Michael CONNELLY (Etats-Unis)

Merci pour vos réponses, je lirai donc celui-ci sans commencer par le premier de la série. Et si ca me plait, je continuerai chronologiquement...

Shan_Ze, je te poste sa photo




Michael CONNELLY

B

Broché: 491 pages
Editeur : Seuil (14 mai 2010)

Présentation de l’éditeur

Viré du LA Times, le journaliste Jack McEvoy hésite entre le dégoût et la rage. Mais c'est la fierté qui finalement l'emporte : dans les quinze jours qu'il lui reste, il compte mener une enquête qui lui vaudra ? excusez du peu - le prix Pulitzer. Et les pontes de la direction n'auront plus que leurs yeux pour pleurer. Son temps est compté, et a priori l'histoire d'Alonzo Winslow, un dealer meurtrier de 16 ans, n'a rien de prometteur : le gamin a avoué. Mais dans des conditions pour le moins douteuses... Embarqué dans une aventure qui le dépasse, convaincu que la police a triché, Jack lance un SOS. à Rachel Walling, l'agent du FBI qu'il aime depuis toujours. Sans se douter que dans le même mouvement, il enclenche le piège machiavélique tendu par un tueur d'une intelligence et d'une cruauté ahurissantes.

Mon avis

Et un serial killer, un ! Un de plus, dans la littérature polardienne contemporaine qui grouille déjà de cette sympathique engeance. Pas très original, pourrait-on dire, mais heureusement le serial killer en question est le bébé, la créature, la chose du grand Michael Connelly, qui lui ne manque pas ( quand il est en forme) d’originalité.

Originalité… mais encore ? Dès les premier chapitres, nous savons tout sur le tueur, depuis son nom (Carver), son métier (informaticien spécialisé dans la protection des données, méfiez-vous de cette profession), son obsession (les « girafes », femmes aux jambes interminables, selon la terminologie du FBI). Des « girafes » qu’il adore tuer lentement après les avoir affublées de prothèses sur les jambes : abasiophile, c’est ainsi que se nomment les obsédés des prothèses, nous apprend un des personnages. Mais cette technique de dévoilement du tueur au tout début du roman est utilisée dans de nombreux polars. Rien de surprenant de ce côté, donc.

Quant au partenariat entre Jack McEvoy le journaliste ( un brin cynique, compétent, sur le point d’être viré de son journal) et Rachel Walling l’enquêtrice du FBI (efficace, séduisante, pugnace) qui vont terrasser le méchant tout en vivant une belle histoire d’amour, il n’est pas non plus terrifiant de nouveauté. En réalité, vue du côté psychopathe, l’histoire est plutôt ordinaire, d’ailleurs tous tant que nous sommes nous avons rencontré des psychopathes bien pires que ça.

L’intérêt du roman est ailleurs. Tout d’abord dans sa description fine, méticuleuse, chirurgicale, de la vie d’un grand quotidien américain, emporté dans la tourmente de la concurrence avec Internet et ses infos rapides et gratuites. Le fonctionnement d’une salle de rédaction nous devient familier et le lecteur s’amuse à retrouver les décors qu’il avait côtoyés avec Hyeronimus Bosch et ses collègues, mais vu cette fois-ci par les yeux d’un journaliste spécialisé dans les affaires criminelles et qui, à ce titre, est appelé à croiser des flics tous les jours. Le talent de Connelly se situe dans sa capacité à restituer des détails précis, à nous donner à voir des choses que d’autres trouveraient insignifiantes mais qui, grossies par le microscope électronique de son écriture, deviennent des objets nouveaux pour le lecteur. Le boulot de journaliste chargé des affaires criminelles est ainsi remarquablement décortiqué et documenté.

L’autre intérêt du roman réside dans la capacité de l’auteur à maintenir le suspense de la première à la dernière page. Lorsque l’on sait tout sur le tueur, le seul moyen de maintenir la pression sur le lecteur est de créer un personnage de psychopathe très méchant, très cinglé et très intelligent. Mission accomplie : Carver réunit toutes ces qualités. De plus, nous savons dans le premier tiers du roman qu’il est sur la piste de nos deux héros pour les occire très vilainement : suspense garanti !

