Philippe BESSON (France)

L’ARRIERE-SAISON
Philippe BESSON
Pocket 191 Pages
 
Résumé : (4° de couverture)

Au commencement, il y a cette peinture d'Edward Hopper qu'on peut voir à Chicago. J'ai dû l'apercevoir à plusieurs reprises avant de m'en procurer une reproduction, un dimanche d'ennui. Un soir, sans intention particulière, j'ai observé la femme en robe rouge de la peinture, assise au comptoir d'un café nommé Phillies, entourée de trois hommes. Alors, ça s'est imposé à moi, sans que j'aie rien cherché. J'ai eu l'envie impérieuse de raconter l'histoire de cette femme et des trois hommes autour d'elle, et d'un café de Cape Cod.
 
Mon avis :
 
    Quand j’étais jeune, il y a donc bien longtemps, avec un ami, nous avions l’habitude de jouer à deviner la vie des gens. On imaginait l’avenir des plus jeunes, on inventait un passé aux plus anciens. Ainsi, dans des lieux publics, à des terrasses de bistrots, en observant des gens nous improvisions des vies. Inutile de dire que c’était pour nous faire rire et nos surenchères moqueuses d’imagination nous emmenaient bien souvent vers des histoires trashs et délirantes.
 
     Bien des années plus tard, Philippe Besson a eu la même idée que nous. Lui, c’est en observant un tableau du peintre Américain, Edward Hopper qu’il a eu cette idée d’imaginer la vie des personnages représentés sur cette toile. Je vous avertie dès à présent, le ton est bien différent de ce que le notre était. Dans ce cas présent pas de franche rigolade.

Mais bref. Revenons à ce roman. Philippe Besson a un talent reconnu pour faire parler des personnages, révéler leurs émotions et ainsi faire partager des sensibilités comme peu d’auteur y parviennent. De ce côté-là, la tradition est perpétuée. Là où je dis non, c’est dans l’aspect respectueux du tableau tel qu’il se présente à notre attention. Philippe Besson se permet des libertés qui décrédibilisent son exercice littéraire.

 Voyons d’abord ce tableau.






Il apparait que cette ambiance se situe autour des années 50, au Etats-Unis, la nuit. Pour ce qui est des personnages, moins d’évidence. Libre à l’observateur d’en faire leur histoire.
Si Philippe Besson, place bien son roman aux U.E, il le situe par contre en fin d’un après-midi caniculaire, il fait utiliser un téléphone portable à la Dame en rouge. Le personnage isolé en complet gris n’intervient pas dans l’histoire mais, à sa place, un vieux marin… Bref, il sort complétement du cadre du tableau. D’où ma réflexion. Pourquoi cette liberté d’observation ? C’est ce qui s’appelle chez moi, un hors-sujet. 

Qu’en pensez-vous ?

Irrité comme je suis, je ne vous parlerai pas de l’histoire telle qu’imaginée par Ph.B. Je la trouve également hors sujet et en plus beaucoup moins marrante que celle que nous aurions imaginé, mon copain Bruno et moi.  Alors pas d’intérêt.
 
Ma note  2.5 / 5

Bizarre autant qu'étrange...!
Moi qui aime beaucoup Hopper....Je passerai également mon chemin pour ce roman...!

Dodie / Géromino : Ce n'est pas le meilleur roman de Philippe Besson. Loin de là. Même si son écriture est fidèle à son talent. 
L'histoire telle qu' imaginée est celle d'une rupture et de retrouvailles amoureuses. De mon côté, j'aurai imaginé une histoire beaucoup plus sombre. Une histoire de personnages paumés qui trouvent refuge dans ce bar de quartier. Pourquoi pas des sirènes de police dans la nuit? Un meurtrier recherché ? Elle ? Un des 2 hommes accoudés au bar ? Et tout cela sous le regard intrigué dur barman. Elle trotte dans ma tête cette histoire... 

Alors moi j'imagine quelque chose de moins sombre quoique... Une femme et son amant observés par le trois!ème homme, un détective privé recruté par le mari trompé. Ce dernier serait un parrain de la mafia et....Je ne donne pas cher de l'amant transi, que le serveur essaie d'alerter du regard...

