Victor DEL ARBOL (Espagne)

Présentation et portrait des Éditions Actes Sud :
Victor del Árbol est né à Barcelone en 1968. Après avoir étudié l'Histoire, il travaille dans les services de police de la communauté autonome de Catalogne.
Dans la collection "Actes noirs" ont paru ses romans La Tristesse du samouraï (2012, prix du polar européen 2012 du Point et finaliste du prix polar SNCF 2013) et La Maison des chagrins (2013).

La tristesse du Samouraï de Victor Del Arbol
Actes Sud, Babel noir / 528 pages

Quatrième de couverture :
Trois générations marquées au fer rouge par une femme infidèle. L'incartade a transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d'honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu'un doit laver le péché originel.


Un excellent ouvrage qui sous le couvert d’ une intrigue policière dont les racines remontent dans le passé revient sur les heures sombres de la Guerre civile espagnole en passant par la Seconde Guerre mondiale jusqu’ au coup d’ état de 1981 au parlement espagnol.
L’histoire est captivante, l’ intrigue très bien menée nous tient en haleine du début à la toute fin malgré certains passage où l’auteur cède à la facilité.
Tout est noir, très noir, le passé comme le présent c’est presque trop glauque même si cela demeure toutefois une très bonne lecture difficile à reposer une fois entamée.

La tristesse du samouraï


 Victor del Arbol nous entraîne en Espagne. L'Espagne des années 40 avec la terrible guerre civile et le régime franquiste mais aussi l'Espagne du début des années 80 et la tentative de putsch. Tout commence avec l'histoire d'Isabel Mola, beauté fatale, épouse d'un membre influent du parti de Franco et dont le destin va bouleverser la vie de deux familles et ce sur plusieurs générations. 
Quel lien peut-il exister entre Isabel et Maria, brillante avocate dans les années 80? Tel est le fil directeur de ce roman. L'auteur à l'aide de retours réguliers dans le passé nous dévoile petit à petit toute l'histoire.
L'intrigue est menée de main de maître et les indices distillés au compte goutte. Il est difficile de lâcher ce roman très sombre: les protagonistes attachants ou haïssables à l'extrême forment une belle palette de personnages.
Une lecture captivante malgré quelques ficelles un peu grosses mais j'ai vraiment apprécié ce premier roman d'un auteur,recommandé par ma libraire et que je suivrai de près .....
Ma note 4,5/5

La maison des chagrins


Edouardo est un peintre dont la vie a basculé le jour de la mort de sa femme et de sa fille provoquée par un chauffard. Il survit au jour le jour, entre deux rendez-vous chez sa psychiatre, en réalisant des portraits vendus en grandes surfaces. Mais un jour il reçoit une commande très étrange: une violoniste célèbre lui demande le portrait de l'homme qui a tué son fils.
Il ne sait pas qu'en l'acceptant, il va ouvrir la porte à une série d'évènements dramatiques qui ne demandaient qu'une étincelle pour anéantir l'avenir de plusieurs personnes jusqu'alors en sursis.

Ce deuxième roman de l'auteur espagnol Victor del Arbol est d'une noirceur absolue. Il décortique avec précision la psychologie de plusieurs personnages qui ont provoqué ou subi d'énormes traumatismes.
Petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place révélant au lecteur la réalité des faits.

La construction complexe de l'intrigue est montée avec virtuosité : les évènements, les protagonistes, tout semble s'enchevêtrer et Victor del Arbol tire les ficelles de façon magistrale.

Un roman très sombre sur le thème de la vengeance et du pardon qui ne se lâche que difficilement

Ma note 5/5

Jamais lu cet auteur à découvrir ..

Oui je pense qu'il te plairait .....

Cet auteur est dans ma liste à découvrir ..