Tout le jeu de Connelly consiste à semer des indices que le journaliste et l’enquêtrice vont remonter pour arriver jusqu’au tueur ; il le fait remarquablement. Attention, il s’agit d’indices tellement subtils, que des personnes ordinaires, comme vous ou moi, n’y prêteraient aucune attention. Mais heureusement Jack et Rachel ne sont pas ordinaires, ils repèrent tout, les bougres !

Pour résumer, un roman distrayant et agréable à lire. Pas un chef d’œuvre, mais du bon boulot, d’un professionnel du polar qui sait ficeler une histoire avec talent et efficacité.

Je crois que je préfère la série avec l'inspecteur Bosch, j'aime bien son personnage.

Tu donnes quelle note, Shamash ?

Fabienne a écrit:
Tu donnes quelle note, Shamash ?

J'ai oublié ! : 4/5

Le dernier coyote

(Seuil/Points, 2000, 488 pages)

Harry Bosch est inspecteur de policier à Hollywood mais il a été mis sur la touche. Ayant frappé son supérieur, il a été suspendu d'une durée indéterminée, jusqu'à ce que son psychiatre le juge apte à regagner son poste. Il ne reste pas malgré tout les bras croisés. Il enquête sur la mort de sa mère qui a eu lieu en 1961, il n'avait que dix ans à l'époque. En consultant le dossier, il se rend compte que l'enquête a été baclée. Probablement que des personnes bien connues dans l'appareil administratif de Los Angeles ont été impliquées dans ce meurtre. Et puis Marjorie Lowe n'était qu'une prostituée...

Dans "Le dernier coyote" un voile sur le passé de Harry Bosch se lève et il nous apparaît alors plus sensible et attachant. L'aspect psychologique est plus présent que dans les autres romans que j'ai pu lire.

Le suspense est au rendez-vous plus que jamais, c'est bien difficile de lâcher prise.

Michael Connelly est facile à suivre, on ne s'y perd jamais dans ses intrigues mais rien de simpliste pour autant. L'ambiance y est, c'est Los Angeles avec une circulation qui peut être terrible (et moi qui part pour Los Angeles dans même pas un mois, sûr que je vais éviter de circuler aux heures de pointe), de très bons comme de très mauvais côtés dans cette ville, je vais porter attention particulièrement aux couchers de soleil sur le Pacifique.

Ne cherchez pas à le comparer avec James Ellroy (j'ai lu un commentaire dans ce sens sur le net) vous risquez d'être déçus et ils ne sont pas comparables. Le plaisir est différent.

Il me semble que c'est le livre qui m'a le plus plu de la série Harry Bosch mais peut-être que je dis ça d'un livre à l'autre. Lisez la série dans l'ordre, c'est tellement mieux!

Note : 4,5/5

p.s. j'ai très très hâte de partir à Los Angeles!


Série avec Harry Bosch

Les Égouts de Los Angeles (1993) (The Black Echo, 1992)
La Glace noire (1995) (The Black Ice, 1993)
La Blonde en béton (1996) (The Concrete Blonde, 1994)
Le Dernier coyote (1999) (The Last Coyote, 1995)
Le Cadavre dans la Rolls (1998) (Trunk Music, 1997)
L'Envol des anges (2000) (Angels Flight, 1999)
L'Oiseau des ténèbres (2001) (A Darkness More Than Night, 2001)
Wonderland avenue (2002) (City of Bones, 2002)
Lumière morte (2003) (Lost Light, 2003)
Los Angeles River (2004) (The Narrows, 2004)
Deuil interdit (2005) (The Closers, 2005)
Echo Park (mai 2007) (Echo Park, septembre 2006)
À genoux (The Overlook, mai 2007)
Le Verdict du plomb (2009) (The Brass Verdict, 2008)
Nine Dragons (2009)
The Reversal (Octobre 2010)

