Stuart Neville

Poche : 432 pages
ISBN-13 : 978-2743626327
ISBN-10 : 2743626321
Éditeur : Rivages (2 octobre 2013)
Dimensions du produit : 11 x 2.1 x 17 cm
Langue : : Français

Présentation de l'éditeur:

Les accords de 1998 ont mis un terme à des années de guerre sanglante en Irlande du nord. Mais depuis qu'il est sorti de prison, Gerry Fegan, ex-tueur de l'IRA dépressif et alcoolique, est hanté par les fantômes des douze personnes qu'il a assassinées. Il ne connaîtra le repos qu'après avoir exécuté les commanditaires des meurtres, qui sont parfois devenus des politiciens "respectables". Une chasse à l'homme s'engage.

Commentaire:

Pour un premier roman, celui-ci est impressionnant et les récompenses qu'il a remporté sont largement méritées.

La trame, d'abord, est très bien ficelée. Gerry Fegan est un tueur repenti hanté par les fantômes de 12 innocents qu'il a tué et qui découvre qu'en tuant les commanditaires de ces meurtres il se sent soulagé. Mais cette course dessert les intérêts de nombreuses personnes et à travers les actes de Fegan ce sont la paix en Irlande, l'entente avec la Grande -Bretagne et le pouvoir de chacun de ses anciens commanditaires qui sont menacés. Tous essaye donc de neutraliser le tueur repenti tout en essayant de sauvegarder son image mais Fegan a un atout: il n'a plus rien à perdre, ou presque...

Les personnages, ensuite, sont consistants et représentatifs des luttes de pouvoir qui sévissent alors en Irlande et en Grande - Bretagne. Chacun nous inspire des sentiments forts et ce phénomène s'intensifie au fur et à mesure que Gerry Fegan remonte la hiérarchie de ses anciens commanditaires. Plus on découvre ces personnes et plus le dégoût notamment augmente mais au travers des personnages ce sont les luttes entre les différentes politiques qui transparaissent.

Le suspense est omniprésent et s'intensifie progressivement. Au début on a l'impression que sa progression sera linéaire et que le rythme sera donné par le décompte des commanditaires assassinés par Fegan (ou de ses fantômes vengés, tout dépend du point de vue) mais ce n'est pas ce qui se passe, au contraire le suspense s'intensifie rapidement, rien ne se passe vraiment comme Gerry le prévoyait et le décompte devient très vite très irrégulier.


Le style enfin est très fluide, il y a un bon équilibre entre dialogues et narration et les chapitres sont bien découpés. Au fil du roman, le thème de la culpabilité qui est omniprésent, entraîne des variations de point de vue et on perçoit le personnage de Gerry Fegan tour à tour comme un meurtrier, un simple instrument ou un gamin qui a grandit dans la manipulation. Ces changements de point de vue donnent un rythme supplémentaire à la lecture et c'est très intéressant à suivre.

Le seul point qui m'a gêné dans ce livre, c'est qu'il y a très peu de descriptions des décors, j'aurais aimé sentir davantage les villes, les ambiances, et sentir l'impact d'années de guerre civile sur ces paysages. On sent dans ce roman les marques qu'ont laissé des années de luttes sur les gens mais pas sur leur environnement et cela m'a manqué mais cela ne remet pas en cause le plaisir qu'on prend à suivre ce polar. C'est le premier d'une série et j'espère pouvoir me procurer la suite!

4,5/5

Merci, Nauticus! Je vais le lire!

Je traine Les fantômes de Belfast... Tu me donnes envie de le mettre sur ma pile, Nauticus!

