R.J. ELLORY (Royaume-Uni)

A tenter. Je n'aime pas trop les cadavres en série, mais j'ai beaucoup aimé l'écriture de Les neuf cercles et j'essaierais bien un autre R.J. Ellory.

Comme je l'ai indiqué dans mon avis, mon engouement pour les romans baignant  dans l’hémoglobine n'est que très limité. Je me souviens de ma récente lecture de "American Psycho" de B.Easton Ellis qui m'avait désappointer au plus haut point. 

Concernant J.R Ellory, l’ambiance "criminelle" et sanguinaire de ses romans sert de support à une réflexion sur les comportements humains. La psychologie de ses personnages prête toujours à réflexion. C'est en plus très bien écrit. 

"Mauvaise étoile" est mon 5° romans lu. Il tient peut être ma préférence... quoique "Vendetta"... ou encore "Seul le silence"...

PAPILLON DE NUIT
R.J ELLORY
Le Livre de Poche 505 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, luttes pour les droits civiques, Ku Klux Klan : c’est dans cette Amérique en crise des sixties que Daniel Ford a grandi. Et c’est là, en Caroline du Sud, qu’il a été accusé d’avoir tué Nathan Verney, son meilleur ami.
1982. Daniel est dans le couloir de la mort. Peu de temps avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d’être aussi simples qu’elles en ont l’air. Papillon ne nuit, premier roman publié de R. J. Ellory, nous emporte là où rodent la folie et le complot.
 
Mon avis
 
  Bien difficile de commencer cet avis, tant ce roman m’a plu et que je voudrai transmettre de la manière la plus efficace possible mon enthousiasme.
 
  Les œuvres d’ELLORY que j’ai lu précédemment m’ont globalement toujours plu. Elles étaient toutefois classiques pour le genre dans lesquelles elles étaient cataloguées : Thriller, policier, roman noir… comme on voudra. Les chapitres étaient jonchés de cadavres, de meurtre en série en tout genre. Ici, c’est différent.  Un seul meurtre mais des milliers de victimes. Celle de la guerre du Viet-Nam et des émeutes raciales. Les victimes sont les soldats Américains, les civils Vietnamiens, les noirs Américain, J.F Kennedy et … Nathan Verney, jeune noir Américain, symbole de cette époque.
L’intrigue a donc pour décor de fond l’Histoire U.S des années 60/70 qu’une profonde amitié nous fait revisiter. Je n’en dirai pas plus… mais si ce roman est un thriller, alors c’est un thriller politique, un thriller social, un thriller humaniste, un thriller littéraire.
 
Pour situer ce roman :
 
Il a en lui du « Chant du bourreau » (Norman Mailer) pour l’évocation commune du thème de la peine de mort. Il y a du « Temps où nous chantions » (Richard Powers) pour cette similitude de parallèle entre une fiction et l’histoire U.S et enfin du « Chemin des âmes » (Joseph Boyden) pour le style et l’évocation de l’histoire. A ceux que ces romans parlent, inutile d’en ajouter …
 
Ma note 5 / 5 ( et oui !!!)

Tu donnes envie de le lire DKOIS!

Tiens tiens    ...

Je vois que je ne suis pas la seule à avoir été curieuse de ton avis ! Je ne crois pas avoir déja lu Ellory je note celui la la note le mérite !

LES NEUF CERCLES
R.J ELLORY
Le Livre de Poche
 
Résumé ( 4° de couverture)
 
1974. Vétéran du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg dans le Mississippi. Un jour, on découvre, enterré sur la berge de la rivière, le cadavre d'une adolescente, Nancy Denton, disparue vingt ans plus tôt. Le corps a été préservé par la boue, mais le cœur a été remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent. Déjà traumatisé par la sale guerre du Vietnam, John est à nouveau confronté à l'horreur. Il va ainsi repartir au combat et devra faire face aux secrets et aux vérités cachées de cette petite ville tranquille. Vingt ans après le crime, c’est une nouvelle traversée des neuf cercles de l'enfer qui attend John.
 
