Trevor FERGUSON (Canada/Québec)

De : Myanka_K9 (Message d'origine) Envoyé : 03/09/2008 14:16
Trevor FERGUSON

Voici la présentation qu'on trouve sur le site des Éditions de la Pleine Lune où sont publiés en français la plupart des romans de l'auteur.

Trevor Ferguson est l'auteur de six romans, dont cinq ont été traduits en français à la Pleine Lune sous les titres : La Vie aventureuse d'un drôle de moineau, Onyx John, Train d'enfer, La Ligne de feu et Le Kinkajou. Il est également l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la pièce Le Pont, qui est aussi parue à la Pleine Lune, accompagnée de sa version originale en langue anglaise : Long, Long, Short, Long. Il a également publié deux thrillers sous le pseudonyme de John Farrow.

Né en 1947 en Ontario, Trevor Ferguson arrive à Montréal à l'âge de trois ans, plus précisément dans le quartier multi-ethnique de Parc-Extension où aboutiront à leur tour plusieurs de ses personnages. À seize ans, il quitte famille et études pour voyager au Canada, aux États-Unis et en Europe. Encore adolescent, il commence à écrire la nuit, travaillant comme aide-cuisinier puis opérateur de machinerie lourde dans des chantiers de construction des chemins de fer du Nord-Ouest canadien. Trevor Ferguson vit actuellement à Montréal et se consacre entièrement à l'écriture.

Reconnu par la critique comme l'un des meilleurs romanciers de sa génération, Trevor Ferguson a reçu en 1996 le prestigieux prix Hugh-MacLennan. Ses livres sont parus dans plus de quinze pays. Une œuvre éblouissante qui foisonne de personnages excentriques et bizarres. Un conteur né, un maître du réalisme magique.
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Le Kinkajou de Trevor FERGUSON
Éditions de la Pleine Lune - 435 pages

Le matin où Kyle Lainé (Junior) s’apprête à partir pour le Vermont pour prendre possession d’une auberge qu’il a hérité de son père qu’il n’a jamais vu, il découvre un squelette dans le coffre de sa vieille voiture. Qu’à cela ne tienne il s’en débarassera plus tard. Pour l’instant c’est l’auberge qui importe. Pour Lainé l’auberge est le futur, une fortune pour ce sans-le-sou. Son arrivée coïncide avec le weekend de Pâques et toute l’auberge a été réservée par une secte de bonnes soeurs aux moeurs très bizarres. Il ira de surprise en suprise. Rituels, meurtres, révélations. . . et tombera éperdument amoureux.

Voilà un roman plutôt intéressant, plein de rebondissements. Mais quel cirque! Les personnages, s’ils ne sont pas totalement tordus, sont on ne peut plus colorés. Cependant sous le ton de jovialité, sous la couleur des personnages, se cache un passé tourmenté. Les chapitres sur la jeunesse de Lainé reflètent d’abord la naïveté de l’enfant qui progressivement , en vieillissant, réalise combien son monde est sordide, essaie d’y échapper, sans pour autant y réussir. On passe de la couleur vive des oiseaux de son enfance au noir le plus total de sa vie de jeune adulte.

J’ai trouvé personnellement qu’il y avait un hic. . . ce roman c’est comme une sauce qui a tourné. Tous les ingrédients y sont mais on a trop chauffé. Les personnages, les événements, le rythme. Tout y est exagéré. Ça fonctionne parfois, mais pas pour moi cette fois-ci. Il y a de bons moments, c’est bien construit mais je n’ai pas vraiment apprécié.

Petite observation. Ferguson a choisi de faire grandir son personnage à Montréal (c’est probablement le côté autobiographique du roman) et la traduction est très fidèle au « langage québécois » des quartiers pas très huppés de la ville. Moi j’ai bien aimé cette touche d’authenticité mais les lecteurs européens seront peut-être, ici et là, un peu perdus.

Ma note : 3/5