Francis STUART (Irlande)

De : Eireann561 (Message d'origine) Envoyé : 2006-02-14 12:28
Liste noire Francis Stuart
Note 4
Dublin, Berlin et retour.
Francis Stuart (H.) est un des écrivains irlandais les plus controversés, né en Australie avec le siècle (1902), il revient en Irlande à l’âge de 3 ans où il mourra avec le siècle également (2000). Ce livre a été écrit alors qu’il avait presque 70 ans, et il marquera un retour de Stuart à l’écriture.
Cette œuvre est une biographie romancée de l’auteur.
La première partie concerne l’Irlande après l’indépendance, la guerre civile que H. fera côté républicain et qu’il finira en prison. Il publiera quelques romans et recueils de poèmes. Puis le choix délibéré de vivre en Allemagne la période de guerre, enseignant, puis préparant des discours pour les radios allemandes. Ensuite, à l’Armistice de nouveau la prison.
H. fréquentera les écrivains irlandais de la renaissance littéraire, Yeats, prix Nobel, sénateur, Maud Gonne, égérie de Yeats, qu’elle refusera toujours d’épouser, Iseult, fille de Maud Gonne, que H. épousera au grand dam de Yeats (puis au sien peu après).Il ne sera jamais à l’aise dans ce monde. Donc il part de plus en plus fréquemment, s’éloignant d’Iseult et de ses enfants. A Londres, H. festoie et s’encanaille avec Liam O’Flaherty, dilapidant l’argent de ses éditeurs.
Dans un Berlin en guerre, les êtres sont beaucoup plus troubles, Robert Brasillach, Lord Haw-Haw, irlandais speaker de la radio allemande, il sera lui aussi fusillé. H. et Susan, sa maîtresse, être perdu ballotté par l’histoire et ses fréquentations, vivent à la limite de la folie. Puis il vivra avec Halka pour laquelle il prendra le risque insensé de retourner en Allemagne. Le retour à Dublin sera pour plus tard.
Belle écriture, mais 30 pages de trop à mon goût. H. ne se justifie pas, il s’explique, prend de la distance avec lui-même, nous donne cette biographie et nous dit : Jugez vous-même, si vous le voulez.
Extrait : A propos de Maud Gone -Elle, qui avait jadis inspiré les poèmes d’amour de Yeats, ne réclamait plus qu’une chose : avoir moins mal aux articulations.
H. à un capitaine allemand :
« S’il y a une chose, capitaine, que personne n’arrivera à obtenir de moi, c’est que je justifie ma présence ici du point de vue de la morale. »
Editions Phébus.