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John DOS PASSOS (Etats-Unis)

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Message  gallo Jeu 18 Déc 2008 - 9:36

De : Flo7717 (Message d'origine) Envoyé : 18/07/2005 11:56

John DOS PASSOS - Manhattan transfer

Difficile de faire un résumé de ce livre, tant il est indescriptible. Recopier la 4ème de couverture n’est pas très intéressant car elle n’a pas beaucoup de sens. Disons qu’il s’agit d’un roman qui met en scène New York dans les premières décennies du XXème siècle, sous forme de chronique sociale. Le texte date de 1925 et la forme en est particulièrement intéressante et innovante.

Ce livre m’inspire deux sentiments : d’une part, il y a mon appréciation, en termes de goût, d’autre part, il y a la force de l’œuvre en elle-même. Autant le préciser de suite : j’ai beaucoup aimé ce livre même si ce n’est pas un coup de cœur. Cela ne m’empêche pas de comprendre sa puissance et de l’admirer froidement, en termes de prouesse littéraire.

Dès les premières pages, le style fait mouche. Dos Passos réussit la gageure de décrire New York, ses évolutions sur quelques décennies, ses habitants, de nous montrer la vie qui l’habite : c’est absolument saisissant de virtuosité. Pourtant, deux points m’ont gênée : l’absence de marqueurs chronologiques clairs et les trop nombreux personnages. Nous ne savons pas en quelle année la fresque commence, ni quand elle finit, et les changements d’époque (par sauts de quelques années) ne sont absolument pas signalés : c’est au lecteur de deviner, soit parce que l’on se rend compte qu’un personnage a vieilli, soit parce qu’un événement d’ampleur mondiale est signalé et que le lecteur peut le dater. Quant aux personnages, leur grand nombre est inhérent au roman puisque ce dernier décrit une ville. Ce qui est perturbant, c’est que l’auteur nous présente aussi bien des personnages que nous suivrons tout le roman que d’autres qui ne seront que des figurants, avec encore différents niveaux d’importance à l’intérieur de cette catégorie (bien entendu le lecteur ne sait pas par avance qui perdurera et qui disparaîtra). Parfois, un personnage refait surface 100 pages plus loin de sa précédente apparition : on ne sait plus qui il est, ni quelle est son histoire ; quand on ne le confond pas avec un autre… La vie qui émane de l’œuvre est à ce prix-là et la lecture en devient parfois pénible. Mais, en ce qui me concerne, la fascination a largement pris le dessus. Les personnages en eux-mêmes sont extrêmement bien étudiés, en particulier celui, central, d’Ellen/Elaine – le seul personnage féminin d’ampleur, d’une rare densité, autant agaçant qu’attachant. C’est une rencontre littéraire qui vaut la peine d’être vécue et qui élève le niveau d’exigence d’un lecteur vis-à-vis de ses choix de lectures. Profitez des vacances pour lui consacrer le temps qu’il mérite !

Folio / 507 pages

4/5


De : Le-réaliste-romantique (Message d'origine) Envoyé : 2007-07-02 17:37

John Dos Passos
1896-1970

Écrivain américain représentant de la Lost Generation. Sa participation à la Première Guerre Mondiale le pousse à écrire ses premières œuvres, des critiques acerbes de la guerre. Il développe une sympathie pour les mouvements ouvriers et demeurera très critique de l’Amérique.

Oeuvres littéraires (tiré de Wikipédia):
The Scene of Battle (1919)
One Man's Initiation: 1917 (1920)
Three Soldiers (1921)
A Pushcart at the Curb (1922)
Rosinante to the Road Again (1922)
Streets of Night (1923)
Manhattan Transfer (1925)
Facing the Chair (1927)
Orient Express (1927)
U.S.A. (1938), trilogie qui comprend :
The 42nd Parallel (1930)
Nineteen Nineteen (1932)
The Big Money (1936)
The Ground we Stand On (1949)
District of Columbia (1952), trilogie qui comprend :
Adventures of a Young Man (1939)
Number One (1943)
The Grand Design (1949)
Chosen Country (1951)
Most Likely to Succeed (1954)
The Head and Heart of Thomas Jefferson (1954)
The Men Who Made the Nation (1957)
The Great Days (1958)
Prospects of a Golden Age (1959)
Midcentury (1961)
Mr. Wilson's War (1962)
Brazil on the Move (1963)
The Best Times: An Informal Memoir (1966)
The Shackles of Power (1966)
The Portugal Story (1969)
Century's Ebb: The Thirteenth Chronicle (1970)
Easter Island: Island of Enigmas (1970)

