dernier acte où le procès d’Ondine par les hommes se transforme en procès de l’amour et où Ondine se transforme enfin en une femme humaine voire trop humaine « justement parce qu’elle l’était par goût ».
Encore une fois, et tant pis si je me répète, Ondine est un joyau, une splendeur, une perfection sans pareil. Difficile de dire mieux et de décrire avec précision ce que j'ai ressenti en lisant cette pièce. Maintenant il ne me reste plus qu’à lire, voire relire, tout Giraudoux, même si je sens qu’avec Ondine, la barre est mise bien haute.
Ma note : 5/5
"Ondine" de Jean Giraudoux.
Poche N°1657
Cela ne va pas être facile de parler de cette pièce si poétique en rendant correctement l'impression qu'elle laisse.
Le chevalier Hans von Wittenstein zu Wittenstein, erre dans la forêt, une nuit d'orage, il se réfugie dans une maison de pêcheurs, près d'un lac. Hans est un chevalier de légende, en armure, digne, orgueilleux et plein de certitudes, il va bientôt épouser Berha, Bertha chez qui tout est parfait. Mais la fille adoptive du couple de pêcheur, Ondine, survient ; avec elle entre la fantaisie, la passion, la magie, et Hans oublie la fiancée qui l'attend. Mais une Ondine fantasque et spontanée, fraîchement épousée peut-elle se plaire à la cour, au milieu des humains ? Et que va-t-il advenir si le pacte de fidélité qu'elle a passé avec le peuple des eaux, au nom de Hans, n'est pas tenu ?
Les hommes sont-ils faits pour aimer ? Jean Giraudoux donne sa réponse à cette question.
C'est très beau.
4,95/5
De :liza_lou55 Envoyé : 15/07/2006 14:36
ça fait longtemps que je n'ai pas lu de Giraudoux! J'avais beaucoup aimé Amphytrion 38 et Electre et encore plus La guerre de Troie n'aura pas lieu . Ta critique me donne envie d'en lire de nouveau ; pourquoi pas Ondine? Celle-ci a l'air aussi très bien!
De : zeta-b Envoyé : 15/07/2006 22:08
j'aime aussi "la Guerre de Troie n'aura pas lieu", mais "Ondine" j'ai une tendresse particulière pour cette pièce.
Ondine a 15 ans, elle va aimer son chevalier comme on aime à quinze ans, et quand j'ai découvert la pièce, je devais avoir à peu près deux ans de plus. C'était Adjani qui interprétait Ondine (elle avait l'âge du personnage) et elle était parfaite dans ce rôle, c'est l'un de mes plus jolis souvenirs de télévision. Puis je l'ai fait lire à ma fille, à peu près à cet âge là, et elle a adoré aussi, C'est si agréable de transmettre ce que l'on a aimé. Je te souhaite de l'apprécier et si tu a déjà du goût pour les pièces de Giraudoux, je crois qu'il ne peut pas en être autrement.
De : liza_lou55 Envoyé : 28/01/2007 12:01
Ondine
(Le livre de poche, 156 pages)
Ondine est une merveille. Ma critique pourrait d’ailleurs s’arrêter là, tellement tous les mots pourraient sembler insignifiants et incomplets pour traduire l’émerveillement que j’ai ressenti en lisant cette pièce de Giraudoux.
Ce n’est pourtant pas la première fois que j’en lis, du Giraudoux. Mais allez savoir pourquoi, je ne connaissais absolument pas cette pièce auparavant (merci Zeta pour en avoir parlé !), ne m’étant en effet cantonné qu’aux pièces dites d’inspiration antiques telles que Electre ou La guerre de Troie n’aura pas lieu.
Ce qui est un tort.
Que dire alors, d’Ondine ? Que Giraudoux a écrit sûrement là une voire sa plus belle pièce ? Observation triviale. Non, ce qu’il faut avant tout souligner, c’est cette ambiance faite de poésie, de féerie, avec des dialogues d’une richesse incomparable. Ce genre de pièce, on en voit peu, voire même pas (plus ?) du tout. Giraudoux lui même, en parlant d’Ondine, disait de celle-ci que c’était une « féerie », une pièce de la « rêverie ruisselante ». De fait, si Giraudoux emprunte à la tradition germanique le synopsis principal, Ondine se révèle être une pièce particulière en soi, avec ses propres codes et caractères.