Éditeur ‏ : ‎ EDITIONS PAYOT & RIVAGES (14 février 2018)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 352 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2743642459
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2743642457

Présentation de l'éditeur:

Après avoir été grièvement blessé dans une fusillade, l’inspecteur Jack Lennon voit sa vie partir à la dérive. Un jour, Rea Carlisle, une ex-petite amie, lui demande de l’aide. Rea, fille d’un politicien influent, a hérité de la maison d’un oncle qu’elle n’a jamais vraiment connu. En triant les affaires du défunt, elle tombe sur un album relié en cuir. Son contenu la remplit d’effroi. Page après page, elle découvre un catalogue de meurtres avec mèches de cheveux, ongles et autres souvenirs macabres. Impossible pour elle d’aller trouver la police, vu la position de son père ; mais au moment où elle s’apprête à rencontrer Jack Lennon, l’album disparaît… Les terribles fantômes de Belfast n’ont pas fini de hanter les vivants.

Stuart Neville débute avec le très remarqué Les Fantômes de Belfast, récompensé par le Prix Mystère de la critique. À travers les thrillers rythmés de la série Jack Lennon, il explore une Irlande du Nord déchirée par les séquelles de la guerre civile. Stuart Neville est également lauréat du Los Angeles Book Prize. Il vit à Belfast.

Commentaire:

Dans ce roman, Stuart Neville continue sa description de l'Irlande du Nord, des années après la fin du conflit. Il reprend le personnage de Jack Lennon, toujours dans uns situation personnelle et professionnelle  compliquée, mais cette fois en plus dans la situation de suspect n° 1. Eprouvé par des années de lutte, Jack paraît plus fragile que jamais mais il reste fidèle à ses principes. L'intrigue est moins bien construite que les précédentes, moins de suspense et de rebondissement, comme si l'auteur avait voulu ainsi montrer la fatigue générale subie par le pays après des années de conflit. Ce roman reste néanmoins prenant et bien documenté, comme toujours.

3,75 / 5

LES FANTÔMES DE BELFAST
Stuart NEVILLE
Traduit de l’anglais ( Irlande) par Fabienne Duvigneau
Rivages/Noir - 2013 - 426 pages



Que de violence et de terreur dans ce passionnant roman!
Alors que les accords signés en 1998 ont mis fin à trente années de guerre sanglante en Irlande du Nord, les tensions entre loyalistes anglais d’un côté et les indépendantistes de l’autre, sont encore vives. Une série de meurtres de personnes qui ont joué un rôle important pendant la guerre, sont perpétués.
Gerry Fegan, un ex-tueur de l’IRA, apr§s douze années en prison, est devenu une épave rongée par l’alcool et le remord. Il reste cependant un héros dans les milieux catholiques. Il est hanté par les fantômes des douze personnes qu’il a assassinées. Ces apparitions se manifestent quand il est en présence de ceux qui sont les vrais responsables, ceux qui l’ont poussé à être un meurtrier. Ces « suiveurs » réclament la vie de ces instigateurs, les lui désignent et le harcèlent pour qu’il les exécute. Ces hommes qui ont commandité, instigué ces meurtres, se sont acheté une respectabilité et, maintenant que la paix est là, sont devenus des notables, des personnes fortunées ou des hommes politiques importants. Et ils continuent, différemment, à tirer des ficèles plus ou moins mafieuses pour servir leurs intérêts.

Lors des obsèques de la première  victime de sa vengeance, il fait la connaissance de sa nièce, Marie McKenna et de sa fille Ellen. Marie s’est mariée à un policier anglais dont elle a divorcé . Depuis ce mariage vu comme une trahison, elle est mise au banc de sa famille. Il sera porté dans sa quête de « rédemption » par son amour pour  Marie et l’adoration qu’il voue à la petite-fille, touchante de candeur.

Stuart Neville dessine un tableau de l’Irlande du Nord qui m’a troublée, une société avec ses clans, ses factions, ses vengeances, un code de l‘honneur particulier… Une société mafieuse… Quel que soit le parti auquel ces hommes  appartiennent, ils sont tous  des crapules. Et on a du mal à les trouver sympathiques. Seul Gerry Fegan est un personnage attachant, ce tueurs repenti qui pourtant continue à assassiner pour venger ses propres victimes!