l'épouvantail

présentation Amazon :
Viré du LA Times, le journaliste Jack McEvoy hésite entre le dégoût et la rage. Mais c'est la fierté qui finalement l'emporte : dans les quinze jours qu'il lui reste, il compte mener une enquête qui lui vaudra ? excusez du peu - le prix Pulitzer. Et les pontes de la direction n'auront plus que leurs yeux pour pleurer. Son temps est compté, et a priori l'histoire d'Alonzo Winslow, un dealer meurtrier de 16 ans, n'a rien de prometteur : le gamin a avoué. Mais dans des conditions pour le moins douteuses... Embarqué dans une aventure qui le dépasse, convaincu que la police a triché, Jack lance un SOS. à Rachel Walling, l'agent du FBI qu'il aime depuis toujours. Sans se douter que dans le même mouvement, il enclenche le piège machiavélique tendu par un tueur d'une intelligence et d'une cruauté ahurissantes.

mon commentaire :
Après quelques déceptions, je suis sur mes gardes quand je lis un nouveau Connelly.
j'avoue qu'ici, l'intrigue démarrait très bien le milieu du journalisme me convenait, le méchant était vraiment machiavélique ...
Toutefois, la fin pour mieux dire, les 50 dernières pages précipitent l'intrigue et le dénouement...elles ne sont pas abouties et l'on ressort frustrés car encore une fois, on ne fait pas vraiment le lien avec le détail qui fait découvrir la vérité.
c'est ce que je reprocherai le plus aux auteurs actuels de polars ...cette volonté de boucler la boucle rapidement, malmenant ainsi le lecteur , sautant des étapes

ma note : 3/5

Déçue alors, tout le monde ne s'appelle pas Ellory...

B

Mais est-ce que Ellory va tenir la route encore après une trentaine de livres ?

On s'en fiche, c'est le présent qui compte...

B

La première phrase : "Bosch commença à entendre la musique alors qu'il roulait dans Mulhlland Drive, en direction de Cahuenga Pass."

Un producteur de cinéma est retrouvé dans le coffre de sa rolls royce avec deux balles dans la tête sur une petite route qui donne sur Mulholland Drive.

Je ne me lasse pas de lire les aventures de Harry Bosch. Connelly à chaque fois soulève un aspect criminel de la société dans laquelle gravitent ces personnages. Dans ce roman, Michael Connelly nous entraîne dans le milieu de la pègre, du blanchiment d'argent et de la pornographie, de Los Angeles à Las Vegas.

Et comme toujours les rebondissements ne manquent pas. Très efficace.

C'est encore bien plus agréable de lire cette série maintenant que je connais les lieux où se déroulent les histoires car lire les aventures de Harry Bosch c'est aussi aussi un voyage touristique dans l'immense ville de Los Angeles.


Ils avaient beau essayer de la parer de néons et distractions familiales, cette ville restait une pute. Mais si un lieu pouvait lui faire oublier cette opinion, c'était le Mirage. Le symbole du nouveau Las Vegas : propre, opulent, légal.

Note : 4/5

LE VERDICT DU PLOMB

Seuil - 2009 - 457 pages

Présentation de l'éditeur

La situation commence à s'arranger pour l'avocat Mickey Haller blessé à la fin de La Défense Lincoln. Après deux ans de soins, il hésite encore à reprendre du service lorsqu'il se retrouve à la tête du cabinet de son ami l'avocat Jerry Vincent, assassiné. Haller hérite d'une énorme affaire, la défense de Walter Elliot, un magnat du cinéma accusé d'avoir tué son épouse et l'amant de cette dernière. Mais alors qu'il se prépare pour ce procès qui pourrait faire de lui une célébrité, il découvre que lui aussi est en danger. Entre alors en scène un Harry Bosch qui, comme à son habitude, est prêt à tout, y compris à se servir d'Haller pour arrêter le meurtrier de Jerry Vincent. Mais, les enchères montant, tous deux comprennent que malgré ce qui les sépare ils n'ont pas d'autre choix que de travailler ensemble.