Il y a l ‘amour impossible du chevalier Hans avec Ondine, fille des eaux et du lac. Il y le pacte terrible et qui ne sera pas tenu en définitive ("Tu acceptes le pacte s'il te trompe, honte du lac !"). Il y a l’envie manifeste pour Ondine de devenir humaine et d’aimer Hans d’un amour absolu, entier alors que celui-ci représente la légèreté et l’inconstance des promesses (ne trompe t-il pas de fait sa fiancée Bertha puis Ondine?). Ondine c’est donc un réquisitoire de l’amour comme le montre le dernier acte où le procès d’Ondine par les hommes se transforme en procès de l’amour et où Ondine se transforme enfin en une femme humaine voire trop humaine « justement parce qu’elle l’était par goût ».
Encore une fois, et tant pis si je me répète, Ondine est un joyau, une splendeur, une perfection sans pareil. Difficile de dire mieux et de décrire avec précision ce que j'ai ressenti en lisant cette pièce. Maintenant il ne me reste plus qu’à lire, voire relire, tout Giraudoux, même si je sens qu’avec Ondine, la barre est mise bien haute.
Ma note : 5/5
Re: Jean GIRAUDOUX (France)
Ondine
Ondine, jeune nymphe de l'eau rencontre chez ses parents adoptifs, pauvres pêcheurs vivant au cœur d'un marais, le chevalier errant Hans. Envers et contre tout, elle décide qu'il sera son amour pour la vie et de se marier avec cet humain, s'opposant ainsi à l'avis du roi des ondins. Mais une malédiction planera sur ce couple: si Hans la trompe avec une humaine, il mourra aussitôt et Ondine l'oubliera.
Pièce de théâtre tout en finesse et en beauté où le monde onirique rempli de poésie est confronté au monde des humains. Cette pièce est tiré d'un conte germanique que l'on retrouve dans les célèbres recueils de contes des frères Grimm ou d'Andersen. En France il est plus connu sous le nom de "Petite sirène". La construction de la pièce est intéressante avec une mise en abîme pour montrer le futur du couple Ondine-Hans. De cet auteur j'avais prévu de lire "La guerre de Troie n'aura pas lieu" mais sur les conseils de zeta j'ai lu cet étonnant "Ondine". Merci à elle pour cette découverte.
Note: 4/5
Ondine, jeune nymphe de l'eau rencontre chez ses parents adoptifs, pauvres pêcheurs vivant au cœur d'un marais, le chevalier errant Hans. Envers et contre tout, elle décide qu'il sera son amour pour la vie et de se marier avec cet humain, s'opposant ainsi à l'avis du roi des ondins. Mais une malédiction planera sur ce couple: si Hans la trompe avec une humaine, il mourra aussitôt et Ondine l'oubliera.
Pièce de théâtre tout en finesse et en beauté où le monde onirique rempli de poésie est confronté au monde des humains. Cette pièce est tiré d'un conte germanique que l'on retrouve dans les célèbres recueils de contes des frères Grimm ou d'Andersen. En France il est plus connu sous le nom de "Petite sirène". La construction de la pièce est intéressante avec une mise en abîme pour montrer le futur du couple Ondine-Hans. De cet auteur j'avais prévu de lire "La guerre de Troie n'aura pas lieu" mais sur les conseils de zeta j'ai lu cet étonnant "Ondine". Merci à elle pour cette découverte.
Note: 4/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1325
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Jean GIRAUDOUX (France)
Par la force des choses et la disparité de nos vécus et goûts nous pouvons avoir des avis différents sur tous les livres que nous lisons, c'est appréciable puisque souvent ça ouvre la discussion. Mais un des grands plaisirs de ce site c'est aussi quand on se rejoint sur un roman (ou une pièce), un auteur. Alors c'est moi qui vous remercie : Liza-Lou et Petit Montagnard ; vous lire et voir que ma recommandation vous a été agréable me fait très plaisir.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
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