Mon avis
 
Il m’est toujours difficile d’apprécier certains livres sans me référer à d’autres. Ce livre n’échappe pas à cela. Lu au premier semestre de cette année, « Papillon de nuit » (de Ellory également) fut pour moi un réel coup de cœur et c’est toujours avec ce souvenir que j’ai lu celui-ci. Cet avis ne peut échapper à la comparaison.

Comme pour « Papillon de nuit », R.J Ellory met ses talents d’auteur de thriller pour évoquer une page de l’histoire Américaine. Pour celui-ci c’est la guerre du Viêt-Nam qui sert à décorer historiquement ce roman et à lui donner le caractère de ses personnages : horreur, traumatisme, réflexion,.. Encore une fois tout y est et ça fonctionne à merveille.
 Mais (le voici le « mais »), si dans « Papillon de nuit » se parallèle agit jusqu’au terme de l’histoire, dans ce « Neuf cercle », la partie historique s’essouffle pour laisser grand place à l’intrigue, qui s’époumone elle-même un peu. 
 
Cela dit la plume de Ellory est fluide mais minutieuse, accessible mais profonde. Alors oui, ce roman est à classer dans la rubrique « thriller », mais c’est beaucoup plus que cela. C’est de la pure littérature.
J’invite donc ceux qui sont frileux (et je le suis aussi) à ce genre de lecture dite "thriller" de découvrir R.J Ellory. 
 
Ma note 4 / 5

Les Anges de New-York




Quatrième de couverture : Frank Parish, inspecteur au NYPD, a des difficultés relationnelles. Avec sa femme, avec sa fille, avec sa hiérarchie. C'est un homme perdu, qui n'a jamais vraiment résolu ses problèmes avec son père, mort assassiné en 1992 après avoir été une figure légendaire des Anges de New York, ces flics d'élite qui, dans les années quatre-vingt, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Alors qu'il vient de perdre son partenaire et qu'il est l'objet d'une enquête des affaires internes, Frank s'obstine, au prix de sa carrière et de son équilibre mental, à creuser une affaire apparemment banale, la mort d'une adolescente. Persuadé que celle-ci a été la victime d'un tueur en série qui sévit dans l'ombre depuis longtemps, il essaie obstinément de trouver un lien entre plusieurs meurtres irrésolus. Mais, ayant perdu la confiance de tous, son entêtement ne fait qu'ajouter à un passif déjà lourd.
Contraint de consulter une psychothérapeute, Frank va lui livrer l'histoire de son père et des Anges de New York, une histoire bien différente de la légende communément admise. Mais il y a des secrets qui, pour le bien de tous, gagneraient à rester enterrés.

Mon avis : j'ai été assez déçue par ce roman. Certes il se lit très bien. On est rapidement emporté par l'histoire, les pages défilent, on tient à en savoir plus sur ce père qui obsède notre héros mais aussi sur l'enquête qu'il entreprend de mener avec son nouveau coéquipier. Ces deux thèmes donnent beaucoup de rythme au récit, et il est très agréable à lire.
Mais sur le fond, j'ai trouvé un manque de crédibilité à l'histoire, un manque de profondeur. Trop de facilités, trop de rebondissements improbables, j'ai fini par ne plus y croire. Une déception donc pour un auteur que j'avais découvert avec Vendetta et que j'avais beaucoup aimé.

Ma note : 2.75/5

Le carnaval des ombres

Note : 2.5/5

Résumé : Kansas 1958. Michael Travis, agent spécial du FBI nouvellement promu, est dépêché dans la petite ville de Seneca Falls pour enquêter sur un meurtre. Un cadavre a été découvert sous une attraction d'un cirque itinérant. Personne ne semble savoir de qui il s'agit, ni comment il s'est retrouvé là. 