J’ai eu un peu de mal à me retrouver entre les différentes forces en présence, mais cela ne m’a pas trop gêné dans le fil de ma lecture. Gerry est le seul à voir ces «suiveurs », si ce n’est peut-être la petite Ellen. Ce côté fantastique allège ce roman sanglant et sombre, très prenant.

J’ai envie de lire la suite ce ce roman qui tient le lecteur en haleine.

Note: 4,5/5

Merci Cyrielle pour cette belle pioche!

Ca me parait pas mal du tout cette série ... il va falloir que je m'y intéresse de très près.

Zéta, c'est un livre intéressant qui jette un regard froid sur cette guerre fratricide. J'ai eu du mal, parfois, à me repérer entre les différentes factions, mais le livre m'a captivé.

Nauticus: Je vais vraiment devoir oser cet auteur. Ton enthousiasme ne décline à aucun moment, c'est bon signe... Dans 30 secondes il sera inscrit sur mon carnet de chasse 

Je vous le conseille à tous les deux!

LES FANTÔMES DE BELFAST
Stuart NEVILLE
Rivages / noir 423 Pages
048/2023
 
Résumé (4° de couverture)

Les accords de 1998 ont mis un terme à des années de guerre sanglante en Irlande du nord. Mais depuis qu'il est sorti de prison, Gerry Fegan, ex-tueur de l'IRA dépressif dépressif et alcoolique, est hanté par les fantômes des douze personnes qu'il a assassinées. Il ne connaîtra le repos qu'après avoir exécuté les commanditaires des meurtres, qui sont parfois devenus des politiciens "respectables".
Une chasse à l'homme s'engage.
 
L’auteur, le livre et moi
 
A lire les avis élogieux de Nauticus de ses lectures successives de Stuart Neville, la curiosité m’a encouragé l’achat de ce « Les Fantômes de Belfast ». Première bonne chose ce roman, premier de l’auteur, fait l’objet de suites et je pense qu’il était important de commencer par celui-ci. L’auteur est Irlandais et j’ai une affection particulière pour les auteurs Irlandais. L’histoire se déroule sur fond de guerres d’Irlande pour laquelle je porte un certain intérêt depuis que je suis adolescent. Probablement parce que je porte en moi les images en noir et blanc du Bloody Sunday, de Bobby Sands et de bien d’autres événements relatifs à cette page de l’histoire à laquelle, je dois bien l’avouer je n’ai encore trop rien compris.
 
Mon avis
 
Ce roman m’a passionné de la première à la dernière page. Mais d’où vient cet engouement ? En voici une liste non exhaustive :
-          L’intrigue : Règlement de compte dans les milieux des ex IRA. Trahison, vengeance, …
-          Le rythme : Aucun temps mort.
-          Le suspens : On vibre à chaque page pour connaitre la suite des événements qui s’enchainent rapidement
-          Les personnages : Fortes personnalités
-          Décor historique : Plongeons dans l’histoire et la mémoire des guerres d’Irlande
-          L’émotion et la violence : Stuart Neville a eu le talent de répandre beaucoup d’émotion à travers un roman très (très) violent.
-          Le style : On revient à ce mélange de douceur et de violence parfaitement maîtrisé grâce à une écriture parfaitement adaptée.
-          ….

Mon petit bémol, il en faut toujours un, serait mon appréciation des dernières scènes particulièrement violentes et… comment dirais-je ? … un peu trop spectaculaires. Mais bon…

Ma poursuite de la découverte de cet auteur vacille entre deux sentiments : L’impatience d’une seconde lecture et la crainte de ne pas retrouver dans celle-ci le plaisir de la force de de la première.
 
Ma note : 4.5 / 5

C'est un livre que j'ai beaucoup aimé aussi, DKOIS,  découvert grâce à un rat! une pioche de Cyrielle