Elizabeth GOUDGE - La soeur des anges
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Elizabeth GOUDGE - La soeur des anges
La soeur des anges - Elizabeth Goudge
(Librairie Plon, 1953, 115 p.)
(Librairie Plon, 1953, 115 p.)
Je suis partie avec toute une pile de livres d'Elizabeth Goudge dans ma valise et j'ai voulu commencer avec le plus court, pour me faire une idée. Ici, La sœur des anges fait partie des contes pour la jeunesse au même titre que La maison enfumée, La maison d'Henriette, J'ai vu trois vaisseaux ou La vallée qui chante.
Je tiens d'avance à signaler que ce livre a un charme désuet qui m'a rappelé mes lectures de la Comtesse de Ségur, étant plus jeune. La traduction a certes vieilli mais n'en est pas moins symbolique d'une époque (je vous mettrai un extrait plus loin). Les planches en couleurs étaient fascinantes avec les personnages et costumes venus d'un autre temps. En-dehors des planches hors-texte, des illustrations en noir et blanc jalonnent le texte et en rehaussent le charme. Et à chaque début de chapitre il y a des lettrines enluminées, bref voilà un bien bel objet livre.
Henriette, 11 ans, vit chez ses grands-parents avec son petit frère Hugues Antoine. Nous sommes à l'Avent et son père, Gabriel Ferranti doit revenir pour fêter Noël en famille. Alors qu'il est censé arrivé, elle fait un détour par la cathédrale de Torminster qu'elle envisage de fleurir pour Noël. Je tiens à m'arrêter ici pour dire que Goudge met dans son récit quelques éléments qui parleront aux chrétiens mais qui trouveront résonance chez chacun de nous.
Le père, artiste, arrive et le plan est chamboulé, la clé est oubliée dans la cathédrale et le père, houspillé par la grand-mère fait son arrivée dans un climat tendu entre un grand-père bon et avenant et une vieille femme beaucoup plus critique envers le fils absent. Le livre fait la part belle à la beauté mystique mais aussi aux bonheurs simples des retrouvailles familiales, des traditions perpétuées entre générations. L'art y est aussi prédominant car la jeune héroïne peint, tout comme un autre personnage essentiel, Nicolas de Malden, et la création artistique semble auréoler les êtres d'une aura toute puissante.
Voilà donc une personne de bon sens, semblable à Grand-Père et à Ferranti, qui la traitait en égale au lieu de la considérer de haut, comme si le fait d'avoir vécu moins longtemps en ce bas monde était, en soi, une infériorité manifeste. Y a-t-il de quoi s'enorgueillir d'être une grande personne ? On ne se fait pas grandir soi-même ; on ne peut, à force de peines, ajouter une courée à sa taille. (pp. 84-85)
La narration s'articule entre préparatifs de Noël, réflexions sur l'art et évocation de la beauté des édifices. Mais c'est bien un conte pour enfants et, même si le vocabulaire peut paraître châtié de prime abord, la portée romanesque est toute féerique et bien prenante. J'en relirais bien des bouts en pleine ambiance hivernale...
4/5
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