Critique : Un peu déçue par ce livre. L'histoire commence très bien. Dès les premières pages, on rentre dans l'histoire avec ce cadavre retrouvé sous le manège. L'agent arrive sur place, il enquête, il interroge. L'ambiance de la petite ville des Etats-Unis est bien rendu, pareil pour l'aspect des freak show et son lot de "monstres de foire" que j'ai trouvé très intéressant et qui apporte une ambiance particulière à la lecture. On n'échappe pas au flic avec son passé ici extrêmement torturé mais bon, au moins, on est dans un vrai polar. Mais force est de constater que les pages défilent les unes après les autres sans nous mener nulle part. Il faut attendre les 2/3 du livre pour n'avoir que le nom du mort. Et autant dire que sans identité, l'affaire piétine. Et en plus une fois obtenue, on n'en a plus grand chose à faire de lui finalement, l'histoire prend un tour surprenant voire un peu exagéré à mon sens. En lisant ce livre, je me suis dit plusieurs fois "soit le twist final est génial et le livre sera magistral (un peu comme dans Shutter Island) soit la fin est bancale et tout tombe à l'eau". Et j'ai trouvé le dénouement décevant, confus, bâclé, balancé au lecteur en deux pauvres phrases dans les 5 dernières pages avec un côté "comprendra qui voudra" et "chacun comprendra bien ce qui lui plaira de comprendre". Bref, pas du tout convaincue par ce livre.

LE CHANT DE L’ASSASSIN
R.J ELLORY
Le Livre de Poche 569 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
1972. En prison depuis plus de vingt ans, Evan Riggs n'a jamais connu sa fille, Sarah, confiée dès sa naissance à une famille adoptive. Le jour où son compagnon de cellule, Henry Quinn, un jeune musicien, sort de prison, il lui demande de la retrouver. Mais lorsque Henry arrive à Calvary, au Texas, le frère de Riggs, shérif de la ville, lui affirme que la jeune femme a quitté la région depuis longtemps, et que personne ne sait ce qu'elle est devenue. Malgré tout, Henry s'entête. Il a fait une promesse, il la tiendra. Il ignore qu'en réveillant ainsi les fantômes du passé, il va s'approcher d'un secret que les habitants de Calvary veulent dissimuler. À tout prix.
 
L’auteur, le livre et moi :
 
   Je pense déjà avoir évoqué ma découverte de cet auteur lors d’un précédent avis, mais pour alimenter ma nouvelle rubrique de « L’auteur, le livre et moi » je me permets de me répéter. Aussi je me vois encore dans cette bouquinerie des grands boulevards Parisiens sortir ce livre de son bac, convaincu de faire l’acquisition d’un nouvel Ellroy (dont j’avais précédemment lu avec passion le « Dalhia Noir »). C’est en rangeant ce livre dans ma P.A.L que je me suis aperçu de ma bévue. Ellroy / Ellory … l’erreur est excusable. Ce n’est que bien plus tard que je me suis décidé à lire ce roman, « Vendetta » en l’occurrence, sans trop de conviction. Quelle ne fut pas ma bonne surprise qui depuis fut confirmée par tant d’autres au moins aussi bonnes et plus encore.
J’ai trouvé cet exemplaire de poche chez un bouquiniste de Dunkerque. 5€ pour de l’occasion me parut cher, mais quand on aime…
 
Mon avis :
 
 Deux histoires en une, traitées chacune en alternance par de courts chapitres après lesquels on court pour connaitre la suite du précédent, etc, etc, … Bien sur ces 2 histoires sont étroitement liées et finissent pas converger vers une issue que certains qualifieront de prévisible. Peu importe, parce justement ce qui importe c’est l’histoire à chaque page, sa construction et surtout tout ce qui caractérise l’humain : La cruauté élevée au plus haut niveau qu’on puisse l’imaginer, la haine, la vénalité et pour s’y opposer… ?
Ne faut-il pas être tordu de l’esprit pour écrire ce genre de roman ? Voici une question qui se pose. A la réplique de dire « Ne faut-il pas être tordu de l’esprit pour lire ce genre de roman ? je me défendrai en répondant « Avant de lire un livre on ne connait pas son contenu… » oui mais à cette dernière question : « Dans ce cas, ne faut-il pas être tordu de l’esprit pour apprécier ce genre de roman » je conclurai par « Joker… »
 
Alors à ceux et celles qui apprécient l’univers de R.J Ellory. Un seul conseil… foncez !!!
 
Ma note 4.5 / 5

LE JOUR OU KENNEDY N’EST PAS MORT
Roger Jon ELLORY
Le Livre de Poche 569 Pages
007/2023
 
Résumé (4° de couverture)

C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s'aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Je ne répèterai pas une nième fois l’origine de ma rencontre avec R.J Ellory, mais ce que je répèterai par contre, c’est que depuis cette rencontre celui-ci est devenu un de mes auteurs incontournables. Le niveau de ses romans se situent, selon mes avis entre bon roman et très bon.
Le titre de cette lecture est énigmatique… alors bon ? Très bon ? et parce que tout fini par arriver … décevant ?
 