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John DOS PASSOS: Manhattan Transfer

1925

Livre à la fois hommage à la grande métropole américaine et critique du mode de vie qu’elle représente. Manhattan Transfer est d’abord un kaléidoscope de scénettes du quotidien de nombreux habitants de la cité. Toutefois, au cours des pages, les destins de certains protagonistes se croisent et des liens se tissent entre les fragments qui semblaient d’abord épars. Plusieurs demeureront toujours non liés aux trames principales du récit, tels de panneaux d’affichages qui influencent notre humeur, malgré que l’on ne leur jette qu’un rapide coup d’œil. Le livre s’étend sur près de vingt ans, autour de la Première Guerre Mondiale. L’on assiste à l’arrivée de paysans plein d’espoir, aux premiers pas américains d’immigrants, aux premiers procès d’un avocat ambitieux, aux premiers dollars d’un futur génie de Wall Street, au début sur les planches d’une comédienne... Mais bien que la métropole représente le rêve américain, elle est aussi une broyeuse impitoyable d’êtres humains. Elle prodigue accidents, incendies, excès d’alcool, de jeu, tromperies, exploitation, faillites, corruption… L’homme rêve beaucoup mais il souffre aussi. La montée au sommet demande beaucoup de carburant, et l’étoile s’éteint rapidement. Plus le sommet est haut, plus la chute est vertigineuse.

La construction complexe du livre est très moderne, tels les canaux entrecoupés de commerciaux et d’annonces d’un téléviseur. En fait, l’auteur s’est inspiré du cinéma de l’époque, avec les programmes principaux entrecoupés de bandes annonces. On y sent l’humanisme de l’auteur, qui critique la bureaucratie, la corruption et les nombreuses tentations qui peuvent pousser vers la déchéance de bonnes personnes. Les écueils sont nombreux dans cette ville : boisson, jeu, femmes, attrait de l’argent facile, ambition démesurée… La poursuite du rêve américain se transforme toujours à un certain moment en cauchemar.

La construction est intéressante, mais crée parfois de la confusion sur les différents personnages et histoires. De plus, le texte s’adapte au niveau de langue des personnages, ce qui crée parfois un style étrange, surtout traduit en français. J’ai aussi trouvé que le livre s’étirait quelques fois en longueur, ce qui pourrait être expliqué par n’existent plus aujourd’hui, et le lecteur contemporain peut rater nombreuses références culturelles, sociales ou politiques de l’époque. C’est néanmoins un bon livre pour ceux qui aiment New York ou qui veulent se replonger dans l’effervescence américaine du début du XXe siècle.

3/5

Le réaliste-romantique
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Message  Mousseline Sam 4 Juin 2011 - 14:45

John DOS PASSOS (Etats-Unis) 2622-medium

"Manhattan Transfer" est LE livre sur New York. New York au début du vingtième siècle est en train d'émerger, de devenir la métropole du monde. New York est vu à travers le destin d'une multitude de personnages.

Ces personnages ont des situations sociales diverses : une actrice, une danseuse, un financier qui a fait faillite, un comptable, un journaliste, des immigrants, des itinérants, un avocat et j'en passe. La richesse et la pauvreté se côtoient. Tous veulent faire leur place dans ce New York en pleine mutation.

On passe rapidement d'un personnage à un autre et je m'y perdais, je n'arrivais pas à suivre et surtout à m'intéresser à leur destin. Probablement parce que ce ne sont pas les personnages qui importent, ils n'existent que pour faire vivre New York.

Et voilà après un mois sur ce roman, j'abandonne. Dommage j'étais tellement contente de découvrir John Dos Passos mais lire ce roman est pour moi une corvée, le plaisir n'y est vraiment pas.

Je n'aime pas laisser tomber un livre d'autant plus que j'ai vu souvent "Manhattan Transfer" dans des listes de meilleurs romans américains.

En tout cas j'ai passé malgré tout 258 pages sur 505 dans l'univers de John Dos Passos. Il y a des livres qu'on abandonne parce que ce n'est pas le bon moment pour les lire, je ne crois pas qu'il y ait un bon moment pour moi pour lire "Manhattan Transfer", ce n'est tout simplement pas mon genre. J'aimais étant plus jeune me casser la tête dans des lectures compliquées mais de plus en plus je recherche des lectures aisées - peut-être que c'est ça pouir moi vieillir Very Happy . Je vais peut-être qunad même retenter l'expérience dans quelques années et là je prendrai des notes sur les personnages au long de ma lecture car je reste avec l'impression d'avoir passé à côté et ça me dérange vraiment.

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