Albertini Antoine (France)

Albertini Antoine    
  Un très honnête bandit       
   JC Lattes 23 août 2023           
    447 pages


Quatrième de couverture         
Le 11 octobre 1882, Jean-François Rocchini, un cultivateur de la région de Porto-Vecchio est assassiné parce qu’il est soupçonné d’avoir tué le chien de ses voisins. Xavier, son fils, le venge un an plus tard. Parti au maquis, égaré sur des chemins inconnus, il commet de nouveaux crimes et gagne le surnom d’Animali, la « Bête ». Arrêté, il est condamné à mort. Il a 24 ans.
Dans ce roman tiré d’un fait divers oublié qui passionna l’opinion internationale de l’époque, Antoine Albertini raconte une île infestée de banditi, leur monde et leurs lois, et met en lumière les mécanismes de la violence dans la fabrication de l’image de la Corse.
Un jeune bandit, un bourreau terrifié par le sang des condamnés, un gendarme destructeur des bandits et bègue, un coutelier magnifique, une jeune femme courageuse : tous ses personnages disent un siècle et une île, ils sont superbes et inoubliables.
Mon avis                
En Corse, sur les hauteurs de Porto-Veccio, les tensions entre les familles Rocchini et le clan des Tafani existent depuis longtemps, et la mort d’un chien, va suffire à réanimer la haine entre les familles, vengeance dans le sang, c’est le code d’honneur auquel nul corse ne s’y soustrait. Pour Rocchini qui ne pouvait se soustraire à la vengeance, il n’a d’autre choix que de prendre le maquis, dans cette vie d’exil, retrouvant le clan des bandits cachés qui ne vivent que de larcins et de crimes, ces bandits sont des créatures de cauchemar, chevauchant la peur et la nuit, c’est là que Rocchini, dit l’Animali-La bête retrouve Pietro, la pire espèce, qui lui enseigne les rudiments du métier, qui restera son complice jusqu’à la chute finale. Cependant il ne faut oublier que Franchi, l’iconoclaste gendarme est aux trousses de Rocchini, il nous entraîne à la poursuite des hors-la-loi, je n’en dis pas plus car les prochains lecteurs connaitront le destin des bandits à la fin du livre. Ce qui est certain c’est que ce roman est très bien documenté car l’auteur mêle la narration à des faits historiques, il nous révèle un réseau de complicité et de passe-droits qui leurs permet de passer entre les mailles du filet. Et ce roman ne peut-être qu’un coup de coeur