Mon avis

Lecteur inconditionnel de Connelly, j'ai un faible pour l'avocat à la Lincoln (voir la défense Lincoln). Mickey Haller, l'avocat, est un personnage attachant et dans ce roman Connelly y mêle son autre héros, Bosch. Qui dit avocat dit procès et justice américaine qui, lorsque l'on découvre, n'est pas toujours facilement assimilable au commun des mortels. A contrario de Grisham dont ce fut le métier avant qu'il ne se lance dans l'écriture, Connelly n'est ou n'était pas avocat ce qui est d'autant plus remarquable que les scènes du procès et les interrogatoires sont de grands moments de littératures. Haller reprend du service après un repos forcé et récupérant le cabinet d'un collègue il récupère aussi la clientèle, pour le moins ceux qui acceptent de le substituer au défunt.
Dans sa vie familiale, qui s'y elle n'est pas ratée n'est pas loin de l'être, Haller a ceci pour lui qu'il est fort attachant, y compris pour le lecteur, et que, bien que divorcé plus d'une fois, père d'une ado, ceux qui furent ses proches n'hésitent pas à lui venir en aide lorsque qu'il le demande. Ainsi sa dernière ex-femme, mère de la petite, qui est procureure, l'aidera en cachette du juge à sa demande, son ex précédente lui sert de secrétaire et le petit ami actuel de cette dernière, d'enquêteur. bref, on l'aura compris, on bosse (presque) en famille.
Haller blanchit un jeunot accusé à tort de vol qu'il emploie comme chauffeur et conserve son habitude de travailler dans sa Lincoln (il en a plusieurs) qui est équipée comme un bureau.
Le client principal qu'il défend, magnat de la production cinématographique, est accusé, à tort ou à raison, d'un double meurtre. cet homme pressé arrivera à convaincre son défenseur qu'il est non coupable mais Haller pense que son client lui ment ou qu'il lui cache une partie de la vérité. Il n'a pas tort. La vérité qui sortira du chapeau du prestidigitateur tel le lapin est autre et bien entendu pire. Mais si Bosch pense différemment, il est au courant du complot qui se trame derrière le dos de Haller et il le protégera d'ennemis bien plus puissants que ceux dont Haller s'attend à être la cible. Un premier avocat descendu, pourquoi pas le second ?
Dans une écriture irréprochable comme à l'habitude, Connelly nous conte une histoire prenante, jouée par des personnages extrêmement bien dépeints, dans un climat de complots, de peaux de banane et un jeu du mensonge bien rodé par les protagonistes.
L'auteur nous amène doucement mais irrémédiablement vers une machination qui de banalités en banalités s'avérera inéluctable, d'autant que le lecteur que je suis ne s'y attendait pas, trop concentré sur le récit diablement bien ficelé. C'est tout l'art de Connelly. Lis mon lapin, lis tu verras plus tard, mais plus tard ce le sera trop tard, tant pis pour toi. Moi, j'aime que l'on me parle ainsi.
Belle intrigue, belle écriture, lecteur content, note maximum et dis merci au Monsieur ! Merci Monsieur Connelly, on r'viendra.

5/5

B

(Le livre de Poche, 2012, 504 p.)

La première phrase: "Le mot résonna étrangement dans sa bouche, comme si c'était quelqu'un d'autre qui le prononçait."

Le cadavre de Howard Elias a été trouvé dans le funiculaire de l'Angels Flight à Los Angeles. Il était un avocat spécialisé dans la défense des noirs contre la brutalité policière, il se faisait un plaisir de traîner devant la justice le LAPD. Elias contre les flics. Depuis l'affaire Rodney King et les émeutes de 1992, les autorités policières prennent leurs précautions et le meurtre de Howard Elias ne peut qu'attiser le feu aux poudres - c'est presque certain que le coupable est un policier.

"L'envol des anges" met en scène une réalité que vit Los Angeles soit la confrontation entre la police et les noirs. D'un côté la brutalité policière envers une communauté défavorisée, de l'autre un peuple qui a l'habitude de crier rapidement au racisme sans que cela soit toujours justifié.

