Elizabeth GOUDGE - La cité des cloches
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Elizabeth GOUDGE - La cité des cloches
La cité des cloches - Elizabeth Goudge
(Plon, 1974, 435 p.)
Ce volume-ci est le premier de la trilogie du même nom, soit La cité des cloches. L'histoire se déroule à Torminster, en Angleterre, ville dont je me demande toujours si elle est fictionnelle ou existe bel et bien. Elle est située loin de Londres mais a sa propre cathédrale qui est le centre névralgique de la ville.
Grand-Père et Grand-Mère y vivent dans la foi et la plus grande simplicité. Ils ont a leur charge Hugues Antoine, un petit-fils rouquin, et Henriette, fillette adoptive qui fait une très bonne compagne de jeu pour leur petit-fils. Un jour Jocelyn, petit-fils plus âgé vient à la ville et s'installe dans la maison de Gabriel Ferranti, un écrivain fugueur. Jocelyn, considéré comme l'oncle des enfants, s'attelle à ouvrir une librairie et à réécrire une pièce de théâtre, abandonnée par Ferranti. Car ledit Ferranti était un proche de la famille et qu'il est parti du jour au lendemain sans demander son reste ce qui occasionna beaucoup de peine à la jeune Henriette et à Grand-Père. Alors, ce projet de pièce-hommage nommée "Le ménestrel", et paraissant bien autobiographique, permet de raccorder les morceaux et d'asseoir la renommée du disparu. Qu'est-il advenu de lui ? Est-il mort ou a-t-il juste fui loin des siens ?
Viennent s'incruster des réflexions sur la création, la vie de province et aussi, plus en amont, sur les métiers artistes (libraire, écrivain, peintre, acteur).
Un écrivain doit tirer son oeuvre de lui-même, comme une araignée sa toile ; cela produit souvent sur son caractère un effet désastreux, une hypertrophie du "moi". Mais quant au libraire, il laisse son moi se diluer dans les milliers de "moi" différents qu'il met en relation les uns avec les autres... (p. 137)
Se dresse un microcosme fait de personnages attachants qui s'étalent sur différentes générations. Torminster paraît bien être une ville enchanteresse mais aussi un lieu à part où l'enfance et l'insouciance sont portées aux nues. On suit la famille élargie à travers leurs liens qui sont bien plus étroits qu'on ne le pense. Dans ce premier volume s'esquisse le panorama d'une ville à travers ce "Ménestrel", peut-être nouveau succès populaire mais sans aucun doute clé d'une énigme, celle de la disparition de son auteur.
4/5
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