J'aime aussi beaucoup Hopper. Vos interprétations semblent plus coller au tableau !

Moi qui aime en général les romans de Besson, ton avis m'interpelle !
D'autant plus que j'ai dans mon bureau depuis plus de 25 ans une petite reproduction sur bois de ce tableau qui me suit , je l'ai achetée justement à Chicago au Fine art museum ( je viens de vérifier l'étiquette à l'arrière du tableau  ), j'avais vu comme Besson ses œuvres magnifiques en grandeur nature et forcément, envie d'en emporter un souvenir...
Alors bien sûr, même si tu n'as pas aimé DKOIS, j'ai bien envie de me plonger dans ce roman Merci pour l'idée !

LA TRAHISON DE THOMAS SPENCER
Philippe BESSON
10/18 265 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
 Paul Bruder et Thomas Spencer sont nés le même jour. Ce hasard va les rendre inséparables. Sur les rives du Mississippi, les deux jeunes Américains liés par une amitié exceptionnelle vivent une jeunesse insouciante, à l'abri de l'agitation du monde. Jusqu'à ce que l'effervescence des années 1960 les rattrape. Mais surtout, Paul et Thomas vont croiser la route de Claire MacMullen, une jeune femme libre. Donc dangereuse. Dans une période troublée, la part obscure des individus se révèle. Et peut même les conduire à commettre l'irréparable.
 
Mon avis
 
   Dans la famille « Bon roman de Philippe Besson » je demande « La trahison de Thomas Spencer ». S’il m’est arrivé d’être parfois déçu par un roman de Philippe Besson, il n’en est rien de celui-ci. Sur fond historique des Etats-Unis, de Hiroshima à la fin de la guerre de Viêt-Nam (comme un symbole), c’est une nouvelle fois la sensibilité des mots de l’auteur qui fit mon bonheur lecteur. A travers une histoire d’amour en triangle et avec toujours cette ambiguïté des sentiments amoureux, Philippe Besson narre un bijou de confession. Bien sur on voit venir les choses, d’ailleurs le décor de départ annonce le déroulement et l’issue de l’intrigue, mais peu importe. Je me suis laissé porté par la délicatesse et la profondeur du sujet, la légèreté des mots, la puissance des sentiments. Bref : Du Ph.B comme j’aime !!
 
Ma note 4 / 5

UN HOMME ACCIDENTEL
Philippe BESSON
10/18 244 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Deux êtres que tout sépare se trouvent brutalement réunis par la mort d'un inconnu. Aussitôt, entre ces deux-là, surgit, sans qu'ils s'y attendent et sans qu'ils puissent s'y opposer, un sentiment violent. Un sentiment qui va les arracher à la solitude et au mensonge. A Los Angeles, ville mythique et dangereuse, une intrigue criminelle peut quelquefois devenir une intrigue amoureuse.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Philippe Besson est ce que j’appelle un auteur récurrent de ma P.A.L.
Ma première lecture de cet auteur m’a été imposée par ma fille en 2018 : « En l’absence des hommes ». Je lui ai lu, depuis cette découverte, 11 romans.
Je ne savais rien de cet auteur, et surtout rien de son univers homosexuel. Philippe Besson fait un excellent représentant de cette cause. En effet, à chacune de ses lectures on retient les émotions et les sentiments pour démontrer que tout cela n’est rien d’autre que de l’amour.
 
Mon avis
 
Cette histoire d’amour ci, parce qu’il s’agit d’une histoire d’amour, part de très loin. Un flic de Los Angeles, un acteur de cinéma, une épouse enceinte, une mère, un crime, une enquête sont les éléments fondateurs de cette profonde intrigue. Comme à son habitude et donc avec beaucoup de subtilité et de pudeur, Philippe Besson tiraille son lecteur pour qu’il devienne observateur (et non voyeur) des sentiments amoureux de deux hommes que tout semblait opposer.
C’est très bien écrit, très aéré et bien rythmé et donc c’est sans difficulté qu’on absorbe les 244 pages.
 
Ma note 4 / 5

J’avais découvert l’auteur par ce roman et j’avais beaucoup aimé . Il faudrait que je regarde comment il y a de P Besson sur mes étagères , une dizaine aussi je pense .