Dole Antoine (France)

Dole Antoine 
Six pieds sous terre 
 Editions Robert Laffont 26 août 2021
252 pages

Quatrième de couverture
Camille et Jérémy ont la trentaine et s’aiment sans parvenir à être heureux ensemble. Aussi, quand Camille annonce à Jérémy qu’elle veut un enfant avec lui, sa demande est comme une incision qui ouvre leur histoire en deux et laisse entrevoir tout des ombres qui l’habitent.
Tandis que Camille et Jérémy font face, les questions qui jaillissent de cette brèche ne leur offrent plus d’échappatoire. Comment donner le goût de vivre à un enfant quand on peine soi-même à trouver  sa place parmi les vivants ? Comme faire naître la vie de soi ?
Alors que Jérémy est convaincu que l’avenir ne se répare pas, Camille se donne corps et âme pour un amour qu’elle pense capable de tout reconstruire.
Mon avis
Ce jour-là ou Camille annonce à Jérémy son désir d’avoir un enfant, ce qui déstabilise complètement Jérémy, il faut dire que Camille et Jérémy se connaissent depuis l’enfance, cependant que devenus adultes, ils s’aiment sans parvenir à être heureux ensemble. On avance et l’on suit les pas de Camille et Jérémy, on se faufile, on apprend et c’est tout. Les vagues de tristesse vont et viennent, deux êtres abîmés traînant derrière eux les failles de leur enfance, Camille n’abandonne jamais, Jérémy lui, se considère comme perdu de l’intérieur, s’efforce de cacher à Camille les ombres qui le hantent, car comment devenir père quand on cherche la stabilité alors qu’il ne tient plus debout face à la vie. Au fil des pages, on se sent chavirer attendant la fin avec angoisse, on retient son souffle devant cette souffrance, pourra t-il y mettre une fin ? Que voici un roman sombre, poignant et bouleversant ou les phrases comme un tourbillon, s’entremêlent pour nous piéger et nous émouvoir….4,5/5

Six pieds sur terre

Quatrième de couverture : voir plus haut

Mon avis : Un roman très sombre, servi par une plume lourde, répétitive, qui a du mal à s'arrêter...

Il faut dire pour commencer que le thème n'est pas des plus guillerets (la dépression)
On suit effectivement au fil des pages les parcours de Camille et Jérémy, bousculés, ballotés par la vie depuis leur enfance, et qui une fois adultes et en couple vont faire face à la mise en commun de leurs histoires individuelles. Si Camille réussit à s'en sortir par la force de son mental et son envie de (sur)vivre, Jérémy, lui, tend plutôt à sombrer. Et malheureusement la lectrice que je suis avec...

J'ai senti que l'auteur avait envie de décrire précisément les difficultés auxquelles sont soumises les personnes souffrant de dépression, en usant (et abusant) d'images et de métaphores pour être certain que tous les lecteurs saisiraient ses intentions.
J'ai malheureusement trouvé ce procédé lourd et redondant, et j'ai fini par moi même être affectée par le mal de Jérémy, et être soulagée de quitter ce couple qui souffre, sans avoir réussi à m'impliquer dans leur histoire.
Je reconnais que les intentions de l'auteur sont louables, et j'avoue avoir trouvé un regain de plaisir dans le dernier tiers du livre, le style s'allégeant un peu.
Mais 1/3 digeste sur tout un roman, ça n'en fait pas un livre savoureux.

Ma note : 2,5/5