Mon avis
 
Ce titre, énigmatique donc, n’est pas une tournure d’esprit. Non, non. R.J Ellory base son intrigue sur le fait que l’attentat de Novembre 1963 à Dallas a échoué et il développe une suite à la carrière politique de J.F.K. Je ne dévoile aucun secret de cette intrigue étant donné que cette fiction historique apparait dans la première partie du livre. Autour de cela, des évènements déclencheront l’enquête d’un journaliste de seconde zone livré à lui-même face au F.B.I et autres services de protection du pouvoir. Voici pour le contexte général. Le fond.
Pour la forme, j’ai trouvé la lecture trop facile donnant ainsi des effets « grand public » et de « déjà lu » auxquels R.J.E ne m’avait pas habitué. Ou peut-être, suis-je devenu tout simplement trop familier de son style et que donc l’effet surprise n’agit plus sur moi… allez savoir.
Bref, l’architecture de ce roman est admirablement pensée mais trop conventionnelle pour surprendre son lecteur.
Et pour répondre à la question : C’est un bon roman tout de même mais avec un soupçon de déception. Attendons le prochain…
 
Ma note : 3.5 / 5

Nauticus: Ravi que ce roman t'ait plu. C'est par celui-ci que j'ai découvert R.J Ellory. Comme je l'ai évoqué précédemment, s'il te reste un certain nombre de ses romans à lire, donne la priorité à "Papillon de nuit".

J'ai seul le silence de cet auteur dans ma PAL il faudrait que je le mette en évidence

UNE SAISON POUR LES OMBRES
Roger Jon ELLORY
Le Livre de Poche 471 Pages
028/2024
 
Résumé (4° de couverture)
 
1972, nord-est du Canada. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l'hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines de fer. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n'y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi, quand le corps d'une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse-t-elle supposer qu'elle a été victime d'une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu'elle soit vraie. Mais, quelque temps après, le corps d'une autre jeune fille est retrouvé. Des années plus tard, de retour à Jasperville où il a passé son enfance, Jack Devereaux réalise que tout le monde se contente aujourd'hui encore des mensonges du passé, par peur d'affronter une vérité bien trop dérangeante.
 
L’auteur, le livre et moi
 
R.J Ellory est devenu au fil des années un auteur incontournable de ma bibliothèque. Sa façon de mélanger les genres policier, thriller, psycho avec un talent constant m’interpelle à chaque lecture. Difficile pour moi de sortir du lot quelques titres … Peut-être « Papillon de nuit » ?... Voyons voir comment celui-ci va se placer après, rappelez vous, ma demi déception de ma lecture précédente "Le jour où Kennedy n'est pas mort"
 
Mon avis
 
Ce roman est tout d’abord fait d’une ambiance. Celle d’une ville aux confins du Quebec : Froide, obscure, aride, hostile et dangereuse Cette ville s’appelle Jasperville. Une ville du nom de Jasper existe bien au Canada mais dans une autre région, beaucoup plus à l’Ouest. Je ne pense donc pas que l’auteur s’en soit inspiré pour son roman. J’espère d’ailleurs qu’une telle ville ne puisse exister. Quoique…
Et puis c’est l’histoire classique d’un homme qui revient dans la ville maudite après plus de 20 ans d’absence, pour régler une affaire de famille. Au compte-goutte, on découvre ainsi les mystères de la ville et de ses habitants. Et c’est du genre à donner des sueurs froides. Un mystère cache un mystère qui en cache un autre.
Et puis l’écriture de R.J Ellory fait le reste. Comme d’habitude serais je tenté de dire. Sans surenchère, sans spectacle, il nous amène progressivement vers l’issue de l’intrigue. Et les pages se tournent, se tournent,…
 
Ma note 4,5 / 5

Je crois n'avoir lu qu'un livre de cet auteur, que j'avais aimé. Tu donnes envie, DKOIS, d'en découvrir d'autres.