Kattylou je serai ravie de lire ton avis

La tristesse du samouraï

Résumé : En ce rude hiver 1941, une femme élégante arpente les quais de la gare de Mérida au petit matin. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train pour Lisbonne partira sans elle, qui vient de disparaître pour toujours. L’enfant rentre seul chez son père, obnubilé par le sabre qu’un homme vient de lui promettre.
Des années plus tard, une avocate envoie sous les verrous un inspecteur jugé coupable d’une bavure. Elle ne sait pas qu’elle ouvre ainsi une terrible boîte de Pandore, libérant quatre décennies de vengeance et de haine dont elle ignore tout et qui pourtant coulent dans ses veines.

Mon avis : j'ai passé un très bon moment avec ce polar (très) noir, mené de mains de maître par un auteur qui s'amuse avec son lecteur en lui distillant petit à petit des pièces de l'intrigue. C'est plutôt subtil, même si on n'évite pas quelques facilités sur la fin, histoire de revenir sur nos pattes. Le contexte historique est intéressant et habilement décrit. Il y a juste ce qu'il faut d'éléments pour nous immerger dans ces périodes sombres de l'histoire espagnole, sans pour autant nous faire perdre le fil de l'intrigue. Pour les lecteurs que cela rebute, ce n'est pas un roman trop sanguinolent. Là encore, j'ai trouvé que l'auteur avait sût trouver la juste dose.
En résumé, une bien belle découverte. Je vais poursuivre avec cet auteur.

Ma note : 3,5/5

Par-delà la pluie
Babel Noir - 528 pages - Janv. 2019



Quatrième de couverture : Les murailles de Tarifa abritent la dernière résidence de deux septuagénaires que rien ne destinait à se rencontrer. Ancien directeur d'une succursale de banque, Miguel est aussi mesuré et prévisible qu'Helena est impulsive et extravagante. La disparition tragique d'un pensionnaire les décide à solder leurs comptes avec la vie : ils se lancent sur les routes au volant d'une flamboyante Datsun de 1967 ; cap sur Barcelone, Madrid et Malmö.
Miguel veut sauver sa fille des griffes d'un pervers narcissique et retrouver un troublant amour de jeunesse. Helena, elle, aimerait revoir son fils, et reconstruire le champ de ruines que fut sa vie après la disparition de son père et le suicide de sa mère lorsqu'elle était enfant.
Chacun sera le miroir de l'autre dans sa quête de vérité pour pouvoir refermer les blessures du passé et trouver enfin la paix de l'âme. Et si, au cours de ce saisissant road movie, on traverse les contrées arides de la maladie, de la prostitution ou du grand âge, on en sort convaincu que vivre est le plus beau des voyages.

Mon avis : deuxième roman que je lis de cet auteur. Dans le premier, La Tristesse du Samouraï, nous étions dans un polar classique sur fond historique (l’histoire de la guerre civile espagnole)
Ici, je pensais également lire un polar, mais à l’issue de ma lecture je dirais qu’il s’agit plutôt d’un roman noir. Il y a bien quelques cadavres, mais l’intérêt du roman tient plutôt dans tous les secrets, tous les tiroirs qu’il faut ouvrir pour comprendre les scènes d’ouverture, les caractères des personnages, et l’ambiance générale. Pas de fond historique ici non plus (celui-ci est simplement effleuré) mais plutôt des problématiques actuelles (vieillesse, violences familiales, solitude, racisme…)
N’allez pas chercher une enquête, un commissaire bourru, il n’y a rien de tout cela. A la place vous trouverez une galerie de personnages, tous plus énigmatiques les uns que les autres, et qui vous dévoileront leurs secrets et fur et à mesure des quelques 500 pages de ce roman. 
Pour ne rien divulguer et potentiellement gâcher le plaisir de futurs lecteurs je conclurais en disant que c’est un bon roman d’atmosphère où le lecteur naviguera entre l’Espagne, l’Angleterre, le Maroc et la Suède.
Une prochaine lecture de cet auteur m’indiquera si sa bibliographie penche plutôt de ce côté-ci ou plutôt des romans policiers.

Ma note : 3,5/5