Un autre livre de Connelly qui m'a beaucoup plu, pour l'intrigue et ses nombreux éléments mais aussi pour le rapprochement avec des faits réels - l'affaire Rodney King dont on a tant entendu parler.

Comme dans la vraie vie, on perd peu à peu ses illusions... et personne ne te fait de cadeaux.

Et bonne nouvelle, Harry a arrêté de fumer, espérons que ça va durer.

Plus j'avance dans la série, plus j'aime! Un enquête de Hieronymus Bosch, c'est une valeur sûre. Mon seul regret est de ne pas lire les livres au fur et à mesure qu'ils sortent afin de rester en phase avec l'évolution sociale et technologique.


"La notoriété de Howard Elias en tant que défenseur des droits civiques n'était pas due aux clients qu'il représentait; ceux-ci étaient des bons à rien dans le meilleur des cas, voire de véritables criminels. Ce qui avait rendu célèbres le visage et le nom d'Elias dans l'opinion publique de Los Angeles, c'était son utilisation des médias, son talent pour titiller le nerf à vif du racisme de cette ville et le fait que sa manière de procéder se réduisait à une seule spécialité: traîner la police de Los Angeles devant les tribunaux."


Note : 4/5

Créance de sang

La première phrase: "McCaleb la vit avant qu'elle l'aperçoive."

Pas de Harry Bosch ici, c'est Terry McCaleb la vedette. Un ex-agent du FBI qui a subi une transplantation de coeur. Il coule des jours paisibles sur son bateau jusqu'à ce qu'une femme le supplie de retrouver l'assassin de sa soeur. Il n'a pratiquement pas le choix que d'accepter...

C'est le premier livre de Connelly que je lis et que je n'aime pas. Peut-être parce que Harry me manquait - Harry Bosch est probablement mon policier préféré dans la littérature policière et je trouve que Terry McCaleb est vraiment insipide comparé à Harry. Pourtant j'ai un neveu qui a eu une greffe de coeur alors Terry avec ses tourments aurait dû en principe m'intéresser mais cela n'a pas été le cas ou si peu.

Mais aussi parce que j'ai trouvé le rythme très lent, cela a pris plein de pages avant qu'on entre dans le coeur du sujet. Habituellement ça ne me gêne pas au contraire mais à condition que le blabla m'intéresse mais là j'ai trouvé que ça tournait en rond.

Et troisièmement, je trouve qu'il y a certaines maladresses dans le déroulement de l'intrigue surtout vers la fin. Ça me paraît l'oeuvre d'un auteur qui débute...

C'est quand même bizarre car c'est un des livres de Connelly qui a été le plus apprécié d'après ce qui se dit sur le web - j'ai passé à côté ou c'est juste que je n'ai pas accroché tout simplement. Ça ne veut pas pas dire que c'est un mauvais roman parce que moi je n'ai pas aimé.

Et n'empêche que Michael Connelly reste dans mes chouchous.


Note : 3/5


Peut-être que l'adaptation cinématographique me plairait davantage, en tout cas le trailer m'inspire :

J'ai ajouté la date de traduction française au titre de ce roman car Michael Connelly a déjà un nombre impressionnant d'ouvrages à son actif et celui-ci est le dernier en date, paru en poche.
C'est un très bon Connelly dans lequel deux de ses héros récurrents mènent la partie. Michey Haller, avocat de la défense, passé à la partie civile dans cet épisode et Harry Bosch, notre inspecteur préféré.
Mickey Haller est convoqué par le district attorney qui, au cours d'un repas, lui fait une proposition : rejoindre l'équipe des procureurs pour une affaire spéciale.
Jason Jessup, condamné 24 ans auparavant pour le meurtre d'une fillette vient d'obtenir, grâce à une preuve ADN la révision de son procès et est sur le point d'être libéré. Mais le district attorney est convaincu de sa culpabilité et veut refaire le procès avec Haller de son côté, celui de l'accusation.
Haller accepte et aidé de Bosch, il vont reprendre à zéro l'enquête qui a été faite à l'époque et rejouer le procès pour le retour en prison d'un faux innocent ou d'un vrai coupable ..... les recherches de Bosch pour rassembler les preuves si longtemps après, et le déroulement du nouveau procès, avec toutes ses subtilités juridiques, vont nous éclairer quant à la recherche de la vérité.

Je le conseille si on aime les intrigues policières très soft et les récits de procès avec des avocats retors.

Je le note celui-ci. Merci Zeta.

Note : 4/5

L’histoire : Après une violente altercation avec son supérieur, l’inspecteur Bosch est mis en congé d’office. Il doit rencontrer une psychologue pour maîtriser son agressivité. D’abord réticent face à ce traitement, il finit par révéler le secret qui pèse sur lui : sa mère, une prostituée, a été tuée et son meurtrier n’a jamais été trouvé. Malgré l’interdiction d’enquêter qui lui a été faite, Bosch va rouvrir le dossier.

Ce que j’en pense : Les romans policiers de la série Harry Bosch, je les ai lu dans le désordre car j’étais dépendant de ce que je pouvais trouver en bibliothèque. Alors Le dernier coyote, je ne sais pas bien où il se situe mais ce qui est sûr c’est qu’il est un pivot dans la série.

Enquêtant sur le meurtre de sa mère, Bosch n’enquête pas pas seulement sur un simple meurtre. Il enquête sur un événement qui a conditionné toute sa vie.

Bien sûr en fouillant dans le passé, on remue des éléments que certains ne veulent pas refaire surface. Bosch devra faire face à des personnages qui ne veulent pas voir remis en cause leur situation pour ce qu’ils ont fait dans le passé.

Bosch est un écorché, un type cabossé que la vie n’a pas vraiment épargné. Avec ce roman, on comprend pourquoi Bosch est un peu kamikaze dans ses précédentes enquêtes.

Entre les investigations , pas tout à fait légales, et les séances chez la psy, les faits se mettent en place et il faut attendre les vingt dernières pages pour avoir la révélation. Ça change des romans policiers où tout est deviné dès le début.

Les égouts de Los Angeles de Michael Connelly
Une enquête de l' inspecteur Harry Bosch 1

Livraphone / Durée 14h30min
Interprété par Éric Herson-Macarel



Un corps a été retrouvé dans une canalisation du barrage de Mulholland à Los Angeles. Pour les policiers sur place, pas de doute, il s’agit d’un camé, mort par overdose. Mais l’inspecteur Harry Bosch du LAPD (Los Angeles Police Department) n’est pas d’accord. Meadows, il l’a connu, vingt plus tôt, au Vietnam, quand ils faisaient l’un et l’autre partie de la compagnie chargée de « nettoyer » les tunnels creusés par l’armée vietcong. Des « rats de tunnel », qui s’enfonçaient dans les ténèbres, la peur au ventre, couteau et lampe à la main, pour tuer des soldats ennemis qui avaient leur âge.


Première rencontre avec Harry Bosch, et une excellente écoute. Ce premier volet est très réussi, l' inspecteur Harry Bosh est un personnage complexe doté d' un caractère farouchement indépendant terriblement humain, on s'attache à lui sans y avoir pris garde. Quand à l' intrigue, elle est bien menée, le suspens est omniprésent. Les ramifications sont nombreuses mais l' histoire retombe sur ses pattes.
Une très chouette écoute, j' ai hâte de récidiver.

LES EGOUTS DE LOS ANGELES
Michael CONNELLY
Traduit de l’américain par Jean Esch
Editions Seuil, coll. Points Policier 1995, 465 pages.

Après la lecture d’une interview sur Michael Connely, j’ai eu envie de découvrir ses romans, en particulier ceux avec l’inspecteur Harry Bosch et j’ai recherché le premier de la série.
 
A Los Angeles, le corps d’un toxicomane, Meadows, est retrouvé dans une canalisation de la ville. L’inspecteur Hieronymus (dit Harry) Bosch envoyé sur les lieux du crime reconnait la victime qui comme lui faisait partie au Vietnam de la compagnie chargée de  nettoyer les galeries souterraines creusées par l’armée Viêt-Cong. Ils devaient s’enfoncer dans le noir de ces galeries souterraines, la peur au ventre, pour les détruire avec des explosifs et tuer les soldats ennemis qui y étaient embusqués.
La police s’apprête à classer l’affaire pensant, en raison du passé de Meadows,  qu’il s’agit d’un toxicomane mort d’une overdose. L’inspecteur qui se sent une certaine responsabilité envers la victime et qui, de plus est convaincu qu’il s’agit d’un meurtre, décide de poursuivre l’enquête.
Il va devoir collaborer avec Eleonor D. Wish, agent du FBI dont le frère est mort au Vietnam.
Très vite, il relie ce meurtre au cambriolage réussi d’une banque il y a plusieurs années
 
L’intrigue policière est très bien menée et tient le lecteur en haleine. La personnalité de Harry Bosch est attachante et complexe.  On le découvre marqué par la guerre du Vietnam qu’il n’arrive pas à oublier. C’est un homme sensible qui a quelques problèmes avec l’alcool, une passion pour le jazz  et un sale caractère. Son enfance a certainement marqué sa personnalité : né de père inconnu, sa mère se prostituait. Mais c’est aussi un homme intègre qui respecte l’institution pour laquelle il travaille  tout en opérant en marge du système.  Il est  hanté par ses souvenirs de « rat de tunnel ». Son passé militaire l’a rendu claustrophobe et ses nuits sont perturbées de cauchemars qui manifestent sa fragilité. Son intérêt pour Hiéronymus Bosch et Edward Hopper reflète sa personnalité : un homme solitaire et tourmenté.
 
Avec l’inspecteur Harry Bosch, la ville de Los Angeles est l’autre sujet important de ce roman. Et un paysage accompagne le roman et s’imprègne en arrière-fond des quartiers sordides, celui que l’on a devant les yeux depuis Woodrow Wilson Drive du côté de Mulholland, là  où se niche à flanc de collines la maison sur pilotis de Harry Bosch et lorsqu’on s’installe sur sa terrasse pour regarder le coucher du soleil.
 
J’ai envie de lire la suite !

Note 4,5/5

 
 
 

Le poète

Jack Mc Evoy est un journaliste spécialiste des faits divers. Lorsqu'il apprend la mort par suicide de son frère jumeau Sean, un policier, il n'y croit pas et commence alors à mener sa propre enquête qui le mènera à trouver un certain nombre de cas similaires: des policiers enquêtant sur des meurtres sordides se seraient suicidés à cause de leur échec.....
Contacté par le FBI qui ne veut pas être précédé par un journaliste dans cette affaire, il est incorporé à une de leurs équipes.....

Voici un bon thriller, bien écrit, à l'intrigue solide et au suspens tenu jusqu'au final. La lectrice que je suis s'est faite mener par le bout du nez. Des personnages assez classiques dans ce genre de romans, mais intéressants et bien étudiés. 
Un petit bémol cependant: la fin est certes inattendue (ça c'est bien pour un thriller digne de ce nom) mais l'auteur m'a laissée un peu sur ma fin en ne fournissant pas toutes les explications que j'attendais...Du coup, je me suis sentie un peu frustrée....

Ma note: 4/5

Créance de sang



A Los Angeles, un ex-agent du FBI enquête sur l'assassinat de la femme dont on lui a greffé le cœur.

J'ai bien aimé le film adapté de ce roman par Clint Eastwood et je m'étais promis de lire le bouquin. Il y a quelques différences entre le roman et le film, ce qui laisse quelque place au suspens même en ayant vu le film avant. Clint Eastwood a même été plus vicieux que Connelly dans la fin de l'histoire. J'ai bien aimé ce polar qui met l'accent sur un ex-agent du FBI physiquement diminué, ou sur les différents groupes de police à Los Angeles (le FBI, la Police, les shériff). L'intrigue nous promène sur quelques fausses pistes, nous fait traverser Los Angeles dans tous les sens, avant de nous conduire vers la bonne solution, assez inattendue. Comme notée par d'autres lecteurs, la fin est un peu trop calibrée pour Hollywood à mon avis.

Note: 4/5

LE POETE
Michael CONNELLY
Points 543 Pages
062/2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
L'affaire est claire pour tous : Sean McEvoy, de la police de Denver, s'est tiré une balle dans la tête. Pour tous, sauf pour Jack, son frère jumeau. Un mot retrouvé près du cadavre le met sur la piste d'autres suicides de flics, qui n'en étaient peut-être pas. Leur point commun : ces lettres d'adieu reprennent des poèmes d'Edgar Poe. Ces meurtres vont se révéler l'œuvre d'un tueur redoutable...
 
L’auteur, le livre et moi
 
Plusieurs façons de découvrir un auteur : A l’instinct. Sur conseil. Ou encore en lecture imposée sous la forme d’un cadeau. C’est le cas pour ce livre offert par ma fille via le père Noël. Et donc après 8 mois de P.A.L et à l’occasion de mes vacances il en est sorti. Bien sûr Michael Connelly est un nom de la littérature policière qui ne m’est pas inconnu mais la curiosité personnelle ne m’était pas venu à le découvrir. Et bien nous y sommes.
 
Mon avis
 
Sur la couverture : « Le chef-d’œuvre absolu de Michael Connelly »
Sur 4° de couverture : « Maître incontesté du polar Américain… »
 
Voilà de quoi rassurer le lecteur, n’est-ce pas ? Mais comme il est de règle, c’est finalement le lecteur qui a toujours le dernier mot. Et je suis le lecteur.
 
Difficile d’estimer si ce présent roman est le chef-d’œuvre de son auteur étant donné qu’il s’agit de ma toute première lecture.
Pour ce qui d’être le maître incontesté du genre, je maîtrise assez la concurrence pour donner un avis éclairé.
 
Connelly maitrise l’écriture et le style du genre, on doit lui reconnaitre cela. L’intrigue part sur des bonnes bases et rapidement je me suis mis à penser que tout le bien annoncé en préambule par ses éditeurs (parce que les compliments de départs viennent de ses éditeurs, ne soyons pas naïfs pour croire autre chose) était fondé.

Dans tout genre littéraire et peut-être dans le domaine policier en particulier il faut savoir accepter quelques invraisemblabilités. Oui mais jusqu’à un certain niveau, me concernant en tout cas. Qu’un journaliste intègre une équipe du FBI est celle que j’accepte. D’autres, bien d’autres, s’y ajoutent, j'ouvre un peu plus mon esprit et passe l'éponge, . Connelly n’évite pas les ficelles utilisées par ses homologues : Histoire d’amour improbable, rivalités des gros muscles, dialogues éculés… Mais jusqu’à là rien de grave qui puisse perturber un plaisir de lecture légère de vacances. Nous en sommes aux alentours de la page 479/543 quand on pense en avoir terminé avec cette intrigue, somme toute bien ficelée, en se posant la question de savoir de quoi seront faire les soixante dernières pages. Et là c’est le feu d’artifice !!! Bondissements, rebondissements, débondissements en tout genre et des plus improbables qui jettent un discrédit sur l’ensemble d'un roman dont je me serai bien contenté de la fin en l’état. Mais pourquoi ??? Pourquoi cette surenchère de spectacle ? Cela me fait penser aux tartes aux fruits de ma belle-mère qui pense que plus fruit il y a, meilleur sa tarte sera !!! Mais non, ça gave, ça ballonne,…
 
Je relirai du Connelly, convaincu qu'il y en a des meilleurs, quand ce "poète" sera digéré et malgré qu’il soit considéré comme son chef-d’œuvre absolu, ce qui laisse douter de la qualité de ses autres romans.

Pour ce qui est d’affirmer qu’il est le maitre incontesté du genre, je peux me rendre à de bien meilleures adresses que celle-ci pour trouver des maitres incontestés incontestables.
 
Ma note